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dimanche, 04 avril 2010

Sainte Fête de Pâques!

 

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LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !

 

 

 

Homélie pour la fête de Pâques

 

Prononcée par Saint Grégoire le Grand, Père et Docteur de l'Eglise

64 ème succésseur de Pierre (567 - 604)

devant le peuple dans la basilique de la bienheureuse Vierge Marie, le saint jour de Pâques (15 avril 591)

 

 

 

 

 

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Saint Grégoire innove en cette Homélie : pour la première fois, il improvise sans texte préalablement dicté. Pensant que sa parole directe aura plus d’impact sur la foule, il se lance avec confiance, malgré son peu de force physique, car il sait que Dieu l’aidera. Son plan est simple, et il le reprendra très souvent dans le cycle pascal. Il commente d’abord le texte de l’évangile du jour, en soulignant son sens allégorique, puis il s’attache à la méditation du mystère célébré. I- (1-5) Le prédicateur insiste sur la joie pascale, marquée par le vêtement blanc de l’ange qui apparaît aux saintes femmes. Notre fête est aussi la fête des anges : en nous ramenant au Ciel, elle a complété leur nombre. N’ayez pas peur, dit l’ange : si Dieu est effrayant pour les pécheurs, il est doux pour les justes. Les femmes venues au tombeau sont envoyées prévenir Pierre, et Grégoire donne la raison de cette mention expresse de Pierre. Les apôtres reverront Jésus en Galilée : ce nom de lieu est riche d’indications spirituelles, que le pape souligne. II- (6-7) Il parle ensuite du mystère de la résurrection de la chair, que le Seigneur a voulu nous révéler en sa Résurrection. L’orateur explique pourquoi il nous est désormais impossible de douter, et montre comment Samson, qui s’échappa de Gaza avec les portes de la ville sur son dos, est une figure très parlante du Christ ressuscitant. Aimons donc cette fête qui nous ouvre l’accès du Ciel, conclut le saint, et hâtons-nous vers la Patrie.

 

 

 

 

 

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En ce temps-là, Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates afin d’aller embaumer Jésus. Et le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent au tombeau, le soleil étant déjà levé. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre qui ferme la porte du tombeau ? » Et levant les yeux, elles aperçurent que la pierre avait été roulée de côté. Or elle était fort grande. Entrant alors dans le tombeau, elles virent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles en furent saisies de frayeur. Il leur dit : « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est pas ici. Voici le lieu où on l’avait mis. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée. C’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. »

Dans nombre de mes commentaires d’Evangile, frères très chers, j’ai pris l’habitude de vous parler à l’aide d’un texte dicté [à l’avance] ; mais quand le piètre état de mon estomac m’empêche de lire moi-même ce que j’ai dicté, j’en vois certains d’entre vous qui écoutent moins volontiers. Je veux donc me forcer à déroger à cette habitude, et vous commenter le passage du Saint Evangile lu au cours de la messe en m’entretenant directement avec vous au lieu de passer par un texte dicté. Puisse notre parole être reçue comme elle vient, car le ton d’un entretien direct réveille mieux les cœurs assoupis que celui d’un sermon lu : il les secoue, pour ainsi dire, d’une main pleine de sollicitude, afin de les tirer du sommeil.

Il est vrai que je vois mal comment je vais pouvoir suffire à cette tâche ; mais si mes forces me trahissent du fait de mon incapacité physique, ma charité leur portera secours. En effet, je sais qui a dit : « Ouvre ta bouche, et je la remplirai. » (Ps 81, 11). Appliquons-nous donc à vouloir cette bonne œuvre, et l’aide de Dieu saura la mener à son achèvement. L’importance même de cette solennité de la Résurrection du Seigneur nous donne l’audace de parler, car il serait vraiment indigne que le jour même où la chair de son Créateur a ressuscité, notre langue de chair taise les louanges qu’elle doit rendre.

 

2. Vous l’avez entendu, frères très chers : les saintes femmes qui avaient suivi le Seigneur sont venues au tombeau avec des aromates, et entraînées par leur dévouement, elles continuent à servir, même après sa mort, celui qu’elles ont aimé pendant sa vie. Leur conduite n’est-elle pas le signe de ce qui doit s’accomplir dans la sainte Eglise ? Car nous devons écouter le récit de leurs actions en méditant sur ce qu’il nous faut faire, à notre tour, pour les imiter. Nous aussi, donc, qui croyons en celui qui est mort, si nous sommes remplis d’un parfum de vertus et que nous cherchions le Seigneur accompagnés d’une réputation de bonnes œuvres, c’est comme si nous nous rendions à son tombeau avec des aromates.

Ces femmes venues avec leurs aromates voient des anges, car les âmes qui, mues par de saints désirs, marchent vers le Seigneur avec les parfums de leurs vertus voient les habitants de la cité d’en haut. Il nous faut remarquer ce que signifie le fait qu’elles voient l’ange assis à droite. Que symbolise la gauche [1], sinon la vie présente, et la droite, sinon la vie éternelle ? C’est pourquoi il est écrit dans le Cantique des Cantiques : « Son bras gauche est sous ma tête, et sa droite m’étreint. » (Ct 2, 6). Puisque notre Rédempteur s’était affranchi de la corruption de la vie présente, il était normal que l’ange venu annoncer sa vie éternelle fût assis à droite. Il est apparu vêtu d’une robe blanche, parce qu’il annonçait les joies de notre fête. L’éclat de son vêtement est le signe de la splendeur de notre solennité. Devons-nous l’appeler notre solennité ou la sienne ? Mais pour parler plus exactement, appellons-la à la fois la sienne et la nôtre. La Résurrection de notre Rédempteur fut bien notre fête, parce qu’elle nous a ramenés à l’immortalité ; elle fut aussi la fête des anges, puisqu’en nous faisant revenir au Ciel, elle a complété leur nombre. Un ange est donc apparu en vêtements blancs en ce jour qui est en même temps sa fête et notre fête, car tandis que la Résurrection du Seigneur nous ramène au Ciel, elle répare les pertes subies par la patrie céleste.

 

3. Ecoutons ce que l’ange dit aux femmes quand elles arrivent : « Ne vous effrayez pas. » C’est comme s’il disait clairement : « Ils peuvent bien craindre, ceux qui n’aiment pas la venue des habitants de la cité d’en haut ; ils peuvent bien trembler, ceux qu’étouffent les désirs de la chair et qui désespèrent d’arriver à se joindre à leur société. Mais vous, pourquoi trembler ? Vous voyez là ceux qui habitent la même cité que vous. » C’est pourquoi Matthieu décrit ainsi l’apparition de l’ange : « Son aspect ressemblait à l’éclair, et ses vêtements étaient blancs comme la neige. » (Mt 28, 3). L’éclair évoque l’effroi et la crainte, mais la blancheur de la neige, une douceur caressante. Or le Dieu tout-puissant est à la fois effrayant pour les pécheurs et doux pour les justes ; c’est donc bien à propos que l’ange, témoin de la Résurrection, s’est montré avec un visage pareil à l’éclair et un habit tout blanc, afin que son apparence même terrifiât les réprouvés et rassurât les saints. La même raison explique que le peuple marchant dans le désert ait été précédé la nuit par une colonne de feu, et le jour par une colonne de nuée (cf. Ex 13, 21-22). Car le feu provoque l’effroi, mais la nuée est douce à regarder. Le jour, c’est la vie du juste ; la nuit, la vie du pécheur. Aussi Paul déclare-t-il à des pécheurs convertis : « Vous étiez autrefois ténèbres, mais vous êtes à présent lumière dans le Seigneur. » (Ep 5, 8). La colonne s’est donc manifestée le jour sous forme de nuée, et la nuit sous forme de feu, parce que le Dieu tout-puissant apparaît à la fois doux pour les justes et effrayant pour les méchants ; lorsqu’il vient pour juger, il rassure les premiers par la douceur de sa mansuétude, tandis qu’il terrifie les seconds par la rigueur de sa justice.

 

4. Ecoutons maintenant ce que l’ange ajoute : « Vous cherchez Jésus de Nazareth. » Le mot « Jésus » se rend en latin par salutaris, « celui qui sauve », c’est-à-dire « le Sauveur ». Beaucoup, à cette époque, pouvaient porter le nom de Jésus, non pourtant en son sens profond, mais comme simple prénom. C’est pourquoi l’ange ajoute son lieu d’origine pour préciser de quel Jésus il s’agit : « de Nazareth » ; et il indique aussitôt sa caractéristique : « qui a été crucifié ». Il poursuit alors : « Il est ressuscité, il n’est pas ici. » L’expression « Il n’est pas ici » s’entend de sa présence corporelle, car il n’est aucun lieu où il ne soit par sa présence de majesté.

« Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée. » Il faut nous demander pourquoi, après avoir mentionné les disciples, l’ange désigne encore Pierre par son nom. Mais si l’ange n’avait pas cité le nom de celui qui avait renié son Maître, il n’aurait pas osé venir parmi les disciples. On l’a donc appelé par son nom, de peur qu’il ne désespérât du fait de son reniement. Nous devons ici considérer pour quelle raison le Dieu tout-puissant a permis que celui qu’il avait décidé de mettre à la tête de toute l’Eglise tremblât à la voix d’une servante et reniât son Dieu. Nous savons que ce fut par une disposition de la grande bonté de Dieu, pour que celui qui devait être le Pasteur de l’Eglise apprît par sa propre faute comment il devrait avoir pitié des autres. Dieu révéla Pierre à lui-même avant de le mettre à la tête des autres, afin que l’expérience de sa propre faiblesse lui fît connaître avec quelle miséricorde il devrait supporter les faiblesses d’autrui.

 

5. C’est bien à propos qu’il est dit de notre Rédempteur : « Il vous précède en Galilée. C’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. » Galilée signifie en effet « passage achevé ». Oui, il était désormais passé, notre Rédempteur, de la Passion à la Résurrection, de la mort à la vie, du supplice à la gloire, de l’état corruptible à l’incorruptibilité. Et c’est en Galilée, après la Résurrection, que ses disciples le virent tout d’abord, parce que nous ne verrons plus tard avec joie la gloire de sa Résurrection que si nous passons maintenant de nos vices aux sommets de la vertu. Ainsi, celui qui se fait annoncer au tombeau apparaît ensuite au « passage » [en Galilée], puisque celui qu’on connaît en mortifiant sa chair, on le voit au moment du passage de l’âme [dans l’autre monde]. Voilà, frères très chers, que nous n’avons fait que parcourir le commentaire de l’évangile lu en ce jour de fête si solennel, mais nous serions heureux de vous dire encore quelque chose de plus particulier au sujet de la fête elle-même.

 

6. Des deux vies qui existaient, nous en connaissions une et ignorions l’autre. L’une est une vie mortelle, l’autre une vie immortelle ; l’une est corruptible, l’autre incorruptible ; l’une appartient à la mort, l’autre à la résurrection. Voici pourtant que vint le Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ fait homme (cf. 1 Tm 2, 5), qui assuma la première et nous révéla la seconde. Il mena l’une jusqu’au bout en mourant, et nous révéla l’autre en ressuscitant. La vie mortelle, nous la connaissons ; si donc il nous avait promis la résurrection de la chair sans nous la faire voir, qui aurait cru en ses promesses ? C’est pourquoi, s’étant fait homme, il apparut dans la chair, daigna mourir de son plein gré, ressuscita par sa propre puissance et révéla à travers son exemple ce qu’il nous promettait comme récompense.

Mais quelqu’un dira peut-être : « Lui, c’est de plein droit qu’il est ressuscité : il ne pouvait être retenu par la mort, puisqu’il était Dieu. » Aussi notre Rédempteur ne s’est-il pas contenté de l’exemple de sa Résurrection pour instruire notre ignorance et fortifier notre faiblesse. Seul à mourir, en ce temps-là, il ne fut pourtant pas seul à ressusciter. Il est écrit en effet : « Les corps de beaucoup des saints qui dormaient là ressuscitèrent. » (Mt 27, 52). Tous les arguments de l’incrédulité se trouvent ainsi éliminés. Pour écarter l’objection qu’un homme ne saurait espérer pour lui ce que l’Homme-Dieu nous a montré en sa chair, voici que nous apprenons qu’avec Dieu, des hommes aussi ressuscitèrent, dont nous ne doutons pas qu’ils étaient de simples hommes. Si nous sommes les membres de notre Rédempteur, soyons donc assurés de voir se réaliser en nous ce qui apparaît avec évidence en notre chef. Et si nous nous sentons très misérables, les derniers des membres du Christ, nous devons espérer [quand même] voir s’accomplir en nous ce que nous avons appris au sujet de ses membres plus éminents.

 

7. Mais voilà que me revient à la mémoire l’insulte que les Juifs lançaient au Fils de Dieu crucifié : « S’il est le roi d’Israël, qu’il descende de sa croix, et nous croirons en lui. » (Mt 27, 42). S’il était alors descendu de la croix, cédant ainsi à ceux qui l’insultaient, il ne nous aurait pas montré la force de la patience ; mais il a préféré attendre un peu, supporter les injures, accepter qu’on se moque de lui, garder patience, et remettre à plus tard le moment de donner sujet à l’admiration ; et lui qui ne voulut pas descendre de la croix, il s’est relevé du tombeau. Se relever du tombeau, c’était plus que descendre de la croix ; détruire la mort en ressuscitant, c’était plus que garder sa vie en descendant [de la croix]. Cependant, quand les Juifs constatèrent que malgré leurs insultes, il ne descendait pas de la croix, lorsqu’ils le virent mourir, ils crurent qu’ils l’avaient vaincu et se réjouirent comme s’ils avaient effacé son nom. Mais voilà que cette mort, par laquelle la foule des incroyants pensait avoir effacé son nom, a exalté ce nom dans tout l’univers. Et celui que la foule se réjouissait de voir frappé mortellement, elle déplore qu’il soit mort, parce qu’elle sait que par le supplice, il est parvenu à la gloire.

Tout cela est bien représenté dans le livre des Juges par les actes de Samson (cf. Jg 16, 1-3) : il était entré dans Gaza, la ville des Philistins ; ceux-ci, ayant très vite appris son entrée, bloquèrent aussitôt la ville avec des postes de soldats et envoyèrent des gardes ; déjà, ils se réjouissaient d’avoir capturé Samson le colosse. Mais nous savons ce que fit Samson. Au milieu de la nuit, il enleva les portes de la ville et gagna le sommet d’une montagne. Ce faisant, de qui, frères très chers, de qui Samson était-il la figure, sinon de notre Rédempteur ? Que désigne la ville de Gaza, sinon les enfers ? Et que représentent les Philistins, sinon l’incrédulité des Juifs ? Lorsqu’ils virent le Seigneur mort, et son corps déjà déposé dans le tombeau, ils dépêchèrent aussitôt des gardes, et tout comme s’ils avaient pris Samson dans Gaza, ils se réjouirent d’avoir rendu captif dans la prison des enfers celui qui s’était manifesté comme l’Auteur de la vie. Mais Samson ne s’est pas contenté de sortir au milieu de la nuit, il a aussi enlevé les portes [de la ville] : notre Rédempteur, ressuscitant avant le jour, ne s’est pas non plus contenté de sortir libre des enfers, mais il en a également détruit les portes. Il enleva les portes et gagna le sommet d’une montagne, puisqu’il emporta par sa Résurrection les portes de la prison des enfers et qu’il pénétra par son Ascension dans le Royaume des cieux.

Cette Résurrection, annoncée en figure avant d’être manifestée en acte, aimons-en la gloire, frères très chers, de tout notre esprit, et mourons pour son amour. Voilà qu’à la Résurrection de notre Créateur, nous reconnaissons pour concitoyens les anges, ses serviteurs, qui habitent la même cité que nous. Hâtons-nous donc vers la fête solennelle à laquelle se pressent en foule les habitants de cette cité. Joignons-nous à eux par le désir et la pensée, puisque nous ne le pouvons pas encore par la vision. Passons des vices aux vertus, pour mériter de voir notre Rédempteur en Galilée. Que le Dieu tout-puissant nous aide à désirer la vie, lui qui, pour nous, a livré à la mort son Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec lui dans l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

 

  • 2 Saint Augustin fait le même jeu de mots dans son commentaire sur l’Evangile selon saint Jean : Piscis assus, Christus est passus.

  • [1] En latin, sinister (gauche) signifie aussi défavorable, mauvais (d’où le terme français « sinistre »).

 

 

 

 

 

 

 

 

Source


Catho-Web

 

 

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vendredi, 02 avril 2010

LA + PASSION + DU + CHRIST

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lundi, 29 mars 2010

Triduum pascal: sommet de toute l’année liturgique.

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Catéchèse de Benoît XVI pour le Triduum pascal

 

 

 

Chers frères et sœurs,

Alors qu'est en train de se conclure l'itinéraire quadragésimal, commencé avec le Mercredi des Cendres, la liturgie d'aujourd'hui du Mercredi Saint nous introduit déjà dans le climat dramatique des prochains jours, imprégnés du souvenir de la passion et de la mort du Christ. En effet, dans la liturgie d'aujourd'hui, l'évangéliste Matthieu repropose à notre méditation le bref dialogue qui eut lieu au Cénacle entre Jésus et Judas. « Serait-ce moi, Rabbi ? », demande le traître au divin Maître, qui avait annoncé : « En vérité je vous le dit, l'un de vous me livrera ». La réponse du Seigneur est lapidaire : « Tu l'as dit » (cf. Mt 26, 14-25). Saint Jean quant à lui, termine le récit de l'annonce de la trahison de Judas avec quelques mots significatifs : « Il faisait nuit » (Jn 13, 30). Lorsque le traître abandonne le Cénacle, l'obscurité s'épaissit dans son cœur – c'est la nuit intérieure –, l'égarement s'accroît dans l'âme des autres disciples – eux aussi vont vers la nuit –, alors que des ténèbres d'abandon et de haine s'amoncèlent sur le Fils de l'Homme, qui s'approche de la consommation de son sacrifice sur la croix. Ce que nous commémorerons les jours prochains est le combat suprême entre la Lumière et les Ténèbres, entre la Vie et la Mort. Nous devons nous situer nous aussi dans ce contexte, conscients de notre « nuit », de nos fautes et de nos responsabilités, si nous voulons revivre avec un profit spirituel le Mystère pascal, si nous voulons arriver à la lumière du cœur à travers ce Mystère, qui constitue le noyau central de notre foi.

Le Jeudi Saint, demain, est le début du Triduum pascal. Au cours de la Messe chrismale, qui peut être considérée comme le prélude au Saint Triduum, le Pasteur diocésain et ses plus proches collaborateurs, les prêtres, entourés du Peuple de Dieu, renouvellent les promesses formulées le jour de l'ordination sacerdotale. Il s'agit, année après année, d'un moment de profonde communion ecclésiale, qui souligne le don du sacerdoce ministériel laissé par le Christ à son Eglise, la veille de sa mort sur la croix. C'est pour chaque prêtre un moment émouvant en cette veille de la Passion, dans laquelle le Seigneur s'est donné à nous, nous a donné le sacrement de l'Eucharistie, nous a donné le sacerdoce. C'est un jour qui touche tous nos cœurs. On bénit ensuite les huiles pour la célébration des sacrements: l'huile des catéchumènes, l'huile des malades et le saint chrême. Le soir, en entrant dans le Triduum pascal, la communauté chrétienne revit dans la messe in Cena Dominice qui eut lieu pendant la Dernière Cène. Au Cénacle, le rédempteur voulut anticiper, dans le sacrement du pain et du vin transformés en son corps et son sang, le sacrifice de sa vie : il anticipe sa mort, il donne librement sa vie, il offre le don définitif de soi à l'humanité. Avec le lavement des pieds, se répète le geste avec lequel, ayant aimé les siens, Il les aima jusqu'à la fin (cf. Jn 13, 1) et laissa aux disciples comme leur signe distinctif cet acte d'humilité, l'amour jusqu'à la mort. Après la messe in Cena Domini, la liturgie invite les fidèles à s'arrêter en adoration du Très Saint Sacrement, en revivant l'agonie de Jésus à Gethsémani. Et nous voyons que les disciples ont dormi, laissant le Seigneur seul. Aujourd'hui aussi, nous dormons souvent, nous qui sommes ses disciples. En cette nuit sainte de Gethsémani, nous voulons être vigilants, nous ne voulons pas laisser le Seigneur seul en cette heure ; ainsi, nous pouvons mieux comprendre le mystère du Jeudi Saint, qui englobe le triple don suprême du sacerdoce ministériel, de l'Eucharistie et du commandement nouveau de l'amour (agape).

Le Vendredi Saint, qui commémore les événements qui vont de la condamnation à mort à la crucifixion du Christ, est une journée de pénitence, de jeûne et de prière, de participation à la Passion du Seigneur. A l'heure établie, l'Assemblée chrétienne reparcourt, avec l'aide de la Parole de Dieu et des gestes liturgiques, l'histoire de l'infidélité humaine au dessein divin, qui toutefois se réalise précisément ainsi, et elle écoute à nouveau le récit émouvant de la Passion douloureuse du Seigneur. Elle adresse ensuite au Père céleste une longue « prière des fidèles », qui embrasse toutes les nécessités de l'Eglise et du monde. La Communauté adore donc la Croix et s'approche de l'Eucharistie, en consommant les saintes espèces conservées depuis la messe in Cena Domini du jour précédent. En commentant le Vendredi Saint, saint Jean Chrysostome observe : « Avant, la croix signifiait le mépris, mais aujourd'hui elle est une chose vénérable, avant elle était symbole de condamnation, aujourd'hui elle est espérance de salut. Elle est devenue véritablement source de biens infinis ; elle nous a libérés de l'erreur, elle a dispersé nos ténèbres, elle nous a réconciliés avec Dieu, d'ennemis de Dieu elle nous fait devenir sa famille, d'étrangers elle a fait de nous ses voisins: cette croix est la destruction de l'inimitié, la source de la paix, l'écrin de notre trésor » (De Cruce et latrone I, 1, 4). Pour revivre avec une plus grande participation la Passion du Rédempteur, la tradition chrétienne a donné vie à de multiples manifestations de piété populaire, parmi lesquelles les célèbres processions du Vendredi Saint avec les rites suggestifs qui se répètent chaque année. Mais il y a un pieux exercice, celui du Chemin de Croix (Via Crucis), qui nous offre au cours de toute l'année la possibilité d'imprimer toujours plus profondément dans notre âme le mystère de la Croix, d'aller avec le Christ sur ce chemin, et de nous conformer ainsi intérieurement à Lui. Nous pourrions dire que le Chemin de Croix nous enseigne, pour reprendre une expression de saint Léon le Grand, à « regarder avec les yeux du cœur Jésus crucifié, de manière à reconnaître dans sa chair notre propre chair » (Disc. 15 sur la Passion du Seigneur). Et c'est précisément là que se trouve la véritable sagesse du chrétien, que nous voulons apprendre en suivant le Chemin de Croix, justement le Vendredi saint au Colisée.

Le Samedi Saint est le jour où la liturgie demeure dans le silence, le jour du grand silence, et les chrétiens sont invités à conserver un recueillement intérieur, souvent difficile à cultiver à notre époque, pour mieux se préparer à la Veillée pascale. Dans de nombreuses communautés sont organisés des rites spirituels et des rencontres de prière mariale, comme pour s'unir à la Mère du Rédempteur, qui attend avec une confiance anxieuse la résurrection du Fils crucifié. Enfin, dans la Veillée pascale, le voile de tristesse qui enveloppe l'Eglise en raison de la mort et de la sépulture du Seigneur, sera finalement déchiré par le cri de la victoire : le Christ est ressuscité et il a vaincu la mort pour toujours ! Nous pourrons alors vraiment comprendre le mystère de la Croix, « comment Dieu crée des prodiges également dans ce qui est impossible – écrit un auteur antique – afin que l'on sache que lui seul peut faire ce qu'il veut. De sa mort provient notre vie, de ses plaies notre guérison, de sa chute notre résurrection, de sa descente notre remontée » (Anonyme « Quartodecimano »). Animés par une foi plus solide, au cœur de la Veillée pascale nous accueillerons les nouveaux baptisés et nous renouvellerons les promesses de notre Baptême. Nous ferons ainsi l'expérience que l'Eglise est toujours vivante, qu'elle rajeunit toujours, qu'elle est toujours belle et sainte, car elle repose sur le Christ qui, ressuscité, ne meurt plus.

Chers frères et sœurs, le Mystère pascal, que le Saint Triduum nous fera revivre, n'est pas seulement un souvenir d'une réalité passée, mais une réalité actuelle : aujourd'hui aussi le Christ vainc le péché et la mort avec son amour. Le mal, sous toutes ses formes, n'a pas le dernier mot. Le triomphe final appartient au Christ, à la vérité et à l'amour ! Si nous sommes disposés à souffrir et à mourir avec Lui, nous rappellera saint Paul lors de la Veillée pascale, sa vie deviendra notre vie (cf. Rm 6, 9). Notre existence chrétienne repose et se construit sur cette certitude. En invoquant l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, qui a suivi Jésus sur le chemin de la Passion et de la Croix et qui l'a embrassé après sa déposition, je vous souhaite à tous de participer pieusement au Triduum pascal pour goûter la joie de la Pâque avec tous vos proches.

 

 


Source

 

Hermas.info

 

 


18:36 Publié dans Fête, Réflexion, Vie religieuse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, fête, christ, catholiscisme, carême | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

Comment bien faire son examen de conscience en vue de la confession ?

 

 

 

 

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Un vrai chrétien a le souci constant de conserver son âme en état de grâce aux yeux de Dieu. Il sait, en effet, d’une part, que nul ne connaît ni le jour ni l’heure de sa mort et que, d’autre part, l’âme, pour être admise au bonheur parfait et éternel du Ciel, doit être entiè­rement purifiée du péché. C’est pourquoi il reçoit volontiers le sacrement de la Réconciliation.

Par ce sacrement, on obtient la rémission de tous les péchés person­nels (quelle qu’en soit la gravité) commis après le baptême. Ce pouvoir qu’avait le Christ, il l’a transmis à ses Apôtres quand, leur apparaissant après sa Résurrection, il leur a dit

 

Recevez le Saint-Esprit :

les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez ;

ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez

(Jean, XX, 23)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1er Commandement : " Tu adoreras Dieu seul et l’aimeras plus que tout… "

 

Omission de la prière (en particulier le matin et le soir), de la fréquentation des sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie… Communions ou confessions sacrilèges… Manque de respect des sacrements… Manque au jeûne avant la communion (une heure au moins)… Violation du secret de confession… Doutes volontaires contre la foi… Mise en péril de la foi par la lecture de journaux impies, par des fréquentations dangereuses… Respect humain… Manque de confiance en Dieu ou confiance présomptueuse en ses propres forces… Indifférence à l’égard de Dieu… Manque de soumission à la volonté de Dieu… Pratiques superstitieuses, spiritisme… Critiques de la religion… Adhésion à des mouvements incompatibles avec la foi catholique… Négligence dans sa formation chrétienne…

 

2ème Commandement : « Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect… »

 

Emploi inutile du nom de Dieu… Blasphèmes, imprécations, jurons… Serments faux ou inutiles… Irrespect à l’égard des personnes et des choses consacrées à Dieu… Souhaits néfastes à l’égard de soi-même ou d’autrui… Non-accomplissement des vœux émis…

 

3ème Commandement : « Tu sanctifieras le jour du Seigneur… »

 

Omission volontaire ou sans motif de l’assistance à la Messe dominicale ou des fêtes d’obligation… Retard volontaire ou dissipation durant ces Messes… Travail fait ou ordonné sans nécessité ou permission… Recherches de distractions contraires à la sanctification du dimanche…

4ème Commandement : « Tu honoreras ton père et ta mère… »

 

 

Manque d’amour, d’affection, de respect, d’obéissance, d’assistance à l’égard des parents durant leur vie et de prière à leur intention après leur mort… Peine causée… Souhaits de mal… Disputes d’intérêt en famille… Manque de déférence et de soumission à l’égard des supérieurs…

Pour les parents à l’égard de leurs enfants : négligence dans leur éducation chrétienne ou leur pratique religieuse, mauvais exemples donnés, manque de surveillance, de soins, de disponibilité,  de conseils ou de corrections nécessaire… Dureté, injustice, sévérité excessive…

 

5ème Commandement : « Tu ne tueras point… »

 

 

Meurtre, tentative de suicide, euthanasie… Avortements, stérilisations… Souhait de mort ou de malheur à l’égard d’autrui… Vengeance, coups, blessures, torts causés à la santé, drogues, alcool, mutilations… Insultes, injures, mépris, faux rapports, haine, violences, refus de pardonner, vengeances… Indifférence à la peine d’autrui… Scandales par mauvais exemples, par conseils ou approbation silencieuse…

 

6ème et 9ème Commandements : « Tu ne feras pas d’impureté… » et « Tu n’auras pas de désir impur volontaire… »

 

 

Pensées ou désirs impurs provoqués en soi ou chez les autres… Conversations, chansons, lectures, spectacles immoraux (TV, Internet…) Flirts… Familiarités coupables… Danses lascives… Touchers indécents… Actions contraires à la chasteté, seul ou avec d’autres : masturbation, relations  charnelles en dehors du mariage, homosexualité… Tenues ou attitudes provocantes…

Pour les fiancés : Légèretés, tendresses excessivement sensuelles…  Relations prématrimoniales… Cohabitation…
Pour les époux : Atteintes coupables à la fécondité du mariage, contraception permanente ou temporaire… Limitation de l’usage du mariage aux jours inféconds sans cause sérieuse… Adultère (pensées, désirs, actions)… Liaisons… Divorce… Remariage civil… Refus injuste du droit du conjoint…

 

7ème et 10ème Commandements : « Tu ne voleras pas… » et « Tu ne désireras pas injustement le bien d’autrui… »

 

Vol (quoi ? combien ? circonstances ?), recel, objets trouvés ou empruntés et non rendus… Dommages injustes causés au prochain dans ses biens… Fraudes, manœuvres déloyales dans le travail, les affaires, le commerce, les contrats… Pots-de-vin… Coopération à des injustices… Recel d’objets volés… Négligence dans le paiement des dettes… Salaires insuffisants… Exploitation des faibles… Dommages aux biens collectifs… Désirs de vol ou d’injustices… Non-réparation de dommages causés… Non restitution… Gaspillage… Travail bâclé…

8ème Commandement : « Tu ne mentiras pas… »

 

Mensonges avec ou sans préjudice pour autrui… Médisances ou calomnies, faites ou approuvées… Faux témoignages en justice… Accusations injustes… Jugements téméraires… Rapports injustes nuisibles… Violation du secret, confié ou professionnel, des correspondances… Dissimulation, hypocrisie… Tricheries… Promesses non tenues… Refus de rectifier la vérité…

 

 

 

 

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Examen sur les commandements de l’Eglise

Tu sanctifieras les fêtes d’obligation (Noël, Ascension, Assomption, Toussaint).

Tu assisteras à la messe les dimanches et fêtes d’obligation.

Tu te confesseras au moins une fois l’an.

Tu communieras chaque année au Temps pascal.

Tu jeûneras les jours fixés par l’Église (Mercredi des Cendres et Vendredi Saint).

Tu ne mangeras pas de viande les jours fixés par l’Église (c’est-à-dire, les jours de jeûne et les vendredis de Carême).

Pour les autres vendredis de l’année, cette abstinence peut être remplacée par une autre forme de pénitence (qu’il faut alors accomplir sous peine de péché).

 

 

 

 

 

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" Que celui de vous qui est sans péché

jette le premier la pierre contre elle."

(Jean 8-7)

Examen sur les péchés capitaux

ORGUEIL : Amour-propre désordonné… Complaisance en soi-même… Egoïsme… Ambition démesurée… Vanité mondaine… Présomption… Attitudes hautaines, susceptibilité…

AVARICE : Vices contraires aux 7ème et 10ème commandements. Refus de partager, d’aider ceux qui sont dans le besoin (aumône) …

LUXURE : Vices contraires aux 6ème et 9ème commandements.

ENVIE : Jalousie du bonheur, des biens, des succès des autres ; joie de leurs malheurs, de leurs misères, de leurs revers…

GOURMANDISE : Excès dans le manger, le boire… Ivrognerie… Sensualité… Ivresse des stupéfiants…

COLÈRE : Manque de maîtrise de soi, emportements, rancunes, ressentiment, murmures, bouderie, brusquerie, grossièreté, cruauté…

PARESSE : Dans le lever, le travail, les prières… Oisiveté… Fuite systématique des efforts…

 

 

 

 

 

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Examen sur les devoirs d’état

1. Devoirs personnels de chrétiens :

Quelle importance ai-je attaché à ma vie chrétienne, au milieu de toutes mes occupations ?

A-t-elle la première place ? Y a-t-il dans ma vie une cohérence entre ma foi et mes œuvres ?

Est-ce que je crois à la présence et à l’action du Seigneur dans le monde et dans ma vie de chaque jour ?

Ai-je cherché à mieux connaître sa pensée et sa volonté en face des événements, en face des autres, et de mes problèmes personnels ? Suis-je fidèle à la vocation que Dieu m’a envoyée ?

Ai-je cherché à grandir dans la foi, à approfondir ma connaissance du Seigneur par la lecture de l’Évangile et du Catéchisme, ou par tout autre moyen mis à ma disposition : retraites, cours, prédications… ?

Ai-je eu peur de témoigner de ma foi par lâcheté, respect humain ? N’ai-je pas cédé aux doutes, à l’inquiétude, à l’angoisse, au désespoir ?

Ai-je compté sur le Seigneur dans les difficultés et dans les tentations ?

Est-ce que je vis dans l’attente de la vie éternelle ?

Ai-je prié ? Régulièrement ? Avec mon cœur ? Avec toute ma vie ?

Ai-je pris part à la Sainte Messe quand l’Église me le demande ? Y ai-je participé de mon mieux ?

Ai-je vécu le dimanche comme un jour de prière et de joie ? N’ai-je pas accom­pli des travaux qui ne sont pas conformes à cet esprit ?

Ai-je fait quelque chose pour aider la mission d’évangélisation de l’Église ? Pour ramener mes connaissances à la vraie foi ?

N’ai-je pas refusé par souci de ma tranquillité ou par égoïsme de m’engager dans un mouvement d’Église ?

Ai-je collaboré loyalement avec les prêtres de l’Église ? Les ai-je aidé autant que je pouvais ?

 



2. Devoirs envers le prochain :

 

Est-ce que j’aime le prochain d’un amour vrai et efficace ?

La misère, les souffrances des autres sont-elles pour moi une préoccupation ? Ai-je fait mon possible pour les soulager ?

Ai-je cherché à comprendre les autres ? Ai-je cherché à les aider en mettant à leur disposition mon amitié, mon temps, mes biens ?

N’ai-je jamais blessé les autres par mes paroles, mes gestes ?

Ai-je risqué de porter atteinte à la vie des autres ou à la mienne, par des imprudences dans le travail, le sport ou sur la route ?

En quoi ai-je pu trahir l’amour des autres : indifférence, oubli des autres, mise à l’écart de certains, mauvais caractère, volonté d’avoir raison à tout prix, jalousie, envie, désir de vengeance, mépris, jugement téméraire, haine, raillerie, médisance, calomnie, secrets révélés, achats ou ventes à des prix injustes, dettes impayées, choses non rendues, gaspillage ou détérioration des biens collectifs, mauvais exemple, scandale d’autant plus grand qu’il vient d’un témoin du Christ, refus de pardonner.

 

 

3. Devoirs familiaux :

Enfants :

 

Ai-je vraiment aimé mes parents, en évitant d’augmenter leurs difficultés, en leur apportant mon concours, en leur manifestant mon affection ?

Ai-je respecté mes parents ? En leur parlant avec déférence, en ne les jugeant pas sans les comprendre ? Ai-je respecté l’autorité de mes parents en écoutant leurs conseils, leurs ordres et en les exécutant de mon mieux ?

N’ai-je pas gêné l’atmosphère familiale par de la mauvaise humeur, de la bouderie, de la révolte ? Est-ce que j’aide de mon mieux mes parents âgés quand ils sont dans la gêne, ou malades ou isolés ?

Est-ce que je cherche à bien m’entendre avec tous les membres de ma famille ?


Personnes mariées :

Suis-je fidèle à l’amour promis le jour du mariage ? Ai-je cherché à développer cet amour, à me donner sans réserve et à me sacrifier ?

Ai-je souci des désirs, des goûts, des difficultés de mon époux ou de mon épouse ?

N’ai-je pas négligé mon foyer ? Ai-je le souci de penser à deux les problèmes de ma famille ?

N’ai-je pas gâché notre amour en ne maîtrisant pas suffisamment les défauts de mon caractère ?

N’ai-je pas recherché les joies du mariage par simple égoïsme ?

La communion des cœurs et des esprits l’emporte-t-elle et anime-t-elle celle des corps ?

N’ai-je pas par égoïsme refusé d’avoir des enfants ? Ai-je dans ce but utilisé des moyens défendus ?

Est-ce que j’apporte toute l’attention voulue à l’éducation de mes enfants ?

Est-ce que je cherche à les connaître, à les comprendre, à découvrir leurs goûts, leur vocation, à suivre leur évolution quand ils grandissent ?

Ai-je pensé à leur donner le moyen d’exercer leur liberté quand ils grandissent ?

Mon attitude envers eux ne manque-t-elle pas de fermeté ou au contraire d’affection et de confiance ?

Est-ce que je leur donne le bon exemple ?

Ai-je cherché à les éduquer religieusement ? Leur ai-je donné le sens de la prière ?

Ai-je cherché à garder au foyer le sens du jour du Seigneur ? Ai-je aidé mes enfants à préparer leur messe ?

Ai-je considéré comme un honneur et un devoir de donner à Dieu des prêtres, des religieuses ?

Notre foyer est-il accueillant pour les autres ?

 

4. Devoirs professionnels :


Enfants :

 

Ai-je manqué l’école par ma faute ?

Ai-je mal étudié mes leçons, mal fait mes devoirs ?

Ai-je triché en classe (copié, soufflé) ?

 

Adultes :

 

Ai-je négligé mon travail ?

Ai-je conscience des responsabilités qu’engage ma situation, mon rôle ?

Quelle est mon attitude à l’égard de ceux qui me dirigent ? N’ai-je pas cherché, par méchanceté ou jalousie, à miner leur autorité ?

Quelle est mon attitude vis à vis de ceux qui travaillent avec moi ? N’ai-je pas tendance à me décharger sur les autres de ma tâche ? Est-ce que je sais les aider, les soutenir, entretenir avec eux des relations de bonne camaraderie ?

Ai-je pris ma place dans les organisations professionnelles ?

Quelle est mon attitude vis à vis de ceux que je commande ou que j’emploie ? Est-ce que je les rétribue conformément à la justice ? Les ai-je traité humainement, en respectant leur dignité d’hommes ? Ne leur ai-je pas confié des tâches au-dessus de leurs forces ? Leur ai-je accordé le repos auquel ils ont droit et dont ils ont besoin ?



5. Devoirs civiques :

 

Ai-je rempli mes devoirs de chrétien dans la société ?

Ai-je cherché à m’informer le mieux possible pour comprendre les problèmes sociaux et économiques ? A découvrir les solutions justes et efficaces ?

Ai-je le souci de tenir ma place dans la vie de la cité ou de la nation pour lui donner une meilleure orientation ? Ai-je su accepter les charges municipales ou autres en les envisageant comme un service ?

Ai-je choisi mes représentants en fonction de leur aptitude à promouvoir le bien commun et la loi divine plutôt qu’en fonction de leur aptitude à défendre mes intérêts ?

Ai-je fait mon possible pour faire changer les lois injustes (Avortements, divorce, euthanasie, pacs, etc.) ?

Source


SALVE REGINA

 

Pour approfondir ce sujet

 

Catholique.org

 

 

 

17:15 Publié dans Réflexion | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : éducation, famille, femme, femmes, enfants | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

vendredi, 26 mars 2010

Genèse d'un délit

 

La révolution des années Soixante

 

 

Le scandale de la pédophilie a toujours existé; ce qui lui a donné des proportions énormes, c'est le virage culturel d'il y a un demi-siècle. Benoît XVI l'a écrit dans sa lettre aux catholiques d'Irlande, que commentent deux cardinaux et un sociologue

par Sandro Magister

 

 



ROME, le 25 mars 2010 - La loi et la grâce. La main de Dieu parvient là où la justice terrestre n'arrive pas. Dans sa lettre du 19 mars, Benoît XVI a ordonné aux catholiques d'Irlande ce qu'aucun pape de l'époque moderne n'a jamais ordonné à toute l'Église d'un pays.

Il leur a enjoint non seulement de déférer les coupables devant les tribunaux canoniques et civils mais aussi de se mettre collectivement en état de pénitence et de purification. Et cela non pas dans le secret de leurs consciences mais de manière publique, sous les yeux de tous, y compris leurs adversaires les plus implacables et les plus moqueurs. Jeûne, prière, lecture de la Bible et activités caritatives tous les vendredis à partir de maintenant jusqu'à Pâques de l'année prochaine. Confession sacramentelle fréquente. Adoration continuelle de Jésus - lui-même "victime de l'injustice et du péché" - devant la sainte hostie exposée sur les autels des églises. Et pour tous les évêques, prêtres et religieux, sans exception, une période spéciale de "mission", un long et rude parcours d'exercices spirituels pour une révision de vie radicale.

C’est une décision audacieuse qu’a prise là le pape Benoît XVI. Parce que le prophète Jonas lui-même ne croyait plus que Dieu pardonnerait à Ninive pour ses péchés, en dépit de la cendre de la pénitence et des sacs dont tous étaient couverts, depuis le roi jusqu’à la dernière des bêtes.

Et aujourd’hui encore beaucoup de gens concluent que l’Église reste condamnée irrémédiablement, même après la lettre dans laquelle le pape lui-même se déclare plein de honte et de remords à cause des abominations commises sur des enfants par certains prêtres, vis-à-vis desquelles certains évêques ont fait preuve d’une négligence coupable.

Et pourtant le pardon de Dieu est descendu même sur Ninive et le sceptique Jonas a dû revenir sur son opinion.  Ce prophète, Michel-Ange l’a justement représenté sur la partie supérieure du mur derrière l’autel de la Chapelle Sixtine, pour montrer que le pardon de Dieu est la clé de tout, depuis la création du monde jusqu’au jugement dernier.

Dimanche 21 mars, tandis que l’on donnait lecture de sa lettre dans les églises d'Irlande, Benoît XVI a commenté, pour les fidèles réunis sur la place Saint-Pierre au moment de l'Angélus, le pardon de Jésus à la femme adultère : "Il sait ce qu’il y a dans le cœur de chaque être humain, il veut condamner le péché, mais sauver le pécheur et démasquer l'hypocrisie". L'hypocrisie de ceux qui voulaient lapider la femme, bien qu’étant eux-mêmes les premiers à pécher.

Intransigeance vis-à-vis du péché, "en commençant par le nôtre", et miséricorde vis-à-vis des personnes. Telle est la leçon que Joseph Ratzinger veut appliquer à l’affaire irlandaise et, plus largement, à l’Eglise tout entière.

D’un côté, les rigueurs de la loi. Le prix de la justice devra être payé intégralement. Les diocèses, les séminaires, les congrégations religieuses où l’on a laissé se commettre des méfaits sont avertis : des visiteurs apostoliques vont venir du Vatican pour découvrir ce qui s’est passé et, même là où il n’y aura pas lieu de faire intervenir la justice civile, la discipline canonique punira ceux qui auront été négligents.

Mais, en même temps, le pape allume la lumière de la grâce. Il ouvre la porte du pardon de Dieu même à ceux qui se sont rendus coupables des pires abominations, s’ils se repentent sincèrement.

Quant à ceux qui se tiennent au premier rang des accusateurs, ceux qui sont les plus armés de pierres contre l’Église, aucun d’entre eux n’est sans péché. Pour ceux qui exaltent la sexualité comme pur instinct, libre de toute entrave, il est difficile de condamner ensuite tout abus qui en est fait.

La tragédie de certains prêtres et religieux, a écrit Benoît XVI dans sa lettre pastorale, a aussi été de céder à "des façons de penser et de considérer les réalités séculières sans référence suffisante à l’Évangile" si répandues, au point d’en arriver à justifier l'injustifiable.

Une faiblesse qui ne peut certainement pas être reprochée à Ratzinger évêque et pape, même par ses adversaires les plus acharnés, s’ils sont sincères.

 

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