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dimanche, 15 juin 2008

Saint Joseph, l'ombre du Père !

 
 
 
 
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"Le Seigneur a réuni en Joseph,
comme dans un soleil,
tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur."

Saint Grégoire de Nazianze, Docteur de l'Eglise (329-390)
 
 
 
 
 
 
 

Saint Joseph, l'ombre du Père ! celui sur qui l'ombre du Père tombait épaisse et profonde, saint Joseph, l'homme du silence, celui de qui la parole approche à peine ! l'Evangile ne dit de lui que quelques mots : « C'était un homme juste ! » l'Evangile, si sobre de paroles, devient encore plus sobre quand il s'agit de saint Joseph. On dirait que cet homme, enveloppé de silence, inspire le silence. Le silence de saint Joseph fait le silence autour de saint Joseph. Le silence est sa louange, son génie, son atmosphère. Là où il est, le silence règne. Quand l'aigle plane, disent certains voyageurs, le pèlerin altéré devine une source à l'endroit où tombe son ombre dans le désert. Le pèlerin creuse, l'eau jaillit. L'aigle avait parlé son langage, il avait plané. Mais la chose belle avait été une chose utile ; et celui qui avait soif, comprenant le langage de l'aigle, avait fouillé le sable et trouvé l'eau.

Quoi qu'il en soit de cette magnifique légende et de sa vérité naturelle que je n'ose garantir, elle est féconde en symboles superbes. Quand l'ombre de saint Joseph tombe quelque part, le silence n'est pas loin. Il faut creuser le sable, qui dans sa signification symbolique représente la nature humaine ; il faut creuser le sable, et vous verrez jaillir l'eau. L'eau, ce sera, si vous voulez, ce silence profond, où toutes les paroles sont contenues, ce silence vivifiant, rafraîchissant, apaisant, désaltérant, le silence substantiel ; là où est tombée l'ombre de saint Joseph, la substance du silence jaillit, profonde et pure, de la nature humaine creusée.

Pas une parole de lui dans l'Ecriture ! Mardochée, qui fit fleurir Esther à son ombre, est un de ses précurseurs. Abraham, père d'Isaac, représenta aussi le père putatif de Jésus. Joseph, fils de Jacob, fut son image la plus expressive. Le premier Joseph garda en Egypte le pain naturel. Le second Joseph garda en Egypte le pain surnaturel. Tous deux furent les hommes du mystère ; et le rêve leur dit ses secrets. Tous deux furent instruits en rêve, tous deux devinèrent les choses cachées. Penchés sur l'abîme, leurs yeux voyaient à travers les ténèbres. Voyageurs nocturnes, ils découvraient leurs routes à travers les mystères de l'ombre. Le premier Joseph vit le soleil et la lune prosternés devant lui. Le second Joseph commanda à Marie et à Jésus ; Marie et Jésus obéissaient.

Dans quel abîme intérieur devait résider l'homme qui sentait Jésus et Marie lui obéir, l'homme à qui de tels mystères étaient familiers et à qui le silence révélait la profondeur du secret dont il était gardien. Quand il taillait ses morceaux de bois, quand il voyait l'Enfant travailler sous ses ordres, ses sentiments, creusés par cette situation inouïe, se livraient au silence qui les creusait encore ; et du fond de la profondeur où il vivait avec son travail, il avait la force de ne pas dire aux hommes : le Fils de Dieu est ici.

Son silence ressemble à un hommage rendu à l'inexprimable. C'était l'abdication de la Parole devant l'Insondable et devant l'Immense. Cependant l'Evangile, qui dit si peu de mots, a les siècles pour commentateurs ; je pourrais dire qu'il a les siècles pour commentaires. Les siècles creusent ses paroles et font jaillir du caillou l'étincelle vivante. Les siècles sont chargés d'amener à la lumière les choses du secret. Saint Joseph a été longtemps ignoré. Mais voici quelque chose d'étrange : chaque siècle a deux faces, la face chrétienne et la face antichrétienne ; la face chrétienne s'oppose en général à la face antichrétienne par un contraste direct et frappant. Le XVIII° siècle, le siècle du rire, de la frivolité, de la légèreté, du luxe, posséda Benoît-Joseph Labre... Le XIX° siècle est par-dessus tout, dans tous les sens du mot, le siècle de la Parole. Bonne ou mauvaise, la Parole remplit notre air. Une des choses qui nous caractérisent, c'est le tapage. Rien n'est bruyant comme l'homme moderne : il aime le bruit, il veut en faire autour des autres, il veut surtout que les autres en fassent autour de lui. Le bruit est sa passion, sa vie, son atmosphère ; la publicité remplace pour lui mille autres passions qui meurent étouffées sous cette passion dominante, à moins qu'elles ne vivent d'elle et ne s'alimentent de sa lumière pour éclater plus violemment. Le XIX° siècle parle, pleure, crie, se vante et se désespère.

Il fait étalage de tout. Lui qui déteste la confession secrète, il éclate à chaque instant en confessions publiques. II vocifère, il exagère, il rugit. Eh bien ! ce sera ce siècle, ce siècle du vacarme, qui verra s'élever et grandir dans le ciel de l'Eglise la gloire de saint Joseph. Saint Joseph vient d'être choisi officiellement pour patron de l'Eglise pendant le bruit de l'orage. II est plus connu, plus prié, plus honoré qu'autrefois.
Au milieu du tonnerre et des éclairs, la révélation de son silence se produit insensiblement.

 

Ernest Hello

Physionomie des saints

Paris, Victor Palmé, 1875, ch.X, pp.139 sq. : « Saint Joseph. »

 

 

 

 

 

 

 

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Source 

Chemin d'amour vers le père 

 

Illustration 

Georges de La Tour

Saint Joseph charpentier

 

 

  

 

14:50 Publié dans Fête | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, foi, religion, fête des pères, actualité | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

dimanche, 08 juin 2008

Accueillons notre Saint-Père !

 

 

 

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Voici l'invitation lancée par les évêques de la région parisienne :

 "Le 4 Juin 2008

Chers Amis,

Le Pape Benoît XVI vient en France du vendredi 12 au lundi 15 septembre 2008. C’est un grand honneur pour notre pays, une grande joie pour nous tous catholiques.

Avant de se rendre à Lourdes, en cette année jubilaire des 150 ans des apparitions de Marie à Bernadette, le Pape passera deux jours à Paris.

Au cœur de notre région, nous pourrons le saluer, l’écouter, prier avec lui. Dès le vendredi 12, en fin d’après-midi, nous pourrons nous rassembler sur le trajet de la papamobile sur les quais face à Notre-Dame de Paris. Il sera possible d’y suivre le discours du pape au monde de la culture au Collège des Bernardins, de participer aux vêpres avec les prêtres, diacres, séminaristes, religieux et religieuses réunis dans la cathédrale et de recevoir le message de Benoît XVI aux jeunes à sa sortie de Notre-Dame.

Dans la matinée du samedi 13, nous nous retrouverons autour du Saint-Père pour une messe solennelle sur l’esplanade des Invalides. Ce sera un grand moment de communion dans la foi. Tous sont invités sans limitation de nombre. Chacun peut venir avec sa paroisse, son mouvement ou individuellement

(accès possible par métro et R.E.R. ; renseignements : www.papeaparis.org, 01 45 49 67 12).

Chers amis, préparons-nous à accueillir le Pape. Nous confions le voyage et ses fruits à votre prière, à celle des communautés religieuses, des malades et des personnes âgées.

 

Vous souhaitant de goûter pendant cet été un peu de repos et de paix, nous demandons à Dieu de vous bénir.

 

 

+André Cardinal VINGT-TROIS, Archevêque de Paris
+ Michel SANTIER, Évêque de Créteil
+ Michel DUBOST, Évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes
+ Albert-Marie de MONLÉON, Évêque de Meaux
+ Gérard DAUCOURT, Évêque de Nanterre
+ Jean-Yves RIOCREUX, Évêque de Pontoise
+ Olivier de BERRANGER, Évêque de Saint-Denis
+ Eric AUMONIER, Évêque de Versailles
+ Patrick LE GAL, Évêque aux Armées

 

 

 

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SOURCE 

 

 

Le Salon Beige 

 

 

 

 

22:37 Publié dans Message | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : amour, ecriture, paris, lourdes, amitié, bonheur | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

mardi, 03 juin 2008

Un concert de Haydn à Grenoble

 

 

 

 

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Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix


 

 

Quatuor Rosamunde

 LUNDI 9 JUIN 2008

19 h 30

 Auditorium de La Maison de la Culture

 

 

**

 
 

 

La chambre philharmonique de Grenoble 

 LUNDI 9 JUIN 2008

21 h

  Auditorium de La Maison de la Culture

 

 

 

 

 

Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix est une œuvre de commande faite à Joseph Haydn pour la semaine sainte de 1785 pour un office liturgique : le prêtre devait citer chaque parole du Christ, suivi par un accompagnement musical. Haydn complète l'ensemble par une introduction et un final, le terremoto ou tremblement de terre. Cette première version ne comprenait donc pas de partie vocale. La création eut lieu à l'église de Santa Cueva de Cadix l'année suivante. En 1787, Haydn reprend la partition sous forme de sept quatuors dont chacun porte en exergue l'une des paroles du Christ en latin. Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix, fait l’objet de plusieurs instrumentations, une version originale pour orchestre de 1785, une version pour quatuor de 1787, une transcription pour piano, une version oratorio et enfin une version pour orchestre à cordes sorte d’extension du quatuor. Nous vous proposons dans la même soirée de découvrir avec le Quatuor Rosamunde, la version pour quatuor, puis avec la Chambre Philharmonique, sous la direction d’Emmanuel Krivine, la version pour orchestre avec un comédien- récitant, Eric Ruf. Une occasion unique d’entendre, interprétées par deux formations virtuoses, deux versions d’une même œuvre, qui fait sans doute partie des plus intenses moments de musique qu’il soit donné d’entendre. Depuis ses débuts en 1992 au Festival de Berlin, et en 1993 à Munich, le Quatuor Rosamunde est reconnu comme l’une des plus talentueux de la scène internationale.
 
 
 
 
 
 
 
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Source
 
 
 
 
 
Illustration 
 
Vitrail Marc Chagall 
 
 
 
 

21:19 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : images, culture, vive la vie, humour, voyage, de tout et de rien, femme | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |