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lundi, 22 février 2010

MGR RANJITH RESTAURE LA LEX ORANDI DANS SON DIOCÈSE

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Paix liturgique publie  un long passage de la lettre pastorale adressée à tous les prêtres, religieux et fidèles de son diocèse, par Mgr Ranjith, ancien Secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin, nommé l'an dernier archevêque de Colombo, à propos des abus liturgiques qui se sont développés dans son diocèse, comme hélas dans tous les diocèses de l'univers.



On remarquera que le nouvel archevêque de Colombo invoque l'autorité de Vatican II (Constitution Sacrosanctum Concilium, 1963), puis qu'il passe à celle d'Ecclesia de Eucharistia (Jean-Paul II, 2003) et de Sacramentum Caritatis (Benoît XVI, 2007), mais qu'il fait l'impasse, comme on dit, sur les documents de la réforme Bugnini elle-même. Sauf pour dire laconiquement : il faut faire comme cela est dit dans les livres.



Ce rappel de l'archevêque de Colombo vient après bien d'autres. Si d'ailleurs, tant de remontrances - malheureusement parfaitement inutiles - ont été énoncées par Rome depuis la promulgation de la réforme liturgique Bugnini, c'est assurément que s'était introduit en elle dès l'origine, comme faisant corps avec elle, un principe de désordre : multiples traductions souvent hasardeuses ; variations innombrables permises dans les gestes et les textes ; éclatement de la prière eucharistique unique qui était la grande caractéristique de la liturgie romaine ; et d'une manière générale indications qui avaient toute les apparences d'une invitation généralisée à la créativité.

 

 

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De sorte que, en matière de réforme liturgique, prescrire de revenir à la "norme", c'est en fait modifier l'essence de la réforme elle-même, qui est a-normative par nature, et c'est ainsi faire avancer un processus inéluctable de révision de cette très étrange réforme liturgique. Qui plus est, les appels romains apparaissent souvent "abstraits", ou pour mieux dire lointains. Avec ce document épiscopal, on passe au "concret", c'est-à-dire à des prescriptions de terrain.

Bien que Mgr Ranjith rappelle des choses souvent répétées depuis la réforme liturgique de Paul VI, ce document humble mais ferme - émanant d'un évêque dont on connaît la proximité avec le pape Benoît XVI - a une très grande importance "politique". Ce texte est promulgué par un évêque, ce qui est rarissime. Il est précis, concret et normatif, ce qui est unique. 

Que se multiplient les appels épiscopaux de ce type, et l'esprit de la réforme de 1970 n'en sortira pas indemne.

Voici la traduction de la première partie de cette circulaire, publiée début octobre 2009. Le texte intégral figure sur le site du diocèse de Colombo.

 

 

 


 

 

A) LE DOCUMENT

Très Révérend Docteur Malcolm Ranjith
Par la grâce de Dieu et la grâce du Saint-Siège

Archevêque de Colombo
7 octobre 2009
À tous les Révérends Pères, Frères, Sœurs, et les fidèles laïcs du diocèse de Colombo


Chers Frères et Sœurs,


Ces derniers temps un certain nombre de mouvements de renouveau catholique et de personnes ont conduit de multiples exercices paraliturgiques en dehors du calendrier paroissial habituel. Tout en appréciant les nombreuses conversions, la valeur de témoignage, l'enthousiasme renouvelé pour la prière, la participation dynamique et la soif de la Parole de Dieu, je suis, en tant qu'évêque diocésain et intendant général des mystères de Dieu dans l'Église locale confiée à mes soins, le modérateur, le promoteur et le gardien de la vie liturgique de l'archidiocèse de Colombo ; à ce titre, je sollicite donc votre bienveillante attention sur les aspects liturgiques et ecclésiologiques liés à cette nouvelle situation et vous prie instamment de respecter les directives énoncées dans la présente circulaire à effet immédiat.



I. L'Eucharistie est la célébration du Mystère pascal par excellence donné à l'Église par Jésus-Christ Lui-même. Jésus-Christ est le commencement de toute liturgie dans l'Église et à ce titre toute liturgie est donc essentiellement d'origine divine. Elle est l'exercice de Sa fonction sacerdotale et par conséquent n'est certainement pas une simple entreprise humaine ou une pieuse innovation. En fait, il est inexact de l'appeler une simple célébration de la vie. Elle est beaucoup plus que cela. Elle est la source et le sommet à partir desquels toutes les grâces divines arrosent l'Église. Ce très sacré mystère a été confié aux Apôtres par le Seigneur, et l'Église en a soigneusement préservé la célébration au cours des siècles, donnant ainsi naissance à une tradition sacrée et une théologie qui ne cèdent pas à l'interprétation individuelle ou privée. Par conséquent, aucun prêtre, qu'il soit diocésain ou religieux, ou invité de l'extérieur de l'archidiocèse voire de l'étranger, n'est autorisé à modifier, ajouter ou retrancher quoi que ce soit dans le rite sacré de la messe. Ceci n'est pas nouveau mais a été établi en 1963 par la Constitution Sacrosanctum Concilium (22.3), la constitution dogmatique sur la sainte liturgie du Concile Vatican II, et a été plus tard réitéré à maintes reprises dans des documents comme Sacramentum Caritatis de Sa Sainteté Benoît XVI et Ecclesia de Eucharistia du Pape Jean-Paul II de vénérée mémoire.



À cet égard, certains éléments devraient être explicitement mentionnés :



1. Les prêtres ne sont pas autorisés à modifier ni à improviser la Prière eucharistique ou d'autres prières immuables de la Messe - même s'il s'agit de donner des précisions sur un élément déjà présent - en chantant des refrains différents ou des explications diverses. Nous devons comprendre que la liturgie de l'Église est étroitement liée à sa foi et à sa tradition : "Lex orandi, lex credendi", la règle de la prière est la règle de la foi ! C'est le Seigneur qui nous a donné la liturgie et personne d'autre ; personne d'autre n'a donc le droit de la changer.



2. Les manifestations du type "Praise and Worship" (littéralement "louange et adoration" mais il s'agit ici d'un courant musical de style gospel, NdT) ne sont pas permises au cours de l'ensemble du rite de la Messe. La musique désordonnée et assourdissante, les claquements de mains, les longues interventions et les gestes qui perturbent la sobriété de la célébration ne sont pas autorisés. Il est très important que nous comprenions la sensibilité culturelle religieuse du peuple sri-lankais. La majorité de nos compatriotes sont bouddhistes et à ce titre habitués à un culte profondément sobre ; pour leur part, ni les musulmans ni les hindous ne créent d'agitation dans leur prière. En outre, il existe dans notre pays une forte opposition envers les sectes fondamentalistes chrétiennes et nous nous battons, en tant que catholiques, pour faire comprendre que les catholiques sont différents de ces sectes. Or, certains de ces soi-disant exercices de louange et d'adoration ressemblent plus à des exercices religieux fondamentalistes qu'au culte catholique romain. Qu'il nous soit permis de respecter notre diversité culturelle et notre sensibilité.



3. La Parole de Dieu prescrite ne peut être changée au hasard et le psaume responsorial doit être chanté et non remplacé par des cantiques de méditation. La dimension contemplative de la Parole de Dieu est d'une importance capitale. Dans certains des services paraliturgiques, les gens ont tendance aujourd'hui à devenir extrêmement verbeux et bavards. Dieu parle, nous devons L'écouter ; et, pour bien écouter, le silence et la méditation sont plus nécessaires que l'exubérance cacophonique.

4. Les prêtres doivent prêcher la Parole de Dieu sur les mystères liturgiques célébrés. Il est strictement interdit aux laïcs de prêcher lors des célébrations liturgiques.

5. La Très Sainte Eucharistie doit être administrée avec le plus grand soin et le plus grand respect, et ce uniquement par ceux qui sont autorisés à le faire. Tous les ministres, habituels comme extraordinaires, doivent être revêtus des ornements liturgiques corrects. Je recommande à tous les fidèles, y compris aux religieux, de communier avec respect, à genoux et sur la langue. La pratique de l'auto-communion est interdite et je demanderais humblement à tout prêtre qui la permettrait de suspendre immédiatement cette pratique.



6. Tous les prêtres sont censés suivre le rite de la Messe tel qu'il est stipulé, afin qu'il n'y ait pas lieu de comparer et d'opposer les messes célébrées par certains prêtres aux autres messes dites par le reste des prêtres.




8. Les bénédictions liturgiques sont réservés uniquement aux ministres de la liturgie, c'est-à-dire : les évêques, les prêtres et les diacres. Tout le monde peut prier pour l'autre. Mais il est instamment recommandé de ne pas utiliser de gestes pouvant porter à l'illusion, à la confusion ou à une mauvaise interprétation.

 

 

 

Suite ICI

 

 

mercredi, 17 février 2010

Mercredi des cendres, début de notre Carême

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Le sens du carême : "une occasion de redevenir chrétien"

 

 

Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI à l'audience du 21 février 2007 sur le sens du carême.

 

 

 

 

210207_ste_sabine.jpgChers frères et soeurs

 

 

Le Mercredi des Cendres, que nous célébrons aujourd'hui, est pour nous, chrétiens, un jour particulier de recueillement et de réflexion. Nous entreprenons, en effet le chemin du Carême, fait d'écoute de la Parole de Dieu, de prière et de pénitence. Il s'agit de quarante jours au cours desquels la liturgie nous aidera à revivre les étapes principales du mystère du salut. Comme nous le savons, l'homme avait été créé pour être l'ami de Dieu. Mais le péché de nos ancêtres a brisé cette relation de confiance et d'amour, et a rendu par conséquent l'humanité incapable de réaliser sa vocation originelle. Toutefois, grâce au sacrifice rédempteur du Christ, nous avons été sauvés du pouvoir du mal : en effet, le Christ, écrit l'apôtre Jean, s'est fait victime d'expiation pour nos péchés (cf. 1 Gn 2, 2), et saint Pierre ajoute : Il est mort pour les péchés une fois pour toutes (cf. 1 P 3, 18).

Mort au péché dans le Christ, le baptisé renaît lui aussi à la vie nouvelle, rétabli gratuitement dans la dignité d'enfant de Dieu. C'est pourquoi, dans la première communauté chrétienne, le Baptême était considéré comme la « première résurrection » (cf. Ap 20, 5 ; Rm 6, 1-11 ; Jn 5, 25-28). Dès les origines, donc, le Carême est vécu comme le temps de la préparation immédiate au Baptême, qu'il faut administrer solennellement au cours de la Veillée pascale. Tout le Carême était un chemin vers cette grande rencontre avec le Christ, cette immersion dans le Christ et ce renouveau de la vie. Nous sommes déjà baptisés, mais souvent, le Baptême n'est pas très efficace dans notre vie quotidienne. C'est pourquoi, pour nous aussi, le Carême est un « catéchuménat » renouvelé, à travers lequel nous allons à nouveau à la rencontre de notre Baptême pour le redécouvrir et le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement chrétiens. Le Carême est donc une occasion de « redevenir » chrétiens, à travers un processus constant de changement intérieur, et de progrès dans la connaissance et dans l'amour du Christ. La conversion n'est jamais faite une fois pour toutes, mais c'est un processus, un chemin intérieur de toute notre vie. Cet itinéraire de conversion évangélique ne peut certes pas se limiter à une période particulière de l'année : c'est un chemin quotidien, qui doit embrasser tout l'arc de l'existence, chaque jour de notre vie. Dans cette optique, pour chaque chrétien et pour toutes les communautés ecclésiales, le Carême est le temps spirituel favorable pour s'entraîner avec une plus grande ténacité à chercher Dieu, en ouvrant son cœur au Christ. Saint Augustin a dit un jour que notre vie est un unique exercice du désir de s'approcher de Dieu, de devenir capables de laisser entrer Dieu dans notre être. « La vie tout entière du fervent chrétien - dit-il - est un saint désir ». S'il en est ainsi, au cours du Carême, nous sommes encouragés encore plus à arracher « de nos désirs les racines de la vanité » pour éduquer le cœur à désirer, c'est-à-dire à aimer Dieu. « Dieu : - dit encore saint Augustin - ces deux syllabes sont tout ce que nous désirons » (cf. Tract. in Iohn., 4). Et souhaitons que nous commencions réellement à désirer Dieu et ainsi, à désirer la vie véritable, l'amour lui-même et la vérité.

L'exhortation rapportée par l'évangéliste Marc retentit alors de manière ô combien opportune : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1, 15). Le désir sincère de Dieu nous conduit à rejeter le mal et à accomplir le bien. Cette conversion du cœur est tout d'abord un don gratuit de Dieu, qui nous a créés pour lui et qui nous a rachetés en Jésus Christ : notre véritable bonheur consiste à demeurer en Lui (cf. Jn 15, 3). C'est pour cette raison qu'il prévient lui-même, par sa grâce, notre désir, et qu'il accompagne nos efforts de conversion. Que signifie, en réalité, se convertir ? Se convertir signifie chercher Dieu, aller avec Dieu, suivre docilement les enseignements de son Fils, de Jésus Christ ; se convertir n'est pas un effort pour s'auto-réaliser, car l'être humain n'est pas l'archétype de son destin éternel. Ce n'est pas nous qui avons créé nos personnes. C'est pourquoi l'autoréalisation est une contradiction et est également trop peu pour nous. Nous avons une destination plus élevée. Nous pourrions dire que la conversion consiste précisément à ne pas se considérer les « créateurs » de soi-même et ainsi découvrir la vérité, car nous ne sommes pas les auteurs de nous-mêmes. La conversion consiste à accepter librement et avec amour de dépendre en tout de Dieu, notre véritable Créateur, de dépendre de l'amour. Ce n'est pas une dépendance mais la liberté. Se convertir signifie alors ne pas rechercher son succès personnel - qui est quelque chose qui passe - mais, en abandonnant toute certitude humaine, se placer avec simplicité et confiance à la suite du Seigneur pour que Jésus devienne pour chacun, comme aimait à le répéter la bienheureuse Teresa de Calcutta, « mon tout en tout ». Celui qui se laisse conquérir par Lui ne craint pas de perdre sa propre vie, car sur la Croix Il nous a aimés et s'est donné lui-même pour nous. Et précisément en perdant notre vie par amour nous la retrouvons.

J'ai voulu souligner l'immense amour que Dieu éprouve pour nous, dans le message pour le Carême, publié il y a quelques jours, afin que les chrétiens de chaque communauté puissent s'arrêter spirituellement, au cours du temps quadragésimal, avec Marie et Jean, le disciple bien-aimé, aux côtés de Celui qui, sur la Croix, a consommé pour l'humanité le sacrifice de sa vie (cf. Jn 19, 25). Oui, chers frères et sœurs, la Croix est la révélation définitive de l'amour et de la miséricorde divine également pour nous, les hommes et les femmes de notre époque, trop souvent distraits par des préoccupations et des intérêts terrestres et passagers. Dieu est amour, et son amour est le secret de notre bonheur. Cependant, pour entrer dans ce mystère d'amour il n'y a pas d'autre voie que celle de nous perdre, de nous donner, la voie de la Croix. « Si quelqu'un veut marcher derrière moi - dit le Seigneur -, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive » (Mc 8, 34). Voilà pourquoi la Liturgie quadragésimale, alors qu'elle nous invite à réfléchir et à prier, nous incite à valoriser davantage la pénitence et le sacrifice, pour rejeter le péché et le mal et vaincre l'égoïsme et l'indifférence. La prière, le jeûne et la pénitence, les œuvres de charité envers nos frères deviennent ainsi les sentiers spirituels à parcourir pour retourner à Dieu, en réponse aux appels répétés à la conversion contenus également dans la liturgie d'aujourd'hui (cf. Jl 2, 12-13 ; Mt 6, 16-18).

Chers frères et sœurs, que la période quadragésimale, que nous entreprenons aujourd'hui avec le rite austère et significatif de l'imposition des Cendres, soit pour tous une expérience renouvelée de l'amour miséricordieux du Christ, qui sur la Croix a versé son sang pour nous. Mettons-nous docilement à son école, pour apprendre à « redonner », à notre tour, son amour au prochain, en particulier à ceux qui souffrent et qui sont en difficulté. Telle est la mission de chaque disciple du Christ, mais pour l'accomplir il est nécessaire de rester à l'écoute de sa Parole et de se nourrir avec assiduité de son Corps et de son Sang. Que l'itinéraire quadragésimal, qui dans l'Eglise antique est l'itinéraire vers l'initiation chrétienne, vers le Baptême et l'Eucharistie, soit pour nous baptisés un temps « eucharistique » au cours duquel nous participons avec une plus grande ferveur au sacrifice de l'Eucharistie. Que la Vierge Marie qui, après avoir partagé la passion douloureuse de son divin Fils, a fait l'expérience de la joie de sa résurrection, nous accompagne au cours de ce Carême vers le mystère de la Pâque, révélation suprême de l'amour de Dieu.

Bon Carême à tous !

 

samedi, 13 février 2010

Les évêques de France ne sont pas généreux

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Le Metablog analyse une information parue sur Agoramag, le blog de Xavier Arnaud, célèbre webmaster du Forum catholique. Cela concerne la différence entre le nombre de messes selon la forme extraordinaire autorisées par l'épiscopat et le nombre de messes non autorisées :

  • J'ai retenu les pays comptant chaque dimanche plus de 20 messes, pour que les pourcentages aient un sens. Sur la première marche du podium (Campos oblige), les évêques brésiliens autorisent 87,5% des messes dites chaque dimanche (42 sur 48). A côté, les évêques italiens: 84,9% d'autorisation (73 sur 86). Presque aussitôt, les Etats-Unis, très généreux: 80,5% d'autorisation (289 sur 359). Sur la seconde marche du podium, le Royaume-Uni: 69,8% d'autorisation (37 sur 53). Tout de suite après, les chiffres descendent.
  • Australie: 60,7% (17 messes autorisées sur 28), Canada presque pareil (23 sur 39), et Pologne: 57,7% (15 sur 26). L'Allemagne n'est qu'à 55,7% (49 sur 88), et la France est dans le bas du classement de la générosité épiscopale, avec 50% seulement d'autorisation. Seule la Suisse fait pire : 21 messes autorisées sur 45. Autrement dit, aux États-Unis, pour une messe « FSSPX », on compte quatre fois plus de messes autorisées. Si les évêques français se montraient aussi généreux, ils autoriseraient 644 messes. Ils n'en autorisent que... 156."

 

 

 

Source

Perepiscopus

jeudi, 11 février 2010

KISS-IN déplacé place Saint-Michel.

Pas de kiss-in devant Notre-Dame de Paris 14.2.2010.jpg

 

 

 

C'est une victoire des catholiques, c'est une victoire d'internet.

 

Nos frères d'E-DEO nous confirme  que le kiss-in de dimanche prévu devant Notre-Dame est déplacé place Saint-Michel.

 

 

 

Nous vous invitons à assister très nombreux à la messe de 12h45, dimanche, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, histoire de sécuriser le parvis Jean-Paul II aux alentours de 14h. En effet, il faut voir l'ambiance depuis 1h sur certains fora homosexuels pour comprendre qu'un dérapage christianophobe n'est malheureusement pas à exclure dimanche...

Un grand merci à nos lecteurs pour cette belle mobilisation ainsi qu'à tous nos confrères blogueurs pour avoir relayé cette campagne ! Et honte à ceux qui affirmaient qu'il ne fallait pas réagir et se faire tout petit petit...

Comme le dit si bien Michel Janva :

C'est une victoire des catholiques, c'est une victoire d'internet. Comme quoi, il suffit de se bouger pour obtenir un résultat. Croire qu'il ne fallait pas se manifester face à cette provocation, c'est se fourrer le doigt dans l'oeil : ce lobby a des revendications (adoption, mariage homosexuel, propagande dans les écoles...) et il est anormal de ne pas lui porter la contradiction sur la place publique. Oui, nous refusons la banalisation des actes homosexuels et surtout l'insulte à notre religion

 

 

Lu sur un blog homo militant :

Les organisateurs du Kiss-in annoncent que suite aux menaces proférées par des catholiques intégristes, le Kiss-in parisien, qui devait se dérouler dimanche 14 février à 14h sur le parvis de Notre-Dame, aura finalement lieu place Saint-Michel (devant la fontaine), la préfecture de police ayant « vivement conseillé d'annuler l'événement » pour des raisons de sécurité.

L'organisateur, Arthur Vauthier écrit :

Au delà de la polémique, ces groupes catholiques dits « traditionalistes » ont lancé sur différents sites et blogs des appels à la haine et à la violence à l'encontre des participants du kiss-in au pied de Notre-Dame. La préfecture de police nous a vivement conseillé d'annuler l'événement, prétextant qu'elle craignait des actes de « violence grave », et nous alertant sur la difficulté qu'elle aurait à assurer notre sécurité ce jour-là.

Deux solutions s'offraient alors à nous : nous obstiner -la sécurité des participants aurait été mise en péril- ou annuler l'événement, cédant de ce fait à la peur face aux menaces de violence. Mais ces catholiques «traditionalistes», s'ils peuvent faire reculer le gouvernement en matière de lutte contre la discrimination à l'école en demandant l'interdiction du court-métrage «Le Baiser de la lune», pourront-ils dire également : «nous avons empêché les homosexuels de s'embrasser dans les lieux publics» ? Cela est inacceptable.

Nous choisissons donc une troisième voie, et appelons tous les participants à se replier sur un autre lieu, voisin du premier : la place Saint-Michel. Ainsi, nous serons en vue de la cathédrale, sans donner à nos détracteurs l'opportunité de nous taxer de provocateurs.

 

 

Vigilance ! Des extrémistes homos comptent bien se rassembler quand même devant Notre-Dame

comme le révèlent nos confrères de Riposte-catholique.

Il s'agit d'une minorité d'entre eux mais nous devons rester vigilants. Act'Hope "[appelle] tous les catholiques à se réunir à 13h sur le parvis de Notre-Dame".

Soyons massivement présents sur le Parvis Jean-Paul II dimanche !

 

Gueule de bois chez les militants homos

Depuis qu’ils ont appris que le kiss in était déplacé, l’ambiance n’est pas à la fête sur les blogs et fora homos militants. Le très anticatholique Têtuniçois écrit :

Je suis dégoûté . Ils vont pouvoir faire la fête les cathos intégristes , ils ont gagné , les homos ont cédé.

Suit un véritable délire anti-français de sa part :

j’ai vraiment honte d’être français et je regrette d’avoir fait mon service militaire , je regrette d’avoir sacrifié une année de ma vie pour une république cléricale et homophobe

 

Suite ICI

 

lundi, 08 février 2010

Mgr Vingt-Trois veut que Rome condamne les traditionalistes

 

 

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Le cardinal Vingt-Trois ne décolère pas ! Selon lui, le Pape, avec son Motu Proprio, a donné des armes aux « intégristes » contre les pauvres évêques de France. D’ailleurs Golias, sur son extrême gauche, n’est pas moins effrayé, et titre dans son dernier numéro du 4 février sur « L’offensive Tradi ».

 

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Et voilà que, depuis la récente visite à Rome du cardinal Vingt-Trois, faite en tant que président de la Conférence des Évêques, avec audience accordée par le Pape, le bruit court qu’il aurait fait pression auprès du Saint-Siège pour obtenir une « condamnation » par le cardinal Levada, Président de la Commission Ecclesia Dei, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, de l’insupportable activité des demandeurs de messes selon la forme extraordinaire.

Rien que ça ! Les vieilles foudres de Pie XI contre l’Action française, lancées aujourd’hui contre le Grec, Paix liturgique, Soutien-à-Thiberville, Le Forum catholique et alii.

Le cardinal Vingt-Trois n’a jamais caché qu’il ne comprenait pas les « complaisances » de  Rome vis-à-vis du monde traditionnel. Avant la publication du Motu Proprio, il avait dit et répété en public et en privé, auprès de ses confrères et auprès des organes du Saint-Siège lors de chacun de ses voyages à Rome, que les messes traditionnelles offertes en France et notamment à Paris, étaient largement suffisantes pour répondre aux besoins ; et qu’en outre le public de ces célébrations était composé d’opposants latents à l’ecclésiologie de Vatican II, politiquement « maurrassiens », ayant constamment employé, par exemple à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Port-Marly dans le diocèse de Versailles, des moyens subversifs (et pour cause…) pour imposer leur prétendu droit au culte traditionnel. On dit même que, selon le langage parfois vert du cardinal, « les demandeurs ne sont que des em… » Et d’ajouter que, malheureusement, tout cela leur est finalement autorisé par le Pape.

Panique dans les presbytères de la capitale. Il faut dire que le climat du diocèse de Paris est très particulier. La forte personnalité du cardinal Lustiger a depuis longtemps éradiqué ou réduit au silence toute pensée déviante sur la gauche comme sur la droite. Spécialement chez les curés de Paris, hier tous lustigériens, aujourd’hui tous « vingtroisiens » comme un seul homme. Une gestion autoritaire, une aisance financière et humaine, ont permis d’opérer une homogénéisation étonnante (au moins en apparence), confortée par une autosatisfaction intellectuelle et sociale de caste diocésaine supérieure. Le conformisme habituel au monde clérical a fait le reste : à Paris, on a peur de sa peur dès l’instant qu’on s’avance sur des terrains hautement sensibles, comme ceux, par exemple, de la qualité de la théologie enseignée à l’École Cathédrale, du programme – pour le moins étonnant – des conférences de carême à Notre-Dame, et surtout de la demande de liturgie traditionnelle.

En ce domaine, le Motu Proprio de 2007, avec son cortège de demandes de laïcs, de démarches, de création de « groupes stables », de pétitions, de lettres ouvertes ou cachetées, de requêtes de tous ordres, a créé un climat extrêmement lourd, du fait du blocage systématiquement systématique du système archiépiscopal. La méfiance et la fermeture ont d’ailleurs donné une importance démesurée à une pression en fait modeste, mais insistante, c’est vrai, des demandeurs de liturgie traditionnelle.

Bien entendu, comme toutes les situations de cette espèce, celle-là n’existe que par l’autocensure de ceux que l’on n’ose pas appeler les « membres du parti », mais qui n’osent pas, eux, se comporter autrement. Il suffirait qu’un seul curé parisien, un seul, dise tout bonnement : « Moi, j’obéis au Pape », pour que le château de cartes s’effondre. Mais aucun ne le fait. Et la pression monte, monte ! D’autant que l’état du monde clérical d’aujourd’hui fait que, même à Paris et en région parisienne, il est très vulnérable du point de vue de l’opinion et qu’il a le plus grand mal à résister à ce « pouvoir des laïcs », reconnu paraît-il par Vatican II, mais qu’il abhorre dès lors que les laïcs en question ne sont pas suscités, formatés et aseptisés par l’institution. Internet, ses sites et ses forums, a d’ailleurs surmultiplié la puissance de la revendication liturgique traditionnelle par les laïcs qui ne sont pas du sérail. Le site Periscopus et ses semblables ne sont-ils pas dénoncés par Golias comme un véritable fléau qui « pourrit » l’Église de France, parce que – oui, c’est Golias qui le dit ! – ils « multiplient les provocations et dénoncent de manière particulièrement odieuse » les abus liturgiques ? Les évêques parisiens ont, quant à eux, les yeux rivés sur, et la pensée obsédée par, des groupes qui laissent croire – et c’est peut-être vrai ! – qu’ils sont écoutés par la nonciature et par Rome : MotuParis14, Paix liturgique, Motu Proprio France, Réuni-catho, Dale, Grec, Le Pèlerinage de Chrétienté, Dici, le Forum catholique, Osservatore Vaticano, votre serviteur de Summorum Pontificum, Le Salon Beige, Maximilien Bernard, Radio Courtoisie, etc.

Puisqu’ils font de l’action de groupes (« groupes stables ») de pression, ce sont forcément des gens infréquentables. Et, bien que laïcs non estampillés, ils voudraient « dialoguer » !

Au fil des mois, c’est une véritable psychose, un cauchemar les yeux ouverts – le MOTU PROPRIO !!! – qui s’est installé : les évêques seraient « traînés dans la boue » (= les sites et journaux favorables au Motu Proprio disent qu’ils n’obéissent pas au Pape) ; les « opérations commandos » (= la récitation d’un chapelet après la messe d’un curé qui n’avait pas voulu accorder une messe extraordinaire par peur de l’archevêque) seraient sur le point de se multiplier ; les curés seraient « harcelés » (= ils reçoivent les lettres des groupes stables*** qui demandent désespérément l’application du droit, à savoir des messes paroissiales extraordinaires).


Et tout cela parce ce que le Pape leur en a donné la possibilité !

 


D’où le fait que le cardinal de Paris se tourne vers le Pape pour lui demander son aide… pour rester gallican. À vrai dire, le cardinal sait ce qu’il fait : même aussi peu romains que possible, les évêques restent les pivots de la divine constitution de l’Église. Ou bien Rome change ses évêques – ce qui prend du temps – ou bien, elle soutient ceux qu’elle a nommés. Ainsi les Congrégations romaines sont-elles fort embarrassées lorsque l’archevêque de Paris leur demande de prendre des distances avec ceux qui se disent plus catholiques que leurs évêques. Ces catholiques n’ont pas tort, pense le cardinal Préfet, mais ces évêques sont tout de même nommés par Rome… Alors que faire ?


SUITE ICI

 

 

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***

 

1ère lettre

2ème lettre

3ème lettre