dimanche, 18 avril 2010
Malte: Benoît XVI a pleuré et prié avec des victimes d'actes pédophiles!
À Malte, Benoît XVI « pleure » avec les victimes de pédophilie
Dimanche après midi, lors d'une rencontre non prévue initialement, le pape a exprimé « sa honte et son regret »
Lawrence Grech, porte-parole de svictimes maltaises d'abus sexuels de la part du clergé s'adresse aux journalistes après sa rencontre avec Benoît XVI dimanche 18 avril à Malte (AFP PHOTO/di-ve.com).
Les révélations ces derniers mois d'actes pédophiles commis par le clergé en Irlande ou en Allemagne avaient sans doute rendu cette visite indispensable. Dimanche, comme il l'avait fait lors de ses voyages en Australie et aux États-Unis en 2008, Benoît XVI a rencontré plusieurs victimes de pédophilie, présentes à la nonciature apostolique de Rabat, où le pape s'est rendu en début d'après-midi après avoir célébré la messe à La Valette, la capitale maltaise, située à quelques kilomètres de là.
Ces entrevues - qui n'étaient pas inscrites au programme officiel du voyage du pape - se sont déroulées durant une vingtaine de minutes dans la chapelle de la nonciature, à l'abri des caméras de télévision et de la fureur médiatique.
Après une prière silencieuse à genoux, le pape s'est entretenu personnellement avec chacun des huit jeunes hommes, victimes d'actes pédophiles de la part de prêtres maltais. Selon le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, il les a écoutés avec une grande attention, « faisant part de sa profonde émotion face à leurs histoires et exprimant sa honte et son regret pour ce que les victimes et leurs familles ont enduré comme souffrances ».
«Je vais continuer ma bataille, non pas contre l'Église mais contre la pédophilie»
« Le pape a prié et pleuré avec nous », a rapporté Lawrence Gresh, porte-parole des victimes, humanisant soudain l'image de froideur et d'impassibilité que l'opinion publique lui prête généralement. « J'ai été impressionné par l'humilité du pape. Il a pris sur lui-même l'embarras causé par d'autres, a-t-il ajouté. J'avais dit que je voulais des excuses car j'étais fâché. Ma colère est retombée maintenant et je suis satisfait de ma rencontre avec le pape. Je vais continuer ma bataille, non pas contre l'Église mais contre la pédophilie. »
Il y a un mois, Benoît XVI avait déjà dit « la honte » et « le remords » de l'ensemble de l'Église catholique face aux actes pédophiles, dans une lettre adressée aux catholiques d'Irlande, particulièrement bouleversés par la révélation de gestes criminels commis pendant trente ans dans le pays.
À Malte, les entretiens avec les victimes - « dans une atmosphère intense, émue, mais sereine », comme l'a décrit le P. Lombardi - », ont été suivis de la récitation commune du Notre Père en langue maltaise par l'ensemble des participants à la rencontre, parmi lesquels Mgr Tommaso Caputo, le nonce apostolique à Malte, le substitut de la Secrétairerie d'État, Mgr Fernando Filoni, et Mgr Georg Gänswein, le secrétaire particulier du pape ainsi que Mgr Paul Cremona, archevêque de Malte et Mgr Mario Grech, évêque de Gozzo.
Benoît XVI a prié pour que toutes les victimes puissent vivre une guérison
Selon le Saint-Siège, le pape a assuré les victimes que l'Église fait et continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour enquêter sur de telles plaintes, pour déférer à la justice les responsables de ces abus, et mettre en œuvre des mesures efficaces pour assurer la sécurité des jeunes.
Dans l'esprit de sa Lettre aux catholiques d'Irlande, Benoît XVI a prié pour que toutes les victimes puissent vivre une guérison et une réconciliation leur permettant de vivre avec une espérance renouvelée.
19:13 Publié dans Benoît XVI, Pédophilie, Polémique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : malte, pédophilie, benoît xvi, média, actualités | | Imprimer | | del.icio.us | Digg | Facebook | | |
vendredi, 26 mars 2010
Genèse d'un délit
La révolution des années Soixante
Le scandale de la pédophilie a toujours existé; ce qui lui a donné des proportions énormes, c'est le virage culturel d'il y a un demi-siècle. Benoît XVI l'a écrit dans sa lettre aux catholiques d'Irlande, que commentent deux cardinaux et un sociologue
par Sandro Magister
ROME, le 25 mars 2010 - La loi et la grâce. La main de Dieu parvient là où la justice terrestre n'arrive pas. Dans sa lettre du 19 mars, Benoît XVI a ordonné aux catholiques d'Irlande ce qu'aucun pape de l'époque moderne n'a jamais ordonné à toute l'Église d'un pays.
Il leur a enjoint non seulement de déférer les coupables devant les tribunaux canoniques et civils mais aussi de se mettre collectivement en état de pénitence et de purification. Et cela non pas dans le secret de leurs consciences mais de manière publique, sous les yeux de tous, y compris leurs adversaires les plus implacables et les plus moqueurs. Jeûne, prière, lecture de la Bible et activités caritatives tous les vendredis à partir de maintenant jusqu'à Pâques de l'année prochaine. Confession sacramentelle fréquente. Adoration continuelle de Jésus - lui-même "victime de l'injustice et du péché" - devant la sainte hostie exposée sur les autels des églises. Et pour tous les évêques, prêtres et religieux, sans exception, une période spéciale de "mission", un long et rude parcours d'exercices spirituels pour une révision de vie radicale.
C’est une décision audacieuse qu’a prise là le pape Benoît XVI. Parce que le prophète Jonas lui-même ne croyait plus que Dieu pardonnerait à Ninive pour ses péchés, en dépit de la cendre de la pénitence et des sacs dont tous étaient couverts, depuis le roi jusqu’à la dernière des bêtes.
Et aujourd’hui encore beaucoup de gens concluent que l’Église reste condamnée irrémédiablement, même après la lettre dans laquelle le pape lui-même se déclare plein de honte et de remords à cause des abominations commises sur des enfants par certains prêtres, vis-à-vis desquelles certains évêques ont fait preuve d’une négligence coupable.
Et pourtant le pardon de Dieu est descendu même sur Ninive et le sceptique Jonas a dû revenir sur son opinion. Ce prophète, Michel-Ange l’a justement représenté sur la partie supérieure du mur derrière l’autel de la Chapelle Sixtine, pour montrer que le pardon de Dieu est la clé de tout, depuis la création du monde jusqu’au jugement dernier.
Dimanche 21 mars, tandis que l’on donnait lecture de sa lettre dans les églises d'Irlande, Benoît XVI a commenté, pour les fidèles réunis sur la place Saint-Pierre au moment de l'Angélus, le pardon de Jésus à la femme adultère : "Il sait ce qu’il y a dans le cœur de chaque être humain, il veut condamner le péché, mais sauver le pécheur et démasquer l'hypocrisie". L'hypocrisie de ceux qui voulaient lapider la femme, bien qu’étant eux-mêmes les premiers à pécher.
Intransigeance vis-à-vis du péché, "en commençant par le nôtre", et miséricorde vis-à-vis des personnes. Telle est la leçon que Joseph Ratzinger veut appliquer à l’affaire irlandaise et, plus largement, à l’Eglise tout entière.
D’un côté, les rigueurs de la loi. Le prix de la justice devra être payé intégralement. Les diocèses, les séminaires, les congrégations religieuses où l’on a laissé se commettre des méfaits sont avertis : des visiteurs apostoliques vont venir du Vatican pour découvrir ce qui s’est passé et, même là où il n’y aura pas lieu de faire intervenir la justice civile, la discipline canonique punira ceux qui auront été négligents.
Mais, en même temps, le pape allume la lumière de la grâce. Il ouvre la porte du pardon de Dieu même à ceux qui se sont rendus coupables des pires abominations, s’ils se repentent sincèrement.
Quant à ceux qui se tiennent au premier rang des accusateurs, ceux qui sont les plus armés de pierres contre l’Église, aucun d’entre eux n’est sans péché. Pour ceux qui exaltent la sexualité comme pur instinct, libre de toute entrave, il est difficile de condamner ensuite tout abus qui en est fait.
La tragédie de certains prêtres et religieux, a écrit Benoît XVI dans sa lettre pastorale, a aussi été de céder à "des façons de penser et de considérer les réalités séculières sans référence suffisante à l’Évangile" si répandues, au point d’en arriver à justifier l'injustifiable.
Une faiblesse qui ne peut certainement pas être reprochée à Ratzinger évêque et pape, même par ses adversaires les plus acharnés, s’ils sont sincères.
Suite ICI
23:29 Publié dans Benoît XVI, Pédophilie, Polémique, Réflexion, Vie religieuse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : irlande, pédophilie, années soixante, catholiques | | Imprimer | | del.icio.us | Digg | Facebook | | |
jeudi, 25 mars 2010
Le journalisme poubelle du New York Times
L'incroyable arnaque du NYT
The Rev. Lawrence C. Murphy, with hands together, at St. John’s School for the Deaf in Wisconsin in 1960.
Massimo Introvigne remet tout à plat. Il s'agit d'une manifestion typique des "paniques morales", déjà évoquée dans un précédent article de lui. (25/3/2010)
Le lobby laïciste contre le pape
La grande arnaque du grand New York Times
Massimo Introvigne (cité par Raffaella)
--------------------
S'il y a un journal qui vient à l'esprit quand on parle de lobby laïciste et anti-catholique, c'est bien le New York Times.
Le 25 Mars 2010, le journal de New York a confirmé sa vocation en "jetant" le Pape sur la page de couverture avec un incroyable canular relatif à Benoît XVI et au cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone.
Selon le journal, en 1996, les cardinaux Ratzinger et Bertone aurait enterré l'affaire, signalé à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi par l'archidiocèse de Milwaukee, d'un prêtre pédophile, le père Lawrence Murphy.
De façon incroyable - après des années de précisions, et après que le document ait été publié et largement commenté dans la moitié du monde, exposant les falsifications et des erreurs de traduction du lobby laïciste - le New York Times accuse encore l'instruction Crimen sollicitationis de 1962 (en réalité, la seconde édition d'un texte de 1922) d'avoir oeuvré pour empêcher que le cas de Don Murphy ne soit porté à l'attention des autorités civiles.
Les faits sont un peu différents. Vers 1975, le Père Murphy a été accusé d'abus particulièrement graves et méprisables dans un pensionnat pour des mineurs sourds. Le cas a été signalé sans délai aux autorités civiles, qui n'ont pas trouvé de preuves suffisantes pour poursuivre Don Murphy. L'Eglise, en l'occurrence plus sévère que l'Etat, continua pourtant avec persistance à enquêter sur Don Murphy et puisqu'elle soupçonnait qu'il était coupable, à limiter de différentes façons l'exercice de son ministère, bien que les accusations portées contre lui avaient été abandonnées par la magistrature.
Vingt ans après les événements, en 1995 - dans un climat de fortes polémiques autour des affaires de "prêtres pédophiles" - l'archidiocèse de Milwaukee jugea bon de signaler le cas à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. L'information était liée à des violations de la discipline de la confession, du ressort de la Congrégation, et n'avait rien à voir avec l'enquête civile, qui avait eu lieu et s'était conclue il y a plus de vingt ans.
Il convient également de noter que, dans les vingt années antérieures à 1995, il n'y avait pas eu de faits nouveaux ou de nouvelle accusation contre Don Murphy. Les faits débattus étaient encore ceux de 1975. L'archidiocèse signala même à Rome que Don Murphy était mourant. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi ne publia certes pas de documents, ni ne fit de déclarations publiques vingt ans après les faits, mais recommanda que l'on continuât à restreindre les activités pastorales de Don Murphy et qu'on lui demande de reconnaître publiquement sa responsabilité. Quatre mois après l'intervention de Rome, Don Murphy mourut.
Ce nouvel exemple de journalisme poubelle confirme comment fonctionnent les «paniques morales». Pour salir la personne du Saint-Père, on remue un épisode d'il y a trente ans, connu et discuté par la presse locale déjà au milieu des années 1970, dont la gestion - pour autant qu'elle relève de ses compétences, et un quart de siècle après les faits - par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a également été canoniquement et moralement irréprochable, et bien plus sévère que celle des autorités de l'Etat américain.
De combien de ces "découvertes" avons-nous encore besoin pour réaliser que l'attaque contre le Pape n'a rien à voir avec la défense des victimes de cas de pédophilie - certes grave, inacceptable et criminel, comme Benoît XVI l'a rappelé avec une sainte sévérité- et vise à discréditer un Pape et une Eglise qui gênet les lobbies pour leur action efficace dans la défense de la vie et la famille?
20:09 Publié dans Benoît XVI, Pédophilie, Polémique, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journalisme, journaliste, laïcité, famille, actualité | | Imprimer | | del.icio.us | Digg | Facebook | | |
Abus sexuels du clergé : ce que les médias américains ne veulent pas dire…
Le Bureau pour la protection de l'enfance et de la jeunesse de la Conférence épiscopale américaine (USCCB) a rendu public le 23 mars son Rapport Annuel 2009.
Bill Donohue de la Catholic League commente ce même jour les "réactions" des médias américains...
- « On constate une diminution de 36 % des cas allégués d'abus sexuels dans le clergé entre 2008 et 2009. Comme d'habitude, la plupart des délinquants allégués sont morts et enterrés, ou ont déjà été expulsés du sacerdoce, ou sont portés disparus. On compte six allégations en 2009 ayant impliqué des mineurs. Six. Comme toujours, ce sont des personnes de sexe masculin qui ont été les cibles préférées. Le rapport donne une répartition par âge, mais ne signale pas le rôle significatif joué par les homosexuels. Les médias sont muets sur ce sujet.
- Voici les réactions des médias. L'Associated Press a diffusé un article de 864 mots, mais la plupart des quotidiens l'ont ignoré. Seuls deux ont pris la décision de la reproduire : l'Asbury Park Press et le News Journal (Wilmington). Le Washington Post a fait un boulot responsable avec un article de 505 mots. Le St. Paul Pioneer Press a aussi proposé un résumé convenable [du rapport]. Par contraste avec ces derniers, le New York Times a fait paraître un article de 92 mots. Le Chicago Tribune a fait à peu près la même chose. Aucun des autres grands quotidiens - du Boston Globe cathophobe au Los Angeles Times fidèlement anti-catholique - n'a pris la peine de seulement le signaler. National Public Radio en a fait une brève mention, mais les stations de télévision et du câble l'ont ignoré.
- Tout cela était très prévisible. Les mauvaises nouvelles sur l'Église catholique font la une, mais les bonnes nouvelles sont généralement ignorées. À ceux qui disent qu'ils n'y a aucune différence de traitement avec d'autres groupes, qu'ils considèrent ce qui suit. L'Associated Press signale aujourd'hui qu'un rabbin accusé d'avoir violé une fillette de 7 ans à New York voici dix ans, a été arrêté hier alors qu'il sortait de sa synagogue en Arizona. À part un très bref article dans le Daily News de New York, aucun quotidien de New York ou d'Arizona - ou de n'importe où ailleurs - n'a pris la peine de le publier. »
Source
18:33 Publié dans Benoît XVI, Pédophilie, Polémique, Réflexion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, actualités, média, médias | | Imprimer | | del.icio.us | Digg | Facebook | | |