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mardi, 18 mars 2008

Mardi Saint

 

 

 

 

 

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Méditation sur l'évangile du jour

 

(Saint Jean XIII 21-28)

 

 

 

Sur ces paroles, Jésus fut troublé en son esprit et déclara : « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera. » L'un de vous : il s'agit du nombre, non de la valeur ; de la proximité physique, non d'une parenté spirituelle ; d'une union purement extérieure, sans aucun lien du cœur ; par conséquent, quelqu'un qui n'est pas véritablement de vous, mais qui doit sortir de vous.

« Un de ses disciples, celui que Jésus aimait, se trouvait à table tout contre Jésus ; Simon Pierre lui ait signe et lui dit : Demande de qui il parle. Celui-ci, se penchant alors vers la poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? C'est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper, répondit Jésus. Et trempant la bouchée, il la prit et la donna à Judas, fils de Simon l'lscariote. A ce moment-là, après la bouchée, Satan entra en lui. » Voilà le traître désigné, voilà les cachettes ténébreuses de son cœur mises à découvert. C'est une bonne chose que Judas a reçue, mais il l'a recue pour sa perte, parce que c'est un méchant qui a reçu méchamment une bonne chose... Le Seigneur veut surtout nous enseigner par là combien il faut prendre garde de recevoir une chose sainte avec de mauvaises dispositions. Car ce qui importe avant tout, ce n'est pas la chose qu’on reçoit, mais celui qui la reçoit, ce n'est pas la qualité du don, mais celle de celui qui le reçoit. En effet, les biens peuvent nuire et les maux être utiles, selon les dispositions de ceux qui les reçoivent. « Le péché, dit l'Apôtre, a saisi l'occasion et, en utilisant le précepte (qui était bon), m'a séduit, et par ce moyen m'a tué.[1] » Nous voyons ici le bien produisant le mal, parce que le bien est mal reçu.

 

 

Saint Augustin


Tractatus in Johannis evangelium », LI 2 & 6

 

 


 

[1] Epître de saint Paul aux Romains, VII 11.

 

 

 

 

 

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Source

Missel 

 

 

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lundi, 17 mars 2008

Lundi Saint

 

 

 

 

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Méditation sur l'évangile du jour

(Saint Jean XII 1-11)

 

 


Qui que tu sois, si tu veux être une âme fidèle, répands avec Marie un parfum précieux sur les pieds du Seigneur. Ce parfum, c'est la justice... Répands du parfum sur les pieds de Jésus ; suis les traces du Seigneur par une vie sainte. Essuie ses pieds avec tes cheveux : si tu as du superflu, donne-le aux pauvres et tu auras ainsi essuyé les pieds du Seigneur, car les cheveux sont, il me semble, une partie superflue du corps. Trouve un emploi à ton superflu ; pour toi, il est inutile, mais il est nécessaire aux pieds du Seigneur. Il se peut que sur terre les pieds du Seigneur soient dans le besoin. N'est-ce pas de ses membres, en effet, qu'il dira à la fin du monde : «  Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. »

« Et la maison s'emplit de la senteur du parfum. » Le monde s'est rempli de la bonne renommée de cette femme, car la bonne odeur, c'est la bonne renommée. Ceux qui associent le nom de chrétiens à une vie malhonnête font injure au Christ. C'est de tels chrétiens qu'il a été dit que le nom de Dieu est blasphémé par eux[1]. Si le nom de Dieu est blasphémé par ces mauvais chrétiens, il est, au contraire, loué par les bons : « Car nous sommes bien la bonne odeur du Christ.[2] » Il est dit aussi dans le Cantique des Cantiques : «  Ton nom est un parfum répandu.[3] » Rapproche ces paroles de celles de l'Apôtre : « Nous sommes bien la bonne odeur du Christ, parmi ceux qui se sauvent et parmi ceux qui se perdent ; pour les uns, une odeur qui de la mort conduit à la mort ; pour les autres, une odeur qui de la vie conduit à la vie. Et qui donc est à la hauteur d'une telle tâche ?[4] »

 

 

 

Saint Augustin

Tractatus in Johannis evangelium », XXXIII 5-6


 


[1] lsaïe, LII 5; épître de saint Paul aux Romains, II 24.

[2] Deuxième épître de saint Paul aux Corinthiens, II 15.

[3] Cantique des Cantiques, I 3.

[4] Deuxième épître de saint Paul aux Corinthiens, II 16.

 

 

 

 

 

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Source

Missel 

 

Illustration

 Guido Reni (1575-1642)

Le Christ couronné d'épines (1622-1623). 

Huile sur toile.

©Collection Musée des beaux-arts de l'Ontario.

 

 

 

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dimanche, 16 mars 2008

SEMAINE SAINTE, dimanche des Rameaux

Evangile La Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon Saint Luc (XXII 14 - XXIII 56). L. Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à table, et les apôtres avec lui. Il leur dit : +. « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu ». L. Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : +. « Prenez et partagez entre vous. Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu ». L. Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna en disant : +. « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi ». L. Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : +. « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, répandu pour vous. Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi, sur la table. En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre ! » L. Les apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela. Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux à leur avis, était le plus grand ? Mais il leur dit : +. « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Et bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël. Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. L. Pierre lui dit : D. Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. L. Jésus reprit : +. Je te le déclare, Pierre ; le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas ». L. Puis il leur dit : +. « Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? » L. Ils lui répondirent : D. « Mais non ». L. Jésus leur dit : +. « Eh bien, maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une. Car je vous le déclare : Il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : “ Il a été compté avec les pécheurs ”. De fait, ce qui me concerne va se réaliser ». L. Ils lui dirent : D. « Seigneur, voici deux épées ». L. Il leur répondit : +. « Cela suffit ». L. Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé là, il leur dit : +. « Priez, pour ne pas entrer en tentation ». L. Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait : +. « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne ». L. Alors du ciel lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse. Il leur dit : +. « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation ». L. Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Jésus lui dit : +. « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ? » L. Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : D. « Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? » L. L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite. Jésus répondit : +. « Laissez donc faire ! » L. Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit. Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens : +. « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres ». L. Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : A. « Celui-là aussi était avec lui ». L. Mais il nia : D. « Femme, je ne te connais pas ». L. Peu après, un autre dit en le voyant : A. « Toi aussi, tu en fais partie ». L. Pierre répondit : D. « Non, je n'en suis pas ». L. Environ une heure plus tard, un autre insistait : A. « C'est sûr ; celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen ». L. Pierre répondit : D. « Je ne vois pas ce que tu veux dire ». L. Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : “ Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. ” Il sortit et pleura amèrement. Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage et ils l'interrogeaient : F. « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? » L. Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes. Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent : F. « Si tu es le Messie, dis-le nous ». L. Il leur répondit : +. « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j'interroge, vous ne me répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu puissant ». L. Tous lui dirent alors : F. « Tu es donc le Fils de Dieu ? » L. Il leur répondit : +. « C'est vous qui dites que je le suis ». L. Ils dirent alors : F. « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche ». L. Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate. Ils se mirent alors à l'accuser : F. « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à l'empereur, et se dit le Roi Messie ». L. Pilate l'interrogea : A. « Es-tu le roi des Juifs ? » L. Jésus répondit : +. « C'est toi qui le dis ». L. Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : A. « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation ». L. Mais ils insistaient : F. « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici ». L. A ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen. Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là. A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les chefs des prêtres et les scribes étaient là et l'accusaient avec violence. Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis. Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple. Il leur dit : A. « Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le faire châtier et le relâcher ». L. Ils se mirent à crier tous ensemble : F. Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. L. Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville. Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole. Mais ils criaient : F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » L. Pour la troisième fois, il leur dit : A. « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher ». L. Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et leurs cris s'amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir. Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : +. « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l'on dira : “ Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité ! ” Alors on dira aux montagnes : “ Tombez sur nous ”, et aux collines : “ Cachez-nous ”. Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? » L. On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu'on fut arrivé au lieu-dit “ le Crâne ” ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche. Jésus disait : +. « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font ». L. Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : A. « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! » L. Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : A. « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » L. Une inscription était placée au-dessus de sa tête : “ Celui-ci est le roi des Juifs ”. L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : A. « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » L. Mais l'autre lui fit de vifs reproches : A. « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal ». L. Et il disait : A. « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton règne ». L. Jésus lui répondit : +. « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis ». L. Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : +. « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». L. Et après avoir dit cela, il expira. L. A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : A. « Sûrement, cet homme, c'était un juste ». L. Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient. Alors, arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste. Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé. C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

 

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samedi, 15 mars 2008

Le chemin de Croix sur internet

 

 

 

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Le chemin de Croix sur internet

est désormais possible avec VIA CRUCIS, chemin de croix composé de quatorze aquarelles en noir et blanc, peintes par sœur Catherine Bourgeois, accompagnées, pour chaque station, d'un texte scripturaire, d'une méditation et d'une prière choisis ou rédigés par un moine de Solesmes.

La méditation de la Passion, souvent paroissiale, peut aussi être solitaire. Même au soir d’une journée harassante, le pape Jean-Paul II faisait chaque vendredi « son » chemin de croix : démarche de l’âme qui accepte de consacrer du temps à Dieu ; l’esprit se porte vers le Seigneur souffrant grâce à l’image peinte, grâce aussi au texte évangélique.

 

 *  
 
 

Depuis l’antiquité, les pèlerins de Jérusalem souhaitaient parcourir le chemin douloureux de leur Sauveur, du palais de Pilate, jusqu’au Golgotha et au Saint-Sépulcre.

Au 15e siècle, les franciscains, gardiens des lieux saints de Jérusalem, introduisirent en Europe des reproductions de la Passion du Seigneur. Les chrétiens parcouraient ce «  Chemin de croix » comme s’ils avaient suivi Jésus dans les rues de Jérusalem, s’arrêtant à chaque station pour l’évoquer et prier.

Quand, vers la fin du 16e siècle le nombre des stations se fixa à 14, bien des églises tinrent à en avoir des tableaux. Saint Louis-Marie de Montfort construisit, au 18e siècle, avec 500 paysans un immense Calvaire à Pont-Château. Mais c’est surtout le grand missionnaire italien, saint Léonard de Port-Maurice qui propagea cet exercice du chemin de croix dans la première partie du 18e siècle. Il bénit personnellement 572 chemins de croix. Il érigea une série monumentale de quinze stations (la dernière était les douleurs de Marie) dans le Colisée à Rome. Le Vendredi Saint, le pape lui-même participe à ce chemin de croix du Colisée, qui rassemble d’immenses foules.

Bien d’autres chemins de croix monumentaux ont été réalisés. Celui de Lourdes, sur la colline qui domine la grotte, contient 115 statues d’environ deux mètres de haut et est fréquenté pas des milliers de groupes.

Le chemin de croix est aussi un exercice paroissial. Saint Léonard suppliait les évêques et les curés :

 

« Je vous conjure dans les entrailles de Jésus-Christ d’ouvrir aux fidèles un trésor où ils trouveront le principe de leur conversion, une source intarissable de grâces, de mérites et de bénédictions du ciel. Si Dieu est sévère à l’égard du serviteur qui aura caché un seul talent, qu’en sera-t-il de celui qui aura caché à son peuple un trésor qui en renferme un si grand nombre dont le prix est infini. »

 

 

Durant le Carême, un exercice communautaire guidé par le curé, va de station en station tout au long des murailles de l’église. Textes de l’Écriture, méditations et chants alternent. La onzième strophe du « Stabat Mater » chantée à la Vierge Marie, était jadis reprise après chaque station :

 

 

Sancta Mater istud agas
Crucifixi fige plagas
Cordi meo valide

Sainte Mère, exauce-moi
Plante les plaies du Crucifié
Profondément en mon cœur.

 

 

 

Les chrétiens qui méditent ainsi la Passion le Vendredi-saint, savent que deux jours plus tard il y aura les cloches de Pâques. « Si nous sommes morts avec le Christ, écrira saint Paul, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. » (Rm 6, 8)

Mais on peut « faire son chemin de croix », indépendamment d’un groupe, soit en allant de station en station dans une église, soit en méditant successivement chacune des stations sans pour autant marcher physiquement. C’est essentiellement une démarche de l’âme qui accepte d’abord de consacrer un certain temps à cet exercice. L’esprit se porte à la fois vers l’image, peinte ou sculptée, et vers le texte évangélique. Ce sont des appuis pour la méditation, la prière et la grâce. Si de nombreux martyrs sont morts pour les saintes icônes au temps de l’iconoclasme, c’est qu’il y avait un enjeu pour le peuple chrétien.

 

 

 

Saint Paul disait aux Philippiens :

 

 

« Ayez les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus
Lui, de condition divine ne retint pas jalousement l
e rang qui l’égalait à Dieu
Mais il s’anéantit lui-même prenant condition d’esclave
et devenant semblable aux hommes.
S’étant comporté comme un homme
il s’humilia plus encore
obéissant jusqu’à la mort
et à la mort sur une croix
Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom
qui est au-dessus de tout nom
Pour que tout, au nom de Jésus
s’agenouille, au plus haut des cieux
sur la terre et dans les enfers,
et que toute langue proclame
de Jésus-Christ, qu’il est SEIGNEUR
à la gloire de Dieu le Père.
 »

Philippiens, ch. 2

 

 

 

Les stations du chemin de croix doivent être traitées d’une main chrétienne, il y faut une inspiration chrétienne. Soeur Catherine reprend volontiers à son compte ce que Bellini ajoutait à sa signature au bas d’un tableau :

« Enflammé de l’amour de la croix ».

 

 

 

 

Source


Veuillez cliquer sur les liens

 

Le Salon Beige 

La peinture chrétienne 

Via Cruxis 

 

 

08:45 Publié dans Fête, Méditation, Prière, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : diocèse grenoble-vienne, voiron, isère, dauphiné | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |