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dimanche, 18 octobre 2009

Affaire Mitterand: analyse d’une désinformation exemplaire

 

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Au-delà de l’événement médiatique, ce qu’il est convenu d’appeler “l’affaire Mitterrand” constitue un exemple particulièrement révélateur de la mise en œuvre de toutes les techniques de manipulation de l’opinion.
Le Salon Beige

 

Les traits tirés, les yeux cernés, l’air lugubre d’un représentant en marbre funéraire, tel est apparu le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, lors du journal télévisé de TF1 présenté par Laurence Ferrari le 8 octobre dernier. Quelques jours auparavant, il était le participant souriant aux côtés de Jack Lang de la Techno Parade, ayant quitté avec un brin de nostalgie la direction de la prestigieuse villa Médicis à Rome. La roche tarpéienne est si proche du Capitole !

Que s’est-il passé ? La révélation au grand public d’un ouvrage, en bonne part autobiographique, écrit par Frédéric Mitterrand et publié en 2005 : La mauvaise vie. S’en est suivie une opération de désinformation et de manipulation qui mérite de rester dans les annales. Quels sont les faits ?

Les faits

L’ouvrage de Frédéric Mitterrand qui avait bénéficié, à l’époque, d’une large couverture médiatique contient le passage suivant : « J’ai pris le pli de payer pour des garçons (…) Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici. (…) Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément (…) On pourrait juger qu’un tel spectacle, abominable d’un point de vue moral, est aussi d’une vulgarité repoussante. Mais il me plaît au-delà du raisonnable (…) La profusion de garçons très attrayants, et immédiatement disponibles, me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système ; celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas ».
Le 23 juin 2009, Frédéric Mitterrand est nommé ministre de la Culture du gouvernement Fillon.
Le 27 septembre, Frédéric Mitterrand déclare « absolument épouvantable » l’arrestation en Suisse du cinéaste Roman Polanski « pour une histoire ancienne qui n’a pas de sens ». L’histoire en question étant le viol d’une fillette de 13 ans, trente ans auparavant…
Le lundi 5 octobre, sur France 2, invitée de l’émission Mots croisés pour un débat sur la récidive des criminels sexuels, Marine Le Pen lit des extraits de La mauvaise vie, dans lesquels le ministre décrit ses relations tarifées avec des garçons en Thaïlande (cf supra). L’affaire devient publique. Elle mérite analyse.

Analyse

A la nomination de Frédéric Mitterrand comme ministre de la Culture en juin 2009, aucun journaliste de la presse institutionnelle ne s’était ému du paragraphe incriminé de l’ouvrage du nouveau ministre. Présent, dès le 25 juin, rappelait cependant Les Nuits fauves de Frédéric Mitterrand et citait le fameux texte. C’est donc une information dont disposait toute la presse et, en premier lieu, le Président de la République et le Premier ministre. Dans un entretien au Nouvel Observateur, le 2 juillet, Nicolas Sarkozy qualifiait d’ailleurs de «courageux et talentueux», le livre de Frédéric Mitterrand et celui-ci a pu affirmer le 5 octobre : « Monsieur Fillon a dit qu’il avait commencé à m’apprécier après avoir lu mon livre ».
Est cependant alors mise en œuvre la méthode de manipulation la plus efficace du terrorisme intellectuel : le silence. Le désinformateur dissimule ce qui ne plaît pas. Mais l’affaire devenue publique, le silence devient impossible. Est alors utilisée immédiatement la minimisation qui permet au dialecticien de réduire l’impact des éléments à charge. Ainsi, lors de l’émission du 5 octobre et l’assaut de Marine Le Pen citant les aveux de Frédéric Mitterrand, l’animateur Yves Calvi, évoque des “phantasmes” (ce qui est moins grave que des faits), cela sans l’ombre d’une argumentation puis… passe à autre chose.
Cependant, c’est dans l’émission télévisée du 8 octobre que Frédéric Mitterrand, interrogé par Laurence Ferrari, se livre, avec talent, à un feu d’artifice utilisant quasiment toutes les méthodes de manipulation de l’opinion :
– l’unanimité : « Une vie qui ressemble à la mienne mais aussi à celle de beaucoup d’autres gens » dit-il. Le message est limpide : ce que je décris est banal, partagé par beaucoup de gens, il n’y a vraiment pas lieu de s’en offusquer. L’objectif est que les contradicteurs se sentent isolés car minoritaires.
– la récupération : « On ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments ». La sentence, qui se veut définitive, induit l’auditeur à penser que Frédéric Mitterrand est en butte à l’hostilité des pouvoirs établis comme le furent en leur temps Villon, Baudelaire, Musset, Gide… De même, en affirmant qu’ « il ne faudrait pas revenir à l’âge de pierre et confondre homosexualité et pédophilie », la récupération historique vise à disqualifier, au nom du progrès, tous ceux qui refusent les deux comportements ou créent un lien entre eux.
– la contre-vérité non vérifiable : « Vous reconnaissez quelqu’un qui est un boxeur de 40 ans » affirme Frédéric Mitterrand sous la pression de Laurence Ferrari qui veut connaître l’âge des partenaires tarifés du ministre. Certes, mais cette affirmation est-elle conciliable avec les termes de garçon (utilisé 3 fois) et de gosse (1 fois) employés dans le récit ? La journaliste prudente ? complice ? impressionnée ? incompétente ? ne pose pas la question. « J’ai eu des relations avec des garçons » avoue ensuite Frédéric Mitterrand. Qui parle de « garçons » pour désigner des hommes de 40 ans ? Personne ! De plus, si nous revenons au texte de La mauvaise vie, « éphèbe » d’après le Petit Robert désigne : « Un jeune garçon arrivé à l’âge de la puberté ». Seule une investigation sur place permettrait de connaître l’âge exact des partenaires du ministre : voilà certainement un bon moyen de pression du gouvernement thaïlandais sur la France.

Le tranfert d’émotion

– le transfert d’émotion : « Je suis ému. Je pense à mon honneur, à ma famille, à mes enfants, à ma mère». Il s’agit de faire pitié.

La question de Laurence Ferrari aurait pu être : «Pensiez-vous à votre honneur, à votre famille, à vos enfants et à votre mère dans les bordels de Thaïlande » ?

Le transfert d’émotion est une figure de dialectique particulièrement efficace, dont l’impact est renforcé par l’image.

– l’implication : « Que celui qui n’a pas commis ce genre d’erreurs me jette la première pierre… Quel est celui qui n’aurait pas commis ce genre d’erreur au moins une fois dans sa vie ? »

Si la référence évangélique –admirable figure de récupération historique assimilant le ministre à la femme adultère à qui le Christ pardonne ses péchés– incite au pardon, le pari est audacieux. Dans quel univers Frédéric Mitterrand vit-il pour croire que tout le monde a eu recours au moins une fois dans sa vie à des relations homosexuelles tarifées ? Cette figure de l’implication est réutilisée dans la suite de l’intervention :

« Il (Nicolas Sarkozy) m’a confirmé sa confiance, comme François Fillon ». Il s’agit de faire conforter son message par une personne qui fait autorité sur le téléspectateur, en l’occurrence le Président de la République et le Premier ministre.

– le grossissement : Frédéric Mitterrand dénonce « le torrent de mensonges et d’amalgames ». En regard de ce qui a été publié au lendemain de certains jeux de mots de Jean-Marie Le Pen, il s’agit de biens modestes ruisseaux. Ce qui devient important, ce ne sont plus les faits mais la prétendue campagne de déstabilisation.

Orchestration des soutiens

L’émission achevée, d’autres acteurs vont intervenir afin qu’une orchestration habile permette de faire croire que les soutiens au ministre se multiplient et que la droite fait bloc, nonobstant les explications un peu gênées de MM. Copé, Mariton ou Poisson qui redoutent l’impact électoral des déclarations ministérielles.
Christophe Barbier, de L’Express, dans la plus pure tradition de la novlangue chère à Orwell, crée le néologisme de “fachosphère” pour désigner les sites Internet non contrôlés par la grosse presse qui diffusent la vidéo du 5 octobre. Dénoncer les propos du ministre c’est se faire complice du fascisme, un des “mythes incapacitants” les plus efficaces de ces dernières décennies. Dans la même veine, le secrétaire général de l’UMP, le franc-maçon Xavier Bertrand, s’empressera de dire que tout cela lui rappelle « les heures les plus sombres de notre histoire ». Malheureusement pour eux, il se trouve que les propos du ministre sont susceptibles de poursuites pénales dans le cadre de la législation française, dont la dimension fascisante reste à démontrer.
Ainsi, l’article 225-12-1 du Code Pénal énonce :
« Le fait de solliciter, d’accepter ou d’obtenir, en échange d’une rémunération ou d’une promesse de rémunération, des relations de nature sexuelle de la part d’un mineur qui se livre à la prostitution, y compris de façon occasionnelle, est puni de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Est puni des mêmes peines le fait de solliciter, d’accepter ou d’obtenir, en échange d’une rémunération ou d’une promesse de rémunération, des relations sexuelles de la part d’une personne qui se livre à la prostitution, y compris de façon occasionnelle, lorsque cette personne présente une particulière vulnérabilité, apparente ou connue de son auteur, due à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse. »
De même l’article 225-12-3 : « Dans le cas où les délits prévus par les articles 225-12-1 et 225-12-2 sont commis à l’étranger par un Français ou par une personne résidant habituellement sur le territoire français, la loi française est applicable par dérogation au deuxième alinéa de l’article 113-6 et les dispositions de la seconde phrase de l’article 113-8 ne sont pas applicables ».

Plein d’imagination, Frédéric Mitterrand conceptualise une nouvelle figure de dialectique : la victimisation. Le Quotidien de La Réunion ayant, le 8 octobre, reproduit le fac-similé d’une lettre dans laquelle le ministre, alors directeur de la Villa Médicis, apportait au printemps dernier un témoignage de moralité à deux hommes jugés pour viol collectif sur une fille de 16 ans, le neveu du président défunt déclare : « Si je m’appelais Tartempion, je ne subirais pas les mêmes indignités ». Osons ajouter qu’il ne serait peut-être pas ministre s’il s’appelait Tartempion. Cette figure de victimisation repose bien souvent aujourd’hui, avec une terrible efficacité, sur l’appartenance ethnique. Critiquer la politique étrangère de Bernard Kouchner ne peut être teinté que d’antisémitisme. De l’amoureux éconduit, « c’est parce que je suis noir que tu ne veux pas coucher avec moi », au voleur arrêté en flagrant délit « c’est parce que je suis arabe que vous m’arrêtez », la ficelle est grosse mais solide.

Les armes contre la désinformation

A la lumière de ces faits, on peut se demander si Internet et la blogosphère ne sont pas les armes fatales contre la désinformation et la dictature de la pensée unique. La question avait déjà été posée lors de l’échec du référendum du 29 mai 2005 sur la constitution européenne, la grande presse, très majoritairement favorable au Oui, s’interrogeant sur le rôle d’Internet, très actif dans la promotion du Non. Les vidéos choc : Sarkozy et son «casse-toi pauv’con», Hortefeux et « quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup que c’est un problème », ont été vues par des centaines de milliers voire des millions d’internautes. Internet permet de passer outre aux oukases du politiquement correct mais de façon anarchique et irresponsable. En effet, le meilleur, qui est la liberté de faire connaître des faits occultés par le pouvoir politique, côtoie le pire : la disparition de toute vie privée. Plus aucun d’entre nous n’est à l’abri du risque de retrouver ses propos sur Internet pour peu qu’ils aient été prononcés à portée d’un téléphone portable. L’épisode Hortefeux est symptomatique à cet égard : les propos sont certes grotesques mais la recherche systématique et irresponsable de tout ce qui peut susciter de l’audimat ou enflammer la blogosphère ne l’est pas moins.
Marine Le Pen a justement demandé comment on pouvait sévir contre les délinquants sexuels alors qu’au plus haut niveau de l’Etat des pratiques condamnables étaient reconnues comme acceptables sinon honorables. Le système, qui a fait de la licence sans frein un de ses mythes fondateurs, se défend.
Qui osera interroger Frédéric Mitterrand sur ce sujet lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée ? Le Figaro osera-t-il demander à ses lecteurs si Frédéric Mitterrand doit démissionner ?
Il n’est pas sans intérêt de noter que sous l’angle politique, dans l’interview déjà cité au Nouvel Observateur, Nicolas Sarkozy avait déclaré : « Quant à l’ouverture, Frédéric Mitterrand la caractérise magnifiquement ». Avis aux amateurs, ces considérations ne devant pas trop gêner Jack Lang…
Quel que soit l’avenir, chacun pourra relire, le discours de Nicolas Sarkozy le 29 avril 2007 au Palais omnisports de Paris-Bercy :« Je veux tourner la page de Mai 68 une bonne fois pour toutes. Mais il ne faut pas faire semblant… Je propose aux Français de renouer en politique avec la morale. »
Tout commentaire serait superflu…

Jean-Pierre Maugendre
A paraître dans le n°109 de La Renaissance catholique

14:39 Publié dans Réflexion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : affaire mitterand, frédéric mitterand, tourisme sexuel, famille | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

samedi, 12 septembre 2009

Hommage à la plus grande des “Feminists for Life”

 

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La mort du sénateur Ted Kennedy, le 25 août dernier, a largement occulté celui d’une personnalité beaucoup plus lumineuse – sa sœur aînée Eunice Kennedy Shriver – survenu le 11 du même mois. Elle fut la seule du “Clan”, dès le début des années soixante-dix, à n’abdiquer aucune de ses convictions catholiques sur le droit des enfants à naître, et celui des plus faibles à être défendus.


Son action en faveur des jeunes déficients mentaux commence dès 1962, lorsqu’elle persuade son frère John devenu président de mettre en place une première commission d’étude sur le retard au développement. En 1968, Eunice Kennedy crée les “Special Olympics”, championnats sportifs réservés aux handicapés mentaux. L’année suivante, elle mobilise son mari Sargent Shriver, alors ambassadeur des Etats-Unis en France, et le professeur Jérôme Lejeune pour parrainer la première édition française de ces jeux olympiques spéciaux, qui rassemblent aujourd’hui près de trois millions de participants dans 170 pays.

“Ne les tuez pas : donnez-les moi !”

Mais la “Mère Téresa des handicapés mentaux” est aussi et surtout la Mère Téresa des enfants à naître. Elle sent venir la plus grande menace de génocide étatique des XXe et XXIe siècles, qui a déjà battu dans les statistiques tous les records établis par Hitler, Staline, Mao et Pol Pot réunis : dès 1972, un an avant la législation fédérale de l’avortement par la Cour Suprême des Etats-Unis, elle lance en effet la plus spectaculaire campagne de sa vie, “One million fot Life”. Il ne s’agit pas d’argent. L’objectif est de recruter un million de foyers américains candidats à l’adoption des “enfants non désirés”.


Bien entendu, Eunice Kennedy n’en trouvera pas autant. Mais son plaidoyer inlassable sur les droits de l’enfant à naître et ses actions pour multiplier en Amérique les centres d’accueil des futures mères en détresse vont marquer d’une empreinte extrêmement positive le mouvement “pro Life” aux Etats-Unis. L’action d’Eunice va le placer, pour l’essentiel, sous le patronage de la Mère Téresa, qui se préoccupait moins de condamner les avorteurs que de sauver les enfants: “Si vous entendez dire qu´une femme ne veut pas avoir son enfant et veut avorter, essayez de la convaincre qu´elle me laisse ce bébé. Je l´aimerai, voyant en lui le signe de l´amour de Dieu". (Discours de réception du prix Nobel de la Paix, Oslo, 10 décembre 1979).”


Ouvrir le champ des alternatives à l’IVG


L’empreinte d’Eunice Kennedy va marquer aussi aux USA l’évolution de la loi, comme l’a très bien noté sur place Anne-Hélène O’Malley :

La femme en situation de grossesse non désirée peut en effet aux États-Unis choisir le type de plan d'adoption qu'elle souhaite. Dans un plan d'adoption ouvert, elle pourra avoir des contacts directs avec son enfant et la famille adoptive. Dans une adoption semi-ouverte, elle sera informée des progrès de l'enfant à travers des lettres et des photos. Si la femme ne veut aucun contact avec l'enfant ou la famille adoptive, elle peut aussi choisir un plan d'adoption fermé.”

“Mon travail dans un centre de grossesse aux États-Unis m'a permis de constater qu'une femme en situation de grossesse non désirée se remet beaucoup plus vite dans le cas d'une adoption ouverte où elle est rassurée sur le sort de son enfant que dans une adoption fermée où ce n'est pas le cas. Elle se remet aussi plus vite dans une adoption fermée que dans une IVG. Même si le processus de deuil est au départ assez similaire, il s'arrête plus rapidement dans l'adoption fermée avec la pensée consolante que son enfant est en vie. En revanche, dans l'IVG, le deuil semble interminable.”

(Anne-Hélène O’Malley : Et si on parlait de l’adoption ? Liberté politique.com)


L’énorme disproportion des forces

 


En France, le champ de l’adoption est très mince (moins de 4000 par an, dont plus de 85% en provenance de l’étranger), le chemin reste très long, et une candidature sur deux finit par renoncer.

Le nombre d’enfants officiellement adoptables en France se situerait désormais aux alentours de 500 par an, pour 220 000 IVG… Et la procédure d’accouchement sous X, qui permettait de sauver plus de dix mille bébés par an dans les années soixante-dix et quatre-vingt, se limite aujourd’hui d’après les statistiques officielles à quelques centaines de cas.

Ces chiffres ne font que traduire l’énorme disproportion des forces en présence dans le combat pour et contre la vie. Il ne s’agit pas ici des manifestations de rues, si légitimes et nécessaires soient-elles, mais des actions concrètes, sur le terrain, pour faire pencher la balance dans la tête et le cœur des futures mamans.

D’un côté, quelques dizaines d’associations qui militent avec les moyens du bord pour l’accueil, l’écoute et l’aide matérielle des futures mères en situation de détresse.

De l’autre, un colossal système de pression sociale et médiatique pour leur fermer tout autre choix que celui de l’IVG, avec des centaines de milliers de professionnels subventionnés, convaincus et aguerris à la situation, dans les infirmeries des écoles, les services “d’assistance sociale”, les centres du Planning Familial et les hôpitaux.

 


Quelques adresses utiles de l’accueil pour la vie :

  • Alliance pour les Droits de la Vie (ADV). Site : http://www.adv.org
  • Laissez-les-vivre/SOS-Futures Mères. Site : http://laissezlesvivre.free.fr
  • Mère de Miséricorde France. Site : http://www.mere-de-misericorde-france.org
  • Les Nids de Paris. Site : http://www.nidsdeparis.org
  • L’Association des Maisons de Bethléem. Mail : maisonsdebethleem@gmail.com Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
  • La Maison Tom Pouce. Site : http://www.lamaisontompouce.fr
  • Centre maternel Accueil Samarie de la Fondation d’Auteuil. Site : http://www.fondation-auteuil.org
  • SOS Bébé. Site : http://www.sosbebe.org

SOS Bébé fournit sur son site l’indication de toutes les ressources disponibles en France pour les futures mères en détresse, par département.

N’hésitez pas à contacter et soutenir ces petites associations. On lit dans le Livre de la Genèse que, pour dix Justes seulement qu’Abraham lui aurait trouvé, Yahvé eut épargné Sodome et Gomorrhe de la destruction.





©Emmanuel Barbier/sedcontra.fr, sept. 2009










22:30 Publié dans Pour la vie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : société, avortement, catholique, famille | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

vendredi, 11 septembre 2009

Grippe A(H1N1): une chanson pour dédramatiser


 

 

 

 

Dans le flot d’informations qui tombent au sujet de la grippe A, on trouve rarement de quoi rigoler un bon coup. Donc, autant sauter sur l’occasion – rare – lorsqu’elle se présente. Sous la forme cette fois d’une chanson diffusée sur internet et les radios depuis quelques jours seulement.

Intitulée «Tamiflu», elle reprendre les notes de «Mexico»  et le phrasé de Luis Mariano. Avec des paroles au goût du jour, cette parodie fort réussie en déridera plus d’un. Même si au détour d’un couplet, l’humour se fait un peu plus noir. On peut notamment entendre : «Si l’on vous met en quarantaine, en arrivant d’un pays chaud, pour pouvoir s’en sortir indemne, faudra plus qu’une verveine pour ne pas finir au frigo.»

En attendant, «Tamiflu, Tamiiiiiifluuuu, seulement sur ordonnan… an…ce !», comme le dit le refrain

 

 

 

 

Source

 

le Nouvelliste

Les conseils de Marie-Thérèse Porchet


08:39 Publié dans Grippe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grippe, pandémie, société, actualité | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

jeudi, 10 septembre 2009

A propos du livre de Gérard Leclerc, Rome et les lefebvristes

 

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par le Père Michel Gitton



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Qui oserait aujourd’hui, dans nos paroisses,
malgré les appels à la « nouvelle évangélisation »,
proclamer que
la vérité confiée par le Christ à l’Eglise est nécessaire pour le salut ?



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Mgr Marcel Lefebvre

29 novembre 1905 - 25 mars 1991

 

 

 



arton3396-1e2f5.pngLe livre que notre ami Gérard Leclerc vient de consacrer à Mgr Lefebvre arrive au bon moment. L’attention Gerard_Leclerc.jpgportée au fondateur de la dissidence d’Ecône s’est trouvée soudain relancée par la levée de l’excommunication encourue en 1988 par les quatre évêques ordonnés alors par lui sans mandat pontifical, mesure qui a eu les conséquences médiatiques que l’on sait. Plus récemment, la mise en place par le Pape de la commission chargée de l’examen des questions doctrinales posées par la Fraternité Saint Pie X, dans le cadre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a prouvé que l’on ne s’en tenait pas à des mesures de courtoisie. De façon générale, ce livre rejoint les interrogations de nombreux catholiques, qui, après avoir cru que le schisme lefebvriste était une affaire réglée et qu’il s’agissait d’un quarteron de soldats perdus que l’histoire allait balayer, se sont rendus compte qu’il y a avait là une interpellation persistante que l’on ne pouvait négliger.

 

 

Il faut dire que c’est un livre courageux, qui n’a pas peur de sortir des chemins battus et qui renonce aux schémas manichéens trop  souvent employés de part et d’autre. Il y a un réel effort pour présenter la stature humaine de l’évêque missionnaire hors pair que fut Marcel Lefebvre. Il y a aussi une tentative - à laquelle on ne peut qu’applaudir - pour sortir le débat des questions politiques et le poser à son vrai niveau, c’est-à-dire au plan doctrinal. Gérard Leclerc s’interroge sur les bases intellectuelles du fondateur d’Ecône qu’il trouve, sans surprise, dans la néo-scolastique enseignée à Rome dans les années 20, telle qu’elle a pu être synthétisée par le cardinal Billot.

150px-Saint_thomas_d_aquin.jpgC’est malheureusement là que je reste gêné par l’excessive assurance de l’auteur. Pour lui, il est si clair que le courant de la « Nouvelle Théologie », illustré par une pléiade de grands esprits comme les RR PP Daniélou, de Lubac, Bouyer, etc., a définitivement surclassé la théologie romaine sur laquelle s’appuyait Marcel Lefebvre que la cause est entendue et que celui-ci qui n’en a pas démordu est évidemment hors jeu pour toute discussion sérieuse. Je ne suis pas le dernier à reconnaître ma dette vis-à-vis du courant en question et j’ai personnellement peu de sympathie pour le néo-thomisme de ces années-là, mais il faut rester juste et ne pas commettre en sens contraire l’erreur que nous reprochons à nos partenaires : la scolastique a marqué l’enseignement de l’Eglise pendant toute la période qui précède le Concile, c’était l’horizon intellectuel de la plupart des Pères, elle a donné un  Maritain et d'autres penseurs non négligeables.

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Jacques Maritain
18 novembre 1882- 28 avril 1973

 

Ses insuffisances et ses raideurs n’empêchent pas qu’elle a porté certains aspects du dogme avec lequel l’approche plus existentielle et historique des théologiens de Fourvière a eu parfois un peu de mal. Le moment n’est-il pas venu précisément de réévaluer positivement tout ce qui nous vient de cet héritage et de tenter une honnête confrontation avec les acquis (qui me semblent pour ma part incontestables) des travaux fondés sur le renouveau biblique et patristique de l’après-guerre ?

 

concile-ii.jpgPour ceux qui, comme moi, ont cherché durant toutes ces années à rester fidèles au Pape et aux évêques, qui ont assimilé sans complexe Vatican II, qui ont vécu avec la Réforme liturgique, même si c’est parfois avec un peu de mal, les circonstances actuelles obligent à une sérieuse réflexion, nous pourrions avoir l’impression que le sol nous manque sous les pieds et que l’Eglise va nous donner tort. L’occasion est bonne sans doute pour réfléchir sur ce qui a réellement changé dans ces dernières années et nous demander où nous en sommes. Pourquoi ne peut-on plus aborder la question de l’intégrisme comme nous l’aurions fait il y a vingt ans ou même dix, quand, face à la critique progressiste encore dominante dans bien des milieux, il semblait important de maintenir une ligne « centriste », qui renvoyait dos-à-dos   Hans Küng portrait.jpget les amis de Mgr Lefebvre, leur trouvant de surcroît des ressemblances cachées (1) ?

Il semblerait que plusieurs des appuis de la position que je viens de caractériser se soient révélés à l’usage plus fragiles que nous ne pouvions le croire. Nous étions déjà sensibles aux faiblesses du triomphalisme post-conciliaire, qui à l’époque régnait encore dans bien des milieux d’Eglise (« les fruits merveilleux du concile »…), nous savions que, si Vatican II avait fait beaucoup de choses importantes, il n’avait pas rempli nos églises, ni ramené à la foi les masses déchristianisées, pas même séduit les intellectuels dans le vent. Nous savions déjà que la route serait longue avant de tirer de cet événement tous les fruits de renouveau dont il était porteur. Mais nous faisions confiance à un certain style, qui était en gros celui de Jean-Paul II. Il consistait à pratiquer ce qu’on a parfois appelé pas très gentiment le « grand écart » : fidélité à l’intérieur et ouverture à l’extérieur, réaffirmer, par exemple, que seul le catholicisme est la vraie religion (Dominus Jesus) et se retrouver à Assise pour prier en compagnie de tous les chefs religieux de l’humanité. Ce jeu assez exaltant de prendre au vol la modernité, de réinvestir ses concepts (comme les droits de l’homme) au nom du Christ et de l’Evangile, d’être sensible aux revendications des femmes sans les admettre au sacerdoce mais en définissant positivement leur rôle, tout cela nous a nourris et il n’y a vraiment pas lieu de le regretter.

Seulement ce jeu d’équilibre pénétrait difficilement dans la conscience des catholiques de base, nous le savons peut-être mieux aujourd’hui. A la mort de Jean-Paul II, une religieuse interviewée et sollicitée de donner son témoignage avait dit tout naturellement : « Jean-Paul II nous a appris que ce qui était important, ce n’était pas la différence de nos croyances, mais le fait de bien s’entendre avec les hommes de toutes les religions ». Avait-elle compris le message ? Ce n’est pas sûr. Mais combien ont été comme elle ?  Qui oserait aujourd’hui, dans nos paroisses, malgré les appels à la « nouvelle évangélisation » proclamer que la vérité confiée par le Christ à l’Eglise est nécessaire pour le salut ?

 

 

Journée Mondiale de la jeunesse

Paris

1997

090704170234854_10_001_apx_470_.jpgLa ligne suivie dans ces années-là passait aussi par cette conviction que le renouveau, qui avait tardé, qui avait été compromis par les folies de l’après 68, allait enfin se manifester. Les nouvelles communautés, les nouveaux ordres religieux, nés après la crise, forts d’une ferveur toute neuve et d’une audace sans complexe, allaient relever les ruines de l’ordre ancien. Une partie du tissu ecclésial allait vers la mort, une autre vers la vie. Les JMJ nous administraient tous les deux ou trois ans la preuve d’un succès croissant auprès des jeunes du monde entier. Certes il y avait des prophètes de malheur pour dire dès ces années-là que le phénomène n’était pas si clair qu’il paraissait et pour dénoncer le « rêve de Compostelle » (2), rêve d’une reconquête de l’Europe et du monde par une religion épurée et retrempée dans ses sources évangéliques. Mais on y croyait.

Ce n’est pas forcément qu’on n’y croit plus, mais on sait que, là encore, le résultat n’est pas à portée de main. Beaucoup de communautés nouvelles, sans perdre leur bel enthousiasme, ont connu des crises plus ou moins profondes, elles ont dû apprendre la patience des réformes institutionnelles, les redéploiements douloureux, et la nécessité de mieux se former. Les JMJ sont maintenant un rite qui se continue et qui fait du bien, mais l’appel prophétique n’est peut-être plus tout à fait là. Dans les séminaires des pays d’Europe occidentale, la reprise tarde à se manifester, c’est le moins qu’on puisse dire.

Pendant ce temps, il faut bien se rendre à l’évidence que l’aile « traditionaliste », dans sa forme « ralliée », comme dans sa forme dure, continue de marquer des points. Que ce soit au plan des vocations religieuses et sacerdotales, au plan de l’éducation et de la vitalité des communautés, on ne peut plus soutenir qu’il s’agit là de quelques attardés en voie de disparition. Certes, il ne faut pas s’illusionner, là non plus tout n’est pas rose, la solidité affichée cache bien des faiblesses, mais on ne saurait quand même nier que la transmission de la foi aux jeunes générations y a souvent mieux réussi qu’ailleurs, malgré les trésors de pédagogie déployés dans les parcours de la catéchèse officielle.

 

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Nous voilà donc ramenés à l’humilité et c’est mieux ainsi. Cela nous permet peut-être d’entendre ce qu’ont à nous dire les disciples de Marcel Lefebvre, malgré le côté désagréable et souvent exagéré de leurs critiques. Au fond, ils nous alertent sur les faiblesses possibles de ce que nous croyions définitivement admis et que nous tenons toujours pour des progrès indiscutables : la valeur de la réforme liturgique, le dialogue interreligieux, la collégialité épiscopale, une vision dynamique de la tradition de l’Eglise. Il ne s’agit pas de brader tout cela dans un nouvel opportunisme aussi idiot que le précédent, mais la moindre chose est d’accueillir les questions, de reconnaître que tout n’a pas fonctionné parfaitement jusqu’ici chez nous et qu’il y a peut-être lieu de revoir sur certains points notre copie, surtout d’approfondir ce que nous avions trop vite conclu. Nos amis peuvent nous y aider, comme nous pouvons les aider à sortir de certains blocages, qui ne peuvent mener qu’à des impasses.

Car eux aussi doivent reconnaître que les choses ne se sont pas passées comme ils l’attendaient. L’« apostasiede l’Eglise » devait aboutir àminicouvpoursite2.jpg une crise apocalyptique, où Dieu reconnaîtrait les siens dans le naufrage général. Or, sans qu’ils osent toujours se l’avouer, ils voient bien que l’Eglise de Jean-Paul II et de Benoît XVI continue à vivre et à rayonner, le Veau d’or n’est pas installé dans le sanctuaire, la foi est enseignée  et les sacrements dispensés, peut-être pas tout à fait comme ils le souhaiteraient, mais il est quand même difficile de nier la continuité. Alors que faire ? Tenir indéfiniment dans cette position paradoxale d’être catholiques sans Rome, ou saisir la main tendue ? Il ne s’agit pas ici de politique, mais d’abord de la vérité. N’empêche qu’on se prend à rêver de la force qui serait celle d’une Eglise ayant  réussi à résorber un schisme et qui parviendrait à atteler à la tâche de l’évangélisation les combattants pugnaces de la « messe de toujours » et les enfants de la génération Jean-Paul II !

 

 

 

 

 

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Notes

 

(1) Le P. Louis Bouyer voyait la racine commune du traditionalisme catholique et du progressisme dans la théologie romantique du début du 19e siècle et spécialement chez Félicité de Lamennais (1782-1854).

(2) Le rêve de Compostelle. Vers la restauration d’une Europe chrétienne ? Sous la direction de René Luneau, avec la collaboration de Paul Ladrière, Paris Centurion 1989.

 

 

 

 

 

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Les chemins de Compostelle

 

 

Source

France Catholique


 

Souscription

Souscrivez au nouveau livre de Gérard Leclerc

 

 

13:54 Publié dans Réflexion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : catholicisme, catholique, religion, réflexion | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

jeudi, 03 septembre 2009

Le don de sagesse pour les scolaires

 

 

 

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A l'occasion de la rentrée des classes, le pape Benoît XVI a déclaré :

"Frères et soeurs, chers jeunes, ces jours-ci commence la nouvelle année scolaire. Implorons du Saint-Esprit ses précieux dons, spécialement la sagesse véritable".







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08:20 Publié dans Benoît XVI | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : education, enfants, actualité, benoît xvi | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |