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dimanche, 04 avril 2010

Sainte Fête de Pâques!

 

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LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !

 

 

 

Homélie pour la fête de Pâques

 

Prononcée par Saint Grégoire le Grand, Père et Docteur de l'Eglise

64 ème succésseur de Pierre (567 - 604)

devant le peuple dans la basilique de la bienheureuse Vierge Marie, le saint jour de Pâques (15 avril 591)

 

 

 

 

 

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Saint Grégoire innove en cette Homélie : pour la première fois, il improvise sans texte préalablement dicté. Pensant que sa parole directe aura plus d’impact sur la foule, il se lance avec confiance, malgré son peu de force physique, car il sait que Dieu l’aidera. Son plan est simple, et il le reprendra très souvent dans le cycle pascal. Il commente d’abord le texte de l’évangile du jour, en soulignant son sens allégorique, puis il s’attache à la méditation du mystère célébré. I- (1-5) Le prédicateur insiste sur la joie pascale, marquée par le vêtement blanc de l’ange qui apparaît aux saintes femmes. Notre fête est aussi la fête des anges : en nous ramenant au Ciel, elle a complété leur nombre. N’ayez pas peur, dit l’ange : si Dieu est effrayant pour les pécheurs, il est doux pour les justes. Les femmes venues au tombeau sont envoyées prévenir Pierre, et Grégoire donne la raison de cette mention expresse de Pierre. Les apôtres reverront Jésus en Galilée : ce nom de lieu est riche d’indications spirituelles, que le pape souligne. II- (6-7) Il parle ensuite du mystère de la résurrection de la chair, que le Seigneur a voulu nous révéler en sa Résurrection. L’orateur explique pourquoi il nous est désormais impossible de douter, et montre comment Samson, qui s’échappa de Gaza avec les portes de la ville sur son dos, est une figure très parlante du Christ ressuscitant. Aimons donc cette fête qui nous ouvre l’accès du Ciel, conclut le saint, et hâtons-nous vers la Patrie.

 

 

 

 

 

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En ce temps-là, Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates afin d’aller embaumer Jésus. Et le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent au tombeau, le soleil étant déjà levé. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre qui ferme la porte du tombeau ? » Et levant les yeux, elles aperçurent que la pierre avait été roulée de côté. Or elle était fort grande. Entrant alors dans le tombeau, elles virent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles en furent saisies de frayeur. Il leur dit : « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est pas ici. Voici le lieu où on l’avait mis. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée. C’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. »

Dans nombre de mes commentaires d’Evangile, frères très chers, j’ai pris l’habitude de vous parler à l’aide d’un texte dicté [à l’avance] ; mais quand le piètre état de mon estomac m’empêche de lire moi-même ce que j’ai dicté, j’en vois certains d’entre vous qui écoutent moins volontiers. Je veux donc me forcer à déroger à cette habitude, et vous commenter le passage du Saint Evangile lu au cours de la messe en m’entretenant directement avec vous au lieu de passer par un texte dicté. Puisse notre parole être reçue comme elle vient, car le ton d’un entretien direct réveille mieux les cœurs assoupis que celui d’un sermon lu : il les secoue, pour ainsi dire, d’une main pleine de sollicitude, afin de les tirer du sommeil.

Il est vrai que je vois mal comment je vais pouvoir suffire à cette tâche ; mais si mes forces me trahissent du fait de mon incapacité physique, ma charité leur portera secours. En effet, je sais qui a dit : « Ouvre ta bouche, et je la remplirai. » (Ps 81, 11). Appliquons-nous donc à vouloir cette bonne œuvre, et l’aide de Dieu saura la mener à son achèvement. L’importance même de cette solennité de la Résurrection du Seigneur nous donne l’audace de parler, car il serait vraiment indigne que le jour même où la chair de son Créateur a ressuscité, notre langue de chair taise les louanges qu’elle doit rendre.

 

2. Vous l’avez entendu, frères très chers : les saintes femmes qui avaient suivi le Seigneur sont venues au tombeau avec des aromates, et entraînées par leur dévouement, elles continuent à servir, même après sa mort, celui qu’elles ont aimé pendant sa vie. Leur conduite n’est-elle pas le signe de ce qui doit s’accomplir dans la sainte Eglise ? Car nous devons écouter le récit de leurs actions en méditant sur ce qu’il nous faut faire, à notre tour, pour les imiter. Nous aussi, donc, qui croyons en celui qui est mort, si nous sommes remplis d’un parfum de vertus et que nous cherchions le Seigneur accompagnés d’une réputation de bonnes œuvres, c’est comme si nous nous rendions à son tombeau avec des aromates.

Ces femmes venues avec leurs aromates voient des anges, car les âmes qui, mues par de saints désirs, marchent vers le Seigneur avec les parfums de leurs vertus voient les habitants de la cité d’en haut. Il nous faut remarquer ce que signifie le fait qu’elles voient l’ange assis à droite. Que symbolise la gauche [1], sinon la vie présente, et la droite, sinon la vie éternelle ? C’est pourquoi il est écrit dans le Cantique des Cantiques : « Son bras gauche est sous ma tête, et sa droite m’étreint. » (Ct 2, 6). Puisque notre Rédempteur s’était affranchi de la corruption de la vie présente, il était normal que l’ange venu annoncer sa vie éternelle fût assis à droite. Il est apparu vêtu d’une robe blanche, parce qu’il annonçait les joies de notre fête. L’éclat de son vêtement est le signe de la splendeur de notre solennité. Devons-nous l’appeler notre solennité ou la sienne ? Mais pour parler plus exactement, appellons-la à la fois la sienne et la nôtre. La Résurrection de notre Rédempteur fut bien notre fête, parce qu’elle nous a ramenés à l’immortalité ; elle fut aussi la fête des anges, puisqu’en nous faisant revenir au Ciel, elle a complété leur nombre. Un ange est donc apparu en vêtements blancs en ce jour qui est en même temps sa fête et notre fête, car tandis que la Résurrection du Seigneur nous ramène au Ciel, elle répare les pertes subies par la patrie céleste.

 

3. Ecoutons ce que l’ange dit aux femmes quand elles arrivent : « Ne vous effrayez pas. » C’est comme s’il disait clairement : « Ils peuvent bien craindre, ceux qui n’aiment pas la venue des habitants de la cité d’en haut ; ils peuvent bien trembler, ceux qu’étouffent les désirs de la chair et qui désespèrent d’arriver à se joindre à leur société. Mais vous, pourquoi trembler ? Vous voyez là ceux qui habitent la même cité que vous. » C’est pourquoi Matthieu décrit ainsi l’apparition de l’ange : « Son aspect ressemblait à l’éclair, et ses vêtements étaient blancs comme la neige. » (Mt 28, 3). L’éclair évoque l’effroi et la crainte, mais la blancheur de la neige, une douceur caressante. Or le Dieu tout-puissant est à la fois effrayant pour les pécheurs et doux pour les justes ; c’est donc bien à propos que l’ange, témoin de la Résurrection, s’est montré avec un visage pareil à l’éclair et un habit tout blanc, afin que son apparence même terrifiât les réprouvés et rassurât les saints. La même raison explique que le peuple marchant dans le désert ait été précédé la nuit par une colonne de feu, et le jour par une colonne de nuée (cf. Ex 13, 21-22). Car le feu provoque l’effroi, mais la nuée est douce à regarder. Le jour, c’est la vie du juste ; la nuit, la vie du pécheur. Aussi Paul déclare-t-il à des pécheurs convertis : « Vous étiez autrefois ténèbres, mais vous êtes à présent lumière dans le Seigneur. » (Ep 5, 8). La colonne s’est donc manifestée le jour sous forme de nuée, et la nuit sous forme de feu, parce que le Dieu tout-puissant apparaît à la fois doux pour les justes et effrayant pour les méchants ; lorsqu’il vient pour juger, il rassure les premiers par la douceur de sa mansuétude, tandis qu’il terrifie les seconds par la rigueur de sa justice.

 

4. Ecoutons maintenant ce que l’ange ajoute : « Vous cherchez Jésus de Nazareth. » Le mot « Jésus » se rend en latin par salutaris, « celui qui sauve », c’est-à-dire « le Sauveur ». Beaucoup, à cette époque, pouvaient porter le nom de Jésus, non pourtant en son sens profond, mais comme simple prénom. C’est pourquoi l’ange ajoute son lieu d’origine pour préciser de quel Jésus il s’agit : « de Nazareth » ; et il indique aussitôt sa caractéristique : « qui a été crucifié ». Il poursuit alors : « Il est ressuscité, il n’est pas ici. » L’expression « Il n’est pas ici » s’entend de sa présence corporelle, car il n’est aucun lieu où il ne soit par sa présence de majesté.

« Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée. » Il faut nous demander pourquoi, après avoir mentionné les disciples, l’ange désigne encore Pierre par son nom. Mais si l’ange n’avait pas cité le nom de celui qui avait renié son Maître, il n’aurait pas osé venir parmi les disciples. On l’a donc appelé par son nom, de peur qu’il ne désespérât du fait de son reniement. Nous devons ici considérer pour quelle raison le Dieu tout-puissant a permis que celui qu’il avait décidé de mettre à la tête de toute l’Eglise tremblât à la voix d’une servante et reniât son Dieu. Nous savons que ce fut par une disposition de la grande bonté de Dieu, pour que celui qui devait être le Pasteur de l’Eglise apprît par sa propre faute comment il devrait avoir pitié des autres. Dieu révéla Pierre à lui-même avant de le mettre à la tête des autres, afin que l’expérience de sa propre faiblesse lui fît connaître avec quelle miséricorde il devrait supporter les faiblesses d’autrui.

 

5. C’est bien à propos qu’il est dit de notre Rédempteur : « Il vous précède en Galilée. C’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. » Galilée signifie en effet « passage achevé ». Oui, il était désormais passé, notre Rédempteur, de la Passion à la Résurrection, de la mort à la vie, du supplice à la gloire, de l’état corruptible à l’incorruptibilité. Et c’est en Galilée, après la Résurrection, que ses disciples le virent tout d’abord, parce que nous ne verrons plus tard avec joie la gloire de sa Résurrection que si nous passons maintenant de nos vices aux sommets de la vertu. Ainsi, celui qui se fait annoncer au tombeau apparaît ensuite au « passage » [en Galilée], puisque celui qu’on connaît en mortifiant sa chair, on le voit au moment du passage de l’âme [dans l’autre monde]. Voilà, frères très chers, que nous n’avons fait que parcourir le commentaire de l’évangile lu en ce jour de fête si solennel, mais nous serions heureux de vous dire encore quelque chose de plus particulier au sujet de la fête elle-même.

 

6. Des deux vies qui existaient, nous en connaissions une et ignorions l’autre. L’une est une vie mortelle, l’autre une vie immortelle ; l’une est corruptible, l’autre incorruptible ; l’une appartient à la mort, l’autre à la résurrection. Voici pourtant que vint le Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ fait homme (cf. 1 Tm 2, 5), qui assuma la première et nous révéla la seconde. Il mena l’une jusqu’au bout en mourant, et nous révéla l’autre en ressuscitant. La vie mortelle, nous la connaissons ; si donc il nous avait promis la résurrection de la chair sans nous la faire voir, qui aurait cru en ses promesses ? C’est pourquoi, s’étant fait homme, il apparut dans la chair, daigna mourir de son plein gré, ressuscita par sa propre puissance et révéla à travers son exemple ce qu’il nous promettait comme récompense.

Mais quelqu’un dira peut-être : « Lui, c’est de plein droit qu’il est ressuscité : il ne pouvait être retenu par la mort, puisqu’il était Dieu. » Aussi notre Rédempteur ne s’est-il pas contenté de l’exemple de sa Résurrection pour instruire notre ignorance et fortifier notre faiblesse. Seul à mourir, en ce temps-là, il ne fut pourtant pas seul à ressusciter. Il est écrit en effet : « Les corps de beaucoup des saints qui dormaient là ressuscitèrent. » (Mt 27, 52). Tous les arguments de l’incrédulité se trouvent ainsi éliminés. Pour écarter l’objection qu’un homme ne saurait espérer pour lui ce que l’Homme-Dieu nous a montré en sa chair, voici que nous apprenons qu’avec Dieu, des hommes aussi ressuscitèrent, dont nous ne doutons pas qu’ils étaient de simples hommes. Si nous sommes les membres de notre Rédempteur, soyons donc assurés de voir se réaliser en nous ce qui apparaît avec évidence en notre chef. Et si nous nous sentons très misérables, les derniers des membres du Christ, nous devons espérer [quand même] voir s’accomplir en nous ce que nous avons appris au sujet de ses membres plus éminents.

 

7. Mais voilà que me revient à la mémoire l’insulte que les Juifs lançaient au Fils de Dieu crucifié : « S’il est le roi d’Israël, qu’il descende de sa croix, et nous croirons en lui. » (Mt 27, 42). S’il était alors descendu de la croix, cédant ainsi à ceux qui l’insultaient, il ne nous aurait pas montré la force de la patience ; mais il a préféré attendre un peu, supporter les injures, accepter qu’on se moque de lui, garder patience, et remettre à plus tard le moment de donner sujet à l’admiration ; et lui qui ne voulut pas descendre de la croix, il s’est relevé du tombeau. Se relever du tombeau, c’était plus que descendre de la croix ; détruire la mort en ressuscitant, c’était plus que garder sa vie en descendant [de la croix]. Cependant, quand les Juifs constatèrent que malgré leurs insultes, il ne descendait pas de la croix, lorsqu’ils le virent mourir, ils crurent qu’ils l’avaient vaincu et se réjouirent comme s’ils avaient effacé son nom. Mais voilà que cette mort, par laquelle la foule des incroyants pensait avoir effacé son nom, a exalté ce nom dans tout l’univers. Et celui que la foule se réjouissait de voir frappé mortellement, elle déplore qu’il soit mort, parce qu’elle sait que par le supplice, il est parvenu à la gloire.

Tout cela est bien représenté dans le livre des Juges par les actes de Samson (cf. Jg 16, 1-3) : il était entré dans Gaza, la ville des Philistins ; ceux-ci, ayant très vite appris son entrée, bloquèrent aussitôt la ville avec des postes de soldats et envoyèrent des gardes ; déjà, ils se réjouissaient d’avoir capturé Samson le colosse. Mais nous savons ce que fit Samson. Au milieu de la nuit, il enleva les portes de la ville et gagna le sommet d’une montagne. Ce faisant, de qui, frères très chers, de qui Samson était-il la figure, sinon de notre Rédempteur ? Que désigne la ville de Gaza, sinon les enfers ? Et que représentent les Philistins, sinon l’incrédulité des Juifs ? Lorsqu’ils virent le Seigneur mort, et son corps déjà déposé dans le tombeau, ils dépêchèrent aussitôt des gardes, et tout comme s’ils avaient pris Samson dans Gaza, ils se réjouirent d’avoir rendu captif dans la prison des enfers celui qui s’était manifesté comme l’Auteur de la vie. Mais Samson ne s’est pas contenté de sortir au milieu de la nuit, il a aussi enlevé les portes [de la ville] : notre Rédempteur, ressuscitant avant le jour, ne s’est pas non plus contenté de sortir libre des enfers, mais il en a également détruit les portes. Il enleva les portes et gagna le sommet d’une montagne, puisqu’il emporta par sa Résurrection les portes de la prison des enfers et qu’il pénétra par son Ascension dans le Royaume des cieux.

Cette Résurrection, annoncée en figure avant d’être manifestée en acte, aimons-en la gloire, frères très chers, de tout notre esprit, et mourons pour son amour. Voilà qu’à la Résurrection de notre Créateur, nous reconnaissons pour concitoyens les anges, ses serviteurs, qui habitent la même cité que nous. Hâtons-nous donc vers la fête solennelle à laquelle se pressent en foule les habitants de cette cité. Joignons-nous à eux par le désir et la pensée, puisque nous ne le pouvons pas encore par la vision. Passons des vices aux vertus, pour mériter de voir notre Rédempteur en Galilée. Que le Dieu tout-puissant nous aide à désirer la vie, lui qui, pour nous, a livré à la mort son Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

 

  • 2 Saint Augustin fait le même jeu de mots dans son commentaire sur l’Evangile selon saint Jean : Piscis assus, Christus est passus.

  • [1] En latin, sinister (gauche) signifie aussi défavorable, mauvais (d’où le terme français « sinistre »).

 

 

 

 

 

 

 

 

Source


Catho-Web

 

 

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jeudi, 18 mars 2010

L'église Saint Jacques d'Abbeville risque la démolition

Cette église du XIX° devrait disparaître

 

 


L'église Saint Jacques d'Abbeville (photosn'en a plus pour longtemps à trôner sur la vie paisible des habitants de cette petite ville. Ni classée, ni répertoriée, elle ne peut être entretenue et réparée par la seule municipalité. Cette dernière va voter dans quelques jours sa démolition : le couperet semble inévitable.

 

 


Abbeville

 

 

 

Incroyable mais vrai : après avoir spolié les biens de l'Eglise, ceux-là même qui s'étaient engagés à les entretenir, les détruisent sans complexe et dans le silence de leur ancien propriétaire que n'émeut pas cette longue litanie des églises détruites en France au rythme des dynamitages de clocher et des explosions de nefs centenaires.

Rejoignez le tout nouveau comité de soutien.

Une vidéo émouvante à mettre en lien dans tous les mails que vous enverrez pour mobiliser ceux pour qui la présence de l'Église par les églises n'est pas un jeu de mot, mais un patrimoine culturel à préserver pour le vrai Bien de l'humanité.

En nom Dieu.

 

 

Une information du Salon Beige

 

 

Groupe Facebook

 

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jeudi, 22 octobre 2009

Jean Paul II écrasé par une météorite !

 

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La Nona Ora

 

Oeuvre sculpturale réalisée en 1999 par l'artiste italien Maurizio Cattelan.

L'installation représente le pape Jean-Paul II écrasé par un météorite, entouré d'éclats de verre et semblant au bord du trépas.

Le titre de l'oeuvre fait référence à l'heure supposée de la mort du Christ sur la croix, la neuvième heure.

 

 




V "Tout ce qui se passe à Versailles est placé sous la responsabilité de l’établissement public du château de Versailles, lui-même sous la tutelle du ministère de la Culture. A la tête du premier, Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture. Au second, Frédéric Mitterrand. Un duo de choc qui est en train de transformer le palais du Roi-Soleil en hall d’expositions obscènes permanentes. [...] [L]’émir du Qatar, Hamad Bin Khalifa Al Thani, va financer dans les allées du château de Versailles l’exposition de Takashi Murakami, un créateur japonais de mangas [...] mondialement connu pour son «Lonesome Cowboy» (15 millions de dollars), un adolescent complètement nu, sexe en main, éjaculant une salve de sperme comme un lasso, ou en core «Milk», sa version féminine, qui fait jaillir un tourbillon de lait de ses seins… Deux oeuvres à 15 millions de dollars chacune que l’on peut voir à La Punta Della Dogana, au coeur de Venise, en face de la place Saint-Marc, dans le nouveau lieu d’exposition de François Pinault. [...]

 

 

 

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Trois mannequins d’enfants pendus à un chêne

 

 

Les projets de l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon pour les deux années à venir ne s’arrêtent malheureusement pas là. Puppy, le chien en fleurs, ou Rabbit, le lapin gonflable géant de Jeff Koons n’étaient qu’un pâle avant-goût des horreurs qui vont se succéder dans l’enceinte du château. Annoncé pour 2011, l’Italien Maurizio Cattelan s’est distingué en accédant à la notoriété mondiale avec « La Nona Ora », une effigie en cire et grandeur nature du pape Jean Paul II, écrasé par une météorite. Depuis, il a mis en scène le suicide d’un écureuil dans sa cuisine, suspendu un cheval mort, pendu trois mannequins d’enfants à un chêne. [...] Ce roi autoproclamé de la fausse provocation ne se renouvelle pourtant pas beaucoup: la Tate Modern à Londres abrite jus qu’au 10 janvier 2010 une autre de ses oeuvres: un cheval mort dans lequel « l’artiste » a enfoncé un panneau inscrit INRI. [...]

Reste le point commun entre ces « artistes » qu’on appelle « néo-pop »: ils font partie de l’écurie du milliardaire François Pinault, collectionneur et propriétaire de Christie’s (maison de vente aux en chères) et du Palazzo Grassi, et accessoirement patron… de Jean-Jacques Aillagon. S’il n’est plus le directeur du Palazzo Grassi, Aillagon reste en effet conseiller d’Artemis, la holding financière du milliardaire. Un mélange des genres qui semble ne gêner personne en Sarkozie. [...] Est-ce également «désobligeant» de rappeler que, tout comme Jeff Koons, Xavier Veilhan, Takashi Murakami et Maurizio Cattelan se trouvent, par le plus grand des hasards, être quatre piliers de la collection d’art moderne de François Pinault"





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dimanche, 31 mai 2009

Solennité de la Pentecôte

 

 


Iconographie









Mikhail Vrubel. Pentecôte. Detail. 1884. Fresque. Eglise St. Cyril, Kiev, Ukraine. Il est possible de repérer l'attitude de chacun des Apôtres recevant l'esprit avec une profonde dévotion et la présence de Marie, au milieu d'eux, dans le détail 3 de la fresque.

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Mikhail Vrubel

Pentecôte
Detail 2
1884
Fresque
Eglise St. Cyril, Kiev, Ukraine

 

 

 

 

 

 

 

 

TRADITION

 


Le récit du miracle de la Pentecôte se trouve dans les Actes des Apôtres (2, 1-13) : « Quand le jour de la Pentecôte fut arrivé, ils se trouvèrent tous ensemble. Tout à coup survint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent. La maison où ils se tenaient en fut toute remplie ; alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s'en posa sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis d'Esprit Saint et se mirent à parler d'autres langues ». L'événement est présenté comme réalisant une prophétie de l'Ancien Testament : « Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair. / Vos fils et vos filles prophétiseront » (Jl 3, 1).
Dès l'époque paléochrétienne, on célèbre à la Pentecôte (mot transcrit du grec pentècosta, « cinquantième »), cinquante jours après Pâques, l'effusion du Saint-Esprit, mis en relation avec I'Ascension du Christ, jusqu'au IVè siècle. On commémore aussi dès lors la naissance de l'Eglise ainsi que les dons de l'Esprit répandus sur tous les peuples de la terre.
Fête collective des apôtres, la Pentecôte était célébrée avec un éclat particulier à Saint-Sernin de Toulouse, où l'on conservait des reliques du collège des apôtres.

 

 

 


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Mikhail Vrubel

Pentecôte
Detail 3
1884
Fresque
Eglise St. Cyril, Kiev, Ukraine





REPRÉSENTATIONS

 

 


Dans leur grande majorité, les représentations de la Pentecôte, illustrent les trois premiers versets du chapitre 2 des Actes. « Tous ensemble dans le même lieu », les apôtres reçoivent l'Esprit Saint qui descend du ciel « divisé en langues comme du feu », sur leurs têtes. Avant le xve siècle, les artistes s'abstiennent de préciser le cadre de la scène, puis détaillent l'architecture du lieu où se trouvent les apôtres.
Le don de l'Esprit est généralement représenté par une pluie de langues de feu, qui partent du bec de la colombe du Saint-Esprit. Lorsque ces langues de feu sont au nombre de sept, elles figurent les Sept Dons du Saint-Esprit. Parfois, la colombe est remplacée par la Main de Dieu. Les rayons de l'Esprit jaillissent alors des doigts écartés de la Main.
Au Moyen Age, les apôtres sont souvent disposés les uns à côté des autres, en ligne ou sur un ou deux rangs. A partir du XIVè siècle, saint Pierre est au centre du groupe, puis Marie occupe cette place prédominante.

 

 

 


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Mikhail Vrubel

Pentecôte. Detail 4
1884
Fresque
Eglise St. Cyril, Kiev, Ukraine





Marie au centre des apôtres

 

 


Cette série d'images procède d'un passage des Actes (1, 14) où il est dit que les apôtres réunis dans la chambre haute, à Jérusalem, persévèrent dans la prière avec Marie. Celle-ci peut se trouver parmi les apôtres à la Pentecôte, quoiqu'elle ne figure pas dans le récit qu'en donne le chapitre 2 des Actes. Assise, Marie trône en majesté. Sa présence honorifique correspond à la tradition qui fait de Marie glorifiée la personnification de l'Église elle-même. Les exemples, nombreux à partir du VIè siècle se multiplient à partir du XIIè (relief du cloître du monastère San Domingo de Silos à Burgos, Espagne, fin XIè siècle ; verrière de la cathédrale de Cologne, v. 1300). Ce motif est largement répandu dans la peinture des XV et XVIè siècles et se raréfie au XVIIè, (Le Greco, 1605-1610, Musée du Prado).

 

 


Pierre au centre des apôtres

 


Ce type apparaît surtout au haut Moyen Age. Ici aussi, la naissance de l'Église est mise en avant, avec l'effusion du Saint-Esprit et la prédication de Pierre (Ac 2, 14-36). Dans d'autres scènes, Pierre et Paul occupent la place centrale, Le Christ participe aussi à certaines représentations de la Pentecôte : il bénit les apôtres du haut du ciel ; il leur envoie les rayons de l'Esprit Saint.
A partir du XVè siècle, la Pentecôte est liée à la Trinité : Dieu le Père et le Christ apparaissent dans un nuage lumineux au-dessus de Marie et des apôtres. Ces différents schémas sont inspirés de spéculations d'ordre théologique. Ils privilégient tantôt la fondation de l'Église et la mission des apôtres, tantôt l'identification de Marie avec l'Église, en liaison avec la vogue croissante du culte marial dans la seconde partie du Moyen Age, tantôt l'effusion de l'Esprit et la prédication dans tous les peuples.

Source : « La Bible et les saints, Guide iconographique, Flammarion, Paris, 1990.

 

 


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Giotto
La Pentecôte
1304-1306. Fresque
Chapelle des Scrovegni, Padoue, Italie





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El Greco

Pentecôte
vers 1600
Musée du Prado, Madrid, Espagne


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Duccio di Buoninsegna

Maestà (Face arrière)
La Descente du Saint Esprit
1308-11
Museo dell'Opera del Duomo, Sienne, Italie







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Anton Raphael Mengs

Pentecôte
vers 1765
L' Hermitage, St. Petersbourg, Russie




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Veni creator spiritus

 


Voici une très vieille hymne de la Pentecôte pour nous aider à demander à L'Esprit Saint de renouveler ses dons reçus au baptême et à la confirmation.




Veni, creator, Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia
Quae tu creasti pectora.

Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei.
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.

Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae.
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.

Accende lumen sensibus
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.

Hostem repellas longius
Pacemque dones protinius;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.

Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium;
Teque utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.

Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito
In saeculorum saecula.

Amen.



***



Viens, Esprit Créateur,
visite l'âme de tes fidèles,
emplis de la grâce d'En-Haut
les coeurs que tu as créés.

Toi qu'on nomme le Conseiller, don du Dieu très-Haut,
source vive, feu, charité,
invisible consécration.

Tu es l'Esprit aux sept dons,
le doigt de la main du Père,
L'Esprit de vérité promis par le Père,
c'est toi qui inspires nos paroles.

Allume en nous ta lumière,
emplis d'amour nos coeurs,
affermis toujours de ta force
la faiblesse de notre corps.

Repousse l'ennemi loin de nous,
donne-nous ta paix sans retard,
pour que,sous ta conduite et ton conseil,
nous évitions tout mal et toute erreur.

Fais-nous connaître le Père,
révèle-nous le Fils,
et toi, leur commun Esprit,
fais-nous toujours croire en toi.

Gloire soit à Dieu le Père,
au Fils ressuscité des morts,
à l'Esprit Saint Consolateur,
maintenant et dans tous les siècles.
Amen.




La prière du "Veni creator spiritus" est attribuée à un moine théologien : Raban Maur qui a vécu entre 780-856 environ.

Traduction officielle pour la liturgie



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Source

Catholique Rouen

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mardi, 30 septembre 2008

Témoignage suite au Motu Proprio du pape Benoît XVI

 

« Mieux vivre ce si grand sacrement »

En réponse à la demande de paroissiens suite au Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI, je célèbre comme curé de paroisse la messe selon sa forme extraordinaire chaque mardi depuis le début de l'année liturgique, ayant appris à le faire pour l'occasion.

 

 

Prêtre diocésain, je célèbre habituellement la messe selon sa forme ordinaire depuis 20 ans. En réponse à la demande de paroissiens suite au Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI, je célèbre comme curé de paroisse la messe selon sa forme extraordinaire chaque mardi depuis le début de l'année liturgique, ayant appris à le faire pour l'occasion.
Après quelques mois de modeste réponse à ce document du Magistère, je puis rendre ce témoignage - pour ce qui est de la célébration de la messe - en quelques mots qui mériteraient d'être plus amplement développés :

• La célébration du Sacrifice de la Messe sous ses deux formes au sein de la vie paroissiale a permis une plus grande unité des fidèles.
D'une part cela permet à ceux qui vont habituellement dans des églises où est célébrée la messe selon la forme extraordinaire de renouer un lien avec leur paroisse et d'y trouver toute leur place.
D'autre part, cela a fait découvrir ou redécouvrir à d'autres ce qu'est vraiment ce rite dit jusqu'alors « messe de saint Pie V » et classé souvent comme dépassé voir incongru !... Un trésor un peu vite mis au grenier...

• Cette unité visible à travers un même prêtre célébrant avec les deux formes a eu des effets concrets de croissance dans la Charité et la bienveillance entre fidèles, même si certains ont eu et ont encore du mal à accueillir l'une ou l'autre forme selon celle qu'ils pratiquent habituellement. Certaines personnes âgées ont retrouvé la fraîcheur d'âme de leur jeunesse, des plus jeunes ont progressé dans leur rencontre avec le Seigneur portés par une forme liturgique qu'ils découvraient.

• Pour ma part, je rends grâce à Dieu de pouvoir célébrer sous ces deux formes l'unique rite romain.
Cela m'aide en effet à célébrer la forme ordinaire en puisant dans ses racines liturgiques. Les gestes, prières, symboles prennent plus de valeur et provoquent plus d'attention lors de leur usage du fait que certains sont plus développés sous la forme extraordinaire. Nous avons bien un même rite célébré sous deux formes, chacune ayant ses richesses.

Cela me montre également la justesse de ce que les Pères du Concile avaient souhaité dans la constitution sur la liturgie (par exemple un lectionnaire avec une plus grande abondance de textes de la Sainte Écriture) mais aussi combien une certaine interprétation de la réforme
liturgique a conduit dans certains cas à une véritable rupture voire dénaturation du rite.

Sans parler des abus liturgiques mentionnés dans les documents du Saint-Siège, je trouve pour ma part fort regrettable que la messe sous la forme ordinaire célébrée « ad Orientem », en langue latine soit si peu fréquente. L'abandon de fait d'un bon nombre d'éléments liturgiques alors que ce n'était pas requis ou tout au moins obligatoire est criant. Je vois dans cette possibilité de célébration sous ces deux formes une grâce pour que ces éléments retrouvent naturellement et surnaturellement (!) « droit de cité » dans nos vies paroissiales.
Espérons donc que l'on arrive à cet enrichissement mutuel et que cela permette à tous de mieux vivre ce si grand Sacrement.

 

P. Bruno Bonnet
Curé de Saint-Nom-la-Bretèche (78)

 

 

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Eucharistie miséricordieuse

 

 

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