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mardi, 25 septembre 2012

Dénaturation du mariage : le temps de la mobilisation

 

 

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La gravité de la situation appelle plus que jamais à l'unité dans l'action et à l'information continue. Ce post se propose de regrouper toutes les actions que chacun d'entre nous, unis dans un combat commun, peut mener à son niveau pour prendre part au défi qui nous attend. Sûrement incomplet, ce post sera mis à jour au fur et à mesure de nos informations et de vos contributions laissées dans les commentaires.

Déjà trois dates à bloquer pour trois actions unitaires : 20 octobre, 18 novembre et 1er décembre. Ca laisse de la place pour de nouvelles initiatives.

Agir

- Rejoindre la marche de prière pour la vie et la famille de Renaissance catholique le samedi 20 octobre à 17h45 de Notre-Dame des Victoires.

- Participer à la manifestation nationale à l'appel de Civitas le 18 novembre à 14h30 du ministère de la famille jusqu'à l'Assemblée nationale.

 - Pour le 1er décembre, préparer, organiser et participer aux veillées de prière pour toute vie naissante auxquelles pourrait être ajoutée l'intention de prières pour les familles

 

 

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- Compter parmi les 50 000 chapelets aux intentions de la Vie et de la Famille lancés par la Famille missionnaire de l'Evangile de la Vie.

- Souscrire à la pétition de Civitas.

- Signer la pétition de Catholiques en campagne.

Contacter ses élus

- Diffuser la lettre de Jacques Bompard à son maire et à ses adjoints.

- Témoigner de la nette opposition du collectif des maires pour l'enfance.

- Faire connaître la demande de reconnaissance du droit à l'objection de conscience par l'association des maires de France.

Propager sans limitation les tracts et les dépliants de Paroles de catholiques.

Envoyer une carte de Catholiques en campagne à ses élus.

- Exiger des états généraux pour la famille demandés par le Collectif pour l'enfant.

Communiquer vers son prochain et motiver ses proches

Montrer l'engagement des AFC.

Faire siennes et propager Les 10 bonnes raisons du diocèse de Paris de s'opposer à la dénaturation du mariage.

- Être les porte-paroles de nos évêques qui s'engagent : Monseigneur Poinardici, Monseigneur Aumonier ici, Monseigneur d'Ornellas ici, Monseigneur Vingt-Trois ici, Monseigneur Lacrampe ici, Monseigneur Aillet ici, Monseigneur Minnerath ici, Monseigneur Daucourt ici, Monseigneur Barbarin ici, Monseigneur Rey ici.  

Aller vers tous les Français : ils sont tous concernés, toutes les religions sont unanimes : les Pentecôtistes ici, les Evangeliques ici, le Judaïsme ici, le CFCM ici.

 

 

 

 Source: Le Salon Beige

 

lundi, 16 novembre 2009

VIVE LE MARIAGE

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ABOLITION DU PACS

 

MAINTENANT

 

 

 

Le PaCS a dix ans.

Parce que :

- le PaCS institutionnalise la précarité. Comme disait Napoléon à qui nous devons le Code civil : « Les concubins ignorent la loi, la loi les ignore ». Pour bénéficier des avantages du mariage, les concubins n’ont qu’à se marier. Mais le mariage a un prix : l’engagement public. L’Etat, pour une société plus stable, moins précaire, moins cruelle avec les plus faibles, a le devoir d’encourager cet engagement, donc le mariage. Favoriser le Bien commun, c’est « ne pas remplacer la famille par d’autres institutions ou d’autres formes d’unions ». Les hommes et les femmes de bonne volonté doivent agir ensemble en « [célébrant] la beauté et la fécondité de la famille, fondée sur le mariage, sa vocation exaltante et son rôle indispensable au sein de la société » (Benoît XVI). Au lieu de cela, l’Assemblée nationale et le Sénat, très majoritairement composés d’hommes, ont mis en place le PaCS il y a maintenant dix ans. Véritable régression, il permet, entre autres, la répudiation de la femme par l’homme. Source de précarité pour l’enfant, le PaCS est une régression pour notre société.

- le PaCS menace le mariage. Il a été signé 145 000 PaCS en 2008 contre 101 000 en 2007 et 22 000 en 2000. En 2008, justement, 273 500 mariages ont été célébrés en France. Un chiffre en baisse depuis 2000 (305 000 mariages). On le constate, le PaCS entre homme et femme est en train de concurrencer le mariage. De le rattraper et même de le dépasser : alors qu’en 2007 on comptait 443 Pacs pour 732 mariages dans le XIe arrdt de Paris, en octobre 2009, le nombre de Pacs a depassé pour le moment le nombre de mariages: 583 Pactes pour 521 mariages. Or :

* le mariage assure la pérennité de notre société et l’union de l’homme et de la femme ne relève pas de la seule sphère privée. Elle a précisément une fonction publique parce que c’est en son sein que naissent les enfants. Or, selon le mot d’Ernest Renan, « aucune civilisation n’a été bâtie par des personnes seules, nées de parents inconnus et mortes célibataires sans enfants ».

* le mariage assure la protection des membres de la famille, notamment de la femme et des enfants.

- le PaCS a été mis en place pour satisfaire les revendications des lobbies homosexuels qui prétendent parler au nom de tous les homosexuels. Il est une première étape vers le « mariage » homosexuel. Le père du PaCS, le député Patrick Bloche ou la présidente de la Commission des lois à l’Assemblée nationale de l’époque, Catherine Tasca, ne l’ont jamais caché.

On n’a même jamais autant parlé de « mariage » homosexuel que depuis le vote des lois sur le PaCS du 15 juin 1999 et du 23 juin 2006. C’est d’ailleurs à l’occasion des 10 ans du PaCS que le maire de Montpellier, Hélène Mandroux-Colas, a lancé un « appel des maires en faveur de l’ouverture du mariage aux couples homosexuels »

La droite en 1999 ne s’y était pas trompée. Elle avait massivement voté contre le projet de loi socialiste instituant le PaCS. Elle était à l’époque dans l’opposition.

Elle est aujourd’hui au pouvoir.

Entre temps, le PaCS a prouvé qu’il était synonyme de plus de précarité.

Nous demandons l’abolition d’une atteinte insupportable au droit à la pérennité et à la stabilité des familles.

Nous demandons l’abolition d’une atteinte en puissance au droit de l’Enfant à avoir un Papa et une Maman.

Nous demandons l’abolition du PaCS.

Maintenant.

 

 

 

 

 

 

 

18:38 Publié dans Famille, Polémique, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pacs, actualité, société, famille, député | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

mardi, 10 novembre 2009

Rosaires pour la vie

 

 

Dans de nombreuses villes de france





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LISTE DES ROSAIRES  de SOS TOUT PETITS

 


le Samedi 14 NOVEMBRE 2009 à 14 h 30




AIX EN PROVENCE : à l'angle des rues Henri Pontier et des Tamaris,
AVIGNON : Notre Dame des Dons
ALENÇON : rue Fresnay près de l'hôpital,
ANGERS : place du maréchal Leclerc, près du Palais de Justice,
ANGOULÊME : place de l'église  St Martial,
AUXERRE : parvis de la cathédrale St Etienne,
BESANÇON : place de la cathédrale,
BORDEAUX : parvis de la cathédrale St André,
BREST : église Saint Louis
CAEN : place de la Résistance, statue de Jeanne d'Arc,
DIJON : avenue du maréchal de Lattre près de l'hôpital du Bocage,
GRENOBLE : hôpital de la Tronche,
LAVAL : place de la Tremoille sous la cathédrale,
LILLE : angle de l'avenue Kennedy et de la rue de Paris,  à 10 h 30
LYON : quai du Rhône à 15 h,  
MARSEILLE : hôpital de la Timone,
MONTPELLIER : esplanade Ch. de Gaulle, devant le monument aux Arméniens,
NANCY : place d'Alliance,
NANTES :  parvis de l'église St Nicolas
PARIS :  place St Michel,
PERPIGNAN : promenade des Platanes pris du palais des Congrès,
POITIERS : parvis de Notre Dame la Grande
SAINT ETIENNE : cathédrale Saint Charles
TOULON :  place Louis Blanc, près de saint François de Paul
TOULOUSE : devant la cathédrale Saint Etienne
VANNES : parvis de la cathédrale,
VERSAILLES : place du Marché,
VICHY : parvis de l'église St Louis,
A l'étranger en union avec les prières de SOS Tout Petits en France :
Belgique : NAMUR rue Blondeau, en face du Planning,
Côte d'Ivoire : ABIDJAN devant l'hôpital d'Abidjan-Treischville
Luxembourg : messe à 18 h à la cathédrale
Philippines : GENERAL SANTOS (Mindanao) parvis de la cathédrale
SAN PALOC : cathédrale
MANILLE : cathédrale

 

 

Source

Le Salon Beige

18:57 Publié dans Famille, Message, Polémique, Pour la vie, Prière | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : avortement, famille, enfance, société, actualité | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

jeudi, 11 juin 2009

La méthode Montessori dans les écoles catholiques de Sydney

 

 

 

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Maria Montessori (1870-1952)

 

 

 

Les méthodes d'enseignement sont capitales pour l'éducation des enfants et l'élaboration de leur esprit et de leur culture, le développement de leur intelligence et de leur mémoire et l'équilibre de leur vie. Toute méthode éducative repose sur la vision que l'on a de l'enfant. Aussi est-il très intéressant de noter cette décision des écoles catholiques de Sydney de retenir la méthode Montessori comme devant être appliquée dans leurs établissements.


Cette dépêche un peu longue contient néanmoins tous les éléments aidant à comprendre ce qu'est cette méthode et les raisons qui ont motivé son choix :

"Les écoles catholiques de Sydney choisissent la "Méthode Montessori": la note méthodologique didactique et éducative issue de la pédagogue italienne Maria Montessori (1870-1952) a été adoptée dans 20 écoles élémentaires de Sydney, et sera progressivement adoptée dans tous les jardins d'enfants, maternelles et écoles élémentaires catholiques. C'est ce que communique l'Eglise locale à l'Agence Fides, spécifiant que les 113 instituts pour l'enfance existant dans l'archidiocèse l'adopteront d'ici 2012. C'est l'Eglise locale qui en a fait le choix, après avoir entrevu dans la Méthode Montessori un parcours d'apprentissage facilitant la formation et la croissance des enfants, compatible avec leur formation humaine et chrétienne.

 

 

 

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« C'est une approche très importante -explique Dan White, directeur des écoles catholiques de l'Archidiocèse- et ce sera une révolution pour l'enseignement des enfants. Peut-être dans le passé l'avons-nous un peu négligé : par ce choix, nous entendons mettre de nouveau au centre la figure de l'enfant, son autonomie, la croissance de ses capacités intellectuelles, cognitives et manuelles.
Dans la Méthode Montessori, l'enfant est considéré comme un être spirituel, plein de ressources. Les instruments didactiques utilisés pour l'apprentissage et la croissance seront des paroles, des actions, des jeux, des chansons et des représentations visuelles ». De même le rôle des enseignants changera, ils acquerront de nouvelles stimulations et aptitudes professionnelles.

La pensée pédagogique de Maria Montessori identifie l'enfant comme un « être complet, capable de développer des énergies créatrices et possesseur de dispositions morales, comme l'amour, que l'adulte a désormais comprimé à l'intérieur de lui, les rendant inactives ». Un principe fondamental est la liberté de l'élève, puisque seule la liberté favorise la créativité de l'enfant, déjà présente dans sa nature. De la liberté doit émerger la discipline, que l'enfant apprend comme un bagage qui lui restera toute la vie. La Méthode Montessori est utilisée dans de nombreuses écoles pour l'enfance en Italie, en Europe et dans d'autres pays du monde".



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La plupart des écoles hors-contrat en France s'inspire de cette méthode. Il est en plus reconnu qu'il est nécessaire d'appliquer une pédagogie sensorielle, dont la plus connue est la méthode Montessori. Celle-ci a connu un développement particulier avec la prolongation catholique que lui a appliqué madame  Hélène Lubienska de Lenval à qui nous devons en outre les fameuses dictées muettes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour aller plus loin :

 

 

Projet :

 

L’association des écoles Montessori de la région Rhône-Alpes et de Suisse Soutenue par les parents d’élèves Projette d’ouvrir un collège Montessori à la rentrée 2010 Sur le site de Belmont-Luthézieu

 

 



Source


Le salon Beige

 

 

 

 

22:31 Publié dans Education chrétienne, Famille, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ecole, famille, éducation, réflexion, société | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

jeudi, 13 mars 2008

L’éducation chrétienne de nos enfants

 

 

 

 

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"Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait".
 
Jean XI, 15

 

 

 

 

Dr. Jean-Pierre Dickès

 

 

 

Il n’est pas possible d’évoquer l’homme dans sa globalité sans se souvenir qu’il est le fils de Dieu. Qu’il y a en lui quelque chose de plus qu’un être animé, aussi attachant soit-il. Un homme est fait d’un corps et d’une âme. Il y a toute une dimension surnaturelle qui le relie à son créateur. On ne « dresse » pas un homme comme un cheval de course. Sa nature, son tempérament, ses gènes même (et c’est là une découverte scientifique récente) le portent à se survivre à lui-même, à avoir une idée de la perfection et aussi une foi instinctive en sa propre éternité. C’est pour le chrétien le retour à Dieu en vue duquel il a été tiré du néant. Mais le désir de ce retour n’est nullement une forme d’obligation que l’enfant aura contractée par sa naissance.

 

Le médecin apprend que l’homme est constitué du génotype, c’est-à-dire de ce qu’il est ; et du phénotype, c’est-à-dire ce qu’il devient. Ce devenir n’existe que dans le cadre d’une société et par les influences qu’elle donne.

 

Or. apparemment, et contrairement aux thèses de Rousseau, la société n’a pas comme mission de dépraver l’homme dans sa bonté naturelle. C’est exactement le contraire. L’homme à sa naissance est un être imparfait. Il appartient à la société de le préparer à l’éternité qui est perfection. À cet égard, la famille a un rôle prépondérant et décisif. Mais la formation de l’enfant est tout un ensemble. Il n’est pas possible de dire : « Je vais élever mes enfants en dehors de la Société » . Mais il n’est pas non plus possible de dire : « Je vais élever mes enfants en dehors de la famille » .


 

Élever un enfant est donc un tout qui sera donné par le sens chrétien transmis à l’enfant : l’éducation Chrétienne.

 

 

 Un devoir grave


 

« Les parents sont tenus par une très grave obligation : celle d’assurer selon leurs moyens l’éducation religieuse et morale, physique et civile des enfants et de veiller également sur leur bien temporel ». Voilà une prescription grave que fait l’Église dans le droit Canon (n° 1113[1]). On peut certes avoir des enfants pour les joies qu’ils procurent, mais le principal objectif de tout foyer chrétien est bien de les ouvrir à la vie de la Foi. Et ce n’est pas une mince affaire, dans une société où l’État qui normalement est protecteur, encourage par tous les moyens la destruction des âmes sinon celle des corps (euthanasie, avortements, suicides). L’État n’est plus protecteur alors qu’il prétend aliéner les droits de la famille et imposer une société laïque, c’est-à-dire sans Dieu. L’enfant se trouve par le fait même coupé des racines naturelles qui doivent assurer son développement. Si bien qu’il appartient aussi aux parents de suppléer à cette carence qui est justifiée même dans l’Église Catholique au nom du Décret sur la Liberté Religieuse du Concile Vatican II. Or le développement de l’enfant, par-delà l’aspect purement physiologique, parait comme infiniment complexe.

 

 


 
 
 
Un être qui se transforme


 

Le nouveau-né apprend vite à sourire si on lui sourit, à gazouiller si on lui parle. Il a besoin de tendresse, de patience, pour lui donner à manger, le changer, l’endormir. Puis il établit sa vie de relation. Bien vite il saura ce qu’il n’a pas le droit de faire. Il faut l’encourager et savoir lui dire non, si nécessaire. A partir de quatre ans, il manifeste par la parole ses sentiments, ses affections.

 

Il devient « intéressant » mais égoïste et égocentrique. Il apprend à être le centre du monde, adulé. Et aussi les caprices. Un cas fréquent est celui de l’anorexique : cet enfant qui par opposition refuse de manger. S’engage alors une sorte de guerre avec les parents. C’est à celui qui ne cédera pas. Le remède est d’ailleurs simple : il consiste à laisser l’enfant dans son caprice et ne pas s’opposer à lui.

 

Au moment de la pré-adolescence, l’enfant subit une transformation physiologique importante, mais il développe aussi sa sensibilité : c’est le moment des grandes amitiés, le désir de s’affirmer par la force et le cœur.

 

Puis, avec l’adolescence, le garçon affirme sa force, avec gaucherie parfois. La jeune fille est plus vulnérable par ses retenues, sa recherche de l’amour. Elle devient plus mûre aussi et plus vite que les garçons.

 

Les différents tempéraments sont depuis longtemps connus des psychologues et des pédiatres : nerveux, bileux ou colériques. Les caractères aussi s’affirment : émotifs, non émotifs, actifs ou au contraire peu entreprenants, passionnés, exubérants, sentimentaux ou nerveux, flegmatiques, extravertis ou introvertis, apathiques, voire amorphes. Toute une panoplie où les couleurs se juxtaposent ou se mélangent plus ou moins sous forme de qualités ou de défauts. C’est dire qu’élever un enfant n’est pas facile sans un minimum de connaissances et de réflexion.

 


 

Une grande mission

 


Or peu de parents, qui par ailleurs se donneront bien du mal pour faire obtenir à leur enfant un examen ou une situation brillante, improvisent littéralement dans la manière d’élever leur enfant. Je me souviens d’un brillant chirurgien qui s’avisa un soir que son enfant marchait d’une drôle de manière. II avait simplement développé un magnifique rachitisme qui lui déformait les jambes en arc de cercle.

 

Les parents veilleront donc au développement harmonieux du corps de leur enfant. Cela va sans dire, cela va encore mieux en le disant. Nourriture saine et variée : que d’enfants ont de gigantesques caries dentaires à cause du bonbon du soir. Bon air, propreté, sorties, tenue vestimentaire adaptée au climat. repos suffisant, sport, ambiance familiale calme. Tout cela est nécessaire.

 

Si les parents se battent, les enfants sont énervés. Il en est de même s’ils sont plantés en permanence devant la télévision ou des jeux violents qui déversent l’agressivité à toutes doses.

 

Il faudra donner aux enfants le goût de l’effort, de l’attention, de l’observation. Une des qualités premières des parents et de savoir écouter. L’âge de quatre ou cinq ans est celui des pourquoi. Demandes parfois insolites auxquelles il est répondu souvent par jeu. Mais plus tard les questions se font pressantes. Et là, les choses se compliquent. La solution simple est de s’en débarrasser notamment en faisant fi de la vérité, en mentant. On sait que tout  se joue avant six ans. Et le moindre faux-pas peut avoir des conséquences incalculables.

 

Il n’est pas possible de toujours répondre « les enfants naissent dans les choux ». La mère tient une place apparemment déterminante dans ce qui doit devenir un dialogue permanent. Car elle est l’âme de la famille.

 

L’apprentissage de la vérité


 

Le bébé est en général régi par des instincts : il rit ou il pleure, il a faim ou soif, il aime ou n’aime pas. Il convient de lui donner au plus tôt de bonnes habitudes (notamment en matière de régularité de vie (sommeil, repos). Un enfant n’est pas une poupée que l’on prend quand on en a envie.

 

De toutes ces bonnes habitudes dépendra son éducation sensorielle. L’apprentissage doit être patient et précoce : ranger les jouets, refuser les colères, susciter les initiatives, inciter à la persévérance dans les jeux, développer l’observation (qu’est-ce que cette image représente ?) ; montrer les détails des objets, montrer les différences (notamment entre ce qui tient du monde imaginaire et de la réalité). Apprendre à jouer en société, se faire aider dans les travaux quotidiens.

 

Combien de mamans servent de bonnes à des adolescents de dix-huit ans ! Le sens de l’effort est souvent long à acquérir, facile à perdre. Veiller au sens de l’obéissance, du dévouement… L’adolescence est une période particulièrement difficile et dépend souvent des bonnes habitudes prises : lever rapide, prière du matin et du soir, refus systématique des mensonges et de la dissimilation.

 

La nature des relations entre parents et adolescents apparaît comme très différente de ce quelle était jadis. Il n’est pas possible de commander à ses enfants comme on le faisait, il y a cinquante ans.

 

La communication se basera alors sur l’éducation, l’estime et les capacités des parents vis-à-vis de leurs enfants. Age difficile : ceux-ci font fi de l’expérience des plus âgés, pensants tout connaître. Ils se reposent plus volontiers sur l’amitié et sur les relations avec leurs condisciples. C’est l’âge de la contestation qu’il a fallu prévoir.

 

Une société laxiste


 

Le jeune devient alors volontiers vindicatif. Le garçon fait l’idiot ou l’extravagant. La jeune fille joue la coquette, la charmeuse. La mode actuelle est au satanisme : habits noirs, piercing, tatouages, musique provocante. Céder à une demande des parents devient un déshonneur. Face à une réprimande, on boude, on claque les portes. Certains couvent littéralement leurs affaires personnelles. Pas question de pénétrer dans leur univers (même dans leur chambre). Par ailleurs la société actuelle fait l’objet d’une tolérance coupable vis-à-vis de la petite délinquance. D’où une tendance qui se développe aux petits vols (en attendant les grands), souvent alimentée par un sentiment de jalousie : « Il a ça, pourquoi pas moi ? ». A l’avidité correspond aussi la colère à la suite de reproches. Et bien sûr l’incitation permanente à l’usage de la drogue et aux relations sexuelles précoces et sans contrôle. Il faut vivre avec son temps, répète-t-on.

 

Une autre des caractéristiques de la société actuelle est qu’elle incite à la paresse. Le minimum d’efforts. On rêvasse, on laisse faire, on se fiche de tout. Désordre permanent de la pensée, du cadre de vie. L’habitude aussi du mensonge.

 

A tout prendre finalement, ces défauts et les demandes des enfants se retrouvent à des degrés divers lors de l’âge adulte. C’est un chemin normal. Mais vers quel type d’éternité mène t-il ?

 

 

 
 
Vers les cimes


 

Les parents auront donc à cœur de développer les qualités de leurs enfants. Un peu comme le montagnard qui péniblement escalade les escarpements, mais découvre au fur et à mesure un paysage de plus en plus grandiose. Or on ne part pas vers les cimes n’importe comment. Les parents se doivent d’être préparés eux-mêmes. La foi intérieure et extérieure est indispensable et développera l’enthousiasme nécessaire pour prendre en charge l’enfant. Condition primordiale aussi : le couple a lieu d’être stable et uni. Le père et la mère doivent, quel que soit leur âge, regarder dans la même direction et ne pas se regarder l’un l’autre.

 

Que penser de deux montagnards qui au lieu de regarder par les cimes passeront leur temps à regarder leur matériel, ou les têtes qu’ils ont quand un vent glacé leur balaie le visage ?

 

L’amour humain doit augmenter la Foi, l’Espérance et la Charité. Faute de quoi il est voué à l’échec et ne pourra être transmis. Rude responsabilité que d’élever un enfant. Il n’est pas toujours facile de savoir écouter, former la sensibilité, réprimer les colères, redresser les tendances à la paresse.

 

Père Fouettard ou Papa gâteau ? Deux écueils entre lesquels il n’est pas facile de louvoyer. Les parents oublient volontiers qu’ils n’ont pas des enfants pour leur satisfaction égoïste comme s’ils achetaient une belle voiture. Ils doivent savoir leur transmettre l’amour humain reflet de l’amour divin qui,soit les porter à la vie éternelle.

 

Il faut donc les ouvrir à l’amour du beau qui est la recherche de l’harmonie, l’amour du bien moteur de tout progrès spirituel, l’amour de la vérité qui est source de joie, l’amour de l’idéal nécessaire au vrai Bonheur, l’amour de Dieu reflet de la force et de la sagesse. La formation de l’intelligence nécessite le goût du travail bien fait, le développement du jugement et du raisonnement. L’éclosion de la volonté demande persévérance, obéissance, efforts.

 

 

 

 

 
Une réciprocité de devoirs


 

L’homme est avant tout un animal social. Il a besoin de protection. Il n’est pas libre comme le petit poussin qui vient de casser sa coquille et qui peut déjà survivre par lui-même. Mais réciproquement le jeune a des devoirs vis-à-vis de la société. Le boulanger a besoin du médecin, qui a besoin du boucher qui a besoin du prêtre etc. Nous sommes tous dépendants les uns des autres. Les hommes sont inégaux entre eux par naissance. Et cette inégalité est protectrice. Mais un certain nombre de règles sont nécessaires pour vivre en société. Le rôle des parents est d’apprendre le plus vite possible à leurs enfants la politesse, la reconnaissance, l’ordre et la propreté, le sens du service, le goût du sourire. Une des tâches les plus difficiles des parents est celle de l’éveil de la conscience. La connaissance de ce qui est bien ou mal, de ce qui rapproche de Dieu et de ce qui s’en éloigne.

 

C’est finalement éclairer l’esprit des enfants sur la volonté du Christ et les aider à l’accomplir librement. « Eduquer à la crainte et à l’amour de Dieu ». Voilà qu’il n’est pas facile à une époque où l’on en appelle volontiers à la liberté que doivent exercer les enfants. Ils jugeront par eux-mêmes, dit-on, quand ils seront grands s’ils veulent être baptisés. Que de parents renoncent délibérément ainsi à former religieusement leurs enfants ! Faiblesse gravement coupable que de renoncer à l’éveil de la Foi chez les plus petits, que de les éloigner de toute pratique religieuse au nom de la liberté de conscience, que de renoncer à leur donner des repères dans la vie. Que de cacher le caractère éphémère de la vie sur terre.

 

Nous sommes des « passants » sur notre planète. De minuscules grains de sables dans l’immensité de l’espace et du temps. Et s’il n’y a pas l’Eternité à venir, quelle signification accorder vraiment à notre passage sur terre ?

 

Le sens de Dieu


 

Le rôle le plus important des parents est de préparer leurs enfants à la vie éternelle : instruction religieuse, prière du matin, prière du soir, avant les repas, explications des vérités de Foi, parler de l’amour de Dieu qui conduisit au sacrifice de la Croix. Le développement de la piété se fait en famille par la prière, par la messe du dimanche, par le développement de l’amour du prochain, corollaire de l’amour de Dieu.

 

Cajoler un enfant, avoir de l’amour pour lui, bien sûr. Mais finalement l’amour consiste essentiellement à le faire approcher du Mystère de l’Incarnation et de la Rédemption.

 

Il n’est pas facile de faire comprendre à un enfant que Dieu a pu envoyer son propre fils mourir sur une croix dans d’atroces souffrances pour racheter le monde. Nous sommes alors dans le domaine de la Foi. Et la Foi est un peu comme une plante qui a besoin pour se développer d’être arrosée, d’avoir des racines plongées dans un terreau nutritif, du soleil pour la réchauffer.

 

Tout cela est possible. D’abord par l’exemple que montreront les parents eux-mêmes. Puis par les sacrifices qu’ils s’imposeront pour mettre leurs rejetons dans des écoles vraiment catholiques. Le but de tout cela est de mener les enfants à la vie sacramentelle, qui permet de répandre la grâce de Dieu sur les hommes. Sans elle nous ne pouvons rien faire. Vouloir développer une plante dans l’obscurité la plus complète est impossible.

 

Les sacrements donnent la lumière. Encore faudra-il commencer par le Baptême ce qui de nos jours n’est plus guère évident. Mais ce sera l’instruction religieuse nécessaire des jeunes, faite par les mamans, les catéchistes, les aumôniers des écoles. De même, il faudra apprendre à prier. Et ce dialogue avec Dieu n’est pas toujours facile non plus. Savoir s’adresser à la Sainte Vierge, notamment lors des tentations de la Chair. Dans (Histoire de l’Eglise, la Vierge est toujours présente. Elle peut intervenir entre Dieu et les hommes. Et saint Bernard disait qu’elle répondait toujours à ceux qui l’invoquaient. La maman est celle qui écoute, qui comprend, qui patiente, qui aide, qui transmet. Ce mot de maman est le premier que prononce le petit enfant et souvent le dernier de sa vie humaine.

 

A l’heure où tant de parents abdiquent, renonçant à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants, il est bon de savoir que la Vierge restera toujours là comme ultime recours. Tout simplement parce qu’elle nous a donné l’exemple parfait de l’Amour.

 

 

 


[1] La référence est du code de droit canonique de 1917. Le code de 1983 est moins explicite et traite de cette obligation au n° 793 : « Les parents, ainsi que ceux qui en tiennent lieu, sont astreints par l'obligation et ont le droit d'éduquer leurs enfants ; les parents catholiques ont aussi le devoir et le droit de choisir les moyens et les institutions par lesquels, selon les conditions locales, ils pourront le mieux pourvoir à l'éducation catholique de leurs enfants. » (Note de la rédaction du site Salve Regina)

 

 

 

______________________________


 

 
Source

Salve Regina
 

 Extrait du « Cahier Saint Raphaël » n° 63, juillet 2001 :

Musique de vie, musique de mort. (3, rue Coypel, 78000 Versailles).

[http://site.voila.fr/acim/]