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dimanche, 10 janvier 2010

Pourquoi nous soutenons l'abbé Michel ?

Saint curé d'Ars.jpg
Le saint curé d'Ars a été donné comme modèle du prêtre
lors de l'année sacerdotale
proclamée en juin 2009 par le Saint Père à  Rome.

 

Un excellent commentaire*, laissé sur notre blog en réponse à plusieurs questions** qui avaient été posées relatives à l'action des paroissiens de Thiberville, montre en quoi est légitime et juste leur attitude, que nous soutenons effectivement, qui a certes pu surprendre, mais qui, cependant, répond à une décision maladroite de Mgr Nourrichard qui a fait preuve dans cette affaire d'un excès d'autorité, alors qu'il était préférable dans un cas comme celui-là, de mesurer l'importance du lien spirituel qui s'était instauré au fil des années entre un prêtre, l'abbé Francis Michel, et sa communauté paroissiale.



1°) Pourquoi l'abbé Michel a t-il refusé toutes les mutations au service d'autres personnes ? un prêre est au service de l'Eglise pas seulement d'une communauté...

- Une communauté ce sont des êtres, des visages, une histoire des liens, pas des chiffres et des kilomètres avalés en voiture pour desservir au pas de course et comme un automate vingt cinq paroisses. Une communauté c'est précisément une communion organique vivante, pas une structure de "relais" branchée sur un "secteur". Vous voyez la différence ? L'Eglise est un corps vivant, c'est le "Corps mystique" du Christ, or si le Christ s'est incarné, ce n'est pas pour le désincarner dans une mécanique administrative, ce que sont devenus les diocèses en France. L'abbé Michel, et Thiberville, refusent cette logique de déshumanisation.

2°) Les évèques ne sont-ils pas nommés par le pape ? Montrer sa fidélité à son évèque n'est-ce pas être fidèle à son pape ?

- La fidélité au Saint Père s'évalue certes par le respect de l'évêque, mais dans la mesure où ce dernier est fidèle aux vues du Pape. Or, Mgr Nourrichard est en opposition avec le Pape en plusieurs domaines :

- La liturgie
- La pastorale
- L'enseignement
- La Communion
etc.

Donc être en opposition avec un évêque non respectueux du Pape, c'est en réalité être fidèle au Saint Père. Vous comprenez cette logique simple ?

3° ) Pourquoi une telle assemblée n'est-elle pas capable d'avoir une attitude respectueuse pour favoriser le dialogue et l'écoute ?

- Parce que lorsqu'un évêque annonce qu'il détruit d'autorité, par un trait de plume non négociable, une paroisse au seul prétexte qu'elle ne rentre pas dans ses schémas organisationnels, le temps n'est plus à la négociation ou au dialogue, voire l'écoute respectueuse, mais au refus légitime d'admettre un forfait qui s'apparente à un brigandage ou à un grossier règlement de compte. Vatican II voulait que les laïcs ne soient pas de simples spectateurs de la vie de l'Eglise, mais deviennent des acteurs, des baptisés à la hauteur de leur mission pour les temps nouveaux. En voilà un bel exemple. A présent, le troupeau catholique n'est plus passif, il est capable de dire non lorsque ça ne va plus. Et là, c'est bien le cas !

Alors on dit non à l'évêque, et en substance ceci, avec force et très clairement : Mgr il est inadmissible de détruire ce que représente Thiberville sur le plan de la foi, de la pratique et de la vie religieuse. Votre attitude est indigne de votre charge, de la responsabilité que vous confère votre ministère épiscopal !

 

 

 

**Ecrit par : Math | samedi, 09 janvier 2010

* Ecrit par : Louis-André M. | samedi, 09 janvier 2010

 

 

Thiberville: c'est désormais à Rome de juger!

16:02 Publié dans Pieuse jacquerie à Thiberville | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, internet, vidéo, rome, benoît xvi | |  Imprimer | |  del.icio.us | Digg! Digg |  Facebook | | | | Pin it! |

Le message de Mgr Nourrichard

lu ce dimanche 10 janvier 2010 dans toutes les paroisses du diocèse d'Evreux

MgrNourrichardThiberville.jpg

Frères et Soeurs,
Il est bon me semble-t-il que votre Evêque s’adresse à vous suite aux évènements récents qui se sont produits à Thiberville à l’occasion de la fête del’Epiphanie. Les faits de dimanche dernier sont graves. L’Evêque dans sa responsabilité a été insulté ; la Parole de Dieu n’a pas été respectée ; il n’a pas été possible decélébrer l’Eucharistie. De tels évènements ont manifestement dépassé tout le monde. Pour autant, plus que jamais, je désire poursuivre ma mission de communion auprès de tous. Je savais que je pouvais compter sur vous mais j’avoue avoir été surpris parl’ampleur, la diversité et la qualité de votre soutien. Il est bon au-delà des difficultés liées à notre propre humanité (à commencer par la mienne) de constater qu’ensemble nous formons une belle et dynamique Eglise. J’en rends grâce à Dieu.

Nous poursuivons dans notre diocèse la mise en forme du projet diocésain « Paroisse 2000 ». Nous avons pris en considération l’analyse sérieuse réalisée par le Service diocésain des paroisses. Avec l’accord du Conseil épiscopal et celui du Conseil presbytéral, comme cela est prévu par le Code de Droit Canonique, j’ai pris la décision de modifier l’ancien Groupement Inter-paroissial de Thiberville (moins de 5 000 habitants) pour qu’il devienne une communauté locale de la paroisse Notre Dame de Charentonne. Je demande au Père Jean VIVIEN actuellement curé de cette paroisse avec l’équipe d’animation pastorale et l’aide des Pères BENARD et GAUDIN de recevoir cette nouvelle communauté locale. Cette décision modifie les habitudes qu’avaient, depuis de nombreuses années, les paroissiens de Thiberville. Ils bénéficiaient d’un prêtre pour une population de moins de 5 000 habitants. Certains paroissiens ont donc du mal àentrer dans cette nouvelle manière de vivre en Eglise où il est demandé à des baptisés plus nombreux, davantage de collaboration avec leur curé et les autres prêtres au sein d’une paroisse qui est plus grande.

Je n’ai nullement l’intention d’accabler nos Frères et Soeurs de Thiberville. D’ailleurs plusieurs d’entre eux sont acquis à cette perspective. Je vous demande de prier avec moi pour que les autres les rejoignent. Monsieur l’Abbé Francis MICHEL est bien entendu très lié à cet ancien Groupement. Depuis 23 ans ! Qui le lui reprocherait ! Cependant il serait irresponsable de ma part de laisser les choses en l’état en raison d’une seule personne, aussi respectable soit-elle ! A plusieurs reprises, j’ai demandé à l’abbé MICHEL d’accepter de quitter le Groupement Inter-paroissial de Thiberville. En 2008, il a signé lui-même l’accord de son départ en présence du Chancelier de l’Evêché et de moi-même. Malheureusement cela ne se réalise jamais. Il m’a contraint à le révoquer, c’est-à-dire à lui ôter les pouvoirs liés à la charge du curé. Je ne reviens pas sur ma décision mais pour manifester mon profond désir de le garder dans notre communion, je l’autorise à continuer de célébrer la messe et à faire les inhumations. Notre Eglise est pleine de sagesse. Dans ces situations délicates, le prêtre qui n’accepte pas la décision de son Evêque peut en appeler à Rome en y faisant unrecours.


Depuis les premiers instants, j’ai tenu compte de cette sagesse de l’Eglise en respectant ce qu’elle préconise. J’attends donc que Rome nous transmette sa décision. J’espère et je prie pourque l’Abbé Francis MICHEL comprenne qu’il a toujours sa place au milieu de nous. Frères et Soeurs, plus que jamais demandons à Dieu de fortifier notre unité. Ensemble dans la confiance, poursuivons notre route. L’Emmanuel marche avec les baptisés que nous sommes. L’Esprit Saint nous accompagne dans la mission !
Evreux, le 8 janvier 2010.


+ Christian NOURRICHARD
Evêque d’Evreux

 

 

Source

Perepiscopus

 

 

samedi, 09 janvier 2010

Mgr Nourrichard chez le Nonce

DSC03219.JPG

 

 

On apprend par La Vie que Mgr Nourrichard va publier une lettre à l'attention de tous les chrétiens du diocèse d'Evreux qui sera lue dans les paroisses dimanche. On sait qu'il a annoncé que la nouvelle équipe sacerdotale nommée pour succéder à l'abbé Michel s'abstiendra de se rendre à Thiberville et qu'il autorise finalement l'abbé Michel à célébrer les sacrements.

Il faut dire que l'évêque d'Evreux a passé la journée de jeudi à la Nonciature à Paris, où Mgr Ventura a pris ses fonctions, il y a maintenant plus d'un mois. Comme nous l'avons vu, le scandale de Thiberville prend une ampleur internationale et les discussions vont bon train sur ce sujet dans les couloirs du Vatican. Comme l'écrit Alain Hasso sur le blog de Monde & Vie :

  • "Des cas comme celui de l’abbé Michel, de curés refusant leur mutation, il y en a des centaines par an dans la chrétienté. Mais celui-là ne passe pas inaperçu. L’enjeu ? Le respect par l’évêque d’une paroisse, la seule qui marche dans son diocèse, et qui marche, selon la volonté de Benoît XVI avec les deux rites. Un seul chiffre : il y a eu 170 confirmations l’an dernier dans le diocèse d’Evreux. 40 pour la seule paroisse de Thiberville. Quand l’abbé Michel est arrivé voici 22 ans, il y avait des ADAP, des assemblée du dimanche en l’absence de prêtre, la pratique n’était pas plus élevée qu’ailleurs. Au bout de 22 ans, Thiberville constitue que l’évêque le veuille ou non le seul fleuron d’un diocèse sinistré par une gestion progressiste qui dure depuis Jacques Gaillot, qui a continué avec Jacques David, et qui se termine dans le désert avec Christian Nourrichard. Il faut ajouter que la mutation de l’abbé Michel comme vicaire à Louviers (à l’autre bout du diocèse) correspondrait à la fermeture de la paroisse. Comme l’a dit l’évêque qui ce jour là ne s’embarrassait pas de langue de buis : «La paroisse est supprimée» Eh bien ! L’abbé Michel ne refuse pas seulement sa mutation, il refuse cette suppression arbitraire. Son vœu en cette année sacerdotale, particulièrement consacrée au Curé d’Ars ? Il l’a répété à plusieurs reprises : faire comme le Curé d’Ars, mourir dans sa paroisse, dont il connaît chaque famille, commençant sans doute à marier ceux qu’il a baptisé voici 22 ans. L’évêque a répondu simplement que l’Evangile ne nous demandait pas de nous arrêter mais d’être toujours en mouvement. Je ne sais sur quel verset il s’appuie, mais il avait déjà été particulièrement malchanceux dimanche dernier en citant un verset de psaume qui n’existe pas. Ce qui est clair en tout cas c’est que rien ne remplacera jamais le dévouement à vie et le lien quasi charnel que le curé tisse avec sa paroisse."

 

 

 

Source

Perepiscopus

 


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vendredi, 08 janvier 2010

1965-2009: faire Église autrement

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Rue Mrrha Paris 18 e 2005.jpg

La prière dans la rue Myrha, à Paris, dans le 18e arrondissement, en 2005.

 

 

 

 

Il faut lire jusqu'au bout l'Etude Ifop sur le catholicisme présentée fin décembre dans le journal La Croix. Elle ne mesure pas seulement l'effondrement de la pratique religieuse dans notre pays : si 64% des Français continuent de se définir aujourd'hui comme "catholiques", 4,5% d'entre eux déclarent assister à la messe chaque dimanche, ce qui représente en chiffres ronds trois millions de pratiquants.

L'étude Ifop est beaucoup plus instructive encore lorsqu'elle interroge en détail ces derniers pratiquants du catholicisme sur leurs intimes convictions.

Trois chiffres révélateurs et particulièrement accablants :

42% des catholiques pratiquants de France ne croient plus au "rôle civilisateur" de leur religion ;

63% se déclarent même d'accord ou plutôt d'accord pour affirmer que "toutes les religions se valent" ;

68 à 75% vont jusqu'à demander à l'Eglise de revoir d'urgence ses positions morales sur le divorce, la contraception et l'avortement...

 

Force est bien d'en conclure que deux catholiques "pratiquants" sur trois occupent les bancs de leurs paroisses sans aucune conviction sur les exigences individuelles et le rayonnement social de leur propre foi.

Ce n'est pas le cas des cinq à six millions de musulmans, français ou étrangers, qui vivent sur le territoire de notre République. La majorité de ceux qui "pratiquent" croient ici dur comme fer aux cinq piliers de l'islam ainsi qu'à la supériorité universelle et conquérante de leur religion. Combien sont-ils ? L'islam n'ayant pas de "culte" au sens propre, et la prière du vendredi n'étant pas l'équivalent de notre messe du dimanche, il faut prendre en compte les prescriptions rituelles, et notamment le jeûne du Ramadan, pour se faire une idée de la proportion des musulmans pratiquants :

70%, d'après une autre enquête approfondie de l'Ifop, ce qui induit une population totale comprise entre 3,7 et 4 millions de Croyants. La première communauté confessionnelle de France - au sens fort du nombre de croyants convaincus et pratiquants - est donc déjà celle des musulmans... A quelle vitesse ces vrais croyants de l'islam vont-ils à leur tour se "séculariser", se décérébrer, se démotiver, comme les catholiques de France depuis Vatican II, perdre toute conviction dans leurs pratiques, puis la pratique elle-même et le sentiment de détenir de près ou de loin une quelconque vérité ? Je ne parierai pas trop fort sur cette hypothèse agitée par les "laïcistes" et les sociologues bien-pensants : la foi a horreur du vide, et l'homme cherchera toujours la foi.

 

Hugues Kéraly

 

 

 

Source

 

Sed Contra