dimanche, 31 mai 2009
Solennité de la Pentecôte
Iconographie
- Mikhail Vrubel
- Pentecôte
- Detail 2
- 1884
- Fresque
- Eglise St. Cyril, Kiev, Ukraine
TRADITION
Le récit du miracle de la Pentecôte se trouve dans les Actes des Apôtres (2, 1-13) : « Quand le jour de la Pentecôte fut arrivé, ils se trouvèrent tous ensemble. Tout à coup survint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent. La maison où ils se tenaient en fut toute remplie ; alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s'en posa sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis d'Esprit Saint et se mirent à parler d'autres langues ». L'événement est présenté comme réalisant une prophétie de l'Ancien Testament : « Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair. / Vos fils et vos filles prophétiseront » (Jl 3, 1).
Dès l'époque paléochrétienne, on célèbre à la Pentecôte (mot transcrit du grec pentècosta, « cinquantième »), cinquante jours après Pâques, l'effusion du Saint-Esprit, mis en relation avec I'Ascension du Christ, jusqu'au IVè siècle. On commémore aussi dès lors la naissance de l'Eglise ainsi que les dons de l'Esprit répandus sur tous les peuples de la terre.
Fête collective des apôtres, la Pentecôte était célébrée avec un éclat particulier à Saint-Sernin de Toulouse, où l'on conservait des reliques du collège des apôtres.
- Mikhail Vrubel
- Pentecôte
- Detail 3
- 1884
- Fresque
- Eglise St. Cyril, Kiev, Ukraine
REPRÉSENTATIONS
Dans leur grande majorité, les représentations de la Pentecôte, illustrent les trois premiers versets du chapitre 2 des Actes. « Tous ensemble dans le même lieu », les apôtres reçoivent l'Esprit Saint qui descend du ciel « divisé en langues comme du feu », sur leurs têtes. Avant le xve siècle, les artistes s'abstiennent de préciser le cadre de la scène, puis détaillent l'architecture du lieu où se trouvent les apôtres.
Le don de l'Esprit est généralement représenté par une pluie de langues de feu, qui partent du bec de la colombe du Saint-Esprit. Lorsque ces langues de feu sont au nombre de sept, elles figurent les Sept Dons du Saint-Esprit. Parfois, la colombe est remplacée par la Main de Dieu. Les rayons de l'Esprit jaillissent alors des doigts écartés de la Main.
Au Moyen Age, les apôtres sont souvent disposés les uns à côté des autres, en ligne ou sur un ou deux rangs. A partir du XIVè siècle, saint Pierre est au centre du groupe, puis Marie occupe cette place prédominante.
- Mikhail Vrubel
- Pentecôte. Detail 4
- 1884
- Fresque
- Eglise St. Cyril, Kiev, Ukraine
Marie au centre des apôtres
Cette série d'images procède d'un passage des Actes (1, 14) où il est dit que les apôtres réunis dans la chambre haute, à Jérusalem, persévèrent dans la prière avec Marie. Celle-ci peut se trouver parmi les apôtres à la Pentecôte, quoiqu'elle ne figure pas dans le récit qu'en donne le chapitre 2 des Actes. Assise, Marie trône en majesté. Sa présence honorifique correspond à la tradition qui fait de Marie glorifiée la personnification de l'Église elle-même. Les exemples, nombreux à partir du VIè siècle se multiplient à partir du XIIè (relief du cloître du monastère San Domingo de Silos à Burgos, Espagne, fin XIè siècle ; verrière de la cathédrale de Cologne, v. 1300). Ce motif est largement répandu dans la peinture des XV et XVIè siècles et se raréfie au XVIIè, (Le Greco, 1605-1610, Musée du Prado).
Pierre au centre des apôtres
Ce type apparaît surtout au haut Moyen Age. Ici aussi, la naissance de l'Église est mise en avant, avec l'effusion du Saint-Esprit et la prédication de Pierre (Ac 2, 14-36). Dans d'autres scènes, Pierre et Paul occupent la place centrale, Le Christ participe aussi à certaines représentations de la Pentecôte : il bénit les apôtres du haut du ciel ; il leur envoie les rayons de l'Esprit Saint.
A partir du XVè siècle, la Pentecôte est liée à la Trinité : Dieu le Père et le Christ apparaissent dans un nuage lumineux au-dessus de Marie et des apôtres. Ces différents schémas sont inspirés de spéculations d'ordre théologique. Ils privilégient tantôt la fondation de l'Église et la mission des apôtres, tantôt l'identification de Marie avec l'Église, en liaison avec la vogue croissante du culte marial dans la seconde partie du Moyen Age, tantôt l'effusion de l'Esprit et la prédication dans tous les peuples.
Source : « La Bible et les saints, Guide iconographique, Flammarion, Paris, 1990.
- Giotto
- La Pentecôte
- 1304-1306. Fresque
- Chapelle des Scrovegni, Padoue, Italie
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- Duccio di Buoninsegna
- Maestà (Face arrière)
- La Descente du Saint Esprit
- 1308-11
- Museo dell'Opera del Duomo, Sienne, Italie
- Anton Raphael Mengs
- Pentecôte
- vers 1765
- L' Hermitage, St. Petersbourg, Russie
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Veni creator spiritus
Voici une très vieille hymne de la Pentecôte pour nous aider à demander à L'Esprit Saint de renouveler ses dons reçus au baptême et à la confirmation.
- Veni, creator, Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia
Quae tu creasti pectora.
Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei.
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.
Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae.
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.
Accende lumen sensibus
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.
Hostem repellas longius
Pacemque dones protinius;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.
Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium;
Teque utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.
Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito
In saeculorum saecula.
Amen. - ***
- Viens, Esprit Créateur,
visite l'âme de tes fidèles,
emplis de la grâce d'En-Haut
les coeurs que tu as créés.
Toi qu'on nomme le Conseiller, don du Dieu très-Haut,
source vive, feu, charité,
invisible consécration. - Tu es l'Esprit aux sept dons,
le doigt de la main du Père,
L'Esprit de vérité promis par le Père,
c'est toi qui inspires nos paroles.
Allume en nous ta lumière,
emplis d'amour nos coeurs,
affermis toujours de ta force
la faiblesse de notre corps.
Repousse l'ennemi loin de nous,
donne-nous ta paix sans retard,
pour que,sous ta conduite et ton conseil,
nous évitions tout mal et toute erreur.
Fais-nous connaître le Père,
révèle-nous le Fils,
et toi, leur commun Esprit,
fais-nous toujours croire en toi.
Gloire soit à Dieu le Père,
au Fils ressuscité des morts,
à l'Esprit Saint Consolateur,
maintenant et dans tous les siècles.
Amen.
La prière du "Veni creator spiritus" est attribuée à un moine théologien : Raban Maur qui a vécu entre 780-856 environ.
Traduction officielle pour la liturgie
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- Source
- Catholique Rouen
- inxl6.org
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vendredi, 29 mai 2009
La vie de l'Eglise dans les Lettres de saint Paul
"n'éteignez pas l'Esprit" (1 Th 5, 19)
L'histoire nous montre que l'on parvient normalement à Jésus à travers l'Eglise! Dans un certain sens, cela se produisit, disions-nous, également pour Paul, qui rencontra l'Eglise avant de rencontrer Jésus. Dans son cas, ce contact fut cependant négatif, il ne provoqua pas l'adhésion, mais une violente répulsion. Pour Paul, l'adhésion à l'Eglise fut due à l'intervention directe du Christ, qui, se révélant à lui sur le chemin de Damas, s'identifia à l'Eglise et lui fit comprendre que persécuter l'Eglise signifiait Le persécuter, Lui, le Seigneur (cf. Ac 9, 5). En effet, le Ressuscité dit à Paul, le persécuteur de l'Eglise: "Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu?" (Ac 9, 4). En persécutant l'Eglise, il persécutait le Christ. Paul se convertit alors, dans le même temps, au Christ et à l'Eglise. On comprend donc pourquoi l'Eglise a été ensuite aussi présente dans les pensées, dans le coeur et dans l'activité de Paul. Elle le fut tout d'abord dans la mesure où il fonda littéralement de nombreuses Eglises dans les diverses villes où il se rendit en tant qu'évangélisateur. Lorsqu'il parle de sa "sollicitude pour toutes les Eglises" (2 Co 11, 28), il pense aux diverses communautés chrétiennes créées tour à tour en Galatie, en Ionie, en Macédoine et en Achaïe. Certaines de ses Eglises furent également source de préoccupations et de déceptions, comme ce fut le cas, par exemple, dans les Eglises de la Galatie, qu'il vit "passer à un autre Evangile" (Ga 1, 6), ce à quoi il s'opposa avec une vive détermination. Il se sentait pourtant lié aux communautés qu'il avait fondées d'une manière non pas froide et bureaucratique, mais intense et passionnée. Ain-si, par exemple, il définit les Philippiens comme "mes frères bien-aimés que je désire tant revoir, vous ma joie et ma récompense" (4, 1). D'autres fois, il compare les diverses Communautés à une lettre de recommandation unique en son genre: "C'est vous-mêmes qui êtes ce document écrit dans nos coeurs, et que tous les hommes peuvent lire et connaître" (2 Co 3, 2). D'autres fois encore, il démontre à leur égard un véritable sentiment non seulement de paternité, mais même de maternité, comme lorsqu'il s'adresse à ses destinataires en les interpellant comme "mes petits enfants, vous que j'enfante à nouveau dans la douleur jusqu'à ce que le Christ ait pris forme chez vous" (Ga 4, 19; cf. 1 Co 4, 14-15; 1 Th 2, 7-8).
Dans ses Lettres, Paul nous illustre également sa doctrine sur l'Eglise en tant que telle. Ainsi, on connaît bien sa définition originale de l'Eglise comme "corps du Christ", que nous ne trouvons pas chez d'autres auteurs chrétiens du I siècle (cf. 1 Co 12, 27; Ep 4, 12; 5, 30; Col 1, 24). Nous trouvons la racine la plus profonde de cette surprenante désignation de l'Eglise dans le Sacrement du corps du Christ. Saint Paul dit: "Parce qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un corps" (1 Co 10, 17). Dans l'Eucharistie elle-même, le Christ nous donne son Corps et nous fait devenir son Corps. C'est dans ce sens que saint Paul dit aux Galates: "Vous tous ne faites qu'un dans le Christ Jésus" (Ga 3, 28). A travers tout cela, Paul nous fait comprendre qu'il n'existe pas seulement une appartenance de l'Eglise au Christ, mais également une certaine forme d'égalisation et d'identification de l'Eglise avec le Christ lui-même. C'est donc de là que dérive la grandeur et la noblesse de l'Eglise, c'est-à-dire de nous tous qui en faisons partie: du fait que nous soyons des membres du Christ, presque une extension de sa présence personnelle dans le monde. Et de là découle, naturellement, notre devoir de vivre réellement en conformité avec le Christ. C'est de là que dérivent également les exhortations de Paul à propos des divers charismes qui animent et structurent la communauté chrétienne. On peut tous les reconduire à une source unique, qui est l'Esprit du Père et du Fils, sachant bien que dans l'Eglise il n'y a personne qui en soit dépourvu, car, comme l'écrit l'Apôtre, "chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous" (1 Co 12, 7). Il est cependant important que tous les charismes coopèrent ensemble pour l'édification de la communauté et ne deviennent pas, en revanche, des motifs de déchirement. A ce propos, Paul se demande de manière rhétorique: "Le Christ est-il donc divisé?" (1 Co 1, 13). Il sait bien et nous enseigne qu'il est nécessaire de "garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps et un seul Esprit" (Ep 4, 3-4).
Bien évidemment, souligner l'exigence de l'unité ne signifie pas soutenir que l'on doit uniformiser ou niveler la vie ecclésiale selon une unique façon d'agir. Ailleurs, Paul enseigne: "n'éteignez pas l'Esprit" (1 Th 5, 19), c'est-à-dire laisser généreusement place au dynamisme imprévisible des manifestations charismatiques de l'Esprit, qui est une source d'énergie et de vitalité toujours nouvelle. Mais s'il existe un critère auquel Paul tient beaucoup, c'est l'édification mutuelle: "Que tout cela serve à la construction" (1 Co 14, 26). Tout doit concourir à construire de manière ordonnée le tissu ecclésial, non seulement sans interruption, mais également sans fuites, ni déchirures. On trouve ensuite une lettre paulinienne qui va jusqu'à présenter l'Eglise comme l'épouse du Christ (cf. Ep 5, 21-33). Cela reprend une antique métaphore prophétique, qui faisait du peuple d'Israël l'épouse du Dieu de l'alliance (cf. Os 2, 4.21; Is 54, 5-8): cela pour dire à quel point les relations entre le Christ et son Eglise sont intimes, que ce soit dans le sens où celle-ci est l'objet du plus tendre amour de la part de son Seigneur, que dans le sens où l'amour doit être réciproque et, donc, que nous aussi, en tant que membres de l'Eglise, nous devons faire preuve d'une fidélité passionnée à Son égard.
En définitive, c'est donc un rapport de communion qui est en jeu: celui pour ainsi dire vertical entre Jésus Christ et nous tous, mais également celui horizontal, entre tous ceux qui se distinguent dans le monde par le fait qu'ils "invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ" (1 Co 1, 2). Telle est notre définition: nous faisons partie de ceux qui invoquent le nom du Seigneur Jésus Christ. On comprend donc bien à quel point il est souhaitable que se réalise ce que Paul lui-même souhaitait en écrivant aux Corinthiens: "Si au contraire tous prophétisent, et qu'il arrive un incroyant ou un homme qui n'y connaît rien, il se sent dénoncé par tous, jugé par tous, ses pensées secrètes sont mises au grand jour: il tombera la face contre terre pour adorer Dieu, en proclamant: "C'est vrai que Dieu est parmi vous!"" (1 Co 14, 24-25). C'est ainsi que devraient être nos rencontres liturgiques. Un non-chrétien qui entre dans l'une de nos assemblées devrait pouvoir dire à la fin: "Dieu est véritablement avec vous". Prions le Seigneur d'être ainsi, en communion avec le Christ et en communion entre nous".
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 22 novembre 2006
Source
08:28 Publié dans Benoît XVI, Méditation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : église, réflexion, rome, pélerinage | | Imprimer | | del.icio.us | Digg | Facebook | | |
mercredi, 09 avril 2008
Notre-Dame du Laus
ROME, Mardi 8 avril 2008 -
La reconnaissance officielle des apparitions de Notre-Dame du Laus par Mgr Di Falco est annoncée par
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