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vendredi, 21 mars 2008

Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l'esprit (Matthieu. 27-50)

 

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Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: J'ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, -car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui. S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau. Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai; et il sait qu'il dit vrai, afin que vous croyiez aussi. Ces choses sont arrivées, afin que l'Écriture fût accomplie: Aucun de ses os ne sera brisé. Et ailleurs l'Écriture dit encore: Ils verront celui qu'ils ont percé.
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 Matthias Grünewald

Retable d'Issenheim

v. 1512-1516.

Huile sur bois

 

 
 
Francisco de Zurbaràn
 

Le Christ en Croix 

1627 

Huile sur toile 290 × 168 cm
 
 
 
 
 
 
 
 
  
  

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Vendredi Saint

 
 
 
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Passion et Mort de Notre Seigneur
 
Lamentations sur la mort de Jésus 
 
 
 
 Saint Bernard
 
 
 
 
1. Qui me consolera, Seigneur Jésus-Christ, de vous avoir vu suspendu à la croix, couvert de plaies, pâle comme un cadavre, sans avoir éprouvé de compassion pour vos souffrances, sans avoir rendu à votre mort le devoir que je devais, sans avoir adouci de mes larmes au moins les meurtrissures de vos plaies? Comment m'avez-vous quitté sans me saluer, lorsque, éclatant de beauté dans votre tunique, roi de gloire, vous êtes rentré dans les hauteurs des cieux? Mon âme refuse absolument toute consolation? Malheureux que je suis, moi l'un des tristes fils d'Ève éloignés de Dieu ! que fera, Seigneur très-haut, cet exilé dans une contrée si lointaine? Malheur à moi, Seigneur, malheur à mon âme, vous son consolateur, vous êtes parti sans me saluer! Que dirai-je, que ferai-je, où irai-je , où vous chercherai-je, mon Seigneur? Où vous trouverai-je ? qui interrogerai-je ? Qui annoncera à mon bien-aimé que je languis d'amour? Mon âme a refusé d'être consolée, si je ne portais ma pensée sur vous, ô ma sainte douceur, et sur le baiser que donne votre bouche. O bon Jésus, vous n'avez pas eu horreur d'une bête cruelle. Vous avez doucement appliqué votre bouche qui ne connut jamais la ruse, sur une bouche pleine de méchanceté. Qui entendrait dire sans gémir comment à cette heure, des homicides portèrent les mains sur vous, et liant vos mains innocentes, ô bon Jésus, vous traînèrent à la boucherie comme un malfaiteur, vous agneau plein de mansuétudes, qui gardiez le silence? même alors, le miel de votre douceur ne cessa point, ô Christ, de couler sur vos ennemis, car vous guérites en la touchant l'oreille de votre ennemi qu'un de vos disciples avait mutilée.

2. Examine, ô mon âme, quel est ce personnage qui porte comme l'image d'un roi et qui est néanmoins rempli de confusion, comme le plus vil des esclaves. Il porte la couronne, mais cette couronne est un supplice; par mille épines elle a blessé sa tête éclatante de beauté. Il est revêtu de la pourpre royale, mais cette pourpre sert à le faire mépriser bien plutôt qu'à le faire honorer. Il porte le sceptre à la main, mais on en frappe son chef vénérable, on l'adore en fléchissant les genoux devant lui, et on le proclame roi, et, soudain, on déchire par d'affreuses injures son aimable visage. On l'ébranle à coups de poings, et on souille son cou sacré. Il est contraint de fléchir sous le poids de sa croix, et il reçoit ordre de porter sa propre ignominie. O mon âme, fonds-toi au feu de la compassion sur les douleurs de cet aimable jeune homme que tu vois livré avec une si grande douceur à des tourments si horribles. Quel est-il ce personnage à qui le ciel et la terre montrent de la sympathie? Connais-le, mon âme. C'est le plus beau des enfants des hommes, et le plus beau des anges si nombreux, il est devenu le plus laid des enfants des hommes. « Parce que nous l'avons vu le dernier des hommes, n'ayant ni éclat ni beauté (Isa. LIII. 3). » Regardez, Seigneur, Père saint, voici la voix du sang de Jésus-Christ, mon frère, qui crie vers vous de la terre, c'est-à-dire de la croix. Regardez votre tendre Fils ayant tout le corps. étendu sur ce gibet. Contemplez ses mains innocentes, dégoûtant de, sang, et pardonnez-moi les. iniquités que .mes mains ont commises. Considérez le côté de votre fils, ouvert par une lance, et renouvelez-moi par la fontaine sacrée que j'en crois être sortie. Voyez ses pieds immaculés, percés de deux clous et « perfectionnez ma marche dans la voie de vos commandements (Psal. XVI, 5). » Sa poitrine découverte est blanche; son côté ensanglanté, rougit; faites attention à la peine que souffre l'Homme-Dieu, et relevez de sa misère l'homme déchu. J'ai envoyé votre Fils pour être médiateur entre mon Dieu et moi, je l'ai envoyé comme mon intercesseur; par son entremise j'espère le pardon. Mon iniquité mérite une grande vengeance, mais la bonté de mon Créateur demande bien davantage le pardon et la paix. Autant Dieu l'emporte sur l'homme, autant ma malice le cède à sa bonté. Nous avons pour avocat le Seigneur Jésus-Christ: pour juge nous n'avons pas un homme cruel, un tyran redoutable, mais un tendre maître qui sait bien compatir à nos infirmités. Je sais que s'il n'était point votre Fils coéternel, ô Père saint, l'homme pécheur ne pourrait point ouvrir ses lèvres souillées, pour vous parler. Ce qui nous a donné la hardiesse de vous adresser la parole, c'est le Christ Dieu, notre prêtre qui intercède pour nous dans les cieux. J'ai confiance à un tel avocat, j'espère en sa miséricorde.

3. O Père très-aimé, quand vous verrai-je ? Quand paraîtrai je en votre présence ? Quand serai-je rassasié par la vue de votre beauté ? Quand contemplerai-je votre visage désirable, que les anges brûlent de regarder, qui remplit de joie toutes les âmes, qu'invoquent tous les riches du peuple, qu'on a souillé de crachats, frappé à coups de poings, voilé en signe de dérision, sans craindre de déchirer de coups horribles, cette .chair virginale ? Très-cher jeune homme, qu'avez-vous fait pour être tourmenté de la sorte ? C'est moi qui suis la cause de votre douleur, l'auteur de ce que l'on vous impute, et l'occasion du courroux qui s'élève contre vous, 0 amour merveilleusement ardent, déposant, pour ainsi dire, toute hauteur, affaiblissant la force, anéantissant la majesté. Pourquoi tout cela ? Pour faire d'une pauvre prostituée, une épouse sans rides et sans taches. Cette épouse, c'est l'âme humaine qui a commis la fornication avec beaucoup de dieux, parce qu'avec ses amants, elle se roulait dans la prostitution aux pieds de tout arbre couvert de feuilles verdoyantes. O prostituée! Que rendrai-je au Seigneur, pour tout ce qu'il a fait, pour moi! Malheur à l'âme qui ne vous chérit pas, qui ne vous aime pas ! Si elle chérit le monde, si elle obéit au péché, elle n'est jamais en repos, jamais en sécurité. Je vous en conjure, que sans vous rien ne me soit doux, rien ne me plaise; qu'en dehors de vous, il n'y ait rien de beau, rien de précieux qui m'attire; que tout me soit vil hormis vous; que tout ce qui s'oppose à vous me soit ennuyeux, et que votre bon plaisir soit toujours mon perpétuel désir. Je me fatigue de me réjouir sans vous, mon charme est de me réjouir et de pleurer avec vous et d'être troublé pour vous. Que votre nom soit ma force et votre souvenir ma consolation. Si mes péchés vous éloignent, si mes crimes vous chassent, votre bonté ne me repousse pas. O bon Jésus ! Votre souvenir est plus doux que le miel : penser à vous est plus doux que toute nourriture; parler de vous est une satisfaction parfaite ; vous connaître, une consolation achevée. S'attacher à vous, c'est la vie éternelle, et se séparer de vous, la mort perpétuelle. O que vous êtes élevé et humble de coeur. Faites-moi goûter, par l'amour, ce que je goûte par la connaissance; mon âme languit de la faim de votre amour, ranimez-la, que votre dilection la rassasie, que votre amour l'engraisse et la remplisse. Quel motif, autre que l'absence de Jésus-Christ, peut fréquemment faire couler mes larmes ? O bon Jésus ! s'il est si doux de pleurer à cause de vous, qu'il est agréable de se réjouir à cause de vous. J'ai connu que vous êtes tendre par nature, doux et humble de coeur, agréable à voir, et oint de l'huile de la joie, plus que tous vos compagnons. Qui ne veut pas les parfums que vous répandez, ô Christ, est mort ou corrompu. L'humanité de Jésus-Christ est toute la douceur de la terre, et son âme est tout le bonheur du paradis.

4. Avec quelle tendresse, Seigneur Jésus-Christ, vous vous êtes entretenu avec les humains : avec quelle force vous avez souffert, de la part des hommes, des traitements si indignes et si cruels. Et vous, Seigneur, vous avez souffert pour des coupables, vous êtes mort pour nos péchés, vous qui êtes venu vivifier gratuitement ceux qui étaient morts, faire vos frères de ceux qui étaient esclaves, vos cohéritiers des captifs, des rois de ceux qui étaient exilés. Mais, ô bon Jésus, qu'avez-vous produit qui puisse être plus grand et nous cause une joie plus grande, que l'excès de dévouement par lequel vous opériez le salut au milieu de notre terre, attachant nos péchés à la croix, condamnant le démon et sauvant des malheureux. Il était vraiment digne et juste que vos pleurs coulassent, et nous avons le même motif de pleurer aujourd'hui sur les enfants d'Adam. Car Dieu pleura, afin que sa passion suffit à la rédemption de tous les hommes, comme elle a servi à la rédemption d'un petit nombre. O doux Seigneur, vous offrez vos mains et vos pieds pour qu'on les perce, afin d'en faire sortir le trésor qui s'y trouve renfermé, pour qu'il demeure une source abondante de salut pour nous. O que grande est l'amertume de nos péchés! Malheur à moi ! à cause d'eux, il a fallu que le Seigneur fût blessé. Assurément, ô tendre Jésus, s'il n'avait pas occasionné une mort éternelle, il n'aurait nullement été nécessaire que vous subissiez la mort pour me faire vivre. Mais que ferai-je? Voici que vous mourez, vous, le fils du Très-Haut, pour que j'aie la vie. Et d'où vous vient une pitié si grande, une charité si immense ? Et que vous rendrai-je pour une telle mort qui m'a donné la vie ? Vous paraissez aimer davantage ma vie que votre âme, puisque vous l'avez livrée entre les mains de mes ennemis, pour me rendre l'existence, m'arracher à mes cruels ennemis, et me délivrer de la mort. Et qui suis-je moi, pour le salut de qui vous avez fait tant de choses, vous vous êtes anéanti si profondément, que vous avez chéri avec une ardeur si vive, et pour l'amour de qui vous avez pris le chair, avez souffert et êtes mort, et de la mort de la croix ? Malheur à moi, pécheur, à cause de mes iniquités ! O larmes, où vous êtes-vous cachées, où se trouve votre source ? Mouillez mes paupières, arrosez mes joues, couvrez mon visage. Malheureux ! toute créature souffre avec le Christ et se trouble à sa mort ; seul, mon coeur infortuné ne compatit pas aux angoisses de son Créateur qui meurt pour lui. Il vaudrait mieux que je ne fusse pas né que de voir mon cœur rester insensible à cette mort. O Seigneur, que vous vous êtes humilié! mais vous qui avez tant aimé mon âme, par votre mort, délivrez-moi de mes iniquités, et par votre passion faites cesser mon impiété. Par ces liens, qui ont si fortement serré vos mains, déliez les liens de mon iniquité. Que votre passion sainte et cruelle délivre de la mort éternelle mon âme qui vous est si chère. Ainsi-soit-il.
 
 
 
 
 
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 Illustration
 
Greco 
 
Le Christ portant sa Croix

Musée du Prado, Madrid

 

 

 

 

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jeudi, 20 mars 2008

Jeudi Saint

 
 
 
 
 
 
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« Sachant que l’heure était venue…, Jésus les aima jusqu’au bout »
 
 


      Soyez obéissants jusqu'à la mort, à l'exemple de l'Agneau sans tache qui a obéi à son Père jusqu'à la mort honteuse sur la croix. Songez qu'il est le chemin et la règle que vous devez suivre. Tenez-le toujours présent devant les yeux de votre esprit. Voyez combien il est obéissant, ce Verbe, la Parole de Dieu ! Il ne refuse pas de porter le fardeau des peines dont son Père l'a chargé ; au contraire, il s'élance, animé d'un grand désir. N'est-ce pas ce qu'il manifeste lors de la Cène du Jeudi saint quand il dit : « J'ai désiré d'un grand désir manger cette pâque avec vous avant de mourir » (Lc 22,15) ? Par « manger la pâque », il entend l’accomplissement de la volonté du Père et de son désir. Ne voyant presque plus de temps devant lui (il se voyait déjà à la fin, quand il devait sacrifier son corps pour nous), il exulte, se réjouit et dit avec joie : « J'ai désiré d'un grand désir ». Voilà la pâque dont il parlait, celle qui consistait à se donner lui-même en nourriture, à immoler son propre corps pour obéir au Père.

      Jésus avait célébré bien d'autres pâques avec ses disciples, mais jamais celle-ci, ô indicible, douce et brûlante charité ! Tu ne penses ni à tes peines ni à ta mort ignominieuse ; si tu y avais pensé, tu n’aurais pas été si joyeux, tu ne l’aurais pas appelé une pâque. Le Verbe voit que c'est lui-même qui a été choisi, lui-même qui a reçu pour épouse toute notre humanité. On lui a demandé de nous donner son propre sang afin que la volonté de Dieu s'accomplisse en nous, afin que ce soit son sang qui nous sanctifie. Voilà bien la douce pâque qu'accepte cet agneau sans tache (cf Ex 12,5), et c'est avec un grand amour et un grand désir qu'il accomplit la volonté du Père et qu'il observe  entièrement son dessein. Quel doux amour indicible !…

      C’est pourquoi, mes bien-aimés, je vous prie de ne jamais redouter quoi que ce soit et de mettre toute votre confiance dans le sang du Christ crucifié… Que toute crainte servile soit bannie de votre esprit. Vous direz avec saint Paul…: Par le Christ crucifié, je peux tout, puisqu'il est en moi par désir et par amour, et il me fortifie (cf Ph 4,13;Ga 2,20). Aimez, aimez, aimez ! Par son sang, le doux agneau a fait de votre âme un rocher inébranlable.

 

 
 
Sainte Catherine de Sienne
 
(1347-1380)
 
tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, co-patronne de l'Europe

Lettre 129 (trad. cf Bouchet, Lectionnaire, p. 417)

 

 

 

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Liens et source

 

L'Evangile au quotidien




Les évènnements du jour du jeudi Saint

 

 

 La Cène de Léonard de Vinci, en très haute définition

 

 

Illustration

 

Léonard de Vinci

 

détrempe à l’huile (avant restauration) sur deux couches d’enduit 460 X 880 cm

Milan, couvent de Santa Maria delle Grazie, réfectoire.

 

 

 

 

 

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mercredi, 19 mars 2008

Mercredi saint: Judas trahit Jésus

 

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Méditation sur l'évangile du jour

(Saint Matthieu. XXVI 14-25)

 

 

Donc, après que le traître eut reçu cette bouchée de pain, « Satan entra en lui »: il prit une possession plus complète de celui qui lui appartenait déjà, dans lequel il était entré auparavant pour le tromper. Car Satan était déjà en lui lorsqu'il vint trouver les Juifs et s'entendit avec eux sur le prix de sa trahison, comme l'affirme très clairement l'Evangéliste Luc (XXII 3-4) : «  Or Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des Douze. Il s'en alla conférer avec les grands prêtres. » Voilà qui prouve que Satan était déjà entré en Judas...

Lorsque le Seigneur, pain vivant, eut donné ce morceau de pain à celui qui était mort, et qu'en lui remettant ce pain il eut désigné le traître, il ajouta : « Ce que tu as à faire, fais-le vite. » Jésus n'a pas pas commandé le crime, il a seulement prédit à Judas son malheur, et à nous notre bonheur. Qu'y a-t-il en effet de pire pour Judas, mais de meilleur pour nous, que le Christ soit livré : Judas agissait contre lui-même, mais en notre faveur. « Ce que tu as à faire, fais-le vite », c'est moins pour hâter le châtiment du méchant que pour presser le salut des hommes.

« Aussitôt la bouchée prise, Judes sortit. Il faisait nuit. » Et celui qui est sorti était lui-même nuit. Quand la nuit fut sortie, Jésus dit : « Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié. » Le jour a donc parlé au jour[1], c'est-à-dire le Christ à ses disciples fidèles, pour qu'ils l'écoutent et lui témoignent leur amour en le suivant. Et la nuit a parlé à la nuit, c'est-à-dire que Judas a parlé aux Juifs infidèles, pour qu'ils viennent près de Jésus, se saisissent de lui et le mettent à mort.

 

 

 

Saint Augustin

 Tractatus in Johannis evangelium », LII 2, 4 & 6


 

 

[1] Psaume XIX 3.

 

 

 

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Leçons de ténèbres

François Couperin 

 

 

 

 

 

  
  

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mardi, 18 mars 2008

Mardi Saint

 

 

 

 

 

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Méditation sur l'évangile du jour

 

(Saint Jean XIII 21-28)

 

 

 

Sur ces paroles, Jésus fut troublé en son esprit et déclara : « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera. » L'un de vous : il s'agit du nombre, non de la valeur ; de la proximité physique, non d'une parenté spirituelle ; d'une union purement extérieure, sans aucun lien du cœur ; par conséquent, quelqu'un qui n'est pas véritablement de vous, mais qui doit sortir de vous.

« Un de ses disciples, celui que Jésus aimait, se trouvait à table tout contre Jésus ; Simon Pierre lui ait signe et lui dit : Demande de qui il parle. Celui-ci, se penchant alors vers la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? C'est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper, répondit Jésus. Et trempant la bouchée, il la prit et la donna à Judas, fils de Simon l'lscariote. A ce moment-là, après la bouchée, Satan entra en lui. » Voilà le traître désigné, voilà les cachettes ténébreuses de son cœur mises à découvert. C'est une bonne chose que Judas a reçue, mais il l'a recue pour sa perte, parce que c'est un méchant qui a reçu méchamment une bonne chose... Le Seigneur veut surtout nous enseigner par là combien il faut prendre garde de recevoir une chose sainte avec de mauvaises dispositions. Car ce qui importe avant tout, ce n'est pas la chose qu’on reçoit, mais celui qui la reçoit, ce n'est pas la qualité du don, mais celle de celui qui le reçoit. En effet, les biens peuvent nuire et les maux être utiles, selon les dispositions de ceux qui les reçoivent. « Le péché, dit l'Apôtre, a saisi l'occasion et, en utilisant le précepte (qui était bon), m'a séduit, et par ce moyen m'a tué.[1] » Nous voyons ici le bien produisant le mal, parce que le bien est mal reçu.

 

 

Saint Augustin


Tractatus in Johannis evangelium », LI 2 & 6

 

 


 

[1] Epître de saint Paul aux Romains, VII 11.

 

 

 

 

 

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Source

Missel 

 

 

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