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vendredi, 14 mars 2008

Entretien avec Mgr Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements

 

 

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La Croix : On a le sentiment que, pour Benoît XVI, la liturgie est une priorité.

 

 

Mgr Albert Ranjith : À juste titre. Lorsque l’on remonte l’histoire de la liturgie à travers les siècles, on voit combien est important pour tout homme le besoin d’écoute de Dieu et de contact avec l’au-delà. L’Église a toujours été consciente que sa vie liturgique doit être orientée vers Dieu et comporter une atmosphère profondément mystique. Or, depuis quelques années, on a tendance à l’oublier, pour y substituer un esprit de liberté totale qui laisse tout l’espace à l’invention, sans enracinement, ni approfondissement.

 

 

La Croix : serait-ce que la liturgie est devenue l’objet de polémiques, de débats dans l’Église, voire un facteur de graves divisions ?

Mgr Albert Ranjith : je pense que c’est là un phénomène proprement occidental. La sécularisation en Occident a entraîné une forte division entre ceux qui se réfugient dans le mysticisme, en oubliant la vie, et ceux qui banalisent la liturgie, en la privant de sa fonction de médiatrice vers l’au-delà. En Asie – par exemple au Sri Lanka, mon pays –, chacun, quelle que soit sa religion, est très conscient du besoin de l’homme d’être porté vers l’au-delà. Et cela doit se traduire dans la vie concrète. Je pense qu’il ne faut pas abaisser le sens du divin au niveau de l’homme, mais au contraire chercher à hisser l’homme vers le niveau supra-naturel, là où nous pouvons approcher le Mystère divin. Or, la tentation de devenir protagoniste de ce Mystère divin, de chercher à le contrôler est forte dans une société qui divinise l’homme, comme le fait la société occidentale. La prière est don : la liturgie n’est pas déterminée par l’homme, mais par ce que Dieu fait naître en lui. Elle implique une attitude d’adoration vers le Dieu créateur.

 

 La Croix: Avez-vous le sentiment que la réforme conciliaire est allée trop loin ?

Mgr Albert Ranjith : il ne s’agit pas d’être anti-conciliaire ou post-conciliaire, ni conservateur ou progressiste ! Je crois que la réforme liturgique de Vatican II n’a jamais décollé. D’ailleurs, cette réforme ne date pas de Vatican II : elle a en réalité précédé le Concile, elle est née avec le mouvement liturgique au début du XXe siècle. Si l’on s’en tient au décret Sacrosanctum Concilium de Vatican II, il s’agissait de faire de la liturgie la voie d’accès à la foi, et les changements en la matière devaient émerger de manière organique, en tenant compte de la tradition, et non de manière précipitée. Il y eut de nombreuses dérives, qui ont fait perdre de vue le véritable sens de la liturgie. On peut dire que l’orientation de la prière liturgique dans la réforme postconciliaire n’a pas été toujours le reflet des textes de Vatican II, et en ce sens, on peut parler d’une correction nécessaire, d’une réforme dans la réforme. Il faut regagner la liturgie, dans l’esprit du Concile.

 

 

La Croix:  concrètement, par quoi cela passe-t-il ?

Mgr Albert Ranjith : aujourd’hui, les problèmes de la liturgie tournent autour de la langue (vernaculaire ou latin), et de la position du prêtre, tourné vers l’assistance ou tourné vers Dieu. Je vais vous surprendre : nulle part, dans le décret conciliaire, on n’indique qu’il faut que le prêtre désormais se tourne vers l’assistance, ni qu’il est interdit d’utiliser le latin ! Si l’usage de la langue courante est consenti, notamment pour la liturgie de la Parole, le décret précise bien que l’usage de la langue latine sera conservé dans le rite latin. Sur ces sujets, nous attendons que le pape nous donne ses indications.

 

 La Croix: faut-il dire à tous ceux qui ont suivi, avec un grand sens de l’obéissance, les réformes post-conciliaires qu’ils se sont trompés ?


Mgr Albert Ranjith : non, il ne faut pas en faire un problème idéologique. Je remarque combien les jeunes prêtres, ici, aiment à célébrer en rite tridentin. Il faut bien préciser que ce rite, celui du missel de saint Pie V, n’est pas « hors la loi ». Faut-il l’encourager davantage ? C’est le pape qui décidera. Mais il est certain qu’une nouvelle génération est en demande d’une plus grande orientation vers le mystère. Ce n’est pas une question de forme, mais de substance. Pour parler de liturgie, il ne faut pas seulement un esprit scientifique, ou historico-théologique, mais surtout une attitude de méditation, de prière et de silence.

Encore une fois, il ne s’agit pas d’être progressiste ou conservateur, mais simplement de permettre à l’homme de prier, d’écouter la voix du Seigneur. Ce qui se passe dans la célébration de la gloire du Seigneur n’est pas une réalité seulement humaine. Si on oublie cet aspect mystique, tout se brouille, et devient confus. Si la liturgie perd sa dimension mystique et céleste, qui, alors, aidera l’homme à se libérer de l’égoïsme et de son propre esclavage ? La liturgie doit avant tout être une voie de libération, en ouvrant l’homme à la dimension de l’infini.

 

 
 

                     Interview de Mgr Ranjith et de Luc Perrin.

 

 

 

RADIO VATICAN

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Mgr Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don est l’un des premiers responsables de la curie nommés par Benoît XVI. Originaire du Sri Lanka, il fut évêque auxiliaire de Colombo en 1991, avant de recevoir la charge du diocèse de Ratnapura en 1995. Cet homme brillant et cultivé, d’un grand classicisme doctrinal, fut appelé à Rome en 2001 comme sous-secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Mais il dut en repartir, nommé en 2004 nonce en Indonésie, ce qui fut considéré comme une sanction liée aux différends qu’il avait eus avec le cardinal Sepe, alors préfet de ce dicastère et récemment muté à Naples. Sa nomination à la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, remplaçant Mgr Sorrentino comme bras droit du cardinal Arinze, a signifié le retour en grâce de ce fidèle de Benoît XVI.

 

 Monsieur Luc Perrin

 

 Professeur d'histoire de l'Eglise la faculté théologique de Strasbourg

 

 

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Source 

 La - CROIX . COM

UNA VOCE 

 

 

jeudi, 13 mars 2008

L’éducation chrétienne de nos enfants

 

 

 

 

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"Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait".
 
Jean XI, 15

 

 

 

 

Dr. Jean-Pierre Dickès

 

 

 

Il n’est pas possible d’évoquer l’homme dans sa globalité sans se souvenir qu’il est le fils de Dieu. Qu’il y a en lui quelque chose de plus qu’un être animé, aussi attachant soit-il. Un homme est fait d’un corps et d’une âme. Il y a toute une dimension surnaturelle qui le relie à son créateur. On ne « dresse » pas un homme comme un cheval de course. Sa nature, son tempérament, ses gènes même (et c’est là une découverte scientifique récente) le portent à se survivre à lui-même, à avoir une idée de la perfection et aussi une foi instinctive en sa propre éternité. C’est pour le chrétien le retour à Dieu en vue duquel il a été tiré du néant. Mais le désir de ce retour n’est nullement une forme d’obligation que l’enfant aura contractée par sa naissance.

 

Le médecin apprend que l’homme est constitué du génotype, c’est-à-dire de ce qu’il est ; et du phénotype, c’est-à-dire ce qu’il devient. Ce devenir n’existe que dans le cadre d’une société et par les influences qu’elle donne.

 

Or. apparemment, et contrairement aux thèses de Rousseau, la société n’a pas comme mission de dépraver l’homme dans sa bonté naturelle. C’est exactement le contraire. L’homme à sa naissance est un être imparfait. Il appartient à la société de le préparer à l’éternité qui est perfection. À cet égard, la famille a un rôle prépondérant et décisif. Mais la formation de l’enfant est tout un ensemble. Il n’est pas possible de dire : « Je vais élever mes enfants en dehors de la Société » . Mais il n’est pas non plus possible de dire : « Je vais élever mes enfants en dehors de la famille » .


 

Élever un enfant est donc un tout qui sera donné par le sens chrétien transmis à l’enfant : l’éducation Chrétienne.

 

 

 Un devoir grave


 

« Les parents sont tenus par une très grave obligation : celle d’assurer selon leurs moyens l’éducation religieuse et morale, physique et civile des enfants et de veiller également sur leur bien temporel ». Voilà une prescription grave que fait l’Église dans le droit Canon (n° 1113[1]). On peut certes avoir des enfants pour les joies qu’ils procurent, mais le principal objectif de tout foyer chrétien est bien de les ouvrir à la vie de la Foi. Et ce n’est pas une mince affaire, dans une société où l’État qui normalement est protecteur, encourage par tous les moyens la destruction des âmes sinon celle des corps (euthanasie, avortements, suicides). L’État n’est plus protecteur alors qu’il prétend aliéner les droits de la famille et imposer une société laïque, c’est-à-dire sans Dieu. L’enfant se trouve par le fait même coupé des racines naturelles qui doivent assurer son développement. Si bien qu’il appartient aussi aux parents de suppléer à cette carence qui est justifiée même dans l’Église Catholique au nom du Décret sur la Liberté Religieuse du Concile Vatican II. Or le développement de l’enfant, par-delà l’aspect purement physiologique, parait comme infiniment complexe.

 

 


 
 
 
Un être qui se transforme


 

Le nouveau-né apprend vite à sourire si on lui sourit, à gazouiller si on lui parle. Il a besoin de tendresse, de patience, pour lui donner à manger, le changer, l’endormir. Puis il établit sa vie de relation. Bien vite il saura ce qu’il n’a pas le droit de faire. Il faut l’encourager et savoir lui dire non, si nécessaire. A partir de quatre ans, il manifeste par la parole ses sentiments, ses affections.

 

Il devient « intéressant » mais égoïste et égocentrique. Il apprend à être le centre du monde, adulé. Et aussi les caprices. Un cas fréquent est celui de l’anorexique : cet enfant qui par opposition refuse de manger. S’engage alors une sorte de guerre avec les parents. C’est à celui qui ne cédera pas. Le remède est d’ailleurs simple : il consiste à laisser l’enfant dans son caprice et ne pas s’opposer à lui.

 

Au moment de la pré-adolescence, l’enfant subit une transformation physiologique importante, mais il développe aussi sa sensibilité : c’est le moment des grandes amitiés, le désir de s’affirmer par la force et le cœur.

 

Puis, avec l’adolescence, le garçon affirme sa force, avec gaucherie parfois. La jeune fille est plus vulnérable par ses retenues, sa recherche de l’amour. Elle devient plus mûre aussi et plus vite que les garçons.

 

Les différents tempéraments sont depuis longtemps connus des psychologues et des pédiatres : nerveux, bileux ou colériques. Les caractères aussi s’affirment : émotifs, non émotifs, actifs ou au contraire peu entreprenants, passionnés, exubérants, sentimentaux ou nerveux, flegmatiques, extravertis ou introvertis, apathiques, voire amorphes. Toute une panoplie où les couleurs se juxtaposent ou se mélangent plus ou moins sous forme de qualités ou de défauts. C’est dire qu’élever un enfant n’est pas facile sans un minimum de connaissances et de réflexion.

 


 

Une grande mission

 


Or peu de parents, qui par ailleurs se donneront bien du mal pour faire obtenir à leur enfant un examen ou une situation brillante, improvisent littéralement dans la manière d’élever leur enfant. Je me souviens d’un brillant chirurgien qui s’avisa un soir que son enfant marchait d’une drôle de manière. II avait simplement développé un magnifique rachitisme qui lui déformait les jambes en arc de cercle.

 

Les parents veilleront donc au développement harmonieux du corps de leur enfant. Cela va sans dire, cela va encore mieux en le disant. Nourriture saine et variée : que d’enfants ont de gigantesques caries dentaires à cause du bonbon du soir. Bon air, propreté, sorties, tenue vestimentaire adaptée au climat. repos suffisant, sport, ambiance familiale calme. Tout cela est nécessaire.

 

Si les parents se battent, les enfants sont énervés. Il en est de même s’ils sont plantés en permanence devant la télévision ou des jeux violents qui déversent l’agressivité à toutes doses.

 

Il faudra donner aux enfants le goût de l’effort, de l’attention, de l’observation. Une des qualités premières des parents et de savoir écouter. L’âge de quatre ou cinq ans est celui des pourquoi. Demandes parfois insolites auxquelles il est répondu souvent par jeu. Mais plus tard les questions se font pressantes. Et là, les choses se compliquent. La solution simple est de s’en débarrasser notamment en faisant fi de la vérité, en mentant. On sait que tout  se joue avant six ans. Et le moindre faux-pas peut avoir des conséquences incalculables.

 

Il n’est pas possible de toujours répondre « les enfants naissent dans les choux ». La mère tient une place apparemment déterminante dans ce qui doit devenir un dialogue permanent. Car elle est l’âme de la famille.

 

L’apprentissage de la vérité


 

Le bébé est en général régi par des instincts : il rit ou il pleure, il a faim ou soif, il aime ou n’aime pas. Il convient de lui donner au plus tôt de bonnes habitudes (notamment en matière de régularité de vie (sommeil, repos). Un enfant n’est pas une poupée que l’on prend quand on en a envie.

 

De toutes ces bonnes habitudes dépendra son éducation sensorielle. L’apprentissage doit être patient et précoce : ranger les jouets, refuser les colères, susciter les initiatives, inciter à la persévérance dans les jeux, développer l’observation (qu’est-ce que cette image représente ?) ; montrer les détails des objets, montrer les différences (notamment entre ce qui tient du monde imaginaire et de la réalité). Apprendre à jouer en société, se faire aider dans les travaux quotidiens.

 

Combien de mamans servent de bonnes à des adolescents de dix-huit ans ! Le sens de l’effort est souvent long à acquérir, facile à perdre. Veiller au sens de l’obéissance, du dévouement… L’adolescence est une période particulièrement difficile et dépend souvent des bonnes habitudes prises : lever rapide, prière du matin et du soir, refus systématique des mensonges et de la dissimilation.

 

La nature des relations entre parents et adolescents apparaît comme très différente de ce quelle était jadis. Il n’est pas possible de commander à ses enfants comme on le faisait, il y a cinquante ans.

 

La communication se basera alors sur l’éducation, l’estime et les capacités des parents vis-à-vis de leurs enfants. Age difficile : ceux-ci font fi de l’expérience des plus âgés, pensants tout connaître. Ils se reposent plus volontiers sur l’amitié et sur les relations avec leurs condisciples. C’est l’âge de la contestation qu’il a fallu prévoir.

 

Une société laxiste


 

Le jeune devient alors volontiers vindicatif. Le garçon fait l’idiot ou l’extravagant. La jeune fille joue la coquette, la charmeuse. La mode actuelle est au satanisme : habits noirs, piercing, tatouages, musique provocante. Céder à une demande des parents devient un déshonneur. Face à une réprimande, on boude, on claque les portes. Certains couvent littéralement leurs affaires personnelles. Pas question de pénétrer dans leur univers (même dans leur chambre). Par ailleurs la société actuelle fait l’objet d’une tolérance coupable vis-à-vis de la petite délinquance. D’où une tendance qui se développe aux petits vols (en attendant les grands), souvent alimentée par un sentiment de jalousie : « Il a ça, pourquoi pas moi ? ». A l’avidité correspond aussi la colère à la suite de reproches. Et bien sûr l’incitation permanente à l’usage de la drogue et aux relations sexuelles précoces et sans contrôle. Il faut vivre avec son temps, répète-t-on.

 

Une autre des caractéristiques de la société actuelle est qu’elle incite à la paresse. Le minimum d’efforts. On rêvasse, on laisse faire, on se fiche de tout. Désordre permanent de la pensée, du cadre de vie. L’habitude aussi du mensonge.

 

A tout prendre finalement, ces défauts et les demandes des enfants se retrouvent à des degrés divers lors de l’âge adulte. C’est un chemin normal. Mais vers quel type d’éternité mène t-il ?

 

 

 
 
Vers les cimes


 

Les parents auront donc à cœur de développer les qualités de leurs enfants. Un peu comme le montagnard qui péniblement escalade les escarpements, mais découvre au fur et à mesure un paysage de plus en plus grandiose. Or on ne part pas vers les cimes n’importe comment. Les parents se doivent d’être préparés eux-mêmes. La foi intérieure et extérieure est indispensable et développera l’enthousiasme nécessaire pour prendre en charge l’enfant. Condition primordiale aussi : le couple a lieu d’être stable et uni. Le père et la mère doivent, quel que soit leur âge, regarder dans la même direction et ne pas se regarder l’un l’autre.

 

Que penser de deux montagnards qui au lieu de regarder par les cimes passeront leur temps à regarder leur matériel, ou les têtes qu’ils ont quand un vent glacé leur balaie le visage ?

 

L’amour humain doit augmenter la Foi, l’Espérance et la Charité. Faute de quoi il est voué à l’échec et ne pourra être transmis. Rude responsabilité que d’élever un enfant. Il n’est pas toujours facile de savoir écouter, former la sensibilité, réprimer les colères, redresser les tendances à la paresse.

 

Père Fouettard ou Papa gâteau ? Deux écueils entre lesquels il n’est pas facile de louvoyer. Les parents oublient volontiers qu’ils n’ont pas des enfants pour leur satisfaction égoïste comme s’ils achetaient une belle voiture. Ils doivent savoir leur transmettre l’amour humain reflet de l’amour divin qui,soit les porter à la vie éternelle.

 

Il faut donc les ouvrir à l’amour du beau qui est la recherche de l’harmonie, l’amour du bien moteur de tout progrès spirituel, l’amour de la vérité qui est source de joie, l’amour de l’idéal nécessaire au vrai Bonheur, l’amour de Dieu reflet de la force et de la sagesse. La formation de l’intelligence nécessite le goût du travail bien fait, le développement du jugement et du raisonnement. L’éclosion de la volonté demande persévérance, obéissance, efforts.

 

 

 

 

 
Une réciprocité de devoirs


 

L’homme est avant tout un animal social. Il a besoin de protection. Il n’est pas libre comme le petit poussin qui vient de casser sa coquille et qui peut déjà survivre par lui-même. Mais réciproquement le jeune a des devoirs vis-à-vis de la société. Le boulanger a besoin du médecin, qui a besoin du boucher qui a besoin du prêtre etc. Nous sommes tous dépendants les uns des autres. Les hommes sont inégaux entre eux par naissance. Et cette inégalité est protectrice. Mais un certain nombre de règles sont nécessaires pour vivre en société. Le rôle des parents est d’apprendre le plus vite possible à leurs enfants la politesse, la reconnaissance, l’ordre et la propreté, le sens du service, le goût du sourire. Une des tâches les plus difficiles des parents est celle de l’éveil de la conscience. La connaissance de ce qui est bien ou mal, de ce qui rapproche de Dieu et de ce qui s’en éloigne.

 

C’est finalement éclairer l’esprit des enfants sur la volonté du Christ et les aider à l’accomplir librement. « Eduquer à la crainte et à l’amour de Dieu ». Voilà qu’il n’est pas facile à une époque où l’on en appelle volontiers à la liberté que doivent exercer les enfants. Ils jugeront par eux-mêmes, dit-on, quand ils seront grands s’ils veulent être baptisés. Que de parents renoncent délibérément ainsi à former religieusement leurs enfants ! Faiblesse gravement coupable que de renoncer à l’éveil de la Foi chez les plus petits, que de les éloigner de toute pratique religieuse au nom de la liberté de conscience, que de renoncer à leur donner des repères dans la vie. Que de cacher le caractère éphémère de la vie sur terre.

 

Nous sommes des « passants » sur notre planète. De minuscules grains de sables dans l’immensité de l’espace et du temps. Et s’il n’y a pas l’Eternité à venir, quelle signification accorder vraiment à notre passage sur terre ?

 

Le sens de Dieu


 

Le rôle le plus important des parents est de préparer leurs enfants à la vie éternelle : instruction religieuse, prière du matin, prière du soir, avant les repas, explications des vérités de Foi, parler de l’amour de Dieu qui conduisit au sacrifice de la Croix. Le développement de la piété se fait en famille par la prière, par la messe du dimanche, par le développement de l’amour du prochain, corollaire de l’amour de Dieu.

 

Cajoler un enfant, avoir de l’amour pour lui, bien sûr. Mais finalement l’amour consiste essentiellement à le faire approcher du Mystère de l’Incarnation et de la Rédemption.

 

Il n’est pas facile de faire comprendre à un enfant que Dieu a pu envoyer son propre fils mourir sur une croix dans d’atroces souffrances pour racheter le monde. Nous sommes alors dans le domaine de la Foi. Et la Foi est un peu comme une plante qui a besoin pour se développer d’être arrosée, d’avoir des racines plongées dans un terreau nutritif, du soleil pour la réchauffer.

 

Tout cela est possible. D’abord par l’exemple que montreront les parents eux-mêmes. Puis par les sacrifices qu’ils s’imposeront pour mettre leurs rejetons dans des écoles vraiment catholiques. Le but de tout cela est de mener les enfants à la vie sacramentelle, qui permet de répandre la grâce de Dieu sur les hommes. Sans elle nous ne pouvons rien faire. Vouloir développer une plante dans l’obscurité la plus complète est impossible.

 

Les sacrements donnent la lumière. Encore faudra-il commencer par le Baptême ce qui de nos jours n’est plus guère évident. Mais ce sera l’instruction religieuse nécessaire des jeunes, faite par les mamans, les catéchistes, les aumôniers des écoles. De même, il faudra apprendre à prier. Et ce dialogue avec Dieu n’est pas toujours facile non plus. Savoir s’adresser à la Sainte Vierge, notamment lors des tentations de la Chair. Dans (Histoire de l’Eglise, la Vierge est toujours présente. Elle peut intervenir entre Dieu et les hommes. Et saint Bernard disait qu’elle répondait toujours à ceux qui l’invoquaient. La maman est celle qui écoute, qui comprend, qui patiente, qui aide, qui transmet. Ce mot de maman est le premier que prononce le petit enfant et souvent le dernier de sa vie humaine.

 

A l’heure où tant de parents abdiquent, renonçant à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants, il est bon de savoir que la Vierge restera toujours là comme ultime recours. Tout simplement parce qu’elle nous a donné l’exemple parfait de l’Amour.

 

 

 


[1] La référence est du code de droit canonique de 1917. Le code de 1983 est moins explicite et traite de cette obligation au n° 793 : « Les parents, ainsi que ceux qui en tiennent lieu, sont astreints par l'obligation et ont le droit d'éduquer leurs enfants ; les parents catholiques ont aussi le devoir et le droit de choisir les moyens et les institutions par lesquels, selon les conditions locales, ils pourront le mieux pourvoir à l'éducation catholique de leurs enfants. » (Note de la rédaction du site Salve Regina)

 

 

 

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Source

Salve Regina
 

 Extrait du « Cahier Saint Raphaël » n° 63, juillet 2001 :

Musique de vie, musique de mort. (3, rue Coypel, 78000 Versailles).

[http://site.voila.fr/acim/]

 

 

 

 

 


mercredi, 12 mars 2008

Les grandes orgues de Saint Bruno de Voiron, Isère, France

 

 

 

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Historique de l'orgue




 

 

 La vie de cet instrument a été passablement mouvementée; en voici les points les plus marquants.

1838 L'orgue est réalisé pour l'église de Saint-François de Salle à Lyon par les frères Callinet. Il comporte 41 jeux sur 4 claviers et pédalier de la façon suivante :
Grand Orgue 15 jeux, 54 notes
Positif de dos 9 jeux, 54 notes
Récit 6 jeux, 42 notes
Echo 4 jeux, 30 ou 37 notes
Pédale 7 jeux, 27 notes
1850 Démontage et remontage par Zeiger et Hippolyte César Beaucourt. Quelques jeux sont changés.
1864 Transformation commandée par François Charles Widor - père de Charles Marie - à Aristide Cavaillé-Coll. Il remplace les 2 petits claviers par un récit expressif de 10 jeux, 54 notes, rajoute quelques jeux (4 jeux neufs) et, naturellement, refait une nouvelle console et une nouvelle soufflerie.
1879 A la demande des Widor père et fils, la paroisse de St François commande un nouvel instrument à Cavaillé-Coll et met en vente l'orgue Callinet "modifié".
1881 Après de nombreuses tractations, l'instrument est vendu à Voiron. Le transfert est effectué par Hugues Beaucourt et de nouvelles transformations ont lieu. Modification de la composition et surtout construction d'un nouveau buffet de style néo-gothique en harmonie avec le style de l'église St Bruno. En particulier les deux tourelles latérales et leurs grands tuyaux (muets).
1883 L'orgue est enfin inauguré en mai 1883.
1957 Jusqu'à cette date, quelques transformations mineures ont lieu (nouveau pédalier, nouvelle soufflerie), en 1920, 1939, 1951 ... En 1957, nouvelle remise en état et nouvelle modification des jeux existants par les Etablissements Ruche. Il persiste alors 29 jeux Callinet et 4 jeux Cavaillé-Coll. La mécanique n'est quasi pas modifiée.
1973 Classé monument historique, il est dans un état pitoyable et sa restauration devient indispensable.
1984 A l'initiative de l'Association des Amis de l'Orgue de St Bruno créée dans le but d'aider à sa restauration, elle est enfin décidée en 1992 ... La complexité des dossiers administratifs, l'importance du financement et des travaux feront qu'ils ne débuteront que fin 1999. Ils seront confiés au Maître Facteur d'Orgue Daniel Kern à Strasbourg.
2002

Retour de l'orgue à la tribune de l'église St Bruno.

 

 

Le projet de restauration

 

 

C'est en 1993 que, sous la présidence de Madame Clément, l'Association des Amis de l'Orgue de Saint-Bruno de Voiron intervint auprès de Philippe VIAL, maire de l'époque, pour que la restauration de cet instrument soit envisagée.

En effet, l'orgue de Saint-Bruno, installé dans la nef en 1883, fait partie intégrante du patrimoine de la ville mais son état ne permettait plus d'apprécier le son merveilleux des jeux de Callinet et de Cavaillé-Coll.

La décision de la restauration fut donc prise, mais son coût excédait les possibilités financières de la Ville de Voiron.

Aussi, l'Etat, par le biais de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, le Conseil Général de l'Isère et le Conseil Régional Rhône-Alpes accordèrent leur participation à cette oeuvre de sauvegarde.

Le coût définitif, après un avenant en cours de travaux, s'élève à 522.900€, dont 107.640€ à la charge de la Ville de Voiron.

Pour sa part, l'Association des Amis de l'Orgue ne voulut pas être absente et consacra une somme conséquente à l'installation d'un système vidéo qui permet à l'organiste de visualiser confortablement le déroulement de la liturgie. Par ailleurs, elle finança l'installation d'un éclairage intérieur de l'orgue et d'un éclairage extérieur le mettant en valeur.

Enfin, un concours organisé à l'initiative du Diocèse permit de nommer une titulaire en la personne de Mademoiselle Christine Bin et deux titulaires adjoints, Messieurs Patrice Charnay et Guillaume Dorel.

 

 

Source 

 Les grandes orgues de Saint Bruno de Voiron, Isère, France

 

09:17 Publié dans Histoire, Musique dans le Voironnais, Patrimoine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, concert, culture, histoire, eglise | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

samedi, 08 mars 2008

Femme et homme, l’humain dans son intégralité...

 
 
 
 
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Anne et Joachim de Giotto

 

 

 

Discours de Benoît XVI

au congrès du 10 février 2008,

organisé par le Conseil pontifical pour les laïcs

à l’occasion du XXe anniversaire de la publication

de

la lettre apostolique de Jean Paul II

 

 Mulieris dignitatem

clic sur le lien 

 

 

 

 Chers frères et sœurs,

 

 

   Je suis très heureux de vous accueillir et de vous saluer, vous qui participez au congrès international sur le thème : « Femme et homme, l’humanum dans son intégralité », organisé à l’occasion du XXe anniversaire de la publication de la Lettre apostolique Mulieris dignitatem. Je salue le cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, et je le remercie de s’être fait l’interprète des sentiments de tous. Je salue le secrétaire, Mgr Josef Clemens, les membres et les collaborateurs du dicastère. Je salue de manière particulière les femmes qui sont ici en majorité, et qui ont enrichi les travaux du congrès de leur expérience et de leurs compétences.

 

Le thème sur lequel vous réfléchissez est d’une grande actualité : depuis la deuxième moitié du XXe siècle jusqu’à nos jours, le mouvement de valorisation de la femme dans les différentes instances de la vie sociale a suscité d’innombrables réflexions et débats, et a vu se multiplier les initiatives que l’Église catholique a suivies et souvent accompagnées avec un grand intérêt. La relation homme-femme dans leur spécificité, réciprocité et complémentarité respective, constitue sans aucun doute un point central de la « question anthropologique », particulièrement décisive dans la culture contemporaine. De nombreuses interventions et documents pontificaux ont abordé la réalité naissante de la question de la femme. Je me limite à rappeler ceux de mon bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II qui, en juin 1995, voulut écrire une Lettre aux femmes, et qui le 15 août 1988, il y a exactement vingt ans, publia la Lettre apostolique Mulieris dignitatem. Ce texte sur la vocation et la dignité de la femme, d’une grande richesse théologique, spirituelle et culturelle, a, à son tour, inspiré la Lettre aux évêques de l’Église catholique sur la collaboration de l’homme et de la femme dans l’Église et dans le monde, de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

 

Dans Mulieris dignitatem, Jean-Paul II a voulu approfondir les vérités anthropologiques fondamentales de l’homme et de la femme, l’égale dignité et l’unité des deux, la diversité enracinée et profonde entre l’homme et la femme et leur vocation à la réciprocité et à la complémentarité, à la collaboration et à la communion (cf. n. 6). Cette unité-dualité de l’homme et de la femme se base sur le fondement de la dignité de toute personne, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu qui « les créa homme et femme » (cf. Gn 1, 27), évitant aussi bien une uniformité indistincte et une égalité aplatie et appauvrie qu’une différence abyssale et conflictuelle (cf. Jean-Paul II, Lettre aux femmes, 8). Cette unité-dualité porte en elle, inscrite dans les corps et dans les âmes, la relation avec l’autre, l’amour pour l’autre, la communion interpersonnelle qui indique « dans la création de l’homme a été inscrite aussi une certaine ressemblance de la communion divine » (n. 7). Par conséquent, lorsque l’homme et la femme prétendent être autonomes et entièrement autosuffisants, ils risquent de s’enfermer dans une autoréalisation qui considère comme une conquête de liberté le dépassement de tout lien naturel, social ou religieux, mais qui de fait les réduit à une solitude opprimante. Pour favoriser et soutenir la réelle promotion de la femme et de l’homme, on ne peut pas ne pas tenir compte de cette réalité.

 

Nous avons assurément besoin d’une recherche anthropologique renouvelée qui, sur la base de la grande tradition chrétienne intègre les nouveaux progrès de la science et les données concernant les sensibilités culturelles d’aujourd’hui, contribuant ainsi à approfondir non seulement l’identité féminine mais aussi masculine qui est également souvent l’objet de réflexions partiales et idéologiques. Face à des courants culturels et politiques qui cherchent à éliminer ou au moins à voiler et confondre les différences sexuelles inscrites dans la nature humaine, les considérant une construction culturelle, il est nécessaire de rappeler le dessein de Dieu qui a créé l’être humain homme et femme, avec une unité et dans le même temps une différence originelle et complémentaire. La nature humaine et la dimension culturelle s’intègrent dans un processus ample et complexe qui constitue la formation de l’identité, où les deux dimensions, la dimension féminine et la dimension masculine, correspondent l’une à l’autre et se complètent.

 

En ouvrant les travaux de la Ve Conférence générale de l’épiscopat latino américain et des Caraïbes, en mai dernier au Brésil, j’ai eu l’occasion de rappeler combien persiste encore une mentalité machiste, qui ignore la nouveauté du christianisme qui reconnaît et proclame l’égale dignité et responsabilité de la femme par rapport à l’homme. Il y a des lieux et des cultures où la femme est discriminée et sous-évaluée pour le seul fait d’être femme, où l’on a même recours à des arguments religieux et à des pressions familiales, sociales et culturelles pour soutenir la disparité des sexes, où sont perpétrés des actes de violence à l’égard de la femme, faisant d’elle un objet de mauvais traitements et d’exploitation dans la publicité et dans l’industrie de la consommation et du divertissement. Face à des phénomènes aussi graves et persistants, l’engagement des chrétiens apparaît encore plus urgent, afin qu’ils deviennent partout les promoteurs d’une culture qui reconnaisse à la femme, dans le droit et dans la réalité des faits, la dignité qui lui revient.

 

Dieu confie à la femme et à l’homme, selon leurs spécificités, une vocation et une mission particulière dans l’Église et dans le monde. Je pense ici à la famille, communauté d’amour ouverte à la vie, cellule fondamentale de la société. Dans la famille, la femme et l’homme, grâce au don de la maternité et de la paternité, jouent ensemble un rôle irremplaçable à l’égard de la vie. Dès le moment de leur conception, les enfants ont le droit de pouvoir compter sur le père et la mère qui prennent soin d’eux et les accompagnent dans leur croissance. L’Etat, quant à lui, doit soutenir, par des politiques sociales appropriées, tout ce qui promeut la stabilité et l’unité du mariage, la dignité et la responsabilité des conjoints, leur droit et leur devoir irremplaçable d’éducateurs de leurs enfants. Par ailleurs, il est nécessaire que la femme ait également la possibilité de collaborer à la construction de la société, en valorisant son « génie féminin » caractéristique.

 

Chers frères et soeurs, je vous remercie encore une fois de votre visite et, tout en souhaitant beaucoup de succès aux travaux du congrès, je vous assure de mon souvenir dans la prière, invoquant l’intercession maternelle de Marie, afin qu’elle aide les femmes de notre temps à réaliser leur vocation et leur mission dans la communauté ecclésiale et civile. Avec ces vœux, je vous donne à vous ici présents et à ceux qui vous sont chers, une bénédiction apostolique spéciale.

 

 

 

Benedictus pp. XVI

 

 

 

 

 

Source

 

Génération Benoît XVI.COM 

 

 

 

vendredi, 07 mars 2008

Voiron, un peu d'histoire...

 

 

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La ville de Voiron est située dans la neuvième circonscription du département de l'Isère et la région Rhônes-Alpes. 

 

Elle est appelée capitale de la Chartreuse, mais n'est en réalité qu'une des trois ville porte de la Chartreuse avec Chambéry et Grenoble.


 
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Notre-Dame-de-Vouise

 
 
 
 
 

Dans l'antiquité, Salmorungum, petit bourg commerçant dont nous connaissons l'éxistance par les vestiges de riches villas romaines découvertes lors de la réalisation de la Rocade Ouest de la ville actuelle. De nos jours, le faubourg Sermorens au nord de la ville, nous rappelle le passé romain de la cité. Au Moyen-âge, Voiron n'est encore qu'un village, mais déjà un emplacement stratégique qui attire de nombreux commerçants. En effet, sa position frontalière avec le dauphiné voisin (elle est alors savoyarde) lui procure un avantage commercial indéniable sur ses rivales (Vienne et Grenoble). De cette époque lointaine ne reste que de faibles traces au coeur de la ville, un château médiéval dominait la cité, la tour Barral en était un des éléments. La situation géographique, prendra fin dès l'annexion de Voiron pas le royaume de France. Au XIXème siècle, on susurre le nom du bourg de Voiron dans de nombreuses royauté d'Europe, Voiron rayonne ! Les soieries voironnaises sont connues dans toutes l'Europe pour leur finesse, Voiron profite alors d'une main d'oeuvre féminine bon marché, logée à l'usine et souvent mal payée. L'essor des manufactures de papiers sur les rives de la Morge, la rivière traversant la petite ville, attirera de nombreux travailleur vers la ville et de là débutera un nouvel âge d'or. Le XIXème siècle c'est aussi le rayonnement religieux de la ville qui grâce à l'audace d'un premier magistrat ambitieux fait ériger une Cathédrale Gothique en 1876, l'Eglise Saint Bruno.

On citera aussi l'élévation d'une statue représentant la vierge Marie et l'enfant Jésus, un hommage à Notre Dame de France du Puy en Velay. Puis vient le XXème siècle, ses révolutions industrielles, le déclin de la soie, du papier et l'avènement de l'entreprise phare de la commune : les Skis Rossignol fondés en 1907 par Abel Rossignol. Y travailleront des familles entières de voironnais, des immigrés italiens arrivés en masse au début du siècle... Voiron se développe, s'agrandie. La population dépasse les 15.000 habitants ! De grandes industries de renommée mondiale se développe, Voiron verra ainsi naître l'entreprise Radiall spécialisée en mécanique de précision, ou encore les jouets Gueydon, d'où est issu l'enseigne mondialement connu : King Jouet. Aujourd'hui pôle économique et administratif majeur du département de l'Isère, riche de plus de 10.000 emplois, de nouvelles industries, d'une reconversion difficile après le départ de Rossignol et Johnson & Johnson, Voiron tient à garder sa totale indépendance vis à vis de son énorme voisine : l'agglomération grenobloise et ses 500.000 habitants. Le Pays Voironnais, les habitants de la commune,la municipalité, le territoire tout entier lutte et travaille d'arrache pieds pour embellir et attirer de nouveaux emplois visant à limiter le phénomène de cité dortoir impactant déjà la banlieue voironnaise.

 

 

 

La tour Barral

 La tour Baral

 

 

 

 

 

Lieux et Monuments

 

 

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  L'église Saint-Bruno

une reproduction de cathédrale du XIXème siècle

classé Monument Historique

 

 

 

  • L'église Saint-Pierre du Ixè siècle
  • Domaine de La Brunerie (Guillaume Dode de la Brunerie), CREPS Rhône-Alpes
  • Le Jardin de Ville (héritage d'un domaine de la famille Becquart-Castelbon)
  • La tour Barral (reste du château de Voiron)
  • La statue et la table d'orientation Notre-Dame de Vouise




 Gastronomie

 

 

 

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Les Caves de la Chartreuse

L'Antésite (Coublevie)

Chocolaterie Bonnat

 

La ville de Voiron

 

 

 

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est jumelée avec  les villes de

 

 

 


Italie Bassano del Grappa en Italie

 

Allemagne Kreis Herford en Allemagne

 


Croatie Šibenik en Croatie

 
 

Personnages célèbres

 

 

 

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Guillaume Dode de La Brunerie

(1775-1851)

maréchal de France

 

 

François Rambeaud, (1745-1799) général de brigade de Napoléon 1e, né à Voiron.

 

Lucien Mainssieux, (1885-1958), peintre dauphinois, est né et mort à Voiron.

 

Lucien Hussel (1889-1967), homme politique et résistant

 

 

 

 

 Source

 

   

10:23 Publié dans Patrimoine | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, société, culture, gastronomie, tourisme, actualité, voyage | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |