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mercredi, 17 février 2010

Mercredi des cendres, début de notre Carême

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Le sens du carême : "une occasion de redevenir chrétien"

 

 

Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI à l'audience du 21 février 2007 sur le sens du carême.

 

 

 

 

210207_ste_sabine.jpgChers frères et soeurs

 

 

Le Mercredi des Cendres, que nous célébrons aujourd'hui, est pour nous, chrétiens, un jour particulier de recueillement et de réflexion. Nous entreprenons, en effet le chemin du Carême, fait d'écoute de la Parole de Dieu, de prière et de pénitence. Il s'agit de quarante jours au cours desquels la liturgie nous aidera à revivre les étapes principales du mystère du salut. Comme nous le savons, l'homme avait été créé pour être l'ami de Dieu. Mais le péché de nos ancêtres a brisé cette relation de confiance et d'amour, et a rendu par conséquent l'humanité incapable de réaliser sa vocation originelle. Toutefois, grâce au sacrifice rédempteur du Christ, nous avons été sauvés du pouvoir du mal : en effet, le Christ, écrit l'apôtre Jean, s'est fait victime d'expiation pour nos péchés (cf. 1 Gn 2, 2), et saint Pierre ajoute : Il est mort pour les péchés une fois pour toutes (cf. 1 P 3, 18).

Mort au péché dans le Christ, le baptisé renaît lui aussi à la vie nouvelle, rétabli gratuitement dans la dignité d'enfant de Dieu. C'est pourquoi, dans la première communauté chrétienne, le Baptême était considéré comme la « première résurrection » (cf. Ap 20, 5 ; Rm 6, 1-11 ; Jn 5, 25-28). Dès les origines, donc, le Carême est vécu comme le temps de la préparation immédiate au Baptême, qu'il faut administrer solennellement au cours de la Veillée pascale. Tout le Carême était un chemin vers cette grande rencontre avec le Christ, cette immersion dans le Christ et ce renouveau de la vie. Nous sommes déjà baptisés, mais souvent, le Baptême n'est pas très efficace dans notre vie quotidienne. C'est pourquoi, pour nous aussi, le Carême est un « catéchuménat » renouvelé, à travers lequel nous allons à nouveau à la rencontre de notre Baptême pour le redécouvrir et le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement chrétiens. Le Carême est donc une occasion de « redevenir » chrétiens, à travers un processus constant de changement intérieur, et de progrès dans la connaissance et dans l'amour du Christ. La conversion n'est jamais faite une fois pour toutes, mais c'est un processus, un chemin intérieur de toute notre vie. Cet itinéraire de conversion évangélique ne peut certes pas se limiter à une période particulière de l'année : c'est un chemin quotidien, qui doit embrasser tout l'arc de l'existence, chaque jour de notre vie. Dans cette optique, pour chaque chrétien et pour toutes les communautés ecclésiales, le Carême est le temps spirituel favorable pour s'entraîner avec une plus grande ténacité à chercher Dieu, en ouvrant son cœur au Christ. Saint Augustin a dit un jour que notre vie est un unique exercice du désir de s'approcher de Dieu, de devenir capables de laisser entrer Dieu dans notre être. « La vie tout entière du fervent chrétien - dit-il - est un saint désir ». S'il en est ainsi, au cours du Carême, nous sommes encouragés encore plus à arracher « de nos désirs les racines de la vanité » pour éduquer le cœur à désirer, c'est-à-dire à aimer Dieu. « Dieu : - dit encore saint Augustin - ces deux syllabes sont tout ce que nous désirons » (cf. Tract. in Iohn., 4). Et souhaitons que nous commencions réellement à désirer Dieu et ainsi, à désirer la vie véritable, l'amour lui-même et la vérité.

L'exhortation rapportée par l'évangéliste Marc retentit alors de manière ô combien opportune : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1, 15). Le désir sincère de Dieu nous conduit à rejeter le mal et à accomplir le bien. Cette conversion du cœur est tout d'abord un don gratuit de Dieu, qui nous a créés pour lui et qui nous a rachetés en Jésus Christ : notre véritable bonheur consiste à demeurer en Lui (cf. Jn 15, 3). C'est pour cette raison qu'il prévient lui-même, par sa grâce, notre désir, et qu'il accompagne nos efforts de conversion. Que signifie, en réalité, se convertir ? Se convertir signifie chercher Dieu, aller avec Dieu, suivre docilement les enseignements de son Fils, de Jésus Christ ; se convertir n'est pas un effort pour s'auto-réaliser, car l'être humain n'est pas l'archétype de son destin éternel. Ce n'est pas nous qui avons créé nos personnes. C'est pourquoi l'autoréalisation est une contradiction et est également trop peu pour nous. Nous avons une destination plus élevée. Nous pourrions dire que la conversion consiste précisément à ne pas se considérer les « créateurs » de soi-même et ainsi découvrir la vérité, car nous ne sommes pas les auteurs de nous-mêmes. La conversion consiste à accepter librement et avec amour de dépendre en tout de Dieu, notre véritable Créateur, de dépendre de l'amour. Ce n'est pas une dépendance mais la liberté. Se convertir signifie alors ne pas rechercher son succès personnel - qui est quelque chose qui passe - mais, en abandonnant toute certitude humaine, se placer avec simplicité et confiance à la suite du Seigneur pour que Jésus devienne pour chacun, comme aimait à le répéter la bienheureuse Teresa de Calcutta, « mon tout en tout ». Celui qui se laisse conquérir par Lui ne craint pas de perdre sa propre vie, car sur la Croix Il nous a aimés et s'est donné lui-même pour nous. Et précisément en perdant notre vie par amour nous la retrouvons.

J'ai voulu souligner l'immense amour que Dieu éprouve pour nous, dans le message pour le Carême, publié il y a quelques jours, afin que les chrétiens de chaque communauté puissent s'arrêter spirituellement, au cours du temps quadragésimal, avec Marie et Jean, le disciple bien-aimé, aux côtés de Celui qui, sur la Croix, a consommé pour l'humanité le sacrifice de sa vie (cf. Jn 19, 25). Oui, chers frères et sœurs, la Croix est la révélation définitive de l'amour et de la miséricorde divine également pour nous, les hommes et les femmes de notre époque, trop souvent distraits par des préoccupations et des intérêts terrestres et passagers. Dieu est amour, et son amour est le secret de notre bonheur. Cependant, pour entrer dans ce mystère d'amour il n'y a pas d'autre voie que celle de nous perdre, de nous donner, la voie de la Croix. « Si quelqu'un veut marcher derrière moi - dit le Seigneur -, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive » (Mc 8, 34). Voilà pourquoi la Liturgie quadragésimale, alors qu'elle nous invite à réfléchir et à prier, nous incite à valoriser davantage la pénitence et le sacrifice, pour rejeter le péché et le mal et vaincre l'égoïsme et l'indifférence. La prière, le jeûne et la pénitence, les œuvres de charité envers nos frères deviennent ainsi les sentiers spirituels à parcourir pour retourner à Dieu, en réponse aux appels répétés à la conversion contenus également dans la liturgie d'aujourd'hui (cf. Jl 2, 12-13 ; Mt 6, 16-18).

Chers frères et sœurs, que la période quadragésimale, que nous entreprenons aujourd'hui avec le rite austère et significatif de l'imposition des Cendres, soit pour tous une expérience renouvelée de l'amour miséricordieux du Christ, qui sur la Croix a versé son sang pour nous. Mettons-nous docilement à son école, pour apprendre à « redonner », à notre tour, son amour au prochain, en particulier à ceux qui souffrent et qui sont en difficulté. Telle est la mission de chaque disciple du Christ, mais pour l'accomplir il est nécessaire de rester à l'écoute de sa Parole et de se nourrir avec assiduité de son Corps et de son Sang. Que l'itinéraire quadragésimal, qui dans l'Eglise antique est l'itinéraire vers l'initiation chrétienne, vers le Baptême et l'Eucharistie, soit pour nous baptisés un temps « eucharistique » au cours duquel nous participons avec une plus grande ferveur au sacrifice de l'Eucharistie. Que la Vierge Marie qui, après avoir partagé la passion douloureuse de son divin Fils, a fait l'expérience de la joie de sa résurrection, nous accompagne au cours de ce Carême vers le mystère de la Pâque, révélation suprême de l'amour de Dieu.

Bon Carême à tous !

 

lundi, 08 février 2010

Mgr Vingt-Trois veut que Rome condamne les traditionalistes

 

 

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Le cardinal Vingt-Trois ne décolère pas ! Selon lui, le Pape, avec son Motu Proprio, a donné des armes aux « intégristes » contre les pauvres évêques de France. D’ailleurs Golias, sur son extrême gauche, n’est pas moins effrayé, et titre dans son dernier numéro du 4 février sur « L’offensive Tradi ».

 

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Et voilà que, depuis la récente visite à Rome du cardinal Vingt-Trois, faite en tant que président de la Conférence des Évêques, avec audience accordée par le Pape, le bruit court qu’il aurait fait pression auprès du Saint-Siège pour obtenir une « condamnation » par le cardinal Levada, Président de la Commission Ecclesia Dei, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, de l’insupportable activité des demandeurs de messes selon la forme extraordinaire.

Rien que ça ! Les vieilles foudres de Pie XI contre l’Action française, lancées aujourd’hui contre le Grec, Paix liturgique, Soutien-à-Thiberville, Le Forum catholique et alii.

Le cardinal Vingt-Trois n’a jamais caché qu’il ne comprenait pas les « complaisances » de  Rome vis-à-vis du monde traditionnel. Avant la publication du Motu Proprio, il avait dit et répété en public et en privé, auprès de ses confrères et auprès des organes du Saint-Siège lors de chacun de ses voyages à Rome, que les messes traditionnelles offertes en France et notamment à Paris, étaient largement suffisantes pour répondre aux besoins ; et qu’en outre le public de ces célébrations était composé d’opposants latents à l’ecclésiologie de Vatican II, politiquement « maurrassiens », ayant constamment employé, par exemple à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Port-Marly dans le diocèse de Versailles, des moyens subversifs (et pour cause…) pour imposer leur prétendu droit au culte traditionnel. On dit même que, selon le langage parfois vert du cardinal, « les demandeurs ne sont que des em… » Et d’ajouter que, malheureusement, tout cela leur est finalement autorisé par le Pape.

Panique dans les presbytères de la capitale. Il faut dire que le climat du diocèse de Paris est très particulier. La forte personnalité du cardinal Lustiger a depuis longtemps éradiqué ou réduit au silence toute pensée déviante sur la gauche comme sur la droite. Spécialement chez les curés de Paris, hier tous lustigériens, aujourd’hui tous « vingtroisiens » comme un seul homme. Une gestion autoritaire, une aisance financière et humaine, ont permis d’opérer une homogénéisation étonnante (au moins en apparence), confortée par une autosatisfaction intellectuelle et sociale de caste diocésaine supérieure. Le conformisme habituel au monde clérical a fait le reste : à Paris, on a peur de sa peur dès l’instant qu’on s’avance sur des terrains hautement sensibles, comme ceux, par exemple, de la qualité de la théologie enseignée à l’École Cathédrale, du programme – pour le moins étonnant – des conférences de carême à Notre-Dame, et surtout de la demande de liturgie traditionnelle.

En ce domaine, le Motu Proprio de 2007, avec son cortège de demandes de laïcs, de démarches, de création de « groupes stables », de pétitions, de lettres ouvertes ou cachetées, de requêtes de tous ordres, a créé un climat extrêmement lourd, du fait du blocage systématiquement systématique du système archiépiscopal. La méfiance et la fermeture ont d’ailleurs donné une importance démesurée à une pression en fait modeste, mais insistante, c’est vrai, des demandeurs de liturgie traditionnelle.

Bien entendu, comme toutes les situations de cette espèce, celle-là n’existe que par l’autocensure de ceux que l’on n’ose pas appeler les « membres du parti », mais qui n’osent pas, eux, se comporter autrement. Il suffirait qu’un seul curé parisien, un seul, dise tout bonnement : « Moi, j’obéis au Pape », pour que le château de cartes s’effondre. Mais aucun ne le fait. Et la pression monte, monte ! D’autant que l’état du monde clérical d’aujourd’hui fait que, même à Paris et en région parisienne, il est très vulnérable du point de vue de l’opinion et qu’il a le plus grand mal à résister à ce « pouvoir des laïcs », reconnu paraît-il par Vatican II, mais qu’il abhorre dès lors que les laïcs en question ne sont pas suscités, formatés et aseptisés par l’institution. Internet, ses sites et ses forums, a d’ailleurs surmultiplié la puissance de la revendication liturgique traditionnelle par les laïcs qui ne sont pas du sérail. Le site Periscopus et ses semblables ne sont-ils pas dénoncés par Golias comme un véritable fléau qui « pourrit » l’Église de France, parce que – oui, c’est Golias qui le dit ! – ils « multiplient les provocations et dénoncent de manière particulièrement odieuse » les abus liturgiques ? Les évêques parisiens ont, quant à eux, les yeux rivés sur, et la pensée obsédée par, des groupes qui laissent croire – et c’est peut-être vrai ! – qu’ils sont écoutés par la nonciature et par Rome : MotuParis14, Paix liturgique, Motu Proprio France, Réuni-catho, Dale, Grec, Le Pèlerinage de Chrétienté, Dici, le Forum catholique, Osservatore Vaticano, votre serviteur de Summorum Pontificum, Le Salon Beige, Maximilien Bernard, Radio Courtoisie, etc.

Puisqu’ils font de l’action de groupes (« groupes stables ») de pression, ce sont forcément des gens infréquentables. Et, bien que laïcs non estampillés, ils voudraient « dialoguer » !

Au fil des mois, c’est une véritable psychose, un cauchemar les yeux ouverts – le MOTU PROPRIO !!! – qui s’est installé : les évêques seraient « traînés dans la boue » (= les sites et journaux favorables au Motu Proprio disent qu’ils n’obéissent pas au Pape) ; les « opérations commandos » (= la récitation d’un chapelet après la messe d’un curé qui n’avait pas voulu accorder une messe extraordinaire par peur de l’archevêque) seraient sur le point de se multiplier ; les curés seraient « harcelés » (= ils reçoivent les lettres des groupes stables*** qui demandent désespérément l’application du droit, à savoir des messes paroissiales extraordinaires).


Et tout cela parce ce que le Pape leur en a donné la possibilité !

 


D’où le fait que le cardinal de Paris se tourne vers le Pape pour lui demander son aide… pour rester gallican. À vrai dire, le cardinal sait ce qu’il fait : même aussi peu romains que possible, les évêques restent les pivots de la divine constitution de l’Église. Ou bien Rome change ses évêques – ce qui prend du temps – ou bien, elle soutient ceux qu’elle a nommés. Ainsi les Congrégations romaines sont-elles fort embarrassées lorsque l’archevêque de Paris leur demande de prendre des distances avec ceux qui se disent plus catholiques que leurs évêques. Ces catholiques n’ont pas tort, pense le cardinal Préfet, mais ces évêques sont tout de même nommés par Rome… Alors que faire ?


SUITE ICI

 

 

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***

 

1ère lettre

2ème lettre

3ème lettre

 

samedi, 23 janvier 2010

Benoît XVI fait la promotion du web

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MESSAGE DU PAPE BENOÎT XVI
POUR LA 44ème JOURNÉE MONDIALE
DES COMMUNICATIONS SOCIALES

« Le prêtre et la pastorale dans le monde numérique:
les nouveaux médias au service de la Parole »

[Dimanche 16 mai 2010]


Chers Frères et Sœurs,

Le thème de la prochaine Journée Mondiale des Communications Sociales - « Le prêtre et la pastorale dans le monde numérique: les nouveaux médias au service de la Parole » -, s'insère heureusement dans le parcours de l'année sacerdotale, et met au premier plan la réflexion sur un domaine pastoral vaste et délicat comme celui de la communication et du monde numérique, dans lequel sont offertes au prêtre de nouvelles possibilités d'exercer son ministère au service de la parole et de la Parole. Les moyens modernes de communication font partie depuis fort longtemps des moyens ordinaires utilisés par les communautés ecclésiales pour s'exprimer dans les limites de leur propre territoire et pour instaurer, très souvent, des formes d'échange à plus large échelle, mais leur récente expansion et leur considérable influence en rende toujours plus importante et utile l'usage dans le ministère sacerdotal.

Le devoir primordial du prêtre est d'annoncer le Christ, la Parole de Dieu faite chair, et de communiquer la grâce divine multiforme porteuse du salut à travers les sacrements. Convoquée par la Parole, l'Eglise se reconnaît comme signe et instrument de la communion que Dieu réalise avec l'homme et que chaque prêtre est appelé à édifier en Lui et avec Lui. C'est la très haute dignité et beauté de la mission sacerdotale dans laquelle se réalise de manière privilégiée l'affirmation de l'Apôtre Paul : « En effet, l'Écriture dit : ... aucun de ceux qui croient en lui n'aura à le regretter ... En effet, tous ceux qui invoqueront le nom du Seigneur seront sauvés. Or, comment invoquer le Seigneur sans avoir d'abord cru en lui ? Comment croire en lui sans avoir entendu sa parole ? Comment entendre sa parole ne si personne ne l'a proclamée ? Comment proclamer sans être envoyé ? » (Rm 10, 11,13-15).

Pour donner des réponses adaptées à ces questions au sein des grands changements culturels dont le monde des jeunes est particulièrement averti, les voies de communication ouvertes par les conquêtes technologiques sont désormais un moyen indispensable. En effet, le monde numérique, en mettant à disposition des moyens qui offrent une capacité d'expression presque illimitée, ouvre de considérables perspectives d'actualisations à l'exhortation Paulinienne : « Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile ! » (1 Co 9, 16). Avec leur diffusion, par conséquent, la responsabilité de l'annonce non seulement s'accroît, mais se fait plus pressante et réclame un engagement plus motivé et efficace. À cet égard, le prêtre se trouve comme au début d'une « histoire nouvelle », parce que plus les technologies modernes créeront des relations étroites et plus le monde numérique élargira ses frontières, plus il sera appelé à s'en préoccuper pastoralement, accroissant son engagement, pour mettre les media au service de la Parole.

Toutefois, la multimédialité généralisée et la « palette variée de fonctions » de celle-ci peuvent comporter le risque d'une utilisation dictée principalement par la pure exigence de se rendre présent, et de considérer de façon erronée le web seulement comme un espace à occuper. Par contre il est demandé aux prêtres la capacité d'être présents dans le monde numérique dans la fidélité constante au message évangélique, pour exercer leur rôle d'animateurs de communautés s'exprimant désormais, toujours plus souvent, au milieu des « voix » provenant du monde numérique, et d'annoncer l'évangile en se servant, à coté des moyens traditionnels, de l'apport de la nouvelle génération des moyens audiovisuels (photos, vidéo, animations, blog, sites web) qui représentent des occasions inédites de dialogue et même des outils indispensables pour l'évangélisation et la catéchèse.


Suite


Vatican

 


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dimanche, 17 janvier 2010

Le courage de déplaire

 

 

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03.6 - Ch. DELSOL - 93 - I 10.pngLe pape a mauvaise presse: oui, cela, tout le monde le sait. Mais qu’y a-t-il derrière ? Est-ce, à travers lui, l’Église qui a mauvaise presse ? Ou bien la figure de la papauté comme autorité ?

C’est à cette question que tente de répondre l’auteur dans un livre d’entretiens avec l’éditeur Marc Leboucher (1).
Les papes d’aujourd’hui vivent dans le monde des médias. Ils doivent penser à leur image. Jean-Paul II possédait le don de séduire. Ce qui pourtant n’est pas essentiel : la foi passe-t-elle par la séduction ? Non. Même si une forme de charisme peut jouer dans la pastorale, il y faut bien davantage. Cependant, qu’il le veuille ou non, un pape aujourd’hui a en quelque sorte une image à défendre.


Celle du pape Benoît XVI tient à plusieurs faits. Avant d’être pape, Joseph Ratzinger avait été préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, héritière de la Congrégation de l’Inquisition. De quoi faire frémir les journalistes. Ses discours contre le nihilisme et le relativisme confirment cette image : parce qu’il est conservateur, les médias le décrivent tout naturellement comme un intégriste. Lorsqu’il est élu, c’est un écoeurant festival. Ratzinger est allemand et, en tant que tel, il a été enrôlé en 1941, à 14 ans, dans les Jeunesses hitlériennes. La photo passe en boucle, laissant entendre que le Saint-Esprit a élu un pape nazi. La reductio ad hitlerum est l’argument décisif de tant d’imbéciles : les Guignols de l’info l’appellent "Adolf II".


Autrement dit, parce qu’il est conservateur, le pape Benoît XVI devient nazi : une antienne. Et cependant, comme le dit Bernard Lecomte, un pape pourrait-il être autre chose que conservateur ? Certes, au sens où il est le gardien des dogmes, sinon pourquoi l’institution de l’Église ? Mais bien davantage, dirais-je, au sens où l’Église veut défendre contre vents et marées, derrière le Christ, une image de l’homme dont la modernité voudrait se débarrasser en instituant un nouvel homme artificiel, construit par notre volonté prométhéenne – et digne, parfois, des caprices monstrueux de Frankenstein.
Le fait est que la vindicte qui s’attache au pape actuel est particulièrement vivace en France, où la culture religieuse est pratiquement descendue sous zéro, et où la culture antireligieuse a acquis de véritables lettres de noblesse. Dès qu’un pape se rend en France, les médias se déchaînent pour reprocher aux autorités le coût du voyage. Il existe dans notre pays, issu de la laïcité militante, un fort antichristianisme, auquel s’expose d’autant plus un pape conservateur.


La société contemporaine, qui n’a plus pour religion que celle des droits de l’homme, entend ceux-ci de façon exclusivement individualiste. Pour elle, respecter les droits, c’est respecter le désir de chaque individu, sans s’occuper de savoir si son désir est aberrant, contre-nature ou même criminel. C’est pourquoi le discours de l’Église sur la morale revient à une gifle, à une provocation majeure. La morale est hétéronome, elle nous impose de l’extérieur des lois que nous n’avons pas construites, et cela répugne à notre toute puissance. Et pourtant, quand le pape, à l’indignation générale, parle du préservatif en Afrique, il est aussitôt confirmé par des gouvernements africains, qui connaissent leur affaire.
Il y a aussi que ce pape est un intellectuel et, à ce titre, il n’a pas de réticence à exprimer le fruit de ses réflexions, en cherchant l’objectivité bien davantage que l’acquiescement consensuel. Et quand il parle de l’islam, il se moque de déplaire pourvu qu’il dise vrai. Oubliant, peut-être, qu’en tant que pape il lui faudrait se méfier des interprétations belliqueuses de son discours.


Bernard Lecomte précise à juste titre que la mauvaise presse du pape provient tout simplement de ce qu’il se tient en général au-dehors de ce qu’il faut dire. Mais il est bien cocasse de voir Marc Leboucher entonner à notes hautes le couplet contre les moutonniers du politiquement correct, lui qui manifeste dans la vie une peur panique de ne pas penser comme tout le monde.
Au temps du communisme, nous avons reçu Jean- Paul II, un soldat, et c’était bien d’un soldat que nous avions besoin. À présent, le défi n’est plus de battre un totalitarisme vénéré même par nos pairs, mais de récuser un nihilisme qui emporte dans ses rets nos propres enfants. Benoît XVI est providentiel pour cette tâche-là. Il sera critiqué sans relâche, et nous avec. Que cette mise en cause permanente développe en nous l’humour plutôt que l’aigreur: c’est tout ce qu’on peut souhaiter.

Un article de Chantal Delsol

 

 

 

 

(1) Pourquoi le pape a mauvaise presse, entretiens de Bernard Lecomte avec Marc Leboucher, Desclée De Brouwer, 204 pages, 16 €.
Paru dans Valeurs actuelles, 7 janvier 2010

Source

Magistro

 

 

 


jeudi, 07 janvier 2010

Thiberville : un modèle pour l'Eglise !

 

Chronique d'une  jacquerie

Mgr Nourrichard s'oppose à Summorum Pontificum

 

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Mgr Nourrichard le 3 janvier 2010 à Thiberville


30 décembre 2009


Monsieur l'abbé Michel.jpgOn apprend par Le Forum Catholique que Mgr Nourrichard, évêque d'Evreux, viendra à Thiberville (Eure) pour annoncer la révocation du curé, l'abbé Francis Michel.

Cet abbé, très apprécié de ses paroissiens, célèbre depuis des années, le dimanche matin, la forme ordinaire du rite romain, orienté vers l'Orient et en grégorien. Le dimanche aprèss-midi, il célèbre, dans une église toujours remplie, la forme extraordinaire du rite romain.

Sa révocation, longtemps désirée par l'évêque d'Evreux, est perçu comme une volonté de ne pas appliquer le Motu Proprio Summorum Pontificum.

Un comité de soutien à l'abbé Michel déclare :

"Le diocèse d’Évreux est l’un des plus sinistrés de France. Après Mgr Gaillot et Mgr David, Mgr Nourrichard gère la faillite d’une terre jadis chrétienne, où les églises se ferment les unes après les autres, les catéchismes sont désertés, les vocations découragées, les finances asséchées.

Dans ce désert, un prêtre, l’abbé Francis Michel, maintient la plus vivante des paroisses, Thiberville. Il se trouve que ce curé, qui n’est pas issu du monde traditionaliste mais qui est profondément traditionnel, c'est-à-dire catholique, a appliqué par anticipation le Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI, depuis de longues années. Chez lui sont célébrées des messes dans la forme dite aujourd’hui « extraordinaire » et des messes dans la forme « ordinaire », mais de manière conforme aux vœux de Benoît XVI et « tournées » vers le Seigneur. Le résultat ? Thiberville et les 14 clochers que dessert l’abbé Michel forment l’ensemble catholique le plus vivant et le plus missionnaire – le seul encore vivant – du diocèse d’Évreux : église de Thiberville comble à toutes les messes, desserte « tournante » des autres églises, catéchismes, participation active des fidèles, foule d’enfants de chœur, confréries, toutes les églises magnifiquement restaurées, enterrements célébrés par le curé lui-même, etc. Ces paroisses où la communion de tous les catholiques est vécue de manière exemplaire est un modèle d’application de la volonté du Pape.

 

L'abbé Francis Michel

Au-delà de toutes les autres raisons avancées, c’est pour cela que l’évêque voudrait faire disparaître le culte à Thiberville. L’idéologie de « l’esprit du Concile », avec 40 ans de retard, doit s’y appliquer. Après bien des épisodes, Mgr Nourrichard va tenter d’enterrer cette expérience : dimanche prochain, le 3 janvier, il se rendra à Thiberville avec ses collaborateurs et, lors de la messe de 10h, il annoncera avec « douleur » sa décision sans appel : la paroisse de Thiberville n’aura plus de curé propre qui est « révoqué » et la paroisse sera jointe à un « ensemble paroissial », celui de Bernay. La mort du catholicisme paroissial plutôt que le recul de l’idéologie.

A Thiberville et dans tout le canton, c’est la consternation. D’abord parce qu’on y aime beaucoup l’abbé Michel et ensuite parce que l’évêque ne le remplacera pas. Tous les élus locaux de la région et tous les paroissiens seront présents pour dire leur soutien à ce prêtre très populaire, qui a pu commettre des maladresses mais dont le tort principal, pour son évêque, est d’être trop « papiste ».

Le dimanche 3 janvier, la protestation catholique du Peuple de Dieu se fera dans le plus grand calme pour demander qu’à Thiberville la volonté du Pape soit appliquée."

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L'intérieur de l'église


Dimanche 3 janvier 2010

 

Abbé Michel.jpgTout le monde avait aujourd’hui les yeux fixés sur ce cas exemplaire d’une communauté paroissiale paysanne locale qui veut appliquer les décisions du pape et que l’évêque veut faire mourir.
Le spectacle a dépassé ce que l'on pouvait imaginer : une communauté unanime qui crie (physiquement) sa colère contre sa condamnation à mort par le "pasteur", évêque du lieu.
Mgr Nourrichard, évêque d’Évreux, l’un des prélats les plus progressistes de France, est donc arrivé ce matin à Thiberville à 9h 30, avec son vicaire-général, curé de Bernay, le P. Vivien, pour annoncer la révocation du curé trop papiste à son goût. Il s’est engouffré dans l’église et s'est d'abord terré dans la sacristie. Tous les paroissiens locaux de l'abbé Michel étaient là. L’église était archicomble, nef, chœur, chaire même, une partie des paroissiens n’ayant d'ailleurs pas pu entrer. Au premier rang, étaient présents le maire et conseiller général avec tout le conseil municipal, dans le chœur la confrérie des charitons en grande tenue.
L'abbé Michel sort alors de la sacristie pour les derniers préparatifs de la messe de l'évêque : il est accueilli par une ovation interminable, comme lorsque le Pape entre dans Saint-Pierre de Rome.
Puis entre l’évêque d’Évreux. Il est tellement troublé par l’ambiance houleuse qu’il explique, par un lapsus malheureux qu’il est venu à Thiverville célébrer « la Toussaint ». Hilarité générale. Ensuite, lorsqu'il veut annoncer la révocation injuste de l’abbé Michel la pieuse jacquerie, semblable à celles qu'ont subies certains prêtres constitutionnels de la Révolution s'est amplifiée au maximum (on a vu une paroissienne jeter des cierges du haut de la chaire). En quelque sorte, une "préparation liturgique pénitentielle" improvisée.
L'évêque continue alors la messe. Les parents se lèvent et vont chercher leurs enfants servants de messe. Les élus locaux se lèvent et sortent. L'évêque, qui ne sait plus où il en est, apostrophe l'assistance, intimant à ceux qui ne sont pas d'accord l'ordre de sortir. Ce que tout le monde fait, sauf 21 personnes, dont 3 seulement de Thiberville.
Dans et hors de l’église, l’évêque d’Évreux a pu mesurer la colère du Peuple de Dieu, chacun, les plus vieux n'étant pas les moins engagés, s’approchant de lui pour lui dire ses quatre vérités et lui conseillant de réviser son catéchisme. A quoi il oppose un mépris total pour ces bouseux normands qui n’ont décidément rien compris au Concile.
L’abbé Michel a alors annoncé qu’il allait célébrer une messe à Bournainville-Favrolles, à 11H 15. Les élus et les paroissiens l’ont suivi en si grande foule que l’église n’a pas pu contenir tout le monde. Messe « réforme de la réforme » face à Dieu. L’évêque en état de rage froide a poursuivi sa victime, mais n'a pu pénétrer dans la nef. Pendant ce temps, l’abbé Michel annonçait qu’il restait curé du lieu, ce qu’une décision romaine ne manquera certainement pas de confirmer dès qu’un recours sera porté contre le décret de l’évêque.
Dernier acte de la pièce du jour, ce soir, à 17h, à Thiberville, où l’abbé Michel célèbrera, comme tous les dimanches, une messe de forme extraordinaire. L’évêque, qui ne désarme pas, a annoncé qu’il serait là…
Le tout devant la télévision et les journalistes locaux. Des journalistes parisiens présents, que l'on ne peut taxer de traditionalisme, étaient particulièrement stupéfaits et concluaient que l'évêque qui s'était montré totalement incapable de gérer une situation qu'il avait provoquée, devait logiquement démissionner.

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Paris-Normandie 30 décembre 2009

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L'Eveil Normand 30 décembre 2009


Voici le lien du diocèse ou vous pourrez vous exprimez librement auprès de Mgr Nourrichard :

http://evreux.catholique.fr/

Voici le lien du blog  pour soutenir l'abbé Michel:

Soutien à Monsieur l'abbé Michel

 

On peut adresser des lettres de soutien à :

Monsieur l'Abbé Francis MICHEL
Curé de Thiberville
Presbytère
27230 THIBERVILLE

Homélie et sermon  de Monsieur l'Abbé Michel

 

Pour faire cette note nous avons visité:

Le Forum Catholique

Unavoce.fr

Schola Sainte Cécile.com

Mgr Nourrichard, un evêque au service de qui ???

Café Royal

E-deo

Chretiente.info

Les manants du Roi

Paix Liturgique

Summorum Pontificum

Riposte Catholique

Forum de la Famille Catholique

TradiNews

Notre-Dame des Neiges

Motuproprio.fr

 

 

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