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mercredi, 17 avril 2013

Nouvelle évangélisation et "Mariage pour tous"

Du cardinal Vingt-Trois en ouverture de l'Assemblée plénière des évêques de France à Paris :

 

C23"Pour nous, la nouvelle évangélisation se présente dans une société en pleine mutation et les signes de cette mutation ne manquent pas. Les longs mois de débat à propos du projet de loi de mariage pour les personnes de même sexe ont fait apparaître des clivages qui étaient prévisibles et annoncés. Ces clivages sont un bon indicateur d'une mutation des références culturelles. L'invasion organisée et militante de la théorie du genre particulièrement dans le secteur éducatif, et, plus simplement, la tentation de refuser toute différence entre les sexes en est un signe. C'est le refus de la différence comme mode d'identification humaine, et en particulier de la différence sexuelle. C'est l'incapacité à assumer qu'il y ait des différences entre les gens. On se refuse à gérer le fait que les gens ne sont pas identiques. Ils ne sont pas identiques dans leur identité sexuelle mais ils ne sont pas plus identiques dans leur personnalité, et le principe incontournable de la vie sociale c'est précisément de faire vivre ensemble des gens qui ne sont pas identiques, de gérer les différences entre les individus sur un mode pacifique et non pas sur un mode de violence.

Or, si l'on fait disparaître les moyens d'identification de la différence dans les relations sociales, cela veut dire que, par un mécanisme psychologique que nous connaissons bien, on entraîne une frustration de l'expression personnelle, et que la compression de la frustration débouche un jour ou l'autre sur la violence pour faire reconnaître son identité particulière contre l'uniformité officielle. C'est ainsi que se prépare une société de violence. Ce que nous voyons déjà dans le fait que l'impuissance à accepter un certain nombre de différences dans la vie sociale, aboutit à la cristallisation de revendications catégorielles de petits groupes, ou de sous-ensembles identitaires, qui pensent ne pouvoir se faire reconnaître que par la violence. Notre société a perdu sa capacité d'intégration et surtout sa capacité d'homogénéiser des différences dans un projet commun.

Pour ma part, je pense que la loi pour le mariage des personnes homosexuelles participe de ce phénomène et va l'accentuer en le faisant porter sur le point le plus indiscutable de la différence qui est la différence sexuelle, et donc va provoquer ce que j'évoquais : l'occultation de l'identité sexuelle comme réalité psychologique et la fermentation, la germination d'une revendication forte de la reconnaissance de la sexualité différenciée. Cette explication simple échappe à un certain nombre d'esprits avisés, qui devraient pourtant se préoccuper de la paix sociale dans les années qui viennent. Que tous les moyens aient été mis en œuvre pour éviter le débat public, y compris dans le processus parlementaire, peut difficilement masquer l'embarras des promoteurs du projet de loi. Passer en force peut simplifier la vie un moment. Cela ne résout aucun des problèmes réels qu'il faudra affronter de toute façon. Pour éviter de paralyser la vie politique dans un moment où s'imposent de graves décisions économiques et sociales, il eût été plus raisonnable et plus simple de ne pas mettre ce processus en route.

Ainsi, se confirme peu à peu que la conception de la dignité humaine qui découle en même temps de la sagesse grecque, de la révélation judéo-chrétienne et de la philosophie des Lumières n'est plus reconnue chez nous comme un bien commun culturel ni comme une référence éthique. L'espérance chrétienne est de moins en moins reconnue comme une référence commune et, comme toujours, ce sont les plus petits qui en font les frais. C'est un profond changement d'abord pour les chrétiens eux-mêmes. Vouloir suivre le Christ nous inscrit inéluctablement dans une différence sociale et culturelle que nous devons assumer. Nous ne devons plus attendre des lois civiles qu'elles défendent notre vision de l'homme. Nous devons trouver en nous-mêmes, en notre foi au Christ, les motivations profondes de nos comportements. La suite du Christ ne s'accommode plus d'un vague conformisme social. Elle relève d'un choix délibéré qui nous marque dans notre différence.

Cette fracture se manifeste aussi dans les intentions de légiférer sur la laïcité. Nous avions déjà exprimé notre perplexité devant les projets de loi limitant la liberté individuelle dans l'habillement ou les signes distinctifs des religions. Autant il est compréhensible que la vie commune, notamment dans les entreprises, soit régie par des règles de cohabitation pacifique, autant il serait dommageable pour la cohésion sociale de stigmatiser les personnes attachées à une religion et à sa pratique, spécialement les juifs et les musulmans. Dans ce domaine, les mesures coercitives provoquent plus de repliement et de fermeture que de tolérance et d'ouverture. Faut-il voir un signe inquiétant dans le fait que, à ce jour, aucun des cultes connus en France n'a été consulté ni même contacté sur ces sujets et qu'aucun n'est associé au travail préparatoire ?

C'est dans ce contexte général que nous devons réfléchir aux conditions de la nouvelle évangélisation. Pour vivre dans notre différence sans nous laisser tromper et tenter par les protections trompeuses d'une organisation en ghetto ou en contre-culture, nous sommes appelés à approfondir notre enracinement dans le Christ et les conséquences qui en découlent pour chacune de nos existencesÀ quoi bon combattre pour la sauvegarde du mariage hétérosexuel stable et construit au bénéfice de l'éducation des enfants, si nos propres pratiques rendent peu crédible la viabilité de ce modèle ? À quoi bon nous battre pour défendre la dignité des embryons humains, si les chrétiens eux-mêmes tolèrent l'avortement dans leur propre vie ? À quoi bon nous battre contre l'euthanasie si nous n'accompagnons pas humainement nos frères en fin de vie ? Ce ne sont ni les théories ni les philosophes qui peuvent convaincre de la justesse de notre position. C'est l'exemple vécu que nous donnons qui sera l'attestation du bien-fondé des principes.

La mobilisation impressionnante de nos concitoyens contre le projet de loi autorisant le mariage des personnes de même sexe a été un bel exemple de l'écho que notre point de vue pouvait avoir dans les préoccupations de tous. Au-delà des sondages prédigérés, l'expression des préoccupations profondes rencontre une inquiétude réelle sur l'avenir qui se prépare. Réduire ces manifestations à une manie confessionnelle rétrograde et homophobe ne correspond évidemment pas à ce que tout le monde a pu constater.

Nous savons bien que les alertes que nous formulons devant des risques que l'on impose à la société sans aucune application du principe de précaution ne sont pas toujours comprises ni acceptées. Mais nous ne pouvons pas rester muets devant les périls. Comment se taire quand nous voyons les plus fragiles de notre société menacés ? Les enfants et les adolescents formatés au libertarisme sexuel, les embryons instrumentalisés dans des recherches au mépris des derniers résultats internationaux, des personnes en fin de vie dévalorisées dans leurs handicaps et leur souffrance et encouragées au suicide assisté, les lenteurs ou les incohérences de la prise en charge des demandeurs d'emploi, des familles dans la misère soumises aux rigueurs des expulsions sans alternative, les camps de roms démantelés en nombre croissant, etc.

La pointe du combat que nous avons à mener n'est pas une lutte idéologique ou politique. Elle est une conversion permanente pour que nos pratiques soient conformes à ce que nous disons : plus que de dénoncer, il s'agit de s'impliquer positivement dans les actions qui peuvent changer la situation à long terme. Il s'agit de nous laisser nous-mêmes évangéliser par la bonne nouvelle dont nous sommes les témoins. Alors, l'écart qui doit apparaître entre notre manière de vivre et les conformismes de la société ne pourra pas être perçu comme un jugement pharisien, mais comme un espace d'appel et comme une espérance. Nous pouvons nous souvenir de l'épître de Pierre que nous avons lue dernièrement à l'Office des Lectures : « Ayez une belle conduite parmi les païens, afin que, sur le point même où ils vous calomnient comme malfaiteurs, ils soient éclairés par vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa venue. » (I P. 2, 12)".

 

 

 

Source

Commentaires

Harlem Désir sera à Grenoble, le jeudi 18 avril, à partir de 18 h 30, (Halle Clemenceau), pour le 3e atelier du changement.

Écrit par : Harlem Désir à Grenoble | mercredi, 17 avril 2013

Rassemblement à Grenoble ce soir 17/04 place de Verdun, devant la préfecture, 18H !
Pour dénoncer un « Hold-Up parlementaire »

Écrit par : Manif pour tous ce soir à Genoble | mercredi, 17 avril 2013

"Alors qu’un groupe de manifestants marche sur l’Élysée, du jamais vu depuis 1934, que 8 camions de gendarmes foncent, toutes sirènes hurlantes, pour renforcer la sécurité du palais présidentiel qui a rappelé en pleine nuit ses cadres, pas une ligne le lendemain matin dans la presse. Alors que les forces de l’ordre sont débordées et manquent de peu de laisser aux manifestants la préfecture de la capitale des Gaules, les pros de l’information n’étaient pas là. Heureusement que ces événements d’une portée symptomatique ont été relayés (en direct) par plusieurs médias amateurs ou de moindre audience, sans quoi le gouvernement aurait gagné le pari de l’omerta."

Écrit par : Jean-Jacques | mercredi, 17 avril 2013









LA CLEF EST ICI :

http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e201901b5a4c66970b-pi

LA PRÉSENCE DE MGR AILLET !

C'EST UN SYMBOLE TRÈS TRÈS FORT !

NOUS DEVONS IMPÉRATIVEMENT INTERPELLER L'ÉGLISE DE FRANCE!

NOUS AVONS 95 ÉVÊQUES! NOUS AVONS DES MILLIERS DE PRÊTRES !

MAIS QUE FONT 'ILS !?

POURQUOI NE SONT 'ILS PAS, TOUS ! JE DIS BIEN TOUS, DANS LA RUE AVEC NOUS !?
LES EGLISES DEVRAIENT AVOIR DES BANDEROLES SUR LEUR FACADE, DES TRACTS DANS LES EGLISES !

MGR VINGT TROIS A PRIS POSITION !
CE N'EST PAS ASSEZ !
TOUT LES JOURS AVEC NOUS DANS LA RUE !



NOUS DEVONS MANIFESTER DEVANT LES ÉVÊCHÉS, DEVANT LES CURES !

NOUS VOULONS LES VOIR EN CHAIR ET EN OS.
PAYER DE LEUR PERSONNE, COMME NOUS!

NE SONT 'ILS PAS NOS PASTEURS?

La mise à l'épreuve de notre foi produit l'endurance.
CEPENDANT, POUR ËTRE ENDURANT NOUS DEVONS ETRES SOUTENU !


NOUS DEVONS AUSSI MANIFESTER PARTOUT !

DEVANT TOUT LES BÂTIMENTS DE CEUX QUI NOUS ENTOURENT DANS CETTE AFFAIRE:

LA POLICE, LES MÉDIAS, (surtout en province), LES ÉCOLES, (si peu de gens sont au courant de ce qu'il se passe! C'est effarant!), LA LISTE EST LONGUE!
COURAGE !

Écrit par : MANIFESTONS PARTOUT | jeudi, 18 avril 2013

Vous avez raison

Sur le blog Le rouge & et le noir il y a un article dans ce sens


Comme nous le disait un prêtre mardi, commentant l’Evangile du Bon Pasteur, le premier devoir du prêtre est d’être auprès de ses brebis, quitte à courir derrière elles, quitte à mettre les pieds dans les ronces qui les enserrent.

Oui, le devoir du pasteur est d’être auprès de ses brebis. Alors, prêtres, que faîtes-vous ? A nous, 67, vous manquiez cruellement en garde à vue.
Suite sur le site

Écrit par : Daniel | samedi, 20 avril 2013

L’humanisme c’est bien mais après, il faut être cohérent. Les écolos qui sont bio et vont détruire les champs de maïs mais, qui, en même temps, soutiennent la PMA (Procréation Médicalement Assistée), je ne comprends pas. Pour moi, la PMA c’est beaucoup plus grave que le maïs transgénique. Avec le mariage pour tous, le gouvernement est en train de construire un énorme mensonge.

http://www.laprovence.com/article/edition-avignon-grand-avignon/2314385/hugues-aufray-pilonne-la-pma-et-fustige-gainsbourg.html

Écrit par : Hugues Aufray pilonne la PMA ! | jeudi, 18 avril 2013

Alors que la nuit est tombée, devenez veilleur avec les Veilleurs où que vous soyez en France. Faites ceci : "Trois bougies à ma fenêtre"

Écrit par : "Trois bougies à ma fenêtre" | jeudi, 18 avril 2013

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