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dimanche, 21 mars 2010

Les profanations d'églises catholiques se multiplient.

 

Protégeons le Corps et le Sang du Christ

 

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arton172.jpgLe 12 février 2010, l'église Saint-Michel de Morangis a été cambriolée. La porte de la sacristie a été fracturée. Le tabernacle attaqué au burin a été fracturé. Les ciboires volés. Et le pain eucharistique profané. Ces faits sont malheureusement d'une assez grande banalité puisque sept autres églises ont été ainsi visitées dans le département au printemps dernier.

Ce qui semble extraordinaire, c'est l'interprétation des faits. Incontestablement, il s'agit de cambriolages. Et, en cela, ces agressions sont différentes de celles qui se produisent dans les mosquées, les synagogues et les cimetières quand la volonté de profanation est clairement explicitée, par des graffiti par exemple. Mais, pour autant, quelles que soient les intentions, il y a réellement profanation :

pour nous, catholiques, le pain eucharistique est le corps du Christ. Nous parlons de présence réelle de Celui qui est Dieu. Je conçois que les non-chrétiens ne le sachent pas, même si l'honneur dont nous entourons le pain eucharistique ne peut que signifier l'importance que nous y attachons. Il n'y a rien à nos yeux qui puisse être aussi "sacré" et précieux.

Si je hurle, c'est pour le dire. C'est pour dresser une barrière morale autour de l'Eucharistie
pour faire réfléchir à deux fois ceux qui n'y discernent pas Celui que j'y honore : qu'ils sachent que leur geste me blesse au plus profond de moi-même.


Cela dit, et c'est le principal, quelques autres considérations me viennent à l'esprit. En France, les citoyens, quelles que soient leurs convictions, sont souvent très attachés à leur église. Ils savent qu'elle représente une part importante de leur patrimoine. L'Etat et les collectivités publiques - notamment les communes - y sont souvent très attentifs et engagent quelquefois des sommes considérables pour leur conservation. Mais, d'une manière un peu inexplicable, ils sont souvent plus sensibles à l'immobilier qu'au mobilier... et ne donnent pas beaucoup de soin à la sécurité de celui-ci. Or, si la sécurité des biens était mieux assurée, il est certain que le nombre de profanations liées au cambriolage diminuerait.


Autant il n'y a qu'à se louer de la D.R.A.C. et du Conseil général pour le lent travail de diagnostic des propriétés de l'Etat, autant il ne faut pas que ce travail laisse croire que la réflexion sur la sécurité contre le cambriolage est assurée... et justifie une sorte de monopole de la réflexion et de la conservation des antiquités et des objets d'art des archives départementales.
A l'occasion de ces exactions, le Président de la République, le Ministre de l'Intérieur et le vice-président du Conseil général ont manifesté leur sympathie, et il semble que la préfecture ait pris conscience des problèmes posés, en invitant les référents de sécurité de la Police et de la Gendarmerie à effectuer des diagnostics pour les édifices religieux. De plus, elle s'est engagée à assurer une vigilance sur les lieux de culte.

Reste que la communauté chrétienne, elle aussi, doit prendre ses responsabilités.

Et sa première responsabilité est d'honorer l'Eucharistie et de faire connaître le contenu de sa foi. Lors des différents entretiens que j'ai eus à propos de l'agression de Morangis, j'ai été surpris de constater que beaucoup trouvaient déplacée ma manière de parler de profanation, et cela, même parmi les chrétiens. Pourtant, mon dictionnaire Robert donne comme exemple à "profanation" : « profanation de l'hostie ».


Sa deuxième responsabilité consiste paradoxalement à garder ses églises ouvertes le plus possible. Plus elles servent au culte, à l'adoration, au recueillement, plus les églises sont protégées par la présence de ceux qui y prient. Sa troisième responsabilité est évidemment de prendre en charge le plus rapidement possible les mesures simples de dissuasion contre le vol, le plus souvent possible en lien avec les communes et les services de l'Etat. Mais éventuellement seule. Ces mesures vont de la mise en place de systèmes automatiques d'éclairage et de déclenchement de fond musical, de vérification des serrures, de connaissance précise des possesseurs des clefs, de photographies des accessoires liturgiques, des sculptures, du mobilier, de l'imagerie, des vêtements, des bannières, des tableaux, des sonos, des décorations, etc...


La France est un pays où les athées comme les agnostiques sont marqués par la tradition catholique. Qu'on le veuille ou pas, l'Eglise catholique est de "chez nous" et, très légitimement, cela entraîne un respect pour ce qui semble encore venir d'ailleurs. Comment ne pas s'en réjouir ? Cela dit, il ne semble pas que ce soit une raison pour refuser d'avoir mal quand on souffre. Le respect des uns n'exige pas l'absence de respect pour les autres. Et c'est ce respect pour tous que les chrétiens doivent exiger.

 

 

Mgr Michel Dubost est évêque d'Evry-Corbeil-Essonnes

 

 

 

Source

Valeurs actuelles

Simonie sur EBAY

 

 

21:05 Publié dans Polémique, Profanations, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : profanation, église, actualité, france, violence | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

lundi, 01 mars 2010

Vénération de la Sainte Couronne d'épines

 

 

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Philippe de Champaigne (1602-1674)

Ecce Homo

Magny-les-Hameaux

musée des Granges de Port-Royal Photo RMN

©Hervé Lewandowski


Vénération de la Couronne d’épines

 

 

 

 

La Sainte Couronne d'épines
© Gérard Boullay

 

Les reliques de la Passion présentées à Notre-Dame de Paris sont constituées par un morceau de la Croix conservée à Rome et ramené par Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, un clou de la Passion et la Sainte Couronne d’épines.

Parmi ces reliques, la Sainte Couronne est, sans doute, la plus précieuse et la plus vénérée. Son authenticité ne peut être rigoureusement attestée malgré toutes les études et recherches historiques et scientifiques effectuées. Mais une chose est sûre : elle est porteuse de plus de seize siècles de prière fervente de la Chrétienté.

Saint Jean rapporte que les soldats romains, dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saint, se moquèrent du Christ et de sa Royauté en le coiffant d’une couronne garnie d’épines (Jean 19, 12).

 

La couronne déposée à la cathédrale de Paris est un cercle de joncs réunis en faisceaux et retenus par des fils d’or. C’est sur ce cercle tressé, d’un diamètre de 21 centimètres, que se trouvaient les épines. Ces dernières ont été dispersées au cours des siècles par les dons effectués soit par les empereurs de Byzance, soit par les rois de France. On en compte 70, de même nature, qui s’en affirment originaires.

L’allusion faite à la Couronne d’épines et aux instruments de la Passion du Christ pendant les premiers siècles est déjà mentionnée dans les récits de pèlerins se rendant à Jérusalem au IVe siècle. En 409, Saint Paulin de Nole la mentionne parmi les reliques de la basilique du mont Sion à Jérusalem. En 570, Antoine le Martyr la trouve exposée à la vénération des fidèles dans la Basilique de Sion. Vers 575, Cassiodore, dans son Commentaire du Psaume LXXV, s’écrie : À Jérusalem est la Colonne, là est la Couronne d’épines ! En 870, c’estencore à Jérusalem que Bernard le Moine la signalera.

Entre les VIIe et Xe siècles, les reliques seront progressivement transférées à Constantinople dans la chapelle des empereurs byzantins, en particulier pour les mettre à l’abri de pillages semblables à ceux subis par le Saint Sépulcre, lors des invasions perses. En 1238, Byzance est gouvernée par Baudouin de Courtenay, un empereur latin. En grande difficulté financière, il décide de mettre les reliques en gage auprès de banquiers vénitiens pour en obtenir des crédits.

 

 

 

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Saint Louis portant la Sainte Couronne à Notre-Dame de Parisle 19 août 1239

Gravure XIXe

 

Saint Louis, roi de France, intervient alors et dédommage les vénitiens. Le 10 août 1239, le roi suivi d’un brillant cortège, accueille vingt-deux reliques à Villeneuve-l’Archevêque. Le 19 août 1239, la procession arrive à Paris ; le roi délaisse alors ses atours royaux, endosse une simple tunique et, pieds nus, aidé de son frère, porte la Sainte Couronne jusqu’à Notre-Dame de Paris avant de déposer l’ensemble des reliques dans la chapelle du palais. Pour les conserver, il édifie un reliquaire à leur mesure : la Sainte Chapelle.

Durant la révolution française, les reliques seront déposées à la Bibliothèque Nationale. Suite au Concordat de 1801, elles seront remises à l’archevêque de Paris qui les affectera au trésor de la Cathédrale le 10 août 1806 où elles se trouvent toujours aujourd’hui.

 

 

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Procession des Reliques lors d’une vénération
© Godong













Source
Notre-Dame de Paris



Depuis lors, ces reliques sont confiées aux chanoines du Chapitre de la Basilique Métropolitaine chargés de leurs vénérations et placées sous la garde statutaire des Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

Napoléon Ier et Napoléon III ont offert chacun un reliquaire que l’on peut voir au Trésor de Notre-Dame.

L’année 2007 aura également mis ces précieuses reliques au centre des relations œcuméniques entre catholiques et orthodoxes : Sa Sainteté Bartholoméos Ier, patriarche œcuménique et archevêque de Constantinople puis Sa Sainteté le Patriarche Alexis II de Moscou et de toutes les Russies sont venus tour à tour vénérer les reliques.

La vénération de ces reliques présentées aux fidèles a lieu chaque premier vendredi du mois à 15h00, chaque vendredi de carême à 15h00 et le Vendredi Saint de 10h00 à 17h00.

Par cette pratique, les croyants s’unissent à la contemplation du Mystère Pascal qui est à la source de la foi en tant qu’expression d’un amour sans limites du Christ envers les hommes et de sa solidarité avec leurs souffrances.

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22:10 Publié dans Fête | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, catholicisme, église, catholique, eglise catholique | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

lundi, 22 février 2010

MGR RANJITH RESTAURE LA LEX ORANDI DANS SON DIOCÈSE

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Paix liturgique publie  un long passage de la lettre pastorale adressée à tous les prêtres, religieux et fidèles de son diocèse, par Mgr Ranjith, ancien Secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin, nommé l'an dernier archevêque de Colombo, à propos des abus liturgiques qui se sont développés dans son diocèse, comme hélas dans tous les diocèses de l'univers.



On remarquera que le nouvel archevêque de Colombo invoque l'autorité de Vatican II (Constitution Sacrosanctum Concilium, 1963), puis qu'il passe à celle d'Ecclesia de Eucharistia (Jean-Paul II, 2003) et de Sacramentum Caritatis (Benoît XVI, 2007), mais qu'il fait l'impasse, comme on dit, sur les documents de la réforme Bugnini elle-même. Sauf pour dire laconiquement : il faut faire comme cela est dit dans les livres.



Ce rappel de l'archevêque de Colombo vient après bien d'autres. Si d'ailleurs, tant de remontrances - malheureusement parfaitement inutiles - ont été énoncées par Rome depuis la promulgation de la réforme liturgique Bugnini, c'est assurément que s'était introduit en elle dès l'origine, comme faisant corps avec elle, un principe de désordre : multiples traductions souvent hasardeuses ; variations innombrables permises dans les gestes et les textes ; éclatement de la prière eucharistique unique qui était la grande caractéristique de la liturgie romaine ; et d'une manière générale indications qui avaient toute les apparences d'une invitation généralisée à la créativité.

 

 

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De sorte que, en matière de réforme liturgique, prescrire de revenir à la "norme", c'est en fait modifier l'essence de la réforme elle-même, qui est a-normative par nature, et c'est ainsi faire avancer un processus inéluctable de révision de cette très étrange réforme liturgique. Qui plus est, les appels romains apparaissent souvent "abstraits", ou pour mieux dire lointains. Avec ce document épiscopal, on passe au "concret", c'est-à-dire à des prescriptions de terrain.

Bien que Mgr Ranjith rappelle des choses souvent répétées depuis la réforme liturgique de Paul VI, ce document humble mais ferme - émanant d'un évêque dont on connaît la proximité avec le pape Benoît XVI - a une très grande importance "politique". Ce texte est promulgué par un évêque, ce qui est rarissime. Il est précis, concret et normatif, ce qui est unique. 

Que se multiplient les appels épiscopaux de ce type, et l'esprit de la réforme de 1970 n'en sortira pas indemne.

Voici la traduction de la première partie de cette circulaire, publiée début octobre 2009. Le texte intégral figure sur le site du diocèse de Colombo.

 

 

 


 

 

A) LE DOCUMENT

Très Révérend Docteur Malcolm Ranjith
Par la grâce de Dieu et la grâce du Saint-Siège

Archevêque de Colombo
7 octobre 2009
À tous les Révérends Pères, Frères, Sœurs, et les fidèles laïcs du diocèse de Colombo


Chers Frères et Sœurs,


Ces derniers temps un certain nombre de mouvements de renouveau catholique et de personnes ont conduit de multiples exercices paraliturgiques en dehors du calendrier paroissial habituel. Tout en appréciant les nombreuses conversions, la valeur de témoignage, l'enthousiasme renouvelé pour la prière, la participation dynamique et la soif de la Parole de Dieu, je suis, en tant qu'évêque diocésain et intendant général des mystères de Dieu dans l'Église locale confiée à mes soins, le modérateur, le promoteur et le gardien de la vie liturgique de l'archidiocèse de Colombo ; à ce titre, je sollicite donc votre bienveillante attention sur les aspects liturgiques et ecclésiologiques liés à cette nouvelle situation et vous prie instamment de respecter les directives énoncées dans la présente circulaire à effet immédiat.



I. L'Eucharistie est la célébration du Mystère pascal par excellence donné à l'Église par Jésus-Christ Lui-même. Jésus-Christ est le commencement de toute liturgie dans l'Église et à ce titre toute liturgie est donc essentiellement d'origine divine. Elle est l'exercice de Sa fonction sacerdotale et par conséquent n'est certainement pas une simple entreprise humaine ou une pieuse innovation. En fait, il est inexact de l'appeler une simple célébration de la vie. Elle est beaucoup plus que cela. Elle est la source et le sommet à partir desquels toutes les grâces divines arrosent l'Église. Ce très sacré mystère a été confié aux Apôtres par le Seigneur, et l'Église en a soigneusement préservé la célébration au cours des siècles, donnant ainsi naissance à une tradition sacrée et une théologie qui ne cèdent pas à l'interprétation individuelle ou privée. Par conséquent, aucun prêtre, qu'il soit diocésain ou religieux, ou invité de l'extérieur de l'archidiocèse voire de l'étranger, n'est autorisé à modifier, ajouter ou retrancher quoi que ce soit dans le rite sacré de la messe. Ceci n'est pas nouveau mais a été établi en 1963 par la Constitution Sacrosanctum Concilium (22.3), la constitution dogmatique sur la sainte liturgie du Concile Vatican II, et a été plus tard réitéré à maintes reprises dans des documents comme Sacramentum Caritatis de Sa Sainteté Benoît XVI et Ecclesia de Eucharistia du Pape Jean-Paul II de vénérée mémoire.



À cet égard, certains éléments devraient être explicitement mentionnés :



1. Les prêtres ne sont pas autorisés à modifier ni à improviser la Prière eucharistique ou d'autres prières immuables de la Messe - même s'il s'agit de donner des précisions sur un élément déjà présent - en chantant des refrains différents ou des explications diverses. Nous devons comprendre que la liturgie de l'Église est étroitement liée à sa foi et à sa tradition : "Lex orandi, lex credendi", la règle de la prière est la règle de la foi ! C'est le Seigneur qui nous a donné la liturgie et personne d'autre ; personne d'autre n'a donc le droit de la changer.



2. Les manifestations du type "Praise and Worship" (littéralement "louange et adoration" mais il s'agit ici d'un courant musical de style gospel, NdT) ne sont pas permises au cours de l'ensemble du rite de la Messe. La musique désordonnée et assourdissante, les claquements de mains, les longues interventions et les gestes qui perturbent la sobriété de la célébration ne sont pas autorisés. Il est très important que nous comprenions la sensibilité culturelle religieuse du peuple sri-lankais. La majorité de nos compatriotes sont bouddhistes et à ce titre habitués à un culte profondément sobre ; pour leur part, ni les musulmans ni les hindous ne créent d'agitation dans leur prière. En outre, il existe dans notre pays une forte opposition envers les sectes fondamentalistes chrétiennes et nous nous battons, en tant que catholiques, pour faire comprendre que les catholiques sont différents de ces sectes. Or, certains de ces soi-disant exercices de louange et d'adoration ressemblent plus à des exercices religieux fondamentalistes qu'au culte catholique romain. Qu'il nous soit permis de respecter notre diversité culturelle et notre sensibilité.



3. La Parole de Dieu prescrite ne peut être changée au hasard et le psaume responsorial doit être chanté et non remplacé par des cantiques de méditation. La dimension contemplative de la Parole de Dieu est d'une importance capitale. Dans certains des services paraliturgiques, les gens ont tendance aujourd'hui à devenir extrêmement verbeux et bavards. Dieu parle, nous devons L'écouter ; et, pour bien écouter, le silence et la méditation sont plus nécessaires que l'exubérance cacophonique.

4. Les prêtres doivent prêcher la Parole de Dieu sur les mystères liturgiques célébrés. Il est strictement interdit aux laïcs de prêcher lors des célébrations liturgiques.

5. La Très Sainte Eucharistie doit être administrée avec le plus grand soin et le plus grand respect, et ce uniquement par ceux qui sont autorisés à le faire. Tous les ministres, habituels comme extraordinaires, doivent être revêtus des ornements liturgiques corrects. Je recommande à tous les fidèles, y compris aux religieux, de communier avec respect, à genoux et sur la langue. La pratique de l'auto-communion est interdite et je demanderais humblement à tout prêtre qui la permettrait de suspendre immédiatement cette pratique.



6. Tous les prêtres sont censés suivre le rite de la Messe tel qu'il est stipulé, afin qu'il n'y ait pas lieu de comparer et d'opposer les messes célébrées par certains prêtres aux autres messes dites par le reste des prêtres.




8. Les bénédictions liturgiques sont réservés uniquement aux ministres de la liturgie, c'est-à-dire : les évêques, les prêtres et les diacres. Tout le monde peut prier pour l'autre. Mais il est instamment recommandé de ne pas utiliser de gestes pouvant porter à l'illusion, à la confusion ou à une mauvaise interprétation.

 

 

 

Suite ICI

 

 

lundi, 11 janvier 2010

La revue antipapiste et hérétique du diocèse d'Evreux

 

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e-copie-6.jpgLa revue Église d’Évreux ressemble aux journaux qui pouvaient être diffusés dans les années 70. Entre quelques publicités des urgences de la clinique d’Évreux, de la Société Générale ou des Pompes funèbres générales, on y parle de «pastorale» et de «cheminement», rarement de «foi» ou de «conversion».

Le vocabulaire ressemble davantage à celui de la déclaration des Droits de l’Homme qu’à celui des commandements de Dieu. Il n’y a guère d’exemplaire de la revue Église d’Évreux qui ne fasse pas la promotion du CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement), de l’ACO (Action catholique ouvrière) ou de la JOC (Jeunesse catholique ouvrière). Les sujets politiques apparaissent en filigrane (écologie planétaire, accueil de l’immigré) dans chaque numéro tandis que les soucis spirituels, comme le salut des âmes, les méditations ou la communion des saints sont des réalités particulièrement évacuées.

Les commémorations de l’abolition de l’esclavage font par exemple référence à l’abbé Grégoire ou à Victor Schoelcher sans même parler de Bartolome de Las Casas, homme d’Église qui les a pourtant précédés de trois siècles.

Le pape ferait mieux de se taire

A propos du Sida en Afrique, le pape Benoît XVI est contesté voire réprimandé. Il est accusé de faire de la "polémique" et on lui oppose les personnalités, plus ouvertes, de l’abbé Pierre ou de sœur Emmanuelle :
  • «Il avait répondu à une question d’un journaliste sur le sida. Il a bien dit l’action de l’Église en Afrique contre ce fléau. Mais pourquoi donc a-t-il ajouté cette phrase ambiguë : «On ne peut pas résoudre le fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème.» ? Cette phrase ne pouvait que créer une polémique. […] Pourquoi l’abbé Pierre ou sœur Emmanuelle étaient-ils écoutés, alors qu’ils prônaient eux aussi une éducation à la responsabilité sexuelle ? Parce qu’on les sentait proches des gens».
L’article du vicaire de la mission de France se conclue par une belle leçon de morale au pape :
Hérésie sur l'Eucharistie

Dans la revue officielle du diocèse d’Évreux, l’un de ses prêtres, le Père André Lalier (délégué épiscopal à la formation permanente), était autorisé il y a tout juste trois mois à faire profession d’hérésie sur le dogme de «la présence réelle». Tel est le thème de son article où il explique :
  • "Quand on parle de la présence réelle, on veut parler de la présence réelle du Christ à son Eglise."
Vous croyez avoir mal lu ? Le prêtre normand précise :
  • «N'imaginons pas que nous mangeons la chair de l'homme Jésus ... La chair dont il est question dans l'Evangile selon saint Jean «Ma chair pour la vie du monde» (Jn 6, 51-53) est la chair du ressuscité, le corps du Christ, un corps «spirituel». Quel est le mode de présence d'un corps «spirituel» ? Non une présence physiologique mais une présence sacramentelle ou symbolique. Le sacrement, le symbole, unissent l'humain et le divin, le plus matériel (le pain) et le plus «spirituel» (le corps du Christ). » Église d’Évreux N° 17 – 15 octobre 2009.

On ne s’étonnera pas de voir le Père Lalier, dans le numéro 9, justifier l’excommunication "des partisans de Mgr Lefebvre" (alors que le Pape venait de lever l'excommunication des évêques de la Fraternité Saint Pie X) et dire que celle du médecin qui a avorté la fillette de Recife au Brésil est purement et simplement injustifiée ! Il conclut sans autre précision :

«Notons, pour finir, que, contrairement, à une opinion répandue, les divorcés-remariés, ne sont pas excommuniés.»
Église d’Évreux N° 9 – 4 mai 2009

A croire qu'il leur donnerait le Bon Dieu sans confession (un Bon Dieu spirituel, quand on sait ce qu'il en croit...). Alors rappelons à sa place ce que dit l'exhortation apostolique Familiaris Consortio (n°84) :


  • c-copie-24.jpg"L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise concernant l'indissolubilité du mariage."

 

 

 

 

Nous remercions tout particulièrement Maximilien Bernard pour son excellent travail

 

 

 

 

 

vendredi, 08 janvier 2010

Thiberville 2010: Homélie de Mgr Nourrichard

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EPIPHANIE 2010

L'Epiphanie : quelle fête magnifique pour les chrétiens du monde entier ! Dieu lui-même annonce que le don qu'il fait de son propre Fils n'est pas réservé à un peuple particulier mais que ce don est destiné à l'humanité entière. Non seulement Dieu vient à notre rencontre mais plus encore il guide les hommes pour que ceux-ci puissent le rejoindre et le connaître. C'est ce qu'Il réalise à l'intention des Mages grâce à l'étoile.

Comme le déclare Saint Paul aux chrétiens d'Ephèse : « Les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Evangile. »

Jésus, le Fils de Dieu incarné est bien de race juive. Il est pleinement solidaire de son peuple. Il exprime d'ailleurs sa profonde tristesse en pleurant sur Jérusalem. Il constate le refus de la population d'accepter sa Personne et son Message. Il utilise l'image de la poule qui veut rassembler ses petits sous ses ailes.

Dans cette même perspective, Saint Jean dans le prologue de son évangile affirme au sujet de Jésus : « Il est venu chez les siens et les siens ne l'on pas reçu. »

Si Jésus est solidaire de son peuple, il n'en est pas pour autant l'otage. Il vient pour

les hommes de tous les temps, de toutes les races et les cultures. Il n'accepte pas de se laisser accaparer par quiconque. Il demeure libre. Il va, Il vient, Il est sans cesse en mouvement.

Pour Lui, il n'est jamais question de regarder en arrière.

La fête de l'Epiphanie nous engage à faire éclater nos barrières ; à nous ouvrir davantage à l'amour de Dieu qui est universel ; à ne jamais nous replier sur nous-mêmes.

Cette attitude est d'ailleurs constante chez les serviteurs de Dieu. Que ce soit dans l'Ancien Testament : Nous connaissons la mobilité d'Abraham, de Moïse, de David : Cette mobilité n'est pas seulement physique, elle est aussi spirituelle à travers différents cheminements.

Que ce soit encore dans le Nouveau Testament avec les apôtres, Jésus dit à Pierre que plus tard on lui passera la ceinture autour des reins pour l'emmener là où il ne voudrait pas aller de lui-même. Nous avons tous également en tête l'exemple de l'apôtre Saint Paul.

Il est vrai que c'est la condition essentielle pour être et demeurer le serviteur de

Dieu.

Nous devons toujours méditer la vocation du juif Samuel, dans sa réponse à l'appel

de Dieu : « Parle, car ton serviteur écoute. »

Aujourd'hui comme hier, dans l'Eglise de Jésus-Christ, personne ne se donne à soi même sa mission. Sinon c'est l'homme qui utilise Dieu pour le mettre à son service en fonction de ses intérêts personnels et les intérêts d'un groupe particulier.

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Dans cette belle fête de l'Epiphanie ne craignons pas de dire que l'esprit du mal, le

« Malin », pour reprendre une expression du Saint Curé d'Ars est aussi dénoncé. Cet esprit malin s'exprime dans le refus dur et violent d'Hérode. Sous des apparences chaleureuses se cache en réalité un désir meurtrier. « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »

Ce même esprit du mal, on le retrouve plus tard agissant en Judas qui le soir du

Jeudi Saint embrasse Jésus pour le faire arrêter en vue de sa condamnation.

Ce jour de fête ne nous fait pas oublier que notre humanité est toujours la même.

En permanence l'Amour de Dieu nous est offert. En permanence nous sommes libres de l'accueillir, de le refuser voire de le combattre. C'est ce que nous vivons quotidiennement.

Evêque, j'ai tenu à venir moi-même avec le Père Jean-Pierre DECRAENE, le

Chancelier de notre diocèse présenter votre nouvelle situation.

Après avoir entendu l'avis du Conseil diocésain des paroisses, après avoir recueilli l'accord du Conseil presbytéral, prévu par le Droit canonique, j'ai décidé avec le Conseil épiscopal de poursuivre l'application du réaménagement pastoral prévu dans le cadre du projet « Paroisse 2000. »

Le Groupement Inter-paroissial de Thiberville n'existe plus. Il fait place à une communauté locale de la paroisse « Notre Dame de Charentonne. » J'en confie la responsabilité au Père Jean VIVIEN. Ce dernier est aussi membre du Conseil épiscopal. Comme moi-même au plan de l'Eglise de France, il est membre du Conseil des associations de fidèles laïcs.

C'est une étape importante mais non définitive car il y aura peut-être à revoir telle ou telle modification territoriale pour certaines communes. Ce qui est constaté ici, l'est également dans telle ou telle autre nouvelle paroisse. Nous prendrons soin d'apporter les modifications qui s'imposent.

L'abbé Francis MICHEL n'est donc plus curé. Il faut savoir que tout mariage qu'il célèbrerait est nul aux yeux de l'Eglise.

Depuis plus de deux ans que nous nous rencontrons, il a refusé les diverses propositions qui lui ont été faites, malgré l'engagement pris et qu'il avait signé de quitter cette paroisse en septembre 2009. Il faut que vous sachiez qu'en tout cela, il n'est pas question de sensibilité liturgique.

La messe célébrée selon la forme extraordinaire le dimanche soir est maintenue. D'autre part, il n'y a aucune animosité entre nos deux personnes. Le 4 décembre dernier, veille de mon départ pour le diocèse de Boma en R.D.C., l'abbé Francis MICHEL a participé à la réunion des prêtres de secteur. En réponse à une question qui m'était posée, sa situation a été exposée en présence de tous les prêtres. L'abbé MICHEL qui avait toute possibilité de

3 s'exprimer n'a dit aucun mot. Mieux encore, il est venu de lui-même s'installer en face de moi pour le déjeuner qui s'est déroulé sans histoire.

Je continue de prier pour lui chaque jour. Qu'en cette année sacerdotale, suscitée par le Saint Père Benoît XVI, le Saint Curé d'Ars aide l'abbé à accepter qu'on ne puisse demeurer prêtre en refusant d'obéir à son Evêque. Car refuser l'autorité de l'Evêque en communion avec Rome c'est renier l'engagement de son ordination sacerdotale.

Que l'étoile qui a guidé les Mages nous guide dans la vérité et la fidélité à Dieu !

Amen.

Dimanche 3 janvier 2010