samedi, 12 septembre 2009
Hommage à la plus grande des “Feminists for Life”
La mort du sénateur Ted Kennedy, le 25 août dernier, a largement occulté celui d’une personnalité beaucoup plus lumineuse – sa sœur aînée Eunice Kennedy Shriver – survenu le 11 du même mois. Elle fut la seule du “Clan”, dès le début des années soixante-dix, à n’abdiquer aucune de ses convictions catholiques sur le droit des enfants à naître, et celui des plus faibles à être défendus. Son action en faveur des jeunes déficients mentaux commence dès 1962, lorsqu’elle persuade son frère John devenu président de mettre en place une première commission d’étude sur le retard au développement. En 1968, Eunice Kennedy crée les “Special Olympics”, championnats sportifs réservés aux handicapés mentaux. L’année suivante, elle mobilise son mari Sargent Shriver, alors ambassadeur des Etats-Unis en France, et le professeur Jérôme Lejeune pour parrainer la première édition française de ces jeux olympiques spéciaux, qui rassemblent aujourd’hui près de trois millions de participants dans 170 pays.
“Ne les tuez pas : donnez-les moi !” Mais la “Mère Téresa des handicapés mentaux” est aussi et surtout la Mère Téresa des enfants à naître. Elle sent venir la plus grande menace de génocide étatique des XXe et XXIe siècles, qui a déjà battu dans les statistiques tous les records établis par Hitler, Staline, Mao et Pol Pot réunis : dès 1972, un an avant la législation fédérale de l’avortement par la Cour Suprême des Etats-Unis, elle lance en effet la plus spectaculaire campagne de sa vie, “One million fot Life”. Il ne s’agit pas d’argent. L’objectif est de recruter un million de foyers américains candidats à l’adoption des “enfants non désirés”. Bien entendu, Eunice Kennedy n’en trouvera pas autant. Mais son plaidoyer inlassable sur les droits de l’enfant à naître et ses actions pour multiplier en Amérique les centres d’accueil des futures mères en détresse vont marquer d’une empreinte extrêmement positive le mouvement “pro Life” aux Etats-Unis. L’action d’Eunice va le placer, pour l’essentiel, sous le patronage de la Mère Téresa, qui se préoccupait moins de condamner les avorteurs que de sauver les enfants: “Si vous entendez dire qu´une femme ne veut pas avoir son enfant et veut avorter, essayez de la convaincre qu´elle me laisse ce bébé. Je l´aimerai, voyant en lui le signe de l´amour de Dieu". (Discours de réception du prix Nobel de la Paix, Oslo, 10 décembre 1979).”
Ouvrir le champ des alternatives à l’IVG L’empreinte d’Eunice Kennedy va marquer aussi aux USA l’évolution de la loi, comme l’a très bien noté sur place Anne-Hélène O’Malley : ”La femme en situation de grossesse non désirée peut en effet aux États-Unis choisir le type de plan d'adoption qu'elle souhaite. Dans un plan d'adoption ouvert, elle pourra avoir des contacts directs avec son enfant et la famille adoptive. Dans une adoption semi-ouverte, elle sera informée des progrès de l'enfant à travers des lettres et des photos. Si la femme ne veut aucun contact avec l'enfant ou la famille adoptive, elle peut aussi choisir un plan d'adoption fermé.” “Mon travail dans un centre de grossesse aux États-Unis m'a permis de constater qu'une femme en situation de grossesse non désirée se remet beaucoup plus vite dans le cas d'une adoption ouverte où elle est rassurée sur le sort de son enfant que dans une adoption fermée où ce n'est pas le cas. Elle se remet aussi plus vite dans une adoption fermée que dans une IVG. Même si le processus de deuil est au départ assez similaire, il s'arrête plus rapidement dans l'adoption fermée avec la pensée consolante que son enfant est en vie. En revanche, dans l'IVG, le deuil semble interminable.” (Anne-Hélène O’Malley : Et si on parlait de l’adoption ? Liberté politique.com)
L’énorme disproportion des forces
En France, le champ de l’adoption est très mince (moins de 4000 par an, dont plus de 85% en provenance de l’étranger), le chemin reste très long, et une candidature sur deux finit par renoncer. Le nombre d’enfants officiellement adoptables en France se situerait désormais aux alentours de 500 par an, pour 220 000 IVG… Et la procédure d’accouchement sous X, qui permettait de sauver plus de dix mille bébés par an dans les années soixante-dix et quatre-vingt, se limite aujourd’hui d’après les statistiques officielles à quelques centaines de cas. Ces chiffres ne font que traduire l’énorme disproportion des forces en présence dans le combat pour et contre la vie. Il ne s’agit pas ici des manifestations de rues, si légitimes et nécessaires soient-elles, mais des actions concrètes, sur le terrain, pour faire pencher la balance dans la tête et le cœur des futures mamans. D’un côté, quelques dizaines d’associations qui militent avec les moyens du bord pour l’accueil, l’écoute et l’aide matérielle des futures mères en situation de détresse. De l’autre, un colossal système de pression sociale et médiatique pour leur fermer tout autre choix que celui de l’IVG, avec des centaines de milliers de professionnels subventionnés, convaincus et aguerris à la situation, dans les infirmeries des écoles, les services “d’assistance sociale”, les centres du Planning Familial et les hôpitaux.
Quelques adresses utiles de l’accueil pour la vie :
SOS Bébé fournit sur son site l’indication de toutes les ressources disponibles en France pour les futures mères en détresse, par département. N’hésitez pas à contacter et soutenir ces petites associations. On lit dans le Livre de la Genèse que, pour dix Justes seulement qu’Abraham lui aurait trouvé, Yahvé eut épargné Sodome et Gomorrhe de la destruction. ©Emmanuel Barbier/sedcontra.fr, sept. 2009 |
22:30 Publié dans Pour la vie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : société, avortement, catholique, famille | | Imprimer | | del.icio.us | Digg | Facebook | | |
Commentaires
Je n'ai jamais entendu sur cette femme.
Écrit par : Tiger / calling cards online | mercredi, 06 janvier 2010
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