jeudi, 20 mars 2008
Jeudi Saint
Jésus avait célébré bien d'autres pâques avec ses disciples, mais jamais celle-ci, ô indicible, douce et brûlante charité ! Tu ne penses ni à tes peines ni à ta mort ignominieuse ; si tu y avais pensé, tu n’aurais pas été si joyeux, tu ne l’aurais pas appelé une pâque. Le Verbe voit que c'est lui-même qui a été choisi, lui-même qui a reçu pour épouse toute notre humanité. On lui a demandé de nous donner son propre sang afin que la volonté de Dieu s'accomplisse en nous, afin que ce soit son sang qui nous sanctifie. Voilà bien la douce pâque qu'accepte cet agneau sans tache (cf Ex 12,5), et c'est avec un grand amour et un grand désir qu'il accomplit la volonté du Père et qu'il observe entièrement son dessein. Quel doux amour indicible !…
C’est pourquoi, mes bien-aimés, je vous prie de ne jamais redouter quoi que ce soit et de mettre toute votre confiance dans le sang du Christ crucifié… Que toute crainte servile soit bannie de votre esprit. Vous direz avec saint Paul…: Par le Christ crucifié, je peux tout, puisqu'il est en moi par désir et par amour, et il me fortifie (cf Ph 4,13;Ga 2,20). Aimez, aimez, aimez ! Par son sang, le doux agneau a fait de votre âme un rocher inébranlable.
Lettre 129 (trad. cf Bouchet, Lectionnaire, p. 417)
Liens et source
L'Evangile au quotidien
Les évènnements du jour du jeudi Saint
La Cène de Léonard de Vinci, en très haute définition
Illustration
Léonard de Vinci
détrempe à l’huile (avant restauration) sur deux couches d’enduit 460 X 880 cm
Milan, couvent de Santa Maria delle Grazie, réfectoire.
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mardi, 18 mars 2008
Mardi Saint
Méditation sur l'évangile du jour
(Saint Jean XIII 21-28)
Sur ces paroles, Jésus fut troublé en son esprit et déclara : « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera. » L'un de vous : il s'agit du nombre, non de la valeur ; de la proximité physique, non d'une parenté spirituelle ; d'une union purement extérieure, sans aucun lien du cœur ; par conséquent, quelqu'un qui n'est pas véritablement de vous, mais qui doit sortir de vous.
« Un de ses disciples, celui que Jésus aimait, se trouvait à table tout contre Jésus ; Simon Pierre lui ait signe et lui dit : Demande de qui il parle. Celui-ci, se penchant alors vers la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? C'est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper, répondit Jésus. Et trempant la bouchée, il la prit et la donna à Judas, fils de Simon l'lscariote. A ce moment-là, après la bouchée, Satan entra en lui. » Voilà le traître désigné, voilà les cachettes ténébreuses de son cœur mises à découvert. C'est une bonne chose que Judas a reçue, mais il l'a recue pour sa perte, parce que c'est un méchant qui a reçu méchamment une bonne chose... Le Seigneur veut surtout nous enseigner par là combien il faut prendre garde de recevoir une chose sainte avec de mauvaises dispositions. Car ce qui importe avant tout, ce n'est pas la chose qu’on reçoit, mais celui qui la reçoit, ce n'est pas la qualité du don, mais celle de celui qui le reçoit. En effet, les biens peuvent nuire et les maux être utiles, selon les dispositions de ceux qui les reçoivent. « Le péché, dit l'Apôtre, a saisi l'occasion et, en utilisant le précepte (qui était bon), m'a séduit, et par ce moyen m'a tué.[1] » Nous voyons ici le bien produisant le mal, parce que le bien est mal reçu.
Saint Augustin
Tractatus in Johannis evangelium », LI 2 & 6
[1] Epître de saint Paul aux Romains, VII 11.
Source
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