Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 29 mars 2010

Triduum pascal: sommet de toute l’année liturgique.

66zdjne0.jpg



Catéchèse de Benoît XVI pour le Triduum pascal

 

 

 

Chers frères et sœurs,

Alors qu'est en train de se conclure l'itinéraire quadragésimal, commencé avec le Mercredi des Cendres, la liturgie d'aujourd'hui du Mercredi Saint nous introduit déjà dans le climat dramatique des prochains jours, imprégnés du souvenir de la passion et de la mort du Christ. En effet, dans la liturgie d'aujourd'hui, l'évangéliste Matthieu repropose à notre méditation le bref dialogue qui eut lieu au Cénacle entre Jésus et Judas. « Serait-ce moi, Rabbi ? », demande le traître au divin Maître, qui avait annoncé : « En vérité je vous le dit, l'un de vous me livrera ». La réponse du Seigneur est lapidaire : « Tu l'as dit » (cf. Mt 26, 14-25). Saint Jean quant à lui, termine le récit de l'annonce de la trahison de Judas avec quelques mots significatifs : « Il faisait nuit » (Jn 13, 30). Lorsque le traître abandonne le Cénacle, l'obscurité s'épaissit dans son cœur – c'est la nuit intérieure –, l'égarement s'accroît dans l'âme des autres disciples – eux aussi vont vers la nuit –, alors que des ténèbres d'abandon et de haine s'amoncèlent sur le Fils de l'Homme, qui s'approche de la consommation de son sacrifice sur la croix. Ce que nous commémorerons les jours prochains est le combat suprême entre la Lumière et les Ténèbres, entre la Vie et la Mort. Nous devons nous situer nous aussi dans ce contexte, conscients de notre « nuit », de nos fautes et de nos responsabilités, si nous voulons revivre avec un profit spirituel le Mystère pascal, si nous voulons arriver à la lumière du cœur à travers ce Mystère, qui constitue le noyau central de notre foi.

Le Jeudi Saint, demain, est le début du Triduum pascal. Au cours de la Messe chrismale, qui peut être considérée comme le prélude au Saint Triduum, le Pasteur diocésain et ses plus proches collaborateurs, les prêtres, entourés du Peuple de Dieu, renouvellent les promesses formulées le jour de l'ordination sacerdotale. Il s'agit, année après année, d'un moment de profonde communion ecclésiale, qui souligne le don du sacerdoce ministériel laissé par le Christ à son Eglise, la veille de sa mort sur la croix. C'est pour chaque prêtre un moment émouvant en cette veille de la Passion, dans laquelle le Seigneur s'est donné à nous, nous a donné le sacrement de l'Eucharistie, nous a donné le sacerdoce. C'est un jour qui touche tous nos cœurs. On bénit ensuite les huiles pour la célébration des sacrements: l'huile des catéchumènes, l'huile des malades et le saint chrême. Le soir, en entrant dans le Triduum pascal, la communauté chrétienne revit dans la messe in Cena Dominice qui eut lieu pendant la Dernière Cène. Au Cénacle, le rédempteur voulut anticiper, dans le sacrement du pain et du vin transformés en son corps et son sang, le sacrifice de sa vie : il anticipe sa mort, il donne librement sa vie, il offre le don définitif de soi à l'humanité. Avec le lavement des pieds, se répète le geste avec lequel, ayant aimé les siens, Il les aima jusqu'à la fin (cf. Jn 13, 1) et laissa aux disciples comme leur signe distinctif cet acte d'humilité, l'amour jusqu'à la mort. Après la messe in Cena Domini, la liturgie invite les fidèles à s'arrêter en adoration du Très Saint Sacrement, en revivant l'agonie de Jésus à Gethsémani. Et nous voyons que les disciples ont dormi, laissant le Seigneur seul. Aujourd'hui aussi, nous dormons souvent, nous qui sommes ses disciples. En cette nuit sainte de Gethsémani, nous voulons être vigilants, nous ne voulons pas laisser le Seigneur seul en cette heure ; ainsi, nous pouvons mieux comprendre le mystère du Jeudi Saint, qui englobe le triple don suprême du sacerdoce ministériel, de l'Eucharistie et du commandement nouveau de l'amour (agape).

Le Vendredi Saint, qui commémore les événements qui vont de la condamnation à mort à la crucifixion du Christ, est une journée de pénitence, de jeûne et de prière, de participation à la Passion du Seigneur. A l'heure établie, l'Assemblée chrétienne reparcourt, avec l'aide de la Parole de Dieu et des gestes liturgiques, l'histoire de l'infidélité humaine au dessein divin, qui toutefois se réalise précisément ainsi, et elle écoute à nouveau le récit émouvant de la Passion douloureuse du Seigneur. Elle adresse ensuite au Père céleste une longue « prière des fidèles », qui embrasse toutes les nécessités de l'Eglise et du monde. La Communauté adore donc la Croix et s'approche de l'Eucharistie, en consommant les saintes espèces conservées depuis la messe in Cena Domini du jour précédent. En commentant le Vendredi Saint, saint Jean Chrysostome observe : « Avant, la croix signifiait le mépris, mais aujourd'hui elle est une chose vénérable, avant elle était symbole de condamnation, aujourd'hui elle est espérance de salut. Elle est devenue véritablement source de biens infinis ; elle nous a libérés de l'erreur, elle a dispersé nos ténèbres, elle nous a réconciliés avec Dieu, d'ennemis de Dieu elle nous fait devenir sa famille, d'étrangers elle a fait de nous ses voisins: cette croix est la destruction de l'inimitié, la source de la paix, l'écrin de notre trésor » (De Cruce et latrone I, 1, 4). Pour revivre avec une plus grande participation la Passion du Rédempteur, la tradition chrétienne a donné vie à de multiples manifestations de piété populaire, parmi lesquelles les célèbres processions du Vendredi Saint avec les rites suggestifs qui se répètent chaque année. Mais il y a un pieux exercice, celui du Chemin de Croix (Via Crucis), qui nous offre au cours de toute l'année la possibilité d'imprimer toujours plus profondément dans notre âme le mystère de la Croix, d'aller avec le Christ sur ce chemin, et de nous conformer ainsi intérieurement à Lui. Nous pourrions dire que le Chemin de Croix nous enseigne, pour reprendre une expression de saint Léon le Grand, à « regarder avec les yeux du cœur Jésus crucifié, de manière à reconnaître dans sa chair notre propre chair » (Disc. 15 sur la Passion du Seigneur). Et c'est précisément là que se trouve la véritable sagesse du chrétien, que nous voulons apprendre en suivant le Chemin de Croix, justement le Vendredi saint au Colisée.

Le Samedi Saint est le jour où la liturgie demeure dans le silence, le jour du grand silence, et les chrétiens sont invités à conserver un recueillement intérieur, souvent difficile à cultiver à notre époque, pour mieux se préparer à la Veillée pascale. Dans de nombreuses communautés sont organisés des rites spirituels et des rencontres de prière mariale, comme pour s'unir à la Mère du Rédempteur, qui attend avec une confiance anxieuse la résurrection du Fils crucifié. Enfin, dans la Veillée pascale, le voile de tristesse qui enveloppe l'Eglise en raison de la mort et de la sépulture du Seigneur, sera finalement déchiré par le cri de la victoire : le Christ est ressuscité et il a vaincu la mort pour toujours ! Nous pourrons alors vraiment comprendre le mystère de la Croix, « comment Dieu crée des prodiges également dans ce qui est impossible – écrit un auteur antique – afin que l'on sache que lui seul peut faire ce qu'il veut. De sa mort provient notre vie, de ses plaies notre guérison, de sa chute notre résurrection, de sa descente notre remontée » (Anonyme « Quartodecimano »). Animés par une foi plus solide, au cœur de la Veillée pascale nous accueillerons les nouveaux baptisés et nous renouvellerons les promesses de notre Baptême. Nous ferons ainsi l'expérience que l'Eglise est toujours vivante, qu'elle rajeunit toujours, qu'elle est toujours belle et sainte, car elle repose sur le Christ qui, ressuscité, ne meurt plus.

Chers frères et sœurs, le Mystère pascal, que le Saint Triduum nous fera revivre, n'est pas seulement un souvenir d'une réalité passée, mais une réalité actuelle : aujourd'hui aussi le Christ vainc le péché et la mort avec son amour. Le mal, sous toutes ses formes, n'a pas le dernier mot. Le triomphe final appartient au Christ, à la vérité et à l'amour ! Si nous sommes disposés à souffrir et à mourir avec Lui, nous rappellera saint Paul lors de la Veillée pascale, sa vie deviendra notre vie (cf. Rm 6, 9). Notre existence chrétienne repose et se construit sur cette certitude. En invoquant l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, qui a suivi Jésus sur le chemin de la Passion et de la Croix et qui l'a embrassé après sa déposition, je vous souhaite à tous de participer pieusement au Triduum pascal pour goûter la joie de la Pâque avec tous vos proches.

 

 


Source

 

Hermas.info

 

 


18:36 Publié dans Fête, Réflexion, Vie religieuse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, fête, christ, catholiscisme, carême | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

lundi, 08 mars 2010

Journée de la femme

 

Ontheroad-sostoutpetits.jpg

 

 

 

 

Ce Lundi 08 Mars 2010 au petit matin, des militantes et militants de SOS Tout-Petits (section isère) ont confectionné une banderole.

Ils l'ont ensuite déployée au-dessus d'un axe routier fréquenté, afin d'exprimer aux automobilistes leur mobilisation pour ce 8 mars.

Le message porté par notre banderole était on ne peut plus clair:


'' FEMME LIBRE = MAMAN!''

En effet, la liberté de la femme n'a pas attendu un 8 mars 1917 moscovite, prémice à la révolution bolchevique, pour s'exprimer en France.

Des déesses-mères antiques aux Saintes historiques, en passant par Notre-Dame que nous prions quotidiennement, notre civilisation a toujours mis en exergue des femmes libres, dont la maternité n'a nullement entravé la capacité à mener ni une vie joyeuse, ni leurs affaires (gouvernement, éducation, apostolat...).

Nous ne résumons certes pas la condition féminine à la maternité, mais elle reste la meilleure voie d'épanouissement, tout simplement parce que la nature est ainsi faite!

 

 


Source


SOS Tout Petits Isère



Femme et homme, l'humain dans son intégralité

L'exemple de Mère Teresa

 

lundi, 01 mars 2010

Vénération de la Sainte Couronne d'épines

 

 

Champaig.jpg

Philippe de Champaigne (1602-1674)

Ecce Homo

Magny-les-Hameaux

musée des Granges de Port-Royal Photo RMN

©Hervé Lewandowski


Vénération de la Couronne d’épines

 

 

 

 

La Sainte Couronne d'épines
© Gérard Boullay

 

Les reliques de la Passion présentées à Notre-Dame de Paris sont constituées par un morceau de la Croix conservée à Rome et ramené par Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, un clou de la Passion et la Sainte Couronne d’épines.

Parmi ces reliques, la Sainte Couronne est, sans doute, la plus précieuse et la plus vénérée. Son authenticité ne peut être rigoureusement attestée malgré toutes les études et recherches historiques et scientifiques effectuées. Mais une chose est sûre : elle est porteuse de plus de seize siècles de prière fervente de la Chrétienté.

Saint Jean rapporte que les soldats romains, dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saint, se moquèrent du Christ et de sa Royauté en le coiffant d’une couronne garnie d’épines (Jean 19, 12).

 

La couronne déposée à la cathédrale de Paris est un cercle de joncs réunis en faisceaux et retenus par des fils d’or. C’est sur ce cercle tressé, d’un diamètre de 21 centimètres, que se trouvaient les épines. Ces dernières ont été dispersées au cours des siècles par les dons effectués soit par les empereurs de Byzance, soit par les rois de France. On en compte 70, de même nature, qui s’en affirment originaires.

L’allusion faite à la Couronne d’épines et aux instruments de la Passion du Christ pendant les premiers siècles est déjà mentionnée dans les récits de pèlerins se rendant à Jérusalem au IVe siècle. En 409, Saint Paulin de Nole la mentionne parmi les reliques de la basilique du mont Sion à Jérusalem. En 570, Antoine le Martyr la trouve exposée à la vénération des fidèles dans la Basilique de Sion. Vers 575, Cassiodore, dans son Commentaire du Psaume LXXV, s’écrie : À Jérusalem est la Colonne, là est la Couronne d’épines ! En 870, c’estencore à Jérusalem que Bernard le Moine la signalera.

Entre les VIIe et Xe siècles, les reliques seront progressivement transférées à Constantinople dans la chapelle des empereurs byzantins, en particulier pour les mettre à l’abri de pillages semblables à ceux subis par le Saint Sépulcre, lors des invasions perses. En 1238, Byzance est gouvernée par Baudouin de Courtenay, un empereur latin. En grande difficulté financière, il décide de mettre les reliques en gage auprès de banquiers vénitiens pour en obtenir des crédits.

 

 

 

1239_st_Louis_et_la_couronne-2.jpg

Saint Louis portant la Sainte Couronne à Notre-Dame de Parisle 19 août 1239

Gravure XIXe

 

Saint Louis, roi de France, intervient alors et dédommage les vénitiens. Le 10 août 1239, le roi suivi d’un brillant cortège, accueille vingt-deux reliques à Villeneuve-l’Archevêque. Le 19 août 1239, la procession arrive à Paris ; le roi délaisse alors ses atours royaux, endosse une simple tunique et, pieds nus, aidé de son frère, porte la Sainte Couronne jusqu’à Notre-Dame de Paris avant de déposer l’ensemble des reliques dans la chapelle du palais. Pour les conserver, il édifie un reliquaire à leur mesure : la Sainte Chapelle.

Durant la révolution française, les reliques seront déposées à la Bibliothèque Nationale. Suite au Concordat de 1801, elles seront remises à l’archevêque de Paris qui les affectera au trésor de la Cathédrale le 10 août 1806 où elles se trouvent toujours aujourd’hui.

 

 

JPG - 16.3 ko
Procession des Reliques lors d’une vénération
© Godong













Source
Notre-Dame de Paris



Depuis lors, ces reliques sont confiées aux chanoines du Chapitre de la Basilique Métropolitaine chargés de leurs vénérations et placées sous la garde statutaire des Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

Napoléon Ier et Napoléon III ont offert chacun un reliquaire que l’on peut voir au Trésor de Notre-Dame.

L’année 2007 aura également mis ces précieuses reliques au centre des relations œcuméniques entre catholiques et orthodoxes : Sa Sainteté Bartholoméos Ier, patriarche œcuménique et archevêque de Constantinople puis Sa Sainteté le Patriarche Alexis II de Moscou et de toutes les Russies sont venus tour à tour vénérer les reliques.

La vénération de ces reliques présentées aux fidèles a lieu chaque premier vendredi du mois à 15h00, chaque vendredi de carême à 15h00 et le Vendredi Saint de 10h00 à 17h00.

Par cette pratique, les croyants s’unissent à la contemplation du Mystère Pascal qui est à la source de la foi en tant qu’expression d’un amour sans limites du Christ envers les hommes et de sa solidarité avec leurs souffrances.

J991712.jpg

22:10 Publié dans Fête | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, catholicisme, église, catholique, eglise catholique | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

mercredi, 17 février 2010

Mercredi des cendres, début de notre Carême

57.jpg

 

Le sens du carême : "une occasion de redevenir chrétien"

 

 

Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI à l'audience du 21 février 2007 sur le sens du carême.

 

 

 

 

210207_ste_sabine.jpgChers frères et soeurs

 

 

Le Mercredi des Cendres, que nous célébrons aujourd'hui, est pour nous, chrétiens, un jour particulier de recueillement et de réflexion. Nous entreprenons, en effet le chemin du Carême, fait d'écoute de la Parole de Dieu, de prière et de pénitence. Il s'agit de quarante jours au cours desquels la liturgie nous aidera à revivre les étapes principales du mystère du salut. Comme nous le savons, l'homme avait été créé pour être l'ami de Dieu. Mais le péché de nos ancêtres a brisé cette relation de confiance et d'amour, et a rendu par conséquent l'humanité incapable de réaliser sa vocation originelle. Toutefois, grâce au sacrifice rédempteur du Christ, nous avons été sauvés du pouvoir du mal : en effet, le Christ, écrit l'apôtre Jean, s'est fait victime d'expiation pour nos péchés (cf. 1 Gn 2, 2), et saint Pierre ajoute : Il est mort pour les péchés une fois pour toutes (cf. 1 P 3, 18).

Mort au péché dans le Christ, le baptisé renaît lui aussi à la vie nouvelle, rétabli gratuitement dans la dignité d'enfant de Dieu. C'est pourquoi, dans la première communauté chrétienne, le Baptême était considéré comme la « première résurrection » (cf. Ap 20, 5 ; Rm 6, 1-11 ; Jn 5, 25-28). Dès les origines, donc, le Carême est vécu comme le temps de la préparation immédiate au Baptême, qu'il faut administrer solennellement au cours de la Veillée pascale. Tout le Carême était un chemin vers cette grande rencontre avec le Christ, cette immersion dans le Christ et ce renouveau de la vie. Nous sommes déjà baptisés, mais souvent, le Baptême n'est pas très efficace dans notre vie quotidienne. C'est pourquoi, pour nous aussi, le Carême est un « catéchuménat » renouvelé, à travers lequel nous allons à nouveau à la rencontre de notre Baptême pour le redécouvrir et le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement chrétiens. Le Carême est donc une occasion de « redevenir » chrétiens, à travers un processus constant de changement intérieur, et de progrès dans la connaissance et dans l'amour du Christ. La conversion n'est jamais faite une fois pour toutes, mais c'est un processus, un chemin intérieur de toute notre vie. Cet itinéraire de conversion évangélique ne peut certes pas se limiter à une période particulière de l'année : c'est un chemin quotidien, qui doit embrasser tout l'arc de l'existence, chaque jour de notre vie. Dans cette optique, pour chaque chrétien et pour toutes les communautés ecclésiales, le Carême est le temps spirituel favorable pour s'entraîner avec une plus grande ténacité à chercher Dieu, en ouvrant son cœur au Christ. Saint Augustin a dit un jour que notre vie est un unique exercice du désir de s'approcher de Dieu, de devenir capables de laisser entrer Dieu dans notre être. « La vie tout entière du fervent chrétien - dit-il - est un saint désir ». S'il en est ainsi, au cours du Carême, nous sommes encouragés encore plus à arracher « de nos désirs les racines de la vanité » pour éduquer le cœur à désirer, c'est-à-dire à aimer Dieu. « Dieu : - dit encore saint Augustin - ces deux syllabes sont tout ce que nous désirons » (cf. Tract. in Iohn., 4). Et souhaitons que nous commencions réellement à désirer Dieu et ainsi, à désirer la vie véritable, l'amour lui-même et la vérité.

L'exhortation rapportée par l'évangéliste Marc retentit alors de manière ô combien opportune : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1, 15). Le désir sincère de Dieu nous conduit à rejeter le mal et à accomplir le bien. Cette conversion du cœur est tout d'abord un don gratuit de Dieu, qui nous a créés pour lui et qui nous a rachetés en Jésus Christ : notre véritable bonheur consiste à demeurer en Lui (cf. Jn 15, 3). C'est pour cette raison qu'il prévient lui-même, par sa grâce, notre désir, et qu'il accompagne nos efforts de conversion. Que signifie, en réalité, se convertir ? Se convertir signifie chercher Dieu, aller avec Dieu, suivre docilement les enseignements de son Fils, de Jésus Christ ; se convertir n'est pas un effort pour s'auto-réaliser, car l'être humain n'est pas l'archétype de son destin éternel. Ce n'est pas nous qui avons créé nos personnes. C'est pourquoi l'autoréalisation est une contradiction et est également trop peu pour nous. Nous avons une destination plus élevée. Nous pourrions dire que la conversion consiste précisément à ne pas se considérer les « créateurs » de soi-même et ainsi découvrir la vérité, car nous ne sommes pas les auteurs de nous-mêmes. La conversion consiste à accepter librement et avec amour de dépendre en tout de Dieu, notre véritable Créateur, de dépendre de l'amour. Ce n'est pas une dépendance mais la liberté. Se convertir signifie alors ne pas rechercher son succès personnel - qui est quelque chose qui passe - mais, en abandonnant toute certitude humaine, se placer avec simplicité et confiance à la suite du Seigneur pour que Jésus devienne pour chacun, comme aimait à le répéter la bienheureuse Teresa de Calcutta, « mon tout en tout ». Celui qui se laisse conquérir par Lui ne craint pas de perdre sa propre vie, car sur la Croix Il nous a aimés et s'est donné lui-même pour nous. Et précisément en perdant notre vie par amour nous la retrouvons.

J'ai voulu souligner l'immense amour que Dieu éprouve pour nous, dans le message pour le Carême, publié il y a quelques jours, afin que les chrétiens de chaque communauté puissent s'arrêter spirituellement, au cours du temps quadragésimal, avec Marie et Jean, le disciple bien-aimé, aux côtés de Celui qui, sur la Croix, a consommé pour l'humanité le sacrifice de sa vie (cf. Jn 19, 25). Oui, chers frères et sœurs, la Croix est la révélation définitive de l'amour et de la miséricorde divine également pour nous, les hommes et les femmes de notre époque, trop souvent distraits par des préoccupations et des intérêts terrestres et passagers. Dieu est amour, et son amour est le secret de notre bonheur. Cependant, pour entrer dans ce mystère d'amour il n'y a pas d'autre voie que celle de nous perdre, de nous donner, la voie de la Croix. « Si quelqu'un veut marcher derrière moi - dit le Seigneur -, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive » (Mc 8, 34). Voilà pourquoi la Liturgie quadragésimale, alors qu'elle nous invite à réfléchir et à prier, nous incite à valoriser davantage la pénitence et le sacrifice, pour rejeter le péché et le mal et vaincre l'égoïsme et l'indifférence. La prière, le jeûne et la pénitence, les œuvres de charité envers nos frères deviennent ainsi les sentiers spirituels à parcourir pour retourner à Dieu, en réponse aux appels répétés à la conversion contenus également dans la liturgie d'aujourd'hui (cf. Jl 2, 12-13 ; Mt 6, 16-18).

Chers frères et sœurs, que la période quadragésimale, que nous entreprenons aujourd'hui avec le rite austère et significatif de l'imposition des Cendres, soit pour tous une expérience renouvelée de l'amour miséricordieux du Christ, qui sur la Croix a versé son sang pour nous. Mettons-nous docilement à son école, pour apprendre à « redonner », à notre tour, son amour au prochain, en particulier à ceux qui souffrent et qui sont en difficulté. Telle est la mission de chaque disciple du Christ, mais pour l'accomplir il est nécessaire de rester à l'écoute de sa Parole et de se nourrir avec assiduité de son Corps et de son Sang. Que l'itinéraire quadragésimal, qui dans l'Eglise antique est l'itinéraire vers l'initiation chrétienne, vers le Baptême et l'Eucharistie, soit pour nous baptisés un temps « eucharistique » au cours duquel nous participons avec une plus grande ferveur au sacrifice de l'Eucharistie. Que la Vierge Marie qui, après avoir partagé la passion douloureuse de son divin Fils, a fait l'expérience de la joie de sa résurrection, nous accompagne au cours de ce Carême vers le mystère de la Pâque, révélation suprême de l'amour de Dieu.

Bon Carême à tous !

 

vendredi, 25 décembre 2009

Joyeux Noël à tous nos lecteurs!



235488_4.jpg






« Je viens vous annoncer une bonne nouvelle,
une grande joie pour tout le peuple »
-
En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre - ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. -Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : «Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime.»





00:05 Publié dans Fête | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : amour, chrétiens, christ | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |