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lundi, 23 mars 2009

Contre le lynchage et l'anathème envers Benoît XVI

 

 

 

 

 

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Nous sommes tous émus, en tant que catholiques, par l'ignoble lynchage médiatique auquel nous assistons depuis  des dizaines de jours, où l'on a l'impression que le monde entier , et en particulier le milieu médiatique en Europe, s'octroie avec une incroyable indécence le droit de jeter l'anathème sur Benoit XVI en déformant ses propos et en cherchant, positivement, à nuire à l'Eglise.

 

Que faire me direz-vous ? Voici une proposition de réponse :

 

1) Prenez connaissance de ce message, qui contient un travail remarquable, respectueux de la vérité et très pédagogique. L'auteur, inconnu de nous, doit être salué pour ce résumé si concis et si puissant.

2) Diffusez ce message! Ainsi, nous ne pourrons plus dire : Que faire à part prier pour lui ?

 

Etape numéro 1 : lisez cette phrase, source du lynchage mondial:


« (...) on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d'augmenter le problème. »

 


Etape numéro 2 : lisez l'ensemble du texte suivant (question et réponse de la conf. de presse de B XVI dans l'avion)

 

Philippe Visseyrias, France 2 : Saint-Père, parmi les nombreux maux dont souffre l'Afrique, il y aen particulier la propagation du sida. La position de l'Eglise catholique sur les moyens de lutter contrele sida est souvent considérée irréaliste et inefficace. Allez-vous aborder ce thème durant votrevoyage ?

Benoît XVI : Je dirais le contraire. Je pense que l'entité la plus efficace, la plus présente sur le frontde la lutte contre le sida est justement l'Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses réalitésdiverses. Je pense à la communauté de Sant' Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussiinvisible, pour la lutte contre le sida, je pense aux Camilliens, à toutes les sœurs qui sont au servicedes malades...

Je dirais que l'on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S'il n'y a pas l'âme, si les Africains ne s'aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d'augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l'un envers l'autre,et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs qui aident et qui portent des progrès visibles. Autrement dit, notre double effort pour renouveler l'homme intérieurement, donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste à l'égard de son propre corps et de celui de l'autre, et notre capacité à souffrir, à rester présent dans les situations d'épreuve avec les malades. Il me semble que c'est la réponse juste, l'Eglise agit ainsi et offre par là même une contribution très grande et très importante. Remercions tous ceux qui le font.Verbatim des déclarations de Benoît XVI lors de la conférence de presse dans l'avion vers l'Afrique Source : salle de presse du Saint-Siège (traduction La Croix)

 

Etape numéro 3 : répondez aux questions suivantes


1.Recevez-vous les propos du pape exactement de la même manière après l'étape 1 et après l'étape 2 ?

 

2. Qu'arrive-t-il lorsqu'on isole un morceau de phrase d'un propos global ?

 

Etape numéro 4

 

Sachant que :- L'Eglise catholique est l'une des institutions internationales qui a le plus d'expérience de la réalité du Sida sur le terrain, parce que 26 % des malades du Sida dans le monde sont pris en charge par des institutions catholiques.- L'homme qui s'exprime ici n'est pas un hurluberlu un peu simplet, mais un homme de   très haut niveau intellectuel et spirituel qui connaît très bien à la fois la pâte humaine et la question du Sida.

 

Répondez à la question suivante :


Les propos du pape ne méritent-ils pas qu'on leur accorde un minimum de considération et de   réflexion ?

 

... et encore :

 

images66.jpgLe  président du Burkina Faso Blaise Compaoré :

 

Vous présidez personnellement le Comité national de lutte contre le sida. Pourquoi ?

C'est un engagement moral quand on est responsable d'une communauté de 12 millions de personnes. En Afrique de l'Ouest, le sida menace la vie de millions d'hommes et de femmes. Son impact sur la société est considérable. Le chef de l'Etat doit être à l'avant-garde. Le Burkina a développé un cadre stratégique classique avec les éléments clés de la lutte contre le sida : la prévention, le suivi épidémiologique, et la prise en charge des malades.

Nous commençons à enregistrer des résultats - le taux de prévalence est passé de 7% en 1997 à 4% en 2003. [...]Face aux organismes internationaux, il faut savoir résister. On peut nous conseiller, mais pas faire à notre place. [...] Les Européens n'éprouvent pas le danger du sida de la même manière que nous. Pour les Burkinabés, le danger est immédiat. La pandémie est une réalité visible, elle frappe votre famille, vos amis les plus proches. En Europe, vous avez peut-être le loisir de faire des thèses pour ou contre la morale. Au Burkina, nous n'avons pas le temps. [...] Il y a souvent un gouffre entre ce que disent les médias et ce qui se passe sur le terrain. En Afrique, nous vivons avec le sida au quotidien. Le débat sur le préservatif, tel que vous le présentez, ne nous concerne pas.

Les Français aiment la polémique, c'est leur côté gaulois ! Certains critiquent la position de l'Eglise en prétendant défendre les Africains. Soit. Mais la plupart n'ont jamais mis les pieds chez nous ! Je leur conseille de venir faire un séjour au Burkina. Chez nous, l'imam, le prêtre et le chef coutumier travaillent de concert : tous ont l'ambition d'affronter le même mal. Se focaliser sur le préservatif, c'est passer à côté du problème du sida. [...]

Beaucoup de gens ignorent le travail de l'Eglise en Afrique. En France, l'intelligentsia ne comprend pas cette proximité avec les responsables catholiques. Chez nous, l'Eglise est d'abord synonyme d'écoles et de dispensaires. Le débat sur le sida n'est pas théorique, il est pratique. L'Eglise apporte sa contribution. Si l'abstinence est un moyen de prévention, nous n'allons pas nous en priver ! [...] L'Eglise n'a pas le monopole de l'abstinence ! En tant que chef de l'Etat, j'ai pris des engagements dans ce sens depuis 2002 dans le cadre de la campagne "C'est ma vie". L'objectif était de mettre les gens devant leurs responsabilités. Parmi les engagements proposés, certains faisaient directement appel à l'abstinence : "J'ai décidé de m'abstenir de tout rapport sexuel quand mon mari (ma femme) est absent(e)", et "J'ai décidé de m'abstenir de toute relation sexuelle jusqu'au mariage"."

 

 


 

 

L'objectif de l'Eglise dans le pays est de «lever le voile du secret sur le SIDA et d'inciter les gens à en parler ouvertement».

"On leur fait croire qu'il n'y a pas de véritable crise. Ils voient que beaucoup de jeunes meurent mais on leur dit qu'ils attrapent le SIDA parce qu'ils n'utilisent pas le préservatif correctement. Derrière tout cela il y a une croyance largement répandue selon laquelle les personnes qui meurent du SIDA ont été ensorcelées".

"L'Ouganda a été le premier pays à combattre résolument l'épidémie du SIDA au début des années 90. La position forte et claire du président Museveni a constitué l'élément décisif qui a ralenti la diffusion du SIDA, faisant passer le taux de personnes affectées de plus de 25% à 6% en 2002. Il a prêché le bon sens et non le préservatif, encourageant l'abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage, comme des valeurs culturelles".

Mgr Slattery précise que des rumeurs sur le rôle de l'abstinence et de la fidélité pour combattre le SIDA, circulent au sein du gouvernement d'Afrique du Sud.

 


 

Les évêques africains défendent le pape

 

 

2311801707_a1e3b08e6f.jpg"Je demande aux Occidentaux de ne pas nous imposer leur unique et seule façon de voir. Dans des pays comme les nôtres, l'abstinence et la fidélité sont des valeurs qui sont encore vécues. Avec leur promotion, nous contribuons à la prévention contre le sida [...] Nous ne pouvons pas promouvoir l'utilisation du préservatif, mais prêcher les valeurs morales qui, pour nous, demeurent valables, afin d'aider nos populations à se prémunir du sida : l'abstinence et la fidélité".  (vidéo en ligne http://www.ktotv.com/)  Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega au Burundi, a dénoncé "le glissement de pensée" de l'Occident et son "hédonisme sexuel devenu comme un chemin incontournable".

 

 

 

 

 

 

 

081008_mgr_monsengwo.jpg"Ce n'est pas le préservatif qui va diminuer le nombre d'infections du sida, mais certainement une discipline que chacun doit s'imposer pour pouvoir changer d'attitude, une attitude qui va l'aider à échapper à un hédonisme qu'il ne peut plus contrôler".  Pour sa part, l'archevêque de Kinshasa (RDC), Mgr Laurent Monsengwo, a expliqué que le préservatif  "aggrave le problème car il donne une fausse sécurité, une sécurité qui n'en est pas toujours une".

 

 

 

 

 

 


 

Des chiffres éloquents (source OMS), comparant la progression du SIDA dans les pays africains selon leur religion principale entre 1991 et 2001. Les pays catholiques étaient en moyenne plus touchés que les autres en 1991, et le sont moins en 2001.  Catholiques ou pas, les pays d'Afrique touchés par cette immense tragédie méritent que cesse l'instrumentalisation qui est faite de leur souffrance par des groupes subversifs.

 

 

 

Voici donc en 2 colonnes ces quelques données édifiantes sur le SIDA en Afrique Sub-saharienne et les religions.

 

En 1991, le virus ne s'est pas développé dans une zone religieuse particulière. Les catholiques ont même été au centre du foyer de l'épidémie : le Congo, le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda occupent les dernières places

 

 

 

En 2001, après 10 ans de prévention dans ces pays

(et la fameuse "irresponsabilité"

de l'Eglise catholique),

le classement n'est plus le même

et se passe de commentaire...

 

 


 

 

 

PAYS RELIGION PRINCIPALE % infection

en 1991

en 2001

 

Guinée Equatoriale Catholique 0,34

 

Guinée Equatoriale

Catholique 3,4

 

 

 

 

 

 

 

 

Lesotho Protestant 0,35

 

 

Gabon Catholique 3,63

 

 

 

 

 

 

 

 

Afrique du Sud Protestant 0,81

 

R.D.Congo Catholique 4,9

 

 

 

 

 

 

 

 

Mozambique Animiste 1

 

 

Ouganda Catholique 5

 

 

 

 

 

 

 

 

Angola Catholique 1,1

 

 

Angola Catholique 5,5

 

 

 

 

 

 

 

 

Cameroun Animiste 1,34

 

 

Congo Catholique 7,2

 

 

 

 

 

 

 

 

Namibie Protestant 1,62

 

 

Tanzanie Catholique 7,8

 

 

 

 

 

 

 

 

Gabon Catholique 1,86

 

 

Burundi Catholique 8,3

 

 

 

 

 

 

 

 

Swaziland Animiste 2,13

 

 

Rwanda Catholique 8,9

 

 

 

 

 

 

 

 

Tanzanie Catholique 4,16

 

 

Cameroun Animiste 11,8

 

 

 

 

 

 

 

 

Kenya Protestant 4,49

 

 

Centrafrique Animiste 12,9

 

 

 

 

 

 

 

 

R.D.Congo Catholique 4,57

 

Mozambique Animiste 13

 

 

 

 

 

 

 

 

Botswana Animiste 5,13

 

 

Kenya Protestant 15

 

 

 

 

 

 

 

 

Centrafrique Animiste 6,18

 

Malawi Protestant 15

 

 

 

 

 

 

 

 

Congo Catholique 6,39

 

 

Afrique du Sud Protestant 20,1

 

 

 

 

 

 

 

 

Rwanda Catholique 7,36

 

 

Zambie Musulman 21,5

 

 

 

 

 

 

 

 

Malawi Protestant 7,74

 

 

Namibie Protestant 22,5

 

 

 

 

 

 

 

 

Burundi Catholique 9,86

 

 

Lesotho Protestant 31

 

 

 

 

 

 

 

 

Ouganda Catholique 12,87

 

Swaziland Animiste 33,4

 

 

 

 

 

 

 

 

Zimbabwe Animiste 13,25

 

Zimbabwe Animiste 33,7

 

 

 

 

 

 

 

 

Zambie Musulman 13,47

 

 

Botswana Animiste 38,8

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Benoît XVI et le Sida

 

 

 

Le site Evangile Vitae a répertorié toutes les déclarations du Pape sur ce fléau depuis le début de son pontificat

 

 

 


"10 juin 2005 - A des Evêques d'Afrique en Visite Ad Limina


Chers frères Evêques, je partage votre profonde préoccupation pour les ravages causés par le virus du SIDA et par les maladies qui y sont liées. Je prie en particulier pour les veuves, pour les orphelins, pour les jeunes mères et pour les personnes dont la vie a été détruite par cette cruelle épidémie. Je vous exhorte à poursuivre vos efforts pour combattre ce virus qui non seulement est meurtrier, mais menace sérieusement la stabilité économique et sociale du continent. L'Eglise catholique a toujours été en première ligne dans la prévention et dans le soin de cette maladie. L'enseignement traditionnel de l'Eglise a démontré être la seule façon intrinsèquement sûre pour prévenir la diffusion du SIDA.

 

C'est pourquoi "l'affection, la joie, le bonheur et la paix apportés par le mariage chrétien et la fidélité, ainsi que la sécurité que donne la chasteté, doivent être continuellement présentés aux fidèles, spécialement aux jeunes" (Ecclesia in Africa, n. 116).

 

29 septembre 2006 - Aux Evêques du Malawi en Visite Ad Limina

La diffusion du SIDA augmente en raison de l'incapacité à rester fidèles à un unique partenaire dans le mariage ou à pratiquer l'abstinence; ... Ne cessez jamais de proclamer la vérité, et insistez sur celle-ci "à temps et à contretemps" (2 Tm 4, 2) car "la vérité vous libérera" (Jn 8, 32). [...].  14 décembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur du Lésotho

La plaie du SIDA, qui frappe plusieurs millions de personnes ... a apporté d'indicibles souffrances .... Soyez assuré de la profonde préoccupation de l'Eglise catholique en vue de faire tout son possible pour soulager toutes les personnes frappées par cette cruelle maladie, ainsi que leurs familles. Dans les visages des personnes malades et mourantes, les chrétiens reconnaissent le visage du Christ, et c'est lui que nous servons lorsque nous apportons notre aide et notre réconfort aux personnes qui souffrent (cf. Mt 25, 31-40). Dans le même temps, il est d'une importance vitale de transmettre le message selon lequel la fidélité au sein du mariage et l'abstinence en dehors du mariage sont les meilleurs moyens d'éviter l'infection et de mettre un terme à la diffusion du virus. En effet, les valeurs qui découlent d'une compréhension authentique du mariage et de la vie de famille constituent la seule base sûre pour une société stable.

 

14 décembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur d'Ouganda


La collaboration entre l'Eglise et la société civile a produit de nombreux fruits bénis en Ouganda, en particulier ... dans la lutte contre le HIV/SIDA, où les statistiques confirment la valeur concrète d'une politique de prévention fondée sur l'abstinence et la promotion de la fidélité au sein du mariage. Je souhaite sincèrement que le peuple d'Ouganda continue à recevoir des bénéfices croissants de ce soutien. 14 décembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur du Mozambique
> >
Parmi les différentes œuvres de charité dans lesquelles l'Eglise est engagée, figurent l'assistance aux orphelins, dont le nombre augmente en raison de la tragédie du SIDA.

 

7 septembre 2007 - Rencontre avec les Diplomates, à Vienne, en Autriche


[...] L'Union européenne devrait par conséquent jouer un rôle de meneur dans la lutte contre la pauvreté dans le monde, et dans l'engagement en faveur de la paix. Nous pouvons constater avec gratitude que les pays européens et l'Union européenne sont parmi ceux qui contribuent le plus au développement international, mais ils devraient aussi faire valoir leur importance politique face, par exemple, aux très urgents défis portés par l'Afrique, aux horribles tragédies de ce continent telles que le fléau du SIDA."

 

 

 

 

 

 

_________________________________

 

 

 

 

 

" Nous n'avons trouvé aucun lien entre l'utilisation de préservatifs et la réduction du taux de contamination, ce qui, pourtant, devrait se voir après 25 ans de pandémie, si cela fonctionnait. " (*)


Encore un catholique d'extrême-droite ? Vous n'y êtes pas. C'est Edward C. Green, directeur du Projet de recherche de prévention contre le Sida à l' Harvard Center for Population and Development Studies, qui parle.

" Le pape a raison, ou, dit autrement, les preuves scientifiques vont dans le sens des commentaires du pape." " Les préservatifs n'ont pas prouvé leur efficacité au niveau d'une population entière. " (**)

 

" Il y a, ajoute Green, une corrélation montrée par nos meilleures études, y compris l' étude de santé démographique financée par les Etats-Unis, entre la facilité de se procurer et d'utiliser un préservatif, et une augmentation des taux d'infection au HIV. Cela pourrait être du en partie à un phénomène de "compensation du risque", ce qui veut dire que lorsqu'on dispose d'une technologie de réduction du risque comme le préservatif, on en réduit le bénéfice par compensation, avec des comportements que l'on n'aurait pas sans cette technologie de réduction du risque" (***)


Autrement dit un vagabondage sexuel accru, plus de partenaires et de comportements à risque, parce que l'on se repose uniquement sur son morceau de plastique qui donne une sensation de fausse sécurité.

Et Green d'ajouter : " J'ai aussi remarqué que le pape a prôné la monogamie comme la meilleure réponse au problème du Sida africain, plutôt que l'abstinence. Les meilleures données empiriques dont nous disposons montrent que la réduction de l'activité sexuelle multi-partenaire est le changement de comportement le plus efficace en terme de réduction du taux d'infection au VIH. (l'autre comportement le plus efficace étant la circoncision masculine). " (****)

Donc, les opposants du pape qui se prétendent "éclairés" mélangent en réalité la rationalité froide qu'exige la lutte contre le développement d'une maladie, et un dogme qu'ils refusent à tout prix d'abandonner, cette idée que "le préservatif baise le sida". Une idée fausse qui s'apparente à une croyance. Face à eux, le pape ne s'appuie même sur des textes religieux, son discours n'est qu'un discours de bon sens fondé sur l'observation de la nature humaine. C'est le comportement et le discours du pape qui est le plus proche de la méthode scientifique, alors que ses opposants, adorateurs d'un morceau de plastique, sont dans une croyance quasi-religieuse. Qui donc est dans l'arriération rétrograde ?

source National Review

(*) " We have found no consistent associations between condom use and lower HIV-infection rates, which, 25 years into the pandemic, we should be seeing if this intervention was working. "

(**) " The pope is correct," Green told National Review Online Wednesday, " or put it a better way, the best evidence we have supports the pope’s comments. He stresses that “condoms have been proven to not be effective at the ‘level of population. "

(**) “There is,” Green adds, “a consistent association shown by our best studies, including the U.S.-funded ‘Demographic Health Surveys,’ between greater availability and use of condoms and higher (not lower) HIV-infection rates. This may be due in part to a phenomenon known as risk compensation, meaning that when one uses a risk-reduction ‘technology’ such as condoms, one often loses the benefit (reduction in risk) by ‘compensating’ or taking greater chances than one would take without the risk-reduction technology.”

(***) Green added: “I also noticed that the pope said ‘monogamy’ was the best single answer to African AIDS, rather than ‘abstinence.’ The best and latest empirical evidence indeed shows that reduction in multiple and concurrent sexual partners is the most important single behavior change associated with reduction in HIV-infection rates (the other major factor is male circumcision).”

 

SOURCE

 

 

 

___________________________________

 

 

 

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Entretien avec Dominique Morin

 

 

 

Dominique Morin expérimente à l’adolescence la drogue, le vagabondage sexuel et la violence anarchiste. Au bout de quatre années de dérives, il revient à l’ordre naturel, puis à la foi catholique. Treize ans plus tard, il apprend qu’il a contracté le sida durant ces années difficiles. Loin de se laisser abattre, il va dès lors témoigner de son expérience de la culture de mort et de sa foi. Par des milliers de rencontres et d’échanges, Dominique va transmettre à d’autres ce qu’il a appris car il refuse la fatalité. Il ne croit qu’à la liberté des enfants de Dieu, guidée par la vérité et nourrie par la charité. 

 

 

 

 

 

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dimanche, 06 avril 2008

Dimanche du Bon Pasteur

 

 

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 Misericordia Domini plena est terra, alleluja :
 
verbo Domini caeli firmati sunt, alleluja, alleluja.
 
(Psaume 32, 5-6)

La terre est remplie de la Miséricorde du Seigneur, alléluia ;
 
par le Verbe du Seigneur, les cieux ont été affermis. Alléluia, alléluia.

 
 
Exsultate, justi, in Domino : rectos decet collaudatio. Gloria Patri. (Ps)

Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur ; c’est aux cœurs droits qu’Il sied de chanter ses louanges. Gloire au Père.

 

 

 

 

 

Le bon pasteur doit d’abord connaître ses brebis et se faire connaître d’elles, créer les relations qui établissent l’accord et la mutuelle pénétration ; la connaissance qui en procède est un amour, et elle n’est une connaissance que parce qu’elle est un amour. La voix qu’entendent les brebis quand le berger les appelle nommément est une voix qui part du cœur et qui va au cœur ; c’est pourquoi elles répondent. Elles savent que celui qui les appelle veut leur bien ; elles le savent parce qu’il a l’habitude de le leur procurer ; elles ont l’expérience de sa bonté pour elles ; et le son qu’elles entendent, quand sa voix retentit, est lié à cette expérience. Intérieurement, elles voient une porte qui s’ouvre, une silhouette humaine qui se dresse devant elles, le mouvement calme, lent, adapté à leur pas, qui les conduit et qui s’arrête dans les bons pâturages, l’herbe épaisse, tendre, qui leur offre sa substance vivifiante, tout leur corps refait, leurs forces reconstituées, se développant, leur sécurité assurée, et le soir le même mouvement, la même ombre, la même porte et le repos dans la bergerie.


Elles savent que s’il les approche c’est pour les caresser ou les panser, que sa vie leur appartient, qu’il ne veut que le déploiement de la leur : « Pour qu’elles aient la vie, et une vie abondante. »

Le bon pasteur, dans ces cas ordinaires, les garde la nuit du voleur en les ramenant à la bergerie close et gardée, dont il est la porte, dont le portier le représente et tient la place, - et le jour du loup en se tenant en avant, en les tenant groupées et en les défendant activement s’il y a lieu.

« Ego sum pastor bonus. » Jésus est le bon Pasteur ; il ne s’oppose pas seulement aux ennemis qui veulent tuer et perdre les brebis ; il les garde des pasteurs qui ne sont que mercenaires et qui ne songent qu’à eux-mêmes. Pour ceux-là, l’intérêt des brebis ne compte pas, mais le leur. Ils les conduisent volontiers aux pâturages ; il les gardent s’il n’y a pas de danger ; mais ils ne s’exposent pas pour elles. Ils les connaissent, mais ils ne les aiment pas ; ils ne sont pas pasteurs ; ils ne sont pas bons pasteurs.

Le trait distinctif qui marque le bon pasteur, qui le fait reconnaître entre tous, c’est l’amour jusqu’au don de soi : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. »

Ce trait dérive de la connaissance très spéciale qui le caractérise, et il la produit. Il connaît parce qu’il aime, dans la mesure où il aime, et il aime parce qu’il connaît. L’esprit qui l’anime est un amour qui donne à la connaissance de pénétrer son objet, et à l’objet de reproduire cet amour et cette connaissance. C’est pourquoi le bon pasteur marche en tête du troupeau. Il se montre et il indique le chemin en le faisant le premier. Les brebis n’ont qu’à suivre, à faire ce qu’il fait, à se rendre où il veut.

Le rapport est donc un rapport mutuel : « Cognosco meas, et cognoscunt me meae. Je les connais et elles me connaissent. » Il y a deux termes : « me », « meae », mais il n’y a qu’une seule connaissance qui part du pasteur et va aux brebis, qui se communique de celui-là à celles-ci, qui les anime du même mouvement, qui fait que le troupeau et le pasteur ne font qu’un.

Cette unité ne fait elle-même que reproduire une unité plus vaste, dans laquelle elle s’insère comme pour la prolonger et compléter. C’est l’unité que Jésus chante et prêche et révèle en tous ses entretiens, qui en fait la trame, et qui est le fond de son Evangile : c’est sa propre unité avec son Père.

Les rapports entre le bon pasteur et ses brebis sont constitués sur ce modèle. Le bon pasteur connaît ses brebis comme son Père le connaît, et ses brebis doivent le connaître comme il connaît son Père : c’est donc une connaissance qui communique une forme et qui assimile. Les brebis doivent être l’expression du Verbe, comme le Verbe exprime le Père. Le Verbe doit se prononcer en elles, et elles doivent répéter ce mot, réfléchir ses traits.

Le Verbe incarné donne sa vie pour elles, parce qu’il voit le Père donner lui-même sa vie qui est son Fils… et les brebis à leur tour doivent se donner à lui comme il se donne à elles : Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme mon Père me connaît et que je connais mon Père, et je donne ma vie pour mes brebis. »

 

 

 

Dom Augustin Guillerand

 

 

 

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 Source


 Salve Regina

 

 Illustration

 

 Décor de mosaïque du mausolée de Galla Placidia (le Bon Pasteur)

Ravenne 

Ecole du Louvre: site iconographique 

 

 

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lundi, 31 mars 2008

Bienheureuse celle qui a cru...

 
 
 
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Aussitôt après le récit de l'Annonciation, l'evangéliste Luc nous conduit, sur les pas de la Vierge de Nazareth, vers «une ville de Juda» (Lc 1, 39). D'après les érudits, cette ville devrait être l'Ain-Karim d'aujourd'hui, située dans les montagnes, non loin de Jérusalem. Marie y alla «en hâte» pour rendre visite à Elisabeth, sa parente. Sa visite se trouve motivée par le fait qu'à l'Annonciation Gabriel avait nommé Elisabeth d'une manière remarquable, elle qui, à un âge avancé, grâce à la puissance de Dieu, avait conçu un fils de son époux Zacharie: «Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile; car rien n'est impossible à Dieu» (Lc 1, 36-37). Le messager divin s'était référé à ce qui était advenu en Elisabeth pour répondre à la question de Marie: «Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?» (Lc 1, 34). Oui, cela adviendra justement par la «puissance du Très-Haut», comme et plus encore que dans le cas d'Elisabeth.

Marie, poussée par la charité, se rend donc dans la maison de sa parente. A son entrée, Elisabeth répond à sa salutation et, sentant l'enfant tressaillir en son sein, «remplie d'Esprit Saint», à son tour salue Marie à haute voix: «Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein!» (cf . Lc 1, 40-42 ). Cette exclamation ou cette acclamation d'Elisabeth devait entrer dans l'Ave Maria, à la suite du salut de l'ange, et devenir ainsi une des prières les plus fréquentes de l'Eglise. Mais les paroles d'Elisabeth sont encore plus significatives dans la question qui suit: «Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur?» (Lc 1, 43). Elisabeth rend témoignage à Marie: elle reconnaît et elle proclame que devant elle se tient la Mère du Seigneur, la Mère du Messie. Le fils qu'Elisabeth porte en elle prend part, lui aussi, à ce témoignage: «L'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein» (Lc 1, 44). Cet enfant sera Jean-Baptiste qui, au Jourdain, montrera en Jésus le Messie.

Dans la salutation d'Elisabeth, tous les mots sont lourds de sens; cependant ce qu'elle dit à la fin semble d'une importance primordiale «Bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur!» (Lc 1, 45) . On peut rapprocher ces mots du titre «pleine de grâce» dans la salutation de l'ange. Dans l'un et l'autre de ces textes se révèle un contenu mariologique essentiel c'est-à-dire la vérité sur Marie dont la présence dans le mystère du Christ est devenue effective parce qu'elle «a cru». La plénitude de grâce, annoncée par l'ange, signifie le don de Dieu lui-même; la foi de Marie, proclamée par Elisabeth lors de la Visitation, montre comment la Vierge de Nazareth a répondu à ce don.

13. Comme l'enseigne le Concile, «à Dieu qui révèle est due "l'obéissance de la foi" (Rm 16, 26; cf. Rm 1, 5; 2 Co 10, 5-6), par laquelle l'homme s'en remet tout entier et librement à Dieu» . Cette définition de la foi trouve en Marie une réalisation parfaite. Le moment «décisif» fut l'Annonciation, et les paroles mêmes d'Elisabeth: «Bienheureuse celle qui a cru» se rapportent en premier lieu à ce moment précis .

A l'Annonciation en effet, Marie, s'est remise à Dieu entièrement en manifestant «l'obéissance de la foi» à celui qui lui parlait par son messager, et en lui rendant «un complet hommage d'intelligence et de volonté» . Elle a donc répondu de tout son «moi» humain, féminin, et cette réponse de la foi comportait une coopération parfaite avec «la grâce prévenante et secourable de Dieu» et une disponibilité parfaite à l'action de l'Esprit Saint qui «ne cesse, par ses dons, de rendre la foi plus parfaite» .

Annoncée à Marie par l'ange, la parole du Dieu vivant la concernait elle-même: «Voici que tu concevras en ton sein et enfanteras un fils» (Lc 1, 31). En accueillant cette annonce, Marie allait devenir la «Mère du Seigneur» et le mystère divin de l'Incarnation s'accomplirait en elle: «Le Père des miséricordes a voulu que l'Incarnation fût précédée par une acceptation de la part de cette Mère prédestinée» . Et Marie donne ce consentement après avoir entendu toutes les paroles du messager. Elle dit: «Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole!» (Lc 1, 38). Ce fiat de Marie -«qu'il m'advienne»- a déterminé, du côté humain, l'accomplissement du mystère divin. Il y a une pleine harmonie avec les paroles du Fils qui, suivant la Lettre aux Hébreux, dit au Père en entrant dans le monde: «Tu n'as voulu ni sacrifice ni oblation, mais tu m'as façonné un corps... Voici, je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté» (He 10, 5-7). Le mystère de l'Incarnation s'est accompli lorsque Marie a prononcé son fiat: «Qu'il m'advienne selon ta parole!» rendant possible, pour ce qui la concernait dans le plan divin, la réalisation du dessein de son Fils.

Marie a prononcé ce fiat dans la foi. Par la foi, elle s'est remise à Dieu sans réserve et «elle se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l'œuvre de son Fils» . Et ce Fils, comme l'enseignent les Pères, elle l'a conçu en son esprit avant de le concevoir en son sein, précisément par la foi! C'est donc à juste titre qu'Elisabeth loue Marie «Bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur!». Ces paroles ont déjà été réalisées: Marie de Nazareth se présente sur le seuil de la maison d'Elisabeth et de Zacharie comme la mère du Fils de Dieu. Telle est l'heureuse découverte d'Elisabeth: «La mère de mon Seigneur vient à moi!».

14. Par conséquent, on peut aussi comparer la foi de Marie à celle d'Abraham que l'Apôtre appelle «notre père dans la foi» (cf. Rm 4, 12). Dans l'économie du salut révélée par Dieu, la foi d'Abraham représente le commencement de l'Ancienne Alliance; la foi de Marie à l'Annonciation inaugure la Nouvelle Alliance. Comme Abraham, «espérant contre toute espérance, crut et devint ainsi père d'une multitude de peuples» (cf. Rm 4, 18), de même Marie, au moment de l'Annonciation, après avoir dit sa condition de vierge («Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?»), crut que par la puissance du Très-Haut, par l'Esprit Saint, elle allait devenir la Mère du Fils de Dieu suivant la révélation de l'ange: «L'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu» (Lc 1, 35).

Cependant les paroles d'Elisabeth: «Bienheureuse celle qui a cru» ne se rapportent pas seulement à ce moment précis de l'Annonciation Assurément, cela représente le point culminant de la foi de Marie dans son attente du Christ, mais c'est aussi le point de départ, le commencement de tout son «itinéraire vers Dieu», de tout son cheminement dans la foi. Et sur cette route, d'une manière éminente et véritablement héroïque - et même avec un héroïsme dans la foi toujours plus grand-s'accomplira l'«obéissance» à la parole de la révélation divine, telle qu'elle l'avait professée. Et cette «obéissance de la foi» chez Marie au cours de tout son itinéraire aura des analogies étonnantes avec la foi d'Abraham. Comme le patriarche du Peuple de Dieu, Marie de même, «espérant contre toute espérance, crut» tout au long de l'itinéraire de son fiat filial et maternel. Au cours de certaines étapes de cette route spécialement, la bénédiction accordée à «cellé qui a cru» sera manifestée avec une particuliere évidence. Croire veut dire «se livrer» à la verite même de la parole du Dieu vivant, en sachant et en reconnaissant humblement «combien sont insondables ses décrets et incompréhensibles ses voies» (Rm 11, 33). Marie qui par la volonté éternelle du Très-Haut, s'est trouvée, peut-on dire, au centre même de ces «voies incompréhensibles» et de ces «décrets insondables» de Dieu, s'y conforme dans l'obscurité de la foi, acceptant pleinement, le cœur ouvert tout ce qui est prévu dans le plan divin.

15. Quand Marie, à l'Annonciation, entend parler du Fils dont elle doit devenir mère et qu'elle «appellera du nom de Jésus» ( = Sauveur), il lui est aussi donné de savoir que «le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père», qu'il «régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin» (Lc 1, 32-33). C'est dans cette direction que s'orientait toute l'espérance d'Israël. Le Messie promis doit être «grand», le messager céleste annonce aussi qu'il «sera grand» -grand par le nom de Fils du Très-Haut ou parce qu'il reçoit l'héritage de David. Il doit donc être roi, il doit régner «sur la maison de Jacob». Marie a grandi au milieu de cette attente de son peuple: pouvait-elle saisir, au moment de l'Annonciation, quelle signification primordiale avaient les paroles de l'ange ? Et comment doit-on comprendre ce «règne» qui «n'aura pas de fin»?

Même si, à cet instant, elle s'est sentie dans la foi mère du «Messie-roi», elle a cependant répondu: «Je suis la servante du Seigneur, qu'il m'advienne selon ta parole» (Lc 1, 38). Dès ce premier moment, Marie a professé avant tout son «obéissance de la foi», elle s'en remet au sens que donnait aux paroles de l'Annonciation celui dont elles provenaient: Dieu lui-même.

16. Toujours sur cette route de l'«obéissance de la foi», Marie entend peu après d'autres paroles, celles que prononce Syméon au temple de Jérusalem. On était déjà au quarantième jour après la naissance de Jésus, lorsque, suivant la prescription de la Loi de Moïse, Marie et Joseph «emmenèrent l'enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur» (Lc 2, 22). La naissance avait eu lieu dans des conditions de pauvreté extrême. Luc nous apprend en effet que lorsque Marie se rendit à Bethléem avec Joseph à l'occasion du recensement de la population ordonné par les autorités romaines, n'ayant pas trouvé de «place à l'auberge», elle enfanta son Fils dans une étable et «le coucha dans une crèche» (cf. Lc 2, 7).

Un homme juste et craignant Dieu, du nom de Syméon, apparaît en ce commencement de «l'itinéraire» de la foi de Marie. Ses paroles, suggérées par l'Esprit Saint (cf Lc 2, 25-27), confirment la vérité de l'Annonciation. En effet, nous lisons qu'il «reçut dans ses bras» l'enfant qui- suivant la consigne de l'ange- «fut appelé du nom de Jésus» (cf. Lc 2, 21). Le discours de Syméon est accordé au sens de ce nom qui veut dire Sauveur: «Dieu est le salut». S'adressant au Seigneur, il s'exprime ainsi: «Mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël» (Lc 2, 30-32). Au même moment, Syméon s'adresse aussi à Marie en disant: «Vois! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël; il doit être un signe en butte à la contradiction -afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs»; et il ajoute en s'adressant directement à Marie: «Et toi-même, une épée te transpercera l'âme!» (Lc 2, 34-35). Les paroles de Syméon mettent dans une nouvelle lumière l'annonce que Marie a entendue de l'ange: Jésus est le Sauveur, il est «lumière pour éclairer» les hommes. N'est-ce pas cela qui a été manifesté, en quelque sorte, la nuit de Noël, quand les bergers sont venus à l'étable (cf. Lc 2, 8-20)? N'est-ce pas cela qui devait être manifesté davantage encore lorsque vinrent des Mages d'Orient (cf. Mt 2, 1-12)? Cependant, dès le début de sa vie, le Fils de Marie, et sa Mère avec lui, éprouveront aussi en eux-mêmes la vérité des autres paroles de Syméon: «Un signe en butte à la contradiction» (Lc 2, 34). Ce que dit Syméon apparaît comme une seconde annonce faite à Marie, car il lui montre la dimension historique concrète dans laquelle son Fils accomplira sa mission: dans l'incompréhension et dans la souffrance. Si, d'une part, une telle annonce confirme sa foi dans l'accomplissement des promesses divines du salut, d'autre part, elle lui révèle aussi qu'elle devra vivre l'obéissance de la foi dans la souffrance aux côtés du Sauveur souffrant, et que sa maternité sera obscure et douloureuse. Et de fait, après la visite des Mages, après leur hommage («se prosternant, ils lui rendirent hommage»), après l'offrande des présents (cf. Mt 2, 11), Marie avec l'enfant dut fuir en Egypte sous la protection attentive de Joseph, parce que «Hérode recherchait l'enfant pour le faire périr» (cf. Mt 2, 13). Et ils devront rester en Egypte jusqu'à la mort d'Hérode (cf. Mt 2, 15).

17. Après la mort d'Hérode, quand la sainte Famille retourne à Nazareth, commence la longue période de la vie cachée. «Celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur» (Lc 1, 45) vit chaque jour le sens de ces paroles. Le Fils qu'elle a appelé du nom de Jésus est quotidiennement auprès d'elle; donc, à son contact, elle utilise certainement ce nom qui, d'ailleurs, ne pouvait provoquer aucune surprise car il était en usage en Israël depuis longtemps. Toutefois, Marie sait que celui qui porte le nom de Jésus a été appelé par l'ange «Fils du Très-Haut» (cf. Lc 1, 32). Marie sait qu'elle l'a conçu et enfanté «sans connaître d'homme», par l'Esprit Saint, avec la puissance du Très-Haut qui l'a prise sous son ombre (cf. Lc 1, 35), de même qu'au temps de Moïse et des Pères la nuée voilait la présence de Dieu (cf. Ex 24, 16; 40, 34-35; 1 R 8, 10-12). Marie sait donc que le Fils qu'elle a enfanté dans sa virginité est précisément ce «Saint», «le Fils de Dieu» dont l'ange lui a parlé.

Pendant les années de la vie cachée de Jésus dans la maison de Nazareth, la vie de Marie, elle aussi, est «cachée avec le Christ en Dieu» (cf Col 3, 3) dans la foi. En effet, la foi est un contact avec le mystère de Dieu. Constamment, quotidiennement, Marie est en contact avec le mystère ineffable de Dieu fait homme, mystère qui dépasse tout ce qui a été révélé dans l'Ancienne Alliance. Dès le moment de l'Annonciation, l'esprit de la Vierge-Mère a été introduit dans la «nouveauté» radicale de la révélation que Dieu fait de lui-même, et elle a pris conscience du mystère. Elle est la première de ces «petits» dont Jésus dira un jour: «Père, ... tu as caché cela aux sages et aux intelligents et tu l'as révélé aux tout-petits» (Mt 11, 25). En effet, «nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père» (Mt 11, 27). Comment Marie peut-elle donc «connaître le Fils»? Elle ne le connaît certes pas comme le Père; et pourtant elle est la première de ceux auxquels le Père «a voulu le révéler» (cf. Mt 11, 26-27; 1 Co 2, 11). Néanmoins si, dès le moment de l'Annonciation, le Fils, lui dont seul le Père connaît la vérité entière, lui a été révélé comme celui que le Père engendre dans l'éternel «aujourd'hui» (cf. Ps 2, 7), Marie, sa Mère, est au contact de la vérité de son Fils seulement dans la foi et par la foi! Elle est donc bienheureuse parce qu'elle «a cru» et parce qu'elle croit chaque jour, à travers toutes les épreuves et les difficultés de la période de l'enfance de Jésus, puis au cours des années de la vie cachée à Nazareth où il «leur était soumis» (Lc 2, 51): soumis à Marie, et à Joseph également, parce que ce dernier lui tenait lieu de père devant les hommes; c'est pourquoi le Fils de Marie était considéré par les gens comme «le fils du charpentier» (Mt 13, 55).

Ainsi la Mère de ce Fils, gardant la mémoire de ce qui a été dit à l'Annonciation et au cours des événements suivants, porte en elle la «nouveauté» radicale de la foi, le commencement de la Nouvelle Alliance. C'est là le commencement de l'Evangile, c'est-à-dire de la bonne nouvelle, de la joyeuse nouvelle. Il n'est cependant pas difficile d'observer en ce commencement une certaine peine du cœur, rejoignant une sorte de «nuit de la foi» - pour reprendre l'expression de saint Jean de la Croix-, comme un «voile» à travers lequel il faut approcher l'Invisible et vivre dans l'intimité du mystère . C'est de cette manière, en effet, que Marie, pendant de nombreuses années, demeura dans l'intimité du mystère de son Fils et avança dans son itinéraire de foi, au fur et à mesure que Jésus «croissait en sagesse ... et en grâce devant Dieu et devant les hommes» (Lc 2, 52). La prédilection que Dieu avait pour lui se manifestait toujours plus aux yeux des hommes. La première des créatures humaines admises à la découverte du Christ fut Marie qui vivait avec Joseph dans la même maison à Nazareth.

Toutefois, après que Jésus, agé de douze ans, eut été retrouvé dans le temple, et que, à la question de sa mère: «Pourquoi nous as-tu fait cela?», il eut répondu: «Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père?», l'évangéliste ajoute: «Mais eux (Joseph et Marie) ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire» (Lc 2, 48-50). Jésus avait donc conscience de ce que «seul le Père connaît le Fils» (cf. Mt 11, 27), à tel point que même celle à qui avait été révélé plus profondément le mystère de sa filiation divine, sa Mère, ne vivait dans l'intimité de ce mystère que par la foi! Se trouvant aux côtés de son Fils, sous le même toit, et «gardant fidèlement l'union avec son Fils», elle «avançait dans son pèlerinage de foi», comme le souligne le Concile . Et il en fut de même au cours de la vie publique du Christ (cf. Mc 3, 21-35), de sorte que, de jour en jour, s'accomplissait en elle la bénédiction prononcée par Elisabeth à la Visitation: «Bienheureuse celle qui a cru».

18. Cette bénédiction atteint la plénitude de son sens lorsque Marie se tient au pied de la Croix de son Fils (cf. Jn 19, 25). Le Concile déclare que cela se produisit «non sans un dessein divin»: «Souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d'un coeur maternel à son sacrifice, donnant à l'immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour», Marie «garda fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la Croix» : l'union par la foi, par la foi même avec laquelle elle avait accueilli la révélation de l'ange au moment de l'Annonciation. Elle s'était alors entendu dire aussi: «Il sera grand... Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin» (Lc 1, 32-33).

Et maintenant, debout au pied de la Croix, Marie est témoin, humainement parlant, d'un total démenti de ces paroles. Son Fils agonise sur ce bois comme un condamné. «Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur..., méprisé, nous n'en faisions aucun cas», il était comme détruit (cf. Is 53, 3-5). Comme elle est grande, comme elle est alors héroïque l'obéissance de la foi dont Marie fait preuve face aux «décrets insondables» de Dieu! Comme elle «se livre à Dieu» sans réserve, dans «un complet hommage d'intelligence et de volonté» à celui dont «les voies sont incompréhensibles» (cf. Rm 11, 33)! Et aussi comme est puissante l'action de la grâce dans son âme, comme est pénétrante l'influence de l'Esprit Saint, de sa lumière et de sa puissance!

Par une telle foi, Marie est unie parfaitement au Christ dans son dépouillement. En effet, «le Christ Jésus, ... de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes»: sur le Golgotha justement, «il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix!» (cf. Ph 2, 5-8). Au pied de la Croix, Marie participe par la foi au mystère bouleversant de ce dépouillement. C'est là, sans doute, la «kénose» de la foi la plus profonde dans l'histoire de l'humanité. Par la foi, la Mère participe à la mort de son Fils, à sa mort rédemptrice; mais, à la différence de celle des disciples qui s'enfuyaient, sa foi était beaucoup plus éclairée. Par la Croix, Jésus a définitivement confirmé sur le Golgotha qu'il était le «signe en butte à la contradiction» prédit par Syméon. En même temps s'accomplissaient là les paroles qu'il avait adressées à Marie: «Et toi-même, une épée te transpercera l'âme» .

19. Oui vraiment, «bienheureuse celle qui a cru»! Ici, au pied de la Croix, ces paroles qu'Elisabeth avait prononcées après l'Annonciation semblent retentir avec une éloquence suprême et leur force devient profondément pénétrante. Depuis la Croix, pour ainsi dire du cœur même du mystère de la Rédemption, le rayonnement de cette bénédiction de la foi s'étend et sa perspective s'élargit. Elle rejaillit «jusqu'au commencement» et, comme participation au sacrifice du Christ, nouvel Adam, elle devient, en un sens, la contrepartie de la désobéissance et de l'incrédulité comprises dans le péché des premiers parents. C'est ce qu'enseignent les Pères de l'Eglise et, en particulier, saint Irénée cité par la Constitution Lumen gentium: «Le nœud de la désobéissance d'Eve a été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Eve avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi» . A la lumière de cette comparaison avec Eve , les Pères -comme le rappelle aussi le Concile- donnent à Marie le titre de «Mère des vivants» et ils disent souvent: «Par Eve la mort, par Marie la vie» .

C'est donc à juste titre que nous pouvons trouver dans la parole «Bienheureuse celle qui a cru» en quelque sorte une clé qui nous fait accéder à la réalité intime de Marie, de celle que l'ange a saluée comme «pleine de grâce». Si elle a été éternellement présente dans le mystère du Christ parce que «pleine de grâce», par la foi elle y participa dans toute l'ampleur de son itinéraire terrestre: «elle avanca dans son pèlerinage de foi» et, en même temps, de manière discrète mais directe et efficace, elle rendait présent aux hommes le mystère du Christ. Et elle continue encore à le faire. Par le mystère du Christ, elle est aussi présente parmi les hommes. Ainsi, par le mystère du Fils, s'éclaire également le mystère de la Mère.

 
 
 
 
Redemptoris Mater
 
Ioannes Paulus. II 
 
 
 
 
 
 
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 Monteverdi
 
 
Vespro della Beata Vergine: Magnificat  
 
 
 
 
 

 
 

Source

 

Vatican 

 

 

Illustration

 


L’Annonciation

Ensemble, Roger de la Pasture ?

(Tournai, 199/1400 – Bruxelles, 1464)
( Bois H. 0,86 ; L. 0,93 m ) Paris, musée du Louvre, Inv. 1982.
Photographie en lumière directe.

© C2RMF, Odile Guillon

 
 
 

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