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lundi, 27 septembre 2021

Pape François, aurez-vous le courage et l’humilité de revenir sur une décision d’une telle intransigeance ?

Père Daniel Ange,Motu proprio,pape François,Traditionis Custodes,Benoît XVI,messe saint Pie V,Eglise catholique

Réaction du Père Daniel-Ange, fondateur de l'école de prière et d'évangélisation Jeunesse-Lumière, sur le récent motu proprio « Traditionis Custodes » du pape François :

« Je suis sidéré, bouleversé  par ce motu proprio. Le moins qu’on puisse dire : on en demeure KO ! Je communie aux larmes de tant de mes amis et proches. Je prie qu’ils ne soient pas tentés d’aigreur, d’amertume, si ce n’est de révolte et de désespoir. Pourquoi une telle dureté, sans une once de miséricorde ou  de compassion ? Comment ne pas en être dérouté, déstabilisé ?

Bien sûr, parmi ces frères catholiques attachés à la tradition, il y en a qui – hélas !  hélas ! – ont pu se durcir, se figer, se cabrer, se replier dans un ghetto, allant jusqu’à refuser de concélébrer aux messes chrismales – ce qui est inadmissible. Mais pour cette petite minorité n’aurait-il pas suffi d’une forte exhortation, doublée d’éventuelles menaces de sanctions. En s’inspirant du livre de la Sagesse : « C’est peu à peu que tu reprends ceux qui tombent. Tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pêchent (…) Même ceux-là qu’ils étaient des hommes, tu les a ménagés. Peu à peu tu laissais place au repentir. » (12, 2,8,10)

Des oasis rafraichissantes dans un désert d’apostasie générale.

Mais, pour ne parler que de la France, le Pape sait-il qu’il y existe des groupes et communautés merveilleusement rayonnantes, attirant un grand nombre de jeunes, de jeunes couples et de familles. Ils y sont attirés par le sens du sacré, de la beauté liturgique, de la dimension contemplative, de la belle langue latine, de la docilité au siège de Pierre, la ferveur eucharistique, la confession fréquente ,la fidélité au rosaire, la passion des âmes à sauver, et tant d’autres éléments qu’ils ne trouvent pas – hélas! – dans nombre de nos paroisses.

Tous ces éléments ne sont-ils pas prophétiques. ? Ne devraient-ils pas nous interpeler, nous stimuler, nous entrainer ? N’était-ce pas l’intuition de St. Jean-Paul II, dans son motu proprio « Ecclesia Dei » ?

Dans leurs assemblées, jeunes, foyers et familles dominent, dont la pratique dominicale frise les 100%. Qu’on ne dise pas qu’ils sont nostalgiques du passé, anachroniques. C’est le contraire : latin, messe ad orientem, grégorien, soutane : c’est tout nouveau pour eux. Cela a tout l’attrait de la nouveauté. Est-il étonnant que les communautés monastiques qui gardent l’Office en latin, et parfois même la célébration eucharistique d’après le missel de S. Jean XXIII, soient florissantes, attirant beaucoup de jeunes ? Je pense en particulier à des communautés que j’ai la grâce de connaitre personnellement et que j’estime et admire, comme celles du Barroux (moines et moniales) et de ND de la Garde, ainsi que des missionnaires de la Miséricorde à Toulon. Qu’on ne dise pas qu’elles ne sont pas missionnaires !

Autour du premier gravite, parmi tant d’autres, le chapitre Marie-Madeleine avec ses centaines d’ados et de jeunes, sans parler de leurs retraitants qui y affluent. Pour les seconds : on ne fait pas mieux en matière d’’évangélisation des musulmans et de nos petits païens sur les plages. Sans parler du pèlerinage de Pentecôte à Chartres, en croissance constante. Avec le scoutisme et la communauté S. Martin, cette mouvance ecclésiale est celle qui donne le plus grand nombre de vocations sacerdotales à l’Eglise. Je suis témoin de la belle ferveur qui règne au séminaire de Witgratzbad en Bavière, établi grâce à un certain cardinal… Ratzinger.

Dans un monde tellement féroce où le combat pour la fidélité à Jésus et à son Evangile relève de l’héroïsme, où ils sont déjà marginalisés, méprisés, tournés en dérision dans leurs écoles, comme même en famille, où toutes leurs valeurs sont bafouées, sinon prostituées, où ils se retrouvent terriblement seuls et isolés, tellement insécurisés, parfois à la limite du désespoir : pourquoi, mais pourquoi donc leur refuser ces quelques places fortes qui leur donnent la force, le courage, l’audace d’entrer en résistance et de tenir? Cela en pleine zone de turbulence pour l’Eglise, en plein collapse de la foi dans le monde. La guerre contre le Christ et son Eglise est déchainée, nous sommes en plein duel homicide-Prince de la vie, les jeunes ont droit plus que jamais à être soutenus, fortifiés, armés, simplement sécurisés. Ne leur fermons pas certains de nos plus beaux refuges. Tel un refuge de haute-montagne au milieu des mortelles crevasses.

Dans l’aride désert d’une société ou gagne « l’apostasie silencieuse de l’homme qui croit être heureux sans Dieu » (JP II), ces groupes et paroisses sont de véritables et rafraichissantes oasis. Leurs plus belles fleurs : ces jeunes et même enfants parvenus aux cimes lumineuses de la sainteté. Comment ne pas évoquer une Anne-Gabrielle Caron, de la paroisse des Missionnaires de la miséricorde à Toulon, dont la cause de béatification est déjà ouverte. Et de la petite martyre Jeanne-Marie Kegelin, en Alsace, dont deux frères sont prêtres de la Fraternité S. Pierre. (Pourvu que ce ne soit pas la raison qui retarderait sa propre cause.)

Une piqure de stérilisation ?

Après tout cela, comment comprendre que le Pape semble viser tout simplement leur extinction, dissolution, liquidation pure et simple ?

Cela par la simple application des normes désormais imposées ? Cela ressort du fait qu’on arrache leurs prêtres à leur paroisse, et interdit d’en créer de nouvelles : n’est-ce pas une forme de piqure de stérilisation ?

Qu’aucun nouveau prêtre de rite ordinaire ne pourra célébrer la messe dite tridentine, sans indult de son évêque qui, lui, est tenu de suivre les directives romaines.

Le pire : en déclarant que le missel (messe et autres sacrements inclus) de S. Jean XXIII ne relève plus du rite Romain, puisque la « seule expression » de celui-ci est désormais l’unique missel de Paul VI. Ce rite est donc ipso facto relégué dans le passé, périmé, dépassé, et se retrouve en apesanteur dans le vide…

N’est-ce pas là un coup de poignard dans le dos, ou plutôt en plein cœur, de notre cher Benoit XVI ?

Son trait de génie avait été de sauver ce rite en en faisant tout simplement la seconde variante ou forme de l’unique rite Romain. Quel courage ne lui a-t-il pas fallu ! Et ce n’était absolument pas par simple diplomatie ou politique ecclésiale, comme l’insinue le motu proprio. Combien de fois n’a-t-il pas affirmé que ce rite qui avait sanctifié le peuple chrétien, irrigué toute l’Eglise, donné tant de fruits de sainteté pendant tant de siècles, avait plein droit de cité aujourd’hui et faisait partie intégrale de la liturgie latine et romaine.

C’était un scandale d’avoir essayé de l’évacuer, voici quelque 6O ans. Et tout-à-coup, brutalement, d’un trait de plume le voilà abrogé par un Pape assurément moins liturgique dans l’âme que ce Benoit XVI à l’âme toute bénédictine.

Benoit XVI en sa retraite monastique va-t-il devoir mendier à son successeur l’autorisation de célébrer encore ce rite qu’il a tant aimé et qu’il avait réussi, magistralement, à sauver ?

Un risque de schisme ou de clandestinité ?

Encore ceci : l’intention de notre Saint Père est surement belle et bonne : protéger la communion dans le peuple de Dieu. Mais l’effet risque fort d’être exactement contraire.

J’en tremble : beaucoup risquent d’être tentés tout simplement de rallier Ecône et la Fraternité S. Pie X, à laquelle Pape Francois avait tendu généreusement la main, en l’année de la Miséricorde. Voici  quelques 40 ans, ils  s’étaient héroïquement détachés de Mgr Lefebvre, pour retrouver l’Eglise-Mère de Rome, accueillis les bras grands ouverts par S. Jean-Paul II. (Comment oublier la lumineuse figure de Jean-Paul Hivernat d’Ecône puis Rome et Versailles, au sillage de sainteté). Et voilà qu’on les accule à dire : «  Bon, vous ne voulez plus de nous : on retourne d’où on vient. Tant de sacrifices, c’était donc pour rien ! Jean-Paul II et Benoit XVI nous aimaient, nous comprenaient, ainsi que bon nombre de merveilleux et courageux évêques, et nous voilé floués, du jour au lendemain. »

Bref, c’est un réel risque de « schismes qui fleuriront de toutes parts si des évêques abrupts imposent leur pouvoir à des abbés raides » (G. Privat). Ou bien, ce sera la tentation de se terrer dans la clandestinité…

La Communion Trinitaire n’implique-t-elle pas l’œcuménisme intra-catholique ?

La Communion ecclésiale n’est-elle donc pas celle-là même de la Toute Sainte Trinité (Jn 17) c’est à dire celle de la beauté en sa diversité ? Plus grande sont les différences à condition qu’elles soient vécues comme complémentaires-plus l’Eglise en est  belle. L’altérité n’est-elle pas condition de la fécondité ? Pourquoi avons-nous tant de peine à recevoir, accueillir, aimer ces frères et sœurs baptisés, avec leur sensibilité, leur désirs, leurs charismes propres et spécifiques, même et surtout s’ils ne sont pas les nôtres ? Pourquoi imposer aux jeunes, déjà tellement fragilisés, nos propres préférences   Nous  respectons bien nos frères catholiques des saintes Eglises Orientales. A Rome même une Congrégations leur est consacrée. Nous sommes émerveillés par leurs somptueuses divines liturgies, qu’elles soient coptes, éthiopiennes, arméniennes, syriaques, maronites, melchites ou byzantines russe ou grecque, et nous refusons la liturgie latine et romaine en son expression traditionnelle !

Pour être logique, il faudrait uniformiser toute la vie monastique ou religieuse ! Bénédictins, Cisterciens, Chartreux, Carmélites, Clarisses : adieu ! Il faudrait uniformiser tous les mouvements spirituels, dans leurs agaçantes diversités. Néo-catéchuménat, Focolaris, Renouveau charismatique, Oaza, Communione e liberazione : exit ! Traditions et sensibilités bénédictine, carmélitaine, franciscaine, dominicaines, jésuites, vincentienne, salésienne, etc. : à la poubelle !

Non et non, l’unité n’est pas l’uniformité, mais la diversité ! La communion n’est pas l’horizontalité, mais la complémentarité !

Saint Jean-Paul II l’avait bien exprimé dans son motu proprio Ecclesia Dei : «  Tous les pasteurs et les autres fidèles doivent avoir une conscience nouvelle non seulement de la légitimité, mais aussi de la richesse que représente pour l’Eglise la diversité des charismes et des traditions de spiritualité et d’apostolat. Cette diversité constitue aussi la beauté de l’unité dans la variété : telle est la symphonie que, sous l’action de l’Esprit-Saint, l‘Eglise terrestre fait monter vers le Ciel »

Entendrez-vous les cris et les larmes de vos propres enfants ?

Le Saint Père a-t-il mesuré l’impact, si ce n’est la secousse sismique, qu’une telle intransigeance risque de provoquer, dans l’Eglise et même hors de l’Eglise ? Qu’une personne aussi athée, à l’incontestable aura, que Michel Onfray,  ose avouer qu’il en est « consterné ». Précisant : « La messe en latin est le patrimoine du temps généalogique de notre civilisation. Elle hérite historiquement et spirituellement d’un long lignage sacré de rituels, de célébrations, de prières, le tout cristallisé dans une forme qui offre un spectacle total » Et avec son sarcasme habituel qu’évidemment je ne fais pas mien : « Pour ceux qui croient en Dieu, la messe en latin est à la messe du Long Fleuve tranquille… ce qu’est la basilique romaine contemporaine de S. Augustin à une salle polyvalente dans une barre d’immeubles : on y chercherait en vain le sacré et la transcendance. »

A-t-il pensé à la secousse que vont éprouver nos frères des saintes Eglises Orthodoxes. Le motu proprio de Benoit XVI, très estimé par eux comme un grand théologien, les avait rassuré : que l’Eglise latine garde fidèlement et protège un rite liturgique ayant traversé des siècles. Et maintenant, de se poser la question, angoissés : ne va-t-on pas le jeter aux orties ?

A-t-il pressenti le séisme probable chez tant et tant de jeunes, de jeunes couples, de familles entières qui vont en être déstabilisés, déroutés, découragés, tentés par la révolte. Jusqu’ici ils aimaient leur Pape François- aussi attachant et déroutant soit-il-, ils étaient fidèle au magistère romain, et maintenant les voici guettés par le doute, la méfiance, sinon le rejet, avec l’impression amère d’avoir été floué, reniés sinon trahis.

Comment ne pas pleurer avec eux ?

Qu’au moins une grande vague de compassion baptismale, d’affection fraternelle, et paternelle du côté de nos évêques, d’ardentes prières les entourent, les réconfortent, les consolent, les soutiennent, les encouragent, les accueillent. Ardemment. Généreusement. C’est à dire amoureusement.

Cher Saint-Père – que par ailleurs j’aime, estime et admire –, au nom d’un grand nombre de mes amis, jeunes et moins jeunes, j’ose vous  partager, en toute simplicité filiale, ma profonde douleur. Mais animé d’une folle confiance, je me risque à espérer que, à l’écoute de tant de larmes sur les joues de vos propres enfants vous aurez le courage et l’humilité de revenir sur une décision d’une telle intransigeance, cela en dépit de votre finale : « malgré toute chose contraire, même si digne de mention particulière ».

Contre toute espérance, j’espère !

Frère Daniel-Ange. Ce 23 Juillet, 40e anniversaire de mon Ordination sacerdotale au congrès Eucharistique international à Lourdes.

 

Source : Le Salon Beige

jeudi, 11 juin 2009

La méthode Montessori dans les écoles catholiques de Sydney

 

 

 

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Maria Montessori (1870-1952)

 

 

 

Les méthodes d'enseignement sont capitales pour l'éducation des enfants et l'élaboration de leur esprit et de leur culture, le développement de leur intelligence et de leur mémoire et l'équilibre de leur vie. Toute méthode éducative repose sur la vision que l'on a de l'enfant. Aussi est-il très intéressant de noter cette décision des écoles catholiques de Sydney de retenir la méthode Montessori comme devant être appliquée dans leurs établissements.


Cette dépêche un peu longue contient néanmoins tous les éléments aidant à comprendre ce qu'est cette méthode et les raisons qui ont motivé son choix :

"Les écoles catholiques de Sydney choisissent la "Méthode Montessori": la note méthodologique didactique et éducative issue de la pédagogue italienne Maria Montessori (1870-1952) a été adoptée dans 20 écoles élémentaires de Sydney, et sera progressivement adoptée dans tous les jardins d'enfants, maternelles et écoles élémentaires catholiques. C'est ce que communique l'Eglise locale à l'Agence Fides, spécifiant que les 113 instituts pour l'enfance existant dans l'archidiocèse l'adopteront d'ici 2012. C'est l'Eglise locale qui en a fait le choix, après avoir entrevu dans la Méthode Montessori un parcours d'apprentissage facilitant la formation et la croissance des enfants, compatible avec leur formation humaine et chrétienne.

 

 

 

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« C'est une approche très importante -explique Dan White, directeur des écoles catholiques de l'Archidiocèse- et ce sera une révolution pour l'enseignement des enfants. Peut-être dans le passé l'avons-nous un peu négligé : par ce choix, nous entendons mettre de nouveau au centre la figure de l'enfant, son autonomie, la croissance de ses capacités intellectuelles, cognitives et manuelles.
Dans la Méthode Montessori, l'enfant est considéré comme un être spirituel, plein de ressources. Les instruments didactiques utilisés pour l'apprentissage et la croissance seront des paroles, des actions, des jeux, des chansons et des représentations visuelles ». De même le rôle des enseignants changera, ils acquerront de nouvelles stimulations et aptitudes professionnelles.

La pensée pédagogique de Maria Montessori identifie l'enfant comme un « être complet, capable de développer des énergies créatrices et possesseur de dispositions morales, comme l'amour, que l'adulte a désormais comprimé à l'intérieur de lui, les rendant inactives ». Un principe fondamental est la liberté de l'élève, puisque seule la liberté favorise la créativité de l'enfant, déjà présente dans sa nature. De la liberté doit émerger la discipline, que l'enfant apprend comme un bagage qui lui restera toute la vie. La Méthode Montessori est utilisée dans de nombreuses écoles pour l'enfance en Italie, en Europe et dans d'autres pays du monde".



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La plupart des écoles hors-contrat en France s'inspire de cette méthode. Il est en plus reconnu qu'il est nécessaire d'appliquer une pédagogie sensorielle, dont la plus connue est la méthode Montessori. Celle-ci a connu un développement particulier avec la prolongation catholique que lui a appliqué madame  Hélène Lubienska de Lenval à qui nous devons en outre les fameuses dictées muettes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour aller plus loin :

 

 

Projet :

 

L’association des écoles Montessori de la région Rhône-Alpes et de Suisse Soutenue par les parents d’élèves Projette d’ouvrir un collège Montessori à la rentrée 2010 Sur le site de Belmont-Luthézieu

 

 



Source


Le salon Beige

 

 

 

 

22:31 Publié dans Education chrétienne, Famille, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ecole, famille, éducation, réflexion, société | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

dimanche, 10 mai 2009

Se former cet été

Extrait du discours de Benoît XVI à la Délégation venue de Madrid pour les JMJ de 2011 le 6 avril dernier:

"Je vous invite à vous former dans la foi qui donne un sens à votre vie, et à renforcer vos convictions, pour pouvoir ainsi rester fermes dans les difficultés de chaque jour. [...] Les jeunes d'aujourd'hui ont besoin de connaître la vie nouvelle qui vient de Dieu, de se rassasier de la vérité qui a sa propre source dans le Christ Mort et Ressuscité, et que l'Eglise a reçue comme trésor pour tous les hommes".

En réponse à cet appel du Saint Père et à l'approche des vacances d'été, le Salon Beige publie ci-dessous une sélection d'universités d'été. Cette liste ne saurait être exhaustive. Vous pouvez nous aider à la compléter dans les commentaires.

Le Salon Beige

 


8e Rassemblement des Jeunes Catholiques
du 27 juillet au 2 août à Sées (Normandie)


Rjc_flyer2009-mini Le RJC propose aux jeunes de 18 à 28 ans une semaine d'approfondissement spirituel, doctrinal et culturel. Au programme  : enseignements et témoignages, liturgie traditionnelle et vie de prière , détente et activités sportives. Il se déroulera cette année du 27 juillet au 2 août à l'Institut Croix- des-Vents à Sées, près d'Alençon (Normandie).

Comme chaque année, des prêtres et séminaristes des communautés Ecclesia Dei accompagneront le rassemblement (Fraternité Saint Pierre, Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, Chanoines Réguliers de la Mère de Dieu).

Le thème 2009 est la Charité. Il sera traité au travers de sept conférences doctrinales sur la vertu théologale ("L'amour humain", "La politique", "La vertu théologale de charité", "Charité et vie morale", "Les dons du Saint-Esprit," "Charité et liturgie", "Charité et conseils évangéliques"), et d'une quinzaine de carrefours et veillées donnant des illustrations concrètes de l'espérance chrétienne avec des conférenciers de qualité: Hugues Kéraly, Jean-Marie Le Méné, le Dr Perrel,...

Informations complémentaires et inscriptions en ligne sur sur www.rjc.asso.fr.

Famille missionnaire de Notre-Dame
du 11 au 13 juillet à Sens (Orne)



Sens_200 Après la Session Humanae Vitae de l'année dernière la Famille Missionaire de Notre-Dame organise une session de formation Donum Vitae du 11 au 13 juillet à Sens pour les familles et les jeunes sur le thème . Vous pourrez vivre ces trois jours au rythme de la communauté (offices, messes, chapelet) et suivre des conférences données par le Père Bernard et par Pierre-Olivier Arduin ainsi que des témoignages de foyers amis. Le programme complet se trouve sur le site de la communauté (garderie d'enfants assurée).

"La Session « Donum Vitae » devrait vous permettre de mieux connaître deux enseignements prophétiques de l'Eglise, qui ont fait suite à l'enseignement prophétique « d'Humanae Vitae » : l'Instruction « Donum vitae » du 22 février 1987 et la nouvelle Instruction (de caractère doctrinal) « Dignitas personae » du 8 décembre 2008. Ces deux Instructions prophétiques ont été données par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. La première a été signée par le Cardinal Joseph Ratzinger ; la dernière par le Cardinal Lévada. [...]   L'Instruction « Donum Vitae » fait découvrir que le don de la vie humaine, dans le plan de Dieu Créateur, ne peut être que le fruit de l'acte d'amour conjugal des époux. L'Instruction « Dignitas personae » veut faire découvrir que la dignité de la personne humaine doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle. ".

Programme détaillé et inscriptions sur le site: www.fmnd.org

XVIIIe Université d'été de Renaissance catholique
du 11 au 14 juillet à l'abbaye de Pontlevoy (Loir-et-Cher)

RC-UDT2009 ...sur le thème Le Mondialisme. 4 jours de formation, de détente, de culture et d'amitié chrétienne.

Au programme:
* Conférences-débats
* Visites culturelles
* Messe tridentine chaque jour sur place.
* Activités pour les jeunes
* Veillées, soirées conviviales
* Ateliers militants
* Grande librairie (livres neufs et d'occasion)

Les intervenants: Aymeric Chauprade, Michel De Jaeghere, Arnaud Jayr, Claude Rousseau, Maxence Hecquard, Philippe Conrad, Arnaud de Lassus, Michel Sarlon-Malassert, Jean-Yves Le Gallou, Bruno Gollnisch, Abbé Bruno Schaeffer, Jean-Pierre Maugendre...

Programme et bulletin d'inscription sur le site: www.renaissancecatholique.org

XXXe Université d'été de Chrétienté-Solidarité et du Centre Charlier
du 2 au 9 août 2009 dans les Hautes Alpes (près de Sisteron)



C L'UDT de Chrétienté-Solidarité aura pour thème Comprendre et peser sur le monde actuel. Politique, histoire et culture, Spiritualité, militantisme, sport et randonnées, une formation complète pour répondre aux défis de notre temps

Programme et conférenciers:
- "Propositions pour une politique française" Bernard Antony
- "Quelques aspects de l'éthique en islam" Marie-Thérèse Urvoy
- "A propos de l'affaire Gouguenheim" Dominique Urvoy
- "Les racines de l'Europe" Danielle Masson
- "Résistance au communisme et littérature chrétienne en Roumanie" Monica Papazu
- "La question de la Vérité chez Benoît XVI" abbé Christian Gouyaud
- "Besancenot, la nébuleuse trotskyste et ses mutations" Louis Chagnon
- "Politique étrangère : y a-t-il une alternative à l'OTAN ?" Michel Hubault
- "La crise financière et économique, analyse et propositions" Thibaut de La Tocnaye
- "L'idéologie du genre : l'ultime subversion" Yves Daoudal

Renseignements: Centre Charlier - Université d'été, 70, boulevard Saint Germain 75005 PARIS. tél: 01.40.51.74.07 ou 06.09.40.45.75.

Louisianes


du 25 au 29 août à La Cotellerie (Mayenne)

L Une session annuelle de formation sur les Fondements de la foi et de la culture chrétienne est organisée pour des jeunes de 18 à 25 ans afin de leur offrir des points de repère pour approfondir leurs connaissances théologiques, spirituelles, juridiques, littéraires, philosophiques, historiques, bioéthiques... Eucharistie, offices liturgiques, conférences, témoignages... sont proposés chaque jour.

Intervenants/conférences : Christian Bouet "Peut-on encore croire ?" et "Peut-on encore éduquer ?" ; Jean Chaunu "Résistance chrétienne face au national-socialisme en Allemagne" et "Le christianisme au XXe siècle et les trois totalitarismes (fascisme, communisme et national-socialisme)" ; Charlotte Chaunu - Le Bouteiller "D'Humanae vitae (1968) à Evangelium vitae (1995) : deux encycliques prophétiques" ; Michel Emmanuel "L'Eglise face au marxisme : l'exemple d'un vicaire en banlieue rouge" et "L'abbé Verdier, fondateur du séminaire des carmes" ; Michel Fauquier "Le dimanche : fondements et enjeux"; Hubert Houliez "Servir le bien commun" et "Sens chrétien de la personne" ; Annie Laurent "La personne humaine dans l'islam" et "Situation actuelle des chrétiens en Terre sainte, en Egypte et en Irak" ; J.-P. Rousselle "Notre-Dame de Guadalupe : apparitions mariales à Juan Diego en 1531 ou l'évangélisation du peuple mexicain par la Mère de Dieu" et également : François Ars, Edouard Husson...

 

Stages d'Anglais pour garçons à Chavagnes International

Chavagnes
3 sessions de 30 enfants maximum de 9 à 18 ans.
- du lundi 6 juillet au dimanche 12 juillet 2009
- du lundi 13 Juillet au dimanche 19 juillet 2009
- du lundi 24 Août au dimanche 30 août 2009.

Lors de ces sessions, les enfants seront encadrés par des professeurs de langue anglaise et recevront des cours intensifs en anglais, avec des appuis personnalisés suivant le cursus de chaque enfant. Des activités sportives leur seront également proposées.

 

11:46 Publié dans Benoît XVI, Education chrétienne, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, religions, catholicisme, jmj | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

jeudi, 13 mars 2008

L’éducation chrétienne de nos enfants

 

 

 

 

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"Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait".
 
Jean XI, 15

 

 

 

 

Dr. Jean-Pierre Dickès

 

 

 

Il n’est pas possible d’évoquer l’homme dans sa globalité sans se souvenir qu’il est le fils de Dieu. Qu’il y a en lui quelque chose de plus qu’un être animé, aussi attachant soit-il. Un homme est fait d’un corps et d’une âme. Il y a toute une dimension surnaturelle qui le relie à son créateur. On ne « dresse » pas un homme comme un cheval de course. Sa nature, son tempérament, ses gènes même (et c’est là une découverte scientifique récente) le portent à se survivre à lui-même, à avoir une idée de la perfection et aussi une foi instinctive en sa propre éternité. C’est pour le chrétien le retour à Dieu en vue duquel il a été tiré du néant. Mais le désir de ce retour n’est nullement une forme d’obligation que l’enfant aura contractée par sa naissance.

 

Le médecin apprend que l’homme est constitué du génotype, c’est-à-dire de ce qu’il est ; et du phénotype, c’est-à-dire ce qu’il devient. Ce devenir n’existe que dans le cadre d’une société et par les influences qu’elle donne.

 

Or. apparemment, et contrairement aux thèses de Rousseau, la société n’a pas comme mission de dépraver l’homme dans sa bonté naturelle. C’est exactement le contraire. L’homme à sa naissance est un être imparfait. Il appartient à la société de le préparer à l’éternité qui est perfection. À cet égard, la famille a un rôle prépondérant et décisif. Mais la formation de l’enfant est tout un ensemble. Il n’est pas possible de dire : « Je vais élever mes enfants en dehors de la Société » . Mais il n’est pas non plus possible de dire : « Je vais élever mes enfants en dehors de la famille » .


 

Élever un enfant est donc un tout qui sera donné par le sens chrétien transmis à l’enfant : l’éducation Chrétienne.

 

 

 Un devoir grave


 

« Les parents sont tenus par une très grave obligation : celle d’assurer selon leurs moyens l’éducation religieuse et morale, physique et civile des enfants et de veiller également sur leur bien temporel ». Voilà une prescription grave que fait l’Église dans le droit Canon (n° 1113[1]). On peut certes avoir des enfants pour les joies qu’ils procurent, mais le principal objectif de tout foyer chrétien est bien de les ouvrir à la vie de la Foi. Et ce n’est pas une mince affaire, dans une société où l’État qui normalement est protecteur, encourage par tous les moyens la destruction des âmes sinon celle des corps (euthanasie, avortements, suicides). L’État n’est plus protecteur alors qu’il prétend aliéner les droits de la famille et imposer une société laïque, c’est-à-dire sans Dieu. L’enfant se trouve par le fait même coupé des racines naturelles qui doivent assurer son développement. Si bien qu’il appartient aussi aux parents de suppléer à cette carence qui est justifiée même dans l’Église Catholique au nom du Décret sur la Liberté Religieuse du Concile Vatican II. Or le développement de l’enfant, par-delà l’aspect purement physiologique, parait comme infiniment complexe.

 

 


 
 
 
Un être qui se transforme


 

Le nouveau-né apprend vite à sourire si on lui sourit, à gazouiller si on lui parle. Il a besoin de tendresse, de patience, pour lui donner à manger, le changer, l’endormir. Puis il établit sa vie de relation. Bien vite il saura ce qu’il n’a pas le droit de faire. Il faut l’encourager et savoir lui dire non, si nécessaire. A partir de quatre ans, il manifeste par la parole ses sentiments, ses affections.

 

Il devient « intéressant » mais égoïste et égocentrique. Il apprend à être le centre du monde, adulé. Et aussi les caprices. Un cas fréquent est celui de l’anorexique : cet enfant qui par opposition refuse de manger. S’engage alors une sorte de guerre avec les parents. C’est à celui qui ne cédera pas. Le remède est d’ailleurs simple : il consiste à laisser l’enfant dans son caprice et ne pas s’opposer à lui.

 

Au moment de la pré-adolescence, l’enfant subit une transformation physiologique importante, mais il développe aussi sa sensibilité : c’est le moment des grandes amitiés, le désir de s’affirmer par la force et le cœur.

 

Puis, avec l’adolescence, le garçon affirme sa force, avec gaucherie parfois. La jeune fille est plus vulnérable par ses retenues, sa recherche de l’amour. Elle devient plus mûre aussi et plus vite que les garçons.

 

Les différents tempéraments sont depuis longtemps connus des psychologues et des pédiatres : nerveux, bileux ou colériques. Les caractères aussi s’affirment : émotifs, non émotifs, actifs ou au contraire peu entreprenants, passionnés, exubérants, sentimentaux ou nerveux, flegmatiques, extravertis ou introvertis, apathiques, voire amorphes. Toute une panoplie où les couleurs se juxtaposent ou se mélangent plus ou moins sous forme de qualités ou de défauts. C’est dire qu’élever un enfant n’est pas facile sans un minimum de connaissances et de réflexion.

 


 

Une grande mission

 


Or peu de parents, qui par ailleurs se donneront bien du mal pour faire obtenir à leur enfant un examen ou une situation brillante, improvisent littéralement dans la manière d’élever leur enfant. Je me souviens d’un brillant chirurgien qui s’avisa un soir que son enfant marchait d’une drôle de manière. II avait simplement développé un magnifique rachitisme qui lui déformait les jambes en arc de cercle.

 

Les parents veilleront donc au développement harmonieux du corps de leur enfant. Cela va sans dire, cela va encore mieux en le disant. Nourriture saine et variée : que d’enfants ont de gigantesques caries dentaires à cause du bonbon du soir. Bon air, propreté, sorties, tenue vestimentaire adaptée au climat. repos suffisant, sport, ambiance familiale calme. Tout cela est nécessaire.

 

Si les parents se battent, les enfants sont énervés. Il en est de même s’ils sont plantés en permanence devant la télévision ou des jeux violents qui déversent l’agressivité à toutes doses.

 

Il faudra donner aux enfants le goût de l’effort, de l’attention, de l’observation. Une des qualités premières des parents et de savoir écouter. L’âge de quatre ou cinq ans est celui des pourquoi. Demandes parfois insolites auxquelles il est répondu souvent par jeu. Mais plus tard les questions se font pressantes. Et là, les choses se compliquent. La solution simple est de s’en débarrasser notamment en faisant fi de la vérité, en mentant. On sait que tout  se joue avant six ans. Et le moindre faux-pas peut avoir des conséquences incalculables.

 

Il n’est pas possible de toujours répondre « les enfants naissent dans les choux ». La mère tient une place apparemment déterminante dans ce qui doit devenir un dialogue permanent. Car elle est l’âme de la famille.

 

L’apprentissage de la vérité


 

Le bébé est en général régi par des instincts : il rit ou il pleure, il a faim ou soif, il aime ou n’aime pas. Il convient de lui donner au plus tôt de bonnes habitudes (notamment en matière de régularité de vie (sommeil, repos). Un enfant n’est pas une poupée que l’on prend quand on en a envie.

 

De toutes ces bonnes habitudes dépendra son éducation sensorielle. L’apprentissage doit être patient et précoce : ranger les jouets, refuser les colères, susciter les initiatives, inciter à la persévérance dans les jeux, développer l’observation (qu’est-ce que cette image représente ?) ; montrer les détails des objets, montrer les différences (notamment entre ce qui tient du monde imaginaire et de la réalité). Apprendre à jouer en société, se faire aider dans les travaux quotidiens.

 

Combien de mamans servent de bonnes à des adolescents de dix-huit ans ! Le sens de l’effort est souvent long à acquérir, facile à perdre. Veiller au sens de l’obéissance, du dévouement… L’adolescence est une période particulièrement difficile et dépend souvent des bonnes habitudes prises : lever rapide, prière du matin et du soir, refus systématique des mensonges et de la dissimilation.

 

La nature des relations entre parents et adolescents apparaît comme très différente de ce quelle était jadis. Il n’est pas possible de commander à ses enfants comme on le faisait, il y a cinquante ans.

 

La communication se basera alors sur l’éducation, l’estime et les capacités des parents vis-à-vis de leurs enfants. Age difficile : ceux-ci font fi de l’expérience des plus âgés, pensants tout connaître. Ils se reposent plus volontiers sur l’amitié et sur les relations avec leurs condisciples. C’est l’âge de la contestation qu’il a fallu prévoir.

 

Une société laxiste


 

Le jeune devient alors volontiers vindicatif. Le garçon fait l’idiot ou l’extravagant. La jeune fille joue la coquette, la charmeuse. La mode actuelle est au satanisme : habits noirs, piercing, tatouages, musique provocante. Céder à une demande des parents devient un déshonneur. Face à une réprimande, on boude, on claque les portes. Certains couvent littéralement leurs affaires personnelles. Pas question de pénétrer dans leur univers (même dans leur chambre). Par ailleurs la société actuelle fait l’objet d’une tolérance coupable vis-à-vis de la petite délinquance. D’où une tendance qui se développe aux petits vols (en attendant les grands), souvent alimentée par un sentiment de jalousie : « Il a ça, pourquoi pas moi ? ». A l’avidité correspond aussi la colère à la suite de reproches. Et bien sûr l’incitation permanente à l’usage de la drogue et aux relations sexuelles précoces et sans contrôle. Il faut vivre avec son temps, répète-t-on.

 

Une autre des caractéristiques de la société actuelle est qu’elle incite à la paresse. Le minimum d’efforts. On rêvasse, on laisse faire, on se fiche de tout. Désordre permanent de la pensée, du cadre de vie. L’habitude aussi du mensonge.

 

A tout prendre finalement, ces défauts et les demandes des enfants se retrouvent à des degrés divers lors de l’âge adulte. C’est un chemin normal. Mais vers quel type d’éternité mène t-il ?

 

 

 
 
Vers les cimes


 

Les parents auront donc à cœur de développer les qualités de leurs enfants. Un peu comme le montagnard qui péniblement escalade les escarpements, mais découvre au fur et à mesure un paysage de plus en plus grandiose. Or on ne part pas vers les cimes n’importe comment. Les parents se doivent d’être préparés eux-mêmes. La foi intérieure et extérieure est indispensable et développera l’enthousiasme nécessaire pour prendre en charge l’enfant. Condition primordiale aussi : le couple a lieu d’être stable et uni. Le père et la mère doivent, quel que soit leur âge, regarder dans la même direction et ne pas se regarder l’un l’autre.

 

Que penser de deux montagnards qui au lieu de regarder par les cimes passeront leur temps à regarder leur matériel, ou les têtes qu’ils ont quand un vent glacé leur balaie le visage ?

 

L’amour humain doit augmenter la Foi, l’Espérance et la Charité. Faute de quoi il est voué à l’échec et ne pourra être transmis. Rude responsabilité que d’élever un enfant. Il n’est pas toujours facile de savoir écouter, former la sensibilité, réprimer les colères, redresser les tendances à la paresse.

 

Père Fouettard ou Papa gâteau ? Deux écueils entre lesquels il n’est pas facile de louvoyer. Les parents oublient volontiers qu’ils n’ont pas des enfants pour leur satisfaction égoïste comme s’ils achetaient une belle voiture. Ils doivent savoir leur transmettre l’amour humain reflet de l’amour divin qui,soit les porter à la vie éternelle.

 

Il faut donc les ouvrir à l’amour du beau qui est la recherche de l’harmonie, l’amour du bien moteur de tout progrès spirituel, l’amour de la vérité qui est source de joie, l’amour de l’idéal nécessaire au vrai Bonheur, l’amour de Dieu reflet de la force et de la sagesse. La formation de l’intelligence nécessite le goût du travail bien fait, le développement du jugement et du raisonnement. L’éclosion de la volonté demande persévérance, obéissance, efforts.

 

 

 

 

 
Une réciprocité de devoirs


 

L’homme est avant tout un animal social. Il a besoin de protection. Il n’est pas libre comme le petit poussin qui vient de casser sa coquille et qui peut déjà survivre par lui-même. Mais réciproquement le jeune a des devoirs vis-à-vis de la société. Le boulanger a besoin du médecin, qui a besoin du boucher qui a besoin du prêtre etc. Nous sommes tous dépendants les uns des autres. Les hommes sont inégaux entre eux par naissance. Et cette inégalité est protectrice. Mais un certain nombre de règles sont nécessaires pour vivre en société. Le rôle des parents est d’apprendre le plus vite possible à leurs enfants la politesse, la reconnaissance, l’ordre et la propreté, le sens du service, le goût du sourire. Une des tâches les plus difficiles des parents est celle de l’éveil de la conscience. La connaissance de ce qui est bien ou mal, de ce qui rapproche de Dieu et de ce qui s’en éloigne.

 

C’est finalement éclairer l’esprit des enfants sur la volonté du Christ et les aider à l’accomplir librement. « Eduquer à la crainte et à l’amour de Dieu ». Voilà qu’il n’est pas facile à une époque où l’on en appelle volontiers à la liberté que doivent exercer les enfants. Ils jugeront par eux-mêmes, dit-on, quand ils seront grands s’ils veulent être baptisés. Que de parents renoncent délibérément ainsi à former religieusement leurs enfants ! Faiblesse gravement coupable que de renoncer à l’éveil de la Foi chez les plus petits, que de les éloigner de toute pratique religieuse au nom de la liberté de conscience, que de renoncer à leur donner des repères dans la vie. Que de cacher le caractère éphémère de la vie sur terre.

 

Nous sommes des « passants » sur notre planète. De minuscules grains de sables dans l’immensité de l’espace et du temps. Et s’il n’y a pas l’Eternité à venir, quelle signification accorder vraiment à notre passage sur terre ?

 

Le sens de Dieu


 

Le rôle le plus important des parents est de préparer leurs enfants à la vie éternelle : instruction religieuse, prière du matin, prière du soir, avant les repas, explications des vérités de Foi, parler de l’amour de Dieu qui conduisit au sacrifice de la Croix. Le développement de la piété se fait en famille par la prière, par la messe du dimanche, par le développement de l’amour du prochain, corollaire de l’amour de Dieu.

 

Cajoler un enfant, avoir de l’amour pour lui, bien sûr. Mais finalement l’amour consiste essentiellement à le faire approcher du Mystère de l’Incarnation et de la Rédemption.

 

Il n’est pas facile de faire comprendre à un enfant que Dieu a pu envoyer son propre fils mourir sur une croix dans d’atroces souffrances pour racheter le monde. Nous sommes alors dans le domaine de la Foi. Et la Foi est un peu comme une plante qui a besoin pour se développer d’être arrosée, d’avoir des racines plongées dans un terreau nutritif, du soleil pour la réchauffer.

 

Tout cela est possible. D’abord par l’exemple que montreront les parents eux-mêmes. Puis par les sacrifices qu’ils s’imposeront pour mettre leurs rejetons dans des écoles vraiment catholiques. Le but de tout cela est de mener les enfants à la vie sacramentelle, qui permet de répandre la grâce de Dieu sur les hommes. Sans elle nous ne pouvons rien faire. Vouloir développer une plante dans l’obscurité la plus complète est impossible.

 

Les sacrements donnent la lumière. Encore faudra-il commencer par le Baptême ce qui de nos jours n’est plus guère évident. Mais ce sera l’instruction religieuse nécessaire des jeunes, faite par les mamans, les catéchistes, les aumôniers des écoles. De même, il faudra apprendre à prier. Et ce dialogue avec Dieu n’est pas toujours facile non plus. Savoir s’adresser à la Sainte Vierge, notamment lors des tentations de la Chair. Dans (Histoire de l’Eglise, la Vierge est toujours présente. Elle peut intervenir entre Dieu et les hommes. Et saint Bernard disait qu’elle répondait toujours à ceux qui l’invoquaient. La maman est celle qui écoute, qui comprend, qui patiente, qui aide, qui transmet. Ce mot de maman est le premier que prononce le petit enfant et souvent le dernier de sa vie humaine.

 

A l’heure où tant de parents abdiquent, renonçant à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants, il est bon de savoir que la Vierge restera toujours là comme ultime recours. Tout simplement parce qu’elle nous a donné l’exemple parfait de l’Amour.

 

 

 


[1] La référence est du code de droit canonique de 1917. Le code de 1983 est moins explicite et traite de cette obligation au n° 793 : « Les parents, ainsi que ceux qui en tiennent lieu, sont astreints par l'obligation et ont le droit d'éduquer leurs enfants ; les parents catholiques ont aussi le devoir et le droit de choisir les moyens et les institutions par lesquels, selon les conditions locales, ils pourront le mieux pourvoir à l'éducation catholique de leurs enfants. » (Note de la rédaction du site Salve Regina)

 

 

 

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Source

Salve Regina
 

 Extrait du « Cahier Saint Raphaël » n° 63, juillet 2001 :

Musique de vie, musique de mort. (3, rue Coypel, 78000 Versailles).

[http://site.voila.fr/acim/]