Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 27 septembre 2021

Lettre aux catholiques du monde entier

Motu proprio,pape François,Traditionis Custodes,Benoît XVI,messe saint Pie V,Eglise catholique

Chers Frères et Sœurs dans le Christ,

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris la décision du pape François d’abroger les principales dispositions du Motu Proprio Summorum Pontificum promulgué par le pape Benoît XVI, le 7 juillet 2007. Après des décennies de divisions et de querelles, ce Motu Proprio fut, pour tous les fidèles catholiques, une œuvre de paix et de réconciliation.

Rome viole la parole donnée par le pape Benoît XVI, avec brutalité et intransigeance, bien loin de l’accueil fraternel tant vanté.

La volonté affirmée du pape François, dans le Motu Proprio Traditionis Custodes du 16 juillet 2021 est de voir disparaître la célébration de la messe de la Tradition de l’Eglise.

Cette décision nous plonge dans la consternation. Comment comprendre cette rupture avec le Missel traditionnel, réalisation « vénérable et antique » de la « loi de la foi », qui a fécondé tant de peuples, tant de missionnaires et tant de saints ?

Quel mal font les fidèles qui souhaitent, simplement, prier comme le firent leurs pères depuis des siècles ?

Peut-on ignorer que la messe tridentine convertit de nombreuses âmes, qu’elle attire des assemblées jeunes et ferventes, qu’elle suscite de nombreuses vocations, qu’elle a fait surgir des séminaires, des communautés religieuses, des monastères, qu’elle est la colonne vertébrale de nombreuses écoles, œuvres de jeunesse, catéchismes, retraites spirituelles et pèlerinages ?

Beaucoup d’entre vous, frères catholiques, prêtres, évêques, nous avez fait part de votre incompréhension et de votre profonde douleur : merci pour vos nombreux témoignages de soutien.

Favoriser la paix de l’Église afin de construire l’unité dans la charité, mais aussi amener les catholiques à renouer avec leur propre héritage en faisant découvrir au plus grand nombre les richesses de la tradition liturgique, trésor de l’Église, tels étaient les buts poursuivis par Summorum Pontificum.

Le pape émérite Benoît XVI voit son œuvre de réconciliation détruite de son vivant.

Dans une époque imprégnée de matérialisme et déchirée par les divisions sociales et culturelles, la paix liturgique nous apparaît comme une nécessité absolue pour la foi et la vie spirituelle des catholiques dans un monde qui meurt de soif. La restriction drastique de l’autorisation de célébrer la Messe selon sa forme traditionnelle fera resurgir la méfiance, le doute et annonce le retour d’une querelle liturgique déchirante pour le peuple chrétien.

Nous l’affirmons solennellement, devant Dieu et devant les hommes : nous ne laisserons personne priver les fidèles de ce trésor qui est d’abord celui de l’Église. Nous ne resterons pas inactifs devant l’étouffement spirituel des vocations que prépare le Motu proprio Traditionis Custodes. Nous ne priverons pas nos enfants de ce moyen privilégié de transmission de la foi qu’est la fidélité à la liturgie traditionnelle.

Comme des fils à leur père, nous demandons au pape François de revenir sur sa décision, en abrogeant Traditionis Custodes et en rétablissant la pleine liberté de célébration de la messe tridentine, pour la gloire de Dieu et le bien des fidèles. Du pain plutôt que des pierres.

Le 8 septembre 2021, en la fête de la Nativité de la Très sainte Vierge Marie

 LIEN POUR SIGNER LA PÉTITION :

https://stoptraditioniscustodes.org/

dimanche, 13 novembre 2016

[verbatim] Philippe de Villiers, «Le krach de la Transcendance»

 

messe, vatican, vatican II, église, église catholique,modernité,messe moderne, catholique

 

Philippe de Villiers consacre un chapitre de son livre «Le Moment est venu de dire ce que j'ai vu» (2015) à ce qu’il nomme Le krach de la Transcendance. Voici le texte, repris du blog de Marc-Elie. Toute la première partie offre une similitude parfaite avec le constat de Michel Onfray que l'on re/lira ici: «J'ai vu les effets de Vatican II à la messe étant gamin...»

 

J'avais grandi au rythme de la messe des anges et du credo grégorien. Je suivais les enfants de chœur du reposoir avec leurs paniers débordant de pétales de roses.Je tenais une petite bannière de sainte Thérèse, au milieu de la procession des Rogations qui implorait la clémence du Ciel, après les semailles, pour une juste récolte. Les surplis rouge et blanc tenaient les cordons du dais qui abritait l'ostensoir à paillettes dorées. C'était beau.

En ce temps-là, la dévotion populaire était le terreau de la liturgie. On priait avec des gestes, avec son corps, on tombait à genoux, on joignait les mains pour supplier, on frissonnait en chantant le Lauda Sion immémorial.

Au mois de mai, on marchait chaque soir d'une maison à l'autre, avec une Sainte Vierge portée à bout de bras sur un brancard. C'était le mois de Marie. J'aimais l'odeur d'encens et la plainte du requiem qui faisaient descendre en majesté un peu de ciel dans nos cœurs. Et puis la Fête-Dieu, les œufs de Pâques, la crèche, les pèlerins de Lourdes, les cloches du glas et du baptême, les croix de mission. C'était une société.

Soudain, un dimanche, tout chavire. On nous exhorte à tutoyer Dieu, dans un nouveau Notre-Père. Les agenouillons ont été descellés dans la semaine. Ils ont disparu.

On comprend que le remembrement ne s'est pas arrêté au porche de l'église, il est entré dans le chœur, en pleine messe.

On a remembré les missels. On a voulu éloigner le faste et le triomphalisme. On a descendu les statues, les tentures, on a remisé le dais: il fallait du dépouillement, revenir aux pauvretés, aux austérités des origines, aux pieds nus des catacombes ; les accessoires chamarrés de la dramaturgie sacramentelle ont été placés «en dépôt» chez le «conservateur départemental des antiquités et objets d'art», ravi de l'aubaine. Bientôt le dépôt deviendrait un dépotoir.

On nous avait expliqué, jadis, que l'autel était «orienté», qu'il devait regarder, avec les fidèles, en direction de l'est, vers le soleil levant qui triomphe de la nuit et symbolise le Christ ressuscité. Et voici qu'on installe une table à repasser au milieu du chœur, avec des tréteaux et des planches. Le curé nous regarde, convivial, collégial, «il faut participer». Il a congédié ses ornements et son calice. Il boit le vin consacré dans un verre à moutarde, il veut être comme tout le monde. Il a laissé la soutane et porte un débardeur marron. Selon le mot de Claudel, il dit «la messe à l'envers» pour «être à l'écoute des gens » et pour «faire église».

Un jeune paroissien avec une guitare, qui ressemble à Leny Escudero, entonne le chant que j'apprendrai par cœur:


Si tu en as envie,
Comme Jésus-Christ lui-même,
Tu peux faire de ta vie
Un... je t'aime.  


C'est la religion de l'amour. Enfin! On n'est plus dans un règlement. On est dans l'amour. Et, si on tutoie Dieu dans le nouveau Notre-Père, c'est pour se rapprocher de lui. Ce n'est plus un Dieu de tonnerre et qui condamne. Il n'est plus au-dessus de nous, il est en nous, au milieu de nous, il chemine. C'est un voisin et non plus un Père. Si les agenouilloirs ont disparu, c'est que Dieu n'a pas besoin de ces théâtrales démonstrations d'obéissance où l'on se couvre de cendre jusqu'à s'anéantir. Dieu est Esprit. Une religion trop sensible perd l'esprit.

C'est l'aggiornamento, la nouvelle Pentecôte, le temps du Renouveau et du retour aux sources.

 

La suite est à lire ici: METABLOG

 

jeudi, 24 février 2011

Appel à Benoît XVI pour l'application du motu proprio Summorum Pontificum

 

euchlambenh.jpg

 

Face aux graves menaces qui auraient pour effet de limiter les effets de Summorum Pontificum et ferait passer ce motu proprio du rang de loi universelle à celui de simple privilège, nous relayons la pétition internationale ayant pour objet la pleine application du Motu Proprio.

 

 

pape_blason.jpg

Un appel au Saint-Père, le Pape Benoît XVI,
 à propos de l'instruction/clarification
sur le motu proprio Summorum Pontificum

 

 

Très Saint Père, nous soussignés, 

1. Exprimons notre profonde gratitude à Sa Sainteté pour son exemple liturgique personnel pour l'Eglise Universelle. Elle est un véritable homo liturgicus dont l'amour pour la sainte liturgie est une inspiration qui nous enseigne bien plus clairement que par les mots la place centrale de la liturgie dans la vie de l'église.

2. Remercions Sa Sainteté pour son cadeau qu'elle a fait à l'Eglise en promulguant son Motu Proprio Summorum Pontificum en 2007. Depuis 2007, il a engendré beaucoup de fruits, parmi lesquels une plus grande unité dans l'Eglise du Christ et un enrichissement général de la vie liturgique de l'Eglise.
 
3. Notons avec tristesse l'opposition réelle et continue à la mise en oeuvre de Summorum Pontificum dans bien des diocèses de la part de beaucoup de membres de la hiérarchie, la souffrance et la détresse que cela cause à un grand nombre de fidèles du Christ ainsi que l'obstacle que cette opposition dresse à une réconciliation réelle à l'intérieur de l'Eglise.
 
4. Remarquons avec inquiétude des signes apparents d'une remise en cause à venir de Summorum Pontificum qui viderait de sa substance, en quelque sorte, ce que Sa Sainteté a légalement établi dans ce Motu Proprio, et qui en altérerait sa large application exprimée de façon si éloquente par Sa Sainteté dans sa généreuse lettre qui l'accompagne : "Ouvrons généreusement notre cœur et laissons entrer tout ce à quoi la foi elle-même fait place."
 
5. Exprimons notre profonde inquiétude au sujet de toute mesure restrictive qui serait cause de scandale, de désunion et de souffrance dans l'Eglise et qui découragerait la réconciliation si ardemment désirée par Sa Sainteté, et qui entraverait le renouveau futur de la liturgie en continuité avec la Tradition, qui est déjà un fruit évident de son pontificat.
 
6. Exprimons notre espoir, notre désir et notre appel urgent pour qu'il ne soit pas permis d'altérer, par de telles restrictions, les bienfaits que Sa Sainteté a personnellement apportés avec Summorum Pontificum.
 
7. Tournons vers vous, Très Saint Père, notre confiance filiale de filles et de fils obéissants, et nous demandons que soit considérée notre inquiétude et que Sa Sainteté intervienne si elle le juge nécessaire.

8. Assurons Sa Sainteté de nos prières ferventes, de notre profonde affection et de notre loyauté.

 

 
JHS_CrossFrame_b.png




 
POUR SIGNER LA PETITION EN LIGNE

CLIQUER SUR LE LIEN CI-DESSOUS :

 

 

 

 

 

Summorum Pontificum menacé !

P1010036.JPG

 

L’application du motu proprio Summorum Pontificum

pourrait être menacée !

 

 Christophe Saint-Placide relaie depuis quelques jours les graves informations qui circulent quant au contenu d’une instruction relative à l’application du motu proprio Summorum Pontificum. La publication de cette instruction serait programmée pour le mois de mars.  Le texte serait en effet près d’être porté à la signature du Saint-Père. Son contenu limiterait les effets de Summorum Pontificum et ferait passer ce motu proprio du rang de loi universelle à celui de simple privilège.

L’exécuteur principal de cette tentative de stérilisation serait le Promoteur de la Justice de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Mons. Charles J. Scicluna, prélat originaire de Malte, personnage–clé du Saint-Office.

L’un des poins capitaux de l’instruction consisterait à n’appliquer le motu proprio qu’au rite romain et non plus aux différents autres rites latins : ambrosien, dominicain, etc. De ce fait les religieux qui ont repris le rite traditionnel de leur ordre retomberaient sous la modalité du privilège et devraient faire face aux autorités. Récemment le supérieur général des dominicains s’était opposé à l’utilisation du rite dominicain. Il s’agit là d’un premier pas pour vider le motu proprio de son caractère de loi universelle.

 

ImpositionMainsMgr.jpg

 

Les séminaristes diocésains

qui ont obtenu de leur évêque de célébrer

dans la forme extraordinaire,

ne pourront plus être ordonnés

selon le pontifical conforme aux livres liturgiques de 1962

 

L’autre point concerne les ordinations sacerdotales. Les séminaristes diocésains qui ont obtenu de leur évêque de célébrer dans la forme extraordinaire ne pourront plus être ordonnés selon le pontifical conforme aux livres liturgiques de 1962, comme cela se pratiquait depuis quelques années, notamment à Toulon. Pour continuer à procéder à de telles ordinations, les évêques devront demander un privilège pour appliquer le motu proprio Summorum Pontificum.

Il s’agirait aussi d’une victoire pour des évêques comme le cardinal Vingt-Trois ou l’évêque de Langres, Mgr Gueneley, qui s’est vanté d’avoir fait plier Mgr Centène en attendant Mgr Rey et Mgr Aillet.

Par ailleurs, un article récent paru dans l’Osservatore Romano met en cause la commission Ecclesia Dei. L’article entend déposséder la commission de ses prérogatives afin de faire passer les instituts Ecclesia Dei sous la coupe de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostoliques. Cet article est signé du rédacteur en chef adjoint de l’O.R. : Carlo di Cicco et semble entrer dans les vastes manœuvres contre Summorum Pontificum.

 

source :

Perepiscopus

00:30 Publié dans Benoît XVI, Motu Proprio, Réflexion, Vatican II, Vie religieuse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

lundi, 08 février 2010

Mgr Vingt-Trois veut que Rome condamne les traditionalistes

 

 

23_zoom.jpg

Le cardinal Vingt-Trois ne décolère pas ! Selon lui, le Pape, avec son Motu Proprio, a donné des armes aux « intégristes » contre les pauvres évêques de France. D’ailleurs Golias, sur son extrême gauche, n’est pas moins effrayé, et titre dans son dernier numéro du 4 février sur « L’offensive Tradi ».

 

arton3369-30e88.jpg


Et voilà que, depuis la récente visite à Rome du cardinal Vingt-Trois, faite en tant que président de la Conférence des Évêques, avec audience accordée par le Pape, le bruit court qu’il aurait fait pression auprès du Saint-Siège pour obtenir une « condamnation » par le cardinal Levada, Président de la Commission Ecclesia Dei, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, de l’insupportable activité des demandeurs de messes selon la forme extraordinaire.

Rien que ça ! Les vieilles foudres de Pie XI contre l’Action française, lancées aujourd’hui contre le Grec, Paix liturgique, Soutien-à-Thiberville, Le Forum catholique et alii.

Le cardinal Vingt-Trois n’a jamais caché qu’il ne comprenait pas les « complaisances » de  Rome vis-à-vis du monde traditionnel. Avant la publication du Motu Proprio, il avait dit et répété en public et en privé, auprès de ses confrères et auprès des organes du Saint-Siège lors de chacun de ses voyages à Rome, que les messes traditionnelles offertes en France et notamment à Paris, étaient largement suffisantes pour répondre aux besoins ; et qu’en outre le public de ces célébrations était composé d’opposants latents à l’ecclésiologie de Vatican II, politiquement « maurrassiens », ayant constamment employé, par exemple à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Port-Marly dans le diocèse de Versailles, des moyens subversifs (et pour cause…) pour imposer leur prétendu droit au culte traditionnel. On dit même que, selon le langage parfois vert du cardinal, « les demandeurs ne sont que des em… » Et d’ajouter que, malheureusement, tout cela leur est finalement autorisé par le Pape.

Panique dans les presbytères de la capitale. Il faut dire que le climat du diocèse de Paris est très particulier. La forte personnalité du cardinal Lustiger a depuis longtemps éradiqué ou réduit au silence toute pensée déviante sur la gauche comme sur la droite. Spécialement chez les curés de Paris, hier tous lustigériens, aujourd’hui tous « vingtroisiens » comme un seul homme. Une gestion autoritaire, une aisance financière et humaine, ont permis d’opérer une homogénéisation étonnante (au moins en apparence), confortée par une autosatisfaction intellectuelle et sociale de caste diocésaine supérieure. Le conformisme habituel au monde clérical a fait le reste : à Paris, on a peur de sa peur dès l’instant qu’on s’avance sur des terrains hautement sensibles, comme ceux, par exemple, de la qualité de la théologie enseignée à l’École Cathédrale, du programme – pour le moins étonnant – des conférences de carême à Notre-Dame, et surtout de la demande de liturgie traditionnelle.

En ce domaine, le Motu Proprio de 2007, avec son cortège de demandes de laïcs, de démarches, de création de « groupes stables », de pétitions, de lettres ouvertes ou cachetées, de requêtes de tous ordres, a créé un climat extrêmement lourd, du fait du blocage systématiquement systématique du système archiépiscopal. La méfiance et la fermeture ont d’ailleurs donné une importance démesurée à une pression en fait modeste, mais insistante, c’est vrai, des demandeurs de liturgie traditionnelle.

Bien entendu, comme toutes les situations de cette espèce, celle-là n’existe que par l’autocensure de ceux que l’on n’ose pas appeler les « membres du parti », mais qui n’osent pas, eux, se comporter autrement. Il suffirait qu’un seul curé parisien, un seul, dise tout bonnement : « Moi, j’obéis au Pape », pour que le château de cartes s’effondre. Mais aucun ne le fait. Et la pression monte, monte ! D’autant que l’état du monde clérical d’aujourd’hui fait que, même à Paris et en région parisienne, il est très vulnérable du point de vue de l’opinion et qu’il a le plus grand mal à résister à ce « pouvoir des laïcs », reconnu paraît-il par Vatican II, mais qu’il abhorre dès lors que les laïcs en question ne sont pas suscités, formatés et aseptisés par l’institution. Internet, ses sites et ses forums, a d’ailleurs surmultiplié la puissance de la revendication liturgique traditionnelle par les laïcs qui ne sont pas du sérail. Le site Periscopus et ses semblables ne sont-ils pas dénoncés par Golias comme un véritable fléau qui « pourrit » l’Église de France, parce que – oui, c’est Golias qui le dit ! – ils « multiplient les provocations et dénoncent de manière particulièrement odieuse » les abus liturgiques ? Les évêques parisiens ont, quant à eux, les yeux rivés sur, et la pensée obsédée par, des groupes qui laissent croire – et c’est peut-être vrai ! – qu’ils sont écoutés par la nonciature et par Rome : MotuParis14, Paix liturgique, Motu Proprio France, Réuni-catho, Dale, Grec, Le Pèlerinage de Chrétienté, Dici, le Forum catholique, Osservatore Vaticano, votre serviteur de Summorum Pontificum, Le Salon Beige, Maximilien Bernard, Radio Courtoisie, etc.

Puisqu’ils font de l’action de groupes (« groupes stables ») de pression, ce sont forcément des gens infréquentables. Et, bien que laïcs non estampillés, ils voudraient « dialoguer » !

Au fil des mois, c’est une véritable psychose, un cauchemar les yeux ouverts – le MOTU PROPRIO !!! – qui s’est installé : les évêques seraient « traînés dans la boue » (= les sites et journaux favorables au Motu Proprio disent qu’ils n’obéissent pas au Pape) ; les « opérations commandos » (= la récitation d’un chapelet après la messe d’un curé qui n’avait pas voulu accorder une messe extraordinaire par peur de l’archevêque) seraient sur le point de se multiplier ; les curés seraient « harcelés » (= ils reçoivent les lettres des groupes stables*** qui demandent désespérément l’application du droit, à savoir des messes paroissiales extraordinaires).


Et tout cela parce ce que le Pape leur en a donné la possibilité !

 


D’où le fait que le cardinal de Paris se tourne vers le Pape pour lui demander son aide… pour rester gallican. À vrai dire, le cardinal sait ce qu’il fait : même aussi peu romains que possible, les évêques restent les pivots de la divine constitution de l’Église. Ou bien Rome change ses évêques – ce qui prend du temps – ou bien, elle soutient ceux qu’elle a nommés. Ainsi les Congrégations romaines sont-elles fort embarrassées lorsque l’archevêque de Paris leur demande de prendre des distances avec ceux qui se disent plus catholiques que leurs évêques. Ces catholiques n’ont pas tort, pense le cardinal Préfet, mais ces évêques sont tout de même nommés par Rome… Alors que faire ?


SUITE ICI

 

 

394px-Voiron_nef_Saint-Bruno.JPG

 

 


***

 

1ère lettre

2ème lettre

3ème lettre