mercredi, 25 mars 2009
Sida/propos du pape: les évêques du Cameroun dénoncent une "désinformation"
Les évêques du Cameroun estiment qu'une "certaine presse" a fait de la "désinformation", créant la polémique autour des des propos sur les préservatifs et la lutte contre le sida du pape Benoît XVI lors de son voyage en Afrique, dans une déclaration obtenue mercredi par l'AFP.
"Une certaine presse s'est fait l'écho d'un malaise qu'auraient suscité les propos du Saint-Père sur l'usage des préservatifs et sur le VIH-sida", affirme la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, dans une réaction à "une telle désinformation".
Les évêques "s'étonnent de ce que les journalistes ne retiennent de cette déclaration du pape (...) que l'opposition aux préservatifs, occultant toute l'action de l'Eglise sur la lutte contre le sida et la prise en charge des malades".
Ils accusent "les médias occidentaux notamment (d'avoir) oublié les autres aspects pourtant essentiels du message africain du Saint-Père sur la pauvreté, la réconciliation, la justice et la paix".
"Ceci est très grave, lorsqu'on sait le nombre de morts que causent d'autres maladies en Afrique et sur lesquelles il n'y a aucune publicité véritable, lorsqu'on sait le nombre de morts que causent en Afrique les luttes fratricides dues aux injustices et à la pauvreté", écrivent-ils.
Ils assurent ne pas nier "pour autant pas la réalité du sida, ni son effet dévastateur dans les familles au Cameroun".
"L'engagement (...) auprès des personnes vivant avec le virus du sida, l'accompagnement des personnes infectées et affectées sont des priorités" pour l'Eglise, poursuit le texte.
L'Eglise "ne méprise pas les malades du sida et n'encourage nullement la propagation de la maladie" contrairement à ce qu'avancent "certains médias", estiment les évêques. Elle a cependant "l'impérieux devoir de rappeler aux chrétiens que toute pratique sexuelle en dehors du mariage et non rangée est dangereuse et propice à la diffusion du sida", ajoute cette déclaration."
En route pour sa première visite en Afrique (17-20 mars), Benoît XVI avait affirmé que l'on ne pouvait "pas résoudre le problème du sida (...) avec la distribution de préservatifs" et que, "au contraire", leur "utilisation (aggravait) le problème".
21:21 Publié dans Benoît XVI | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : préservatif, sida, actualité, presse | | Imprimer | | del.icio.us | Digg | Facebook | | |
lundi, 23 mars 2009
Contre le lynchage et l'anathème envers Benoît XVI
Nous sommes tous émus, en tant que catholiques, par l'ignoble lynchage médiatique auquel nous assistons depuis des dizaines de jours, où l'on a l'impression que le monde entier , et en particulier le milieu médiatique en Europe, s'octroie avec une incroyable indécence le droit de jeter l'anathème sur Benoit XVI en déformant ses propos et en cherchant, positivement, à nuire à l'Eglise.
Que faire me direz-vous ? Voici une proposition de réponse :
1) Prenez connaissance de ce message, qui contient un travail remarquable, respectueux de la vérité et très pédagogique. L'auteur, inconnu de nous, doit être salué pour ce résumé si concis et si puissant.
2) Diffusez ce message! Ainsi, nous ne pourrons plus dire : Que faire à part prier pour lui ?
Etape numéro 1 : lisez cette phrase, source du lynchage mondial:
« (...) on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d'augmenter le problème. »
Etape numéro 2 : lisez l'ensemble du texte suivant (question et réponse de la conf. de presse de B XVI dans l'avion)
Philippe Visseyrias, France 2 : Saint-Père, parmi les nombreux maux dont souffre l'Afrique, il y aen particulier la propagation du sida. La position de l'Eglise catholique sur les moyens de lutter contrele sida est souvent considérée irréaliste et inefficace. Allez-vous aborder ce thème durant votrevoyage ?
Benoît XVI : Je dirais le contraire. Je pense que l'entité la plus efficace, la plus présente sur le frontde la lutte contre le sida est justement l'Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses réalitésdiverses. Je pense à la communauté de Sant' Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussiinvisible, pour la lutte contre le sida, je pense aux Camilliens, à toutes les sœurs qui sont au servicedes malades...
Je dirais que l'on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S'il n'y a pas l'âme, si les Africains ne s'aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d'augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l'un envers l'autre,et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs qui aident et qui portent des progrès visibles. Autrement dit, notre double effort pour renouveler l'homme intérieurement, donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste à l'égard de son propre corps et de celui de l'autre, et notre capacité à souffrir, à rester présent dans les situations d'épreuve avec les malades. Il me semble que c'est la réponse juste, l'Eglise agit ainsi et offre par là même une contribution très grande et très importante. Remercions tous ceux qui le font.Verbatim des déclarations de Benoît XVI lors de la conférence de presse dans l'avion vers l'Afrique Source : salle de presse du Saint-Siège (traduction La Croix)
Etape numéro 3 : répondez aux questions suivantes
1.Recevez-vous les propos du pape exactement de la même manière après l'étape 1 et après l'étape 2 ?
2. Qu'arrive-t-il lorsqu'on isole un morceau de phrase d'un propos global ?
Etape numéro 4
Sachant que :- L'Eglise catholique est l'une des institutions internationales qui a le plus d'expérience de la réalité du Sida sur le terrain, parce que 26 % des malades du Sida dans le monde sont pris en charge par des institutions catholiques.- L'homme qui s'exprime ici n'est pas un hurluberlu un peu simplet, mais un homme de très haut niveau intellectuel et spirituel qui connaît très bien à la fois la pâte humaine et la question du Sida.
Répondez à la question suivante :
Les propos du pape ne méritent-ils pas qu'on leur accorde un minimum de considération et de réflexion ?
... et encore :
Le président du Burkina Faso Blaise Compaoré :
Vous présidez personnellement le Comité national de lutte contre le sida. Pourquoi ?
C'est un engagement moral quand on est responsable d'une communauté de 12 millions de personnes. En Afrique de l'Ouest, le sida menace la vie de millions d'hommes et de femmes. Son impact sur la société est considérable. Le chef de l'Etat doit être à l'avant-garde. Le Burkina a développé un cadre stratégique classique avec les éléments clés de la lutte contre le sida : la prévention, le suivi épidémiologique, et la prise en charge des malades.
Nous commençons à enregistrer des résultats - le taux de prévalence est passé de 7% en 1997 à 4% en 2003. [...]Face aux organismes internationaux, il faut savoir résister. On peut nous conseiller, mais pas faire à notre place. [...] Les Européens n'éprouvent pas le danger du sida de la même manière que nous. Pour les Burkinabés, le danger est immédiat. La pandémie est une réalité visible, elle frappe votre famille, vos amis les plus proches. En Europe, vous avez peut-être le loisir de faire des thèses pour ou contre la morale. Au Burkina, nous n'avons pas le temps. [...] Il y a souvent un gouffre entre ce que disent les médias et ce qui se passe sur le terrain. En Afrique, nous vivons avec le sida au quotidien. Le débat sur le préservatif, tel que vous le présentez, ne nous concerne pas.
Les Français aiment la polémique, c'est leur côté gaulois ! Certains critiquent la position de l'Eglise en prétendant défendre les Africains. Soit. Mais la plupart n'ont jamais mis les pieds chez nous ! Je leur conseille de venir faire un séjour au Burkina. Chez nous, l'imam, le prêtre et le chef coutumier travaillent de concert : tous ont l'ambition d'affronter le même mal. Se focaliser sur le préservatif, c'est passer à côté du problème du sida. [...]
Beaucoup de gens ignorent le travail de l'Eglise en Afrique. En France, l'intelligentsia ne comprend pas cette proximité avec les responsables catholiques. Chez nous, l'Eglise est d'abord synonyme d'écoles et de dispensaires. Le débat sur le sida n'est pas théorique, il est pratique. L'Eglise apporte sa contribution. Si l'abstinence est un moyen de prévention, nous n'allons pas nous en priver ! [...] L'Eglise n'a pas le monopole de l'abstinence ! En tant que chef de l'Etat, j'ai pris des engagements dans ce sens depuis 2002 dans le cadre de la campagne "C'est ma vie". L'objectif était de mettre les gens devant leurs responsabilités. Parmi les engagements proposés, certains faisaient directement appel à l'abstinence : "J'ai décidé de m'abstenir de tout rapport sexuel quand mon mari (ma femme) est absent(e)", et "J'ai décidé de m'abstenir de toute relation sexuelle jusqu'au mariage"."
L'objectif de l'Eglise dans le pays est de «lever le voile du secret sur le SIDA et d'inciter les gens à en parler ouvertement».
"On leur fait croire qu'il n'y a pas de véritable crise. Ils voient que beaucoup de jeunes meurent mais on leur dit qu'ils attrapent le SIDA parce qu'ils n'utilisent pas le préservatif correctement. Derrière tout cela il y a une croyance largement répandue selon laquelle les personnes qui meurent du SIDA ont été ensorcelées".
"L'Ouganda a été le premier pays à combattre résolument l'épidémie du SIDA au début des années 90. La position forte et claire du président Museveni a constitué l'élément décisif qui a ralenti la diffusion du SIDA, faisant passer le taux de personnes affectées de plus de 25% à 6% en 2002. Il a prêché le bon sens et non le préservatif, encourageant l'abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage, comme des valeurs culturelles".
Mgr Slattery précise que des rumeurs sur le rôle de l'abstinence et de la fidélité pour combattre le SIDA, circulent au sein du gouvernement d'Afrique du Sud.
Les évêques africains défendent le pape
"Je demande aux Occidentaux de ne pas nous imposer leur unique et seule façon de voir. Dans des pays comme les nôtres, l'abstinence et la fidélité sont des valeurs qui sont encore vécues. Avec leur promotion, nous contribuons à la prévention contre le sida [...] Nous ne pouvons pas promouvoir l'utilisation du préservatif, mais prêcher les valeurs morales qui, pour nous, demeurent valables, afin d'aider nos populations à se prémunir du sida : l'abstinence et la fidélité". (vidéo en ligne http://www.ktotv.com/) Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega au Burundi, a dénoncé "le glissement de pensée" de l'Occident et son "hédonisme sexuel devenu comme un chemin incontournable".
"Ce n'est pas le préservatif qui va diminuer le nombre d'infections du sida, mais certainement une discipline que chacun doit s'imposer pour pouvoir changer d'attitude, une attitude qui va l'aider à échapper à un hédonisme qu'il ne peut plus contrôler". Pour sa part, l'archevêque de Kinshasa (RDC), Mgr Laurent Monsengwo, a expliqué que le préservatif "aggrave le problème car il donne une fausse sécurité, une sécurité qui n'en est pas toujours une".
Des chiffres éloquents (source OMS), comparant la progression du SIDA dans les pays africains selon leur religion principale entre 1991 et 2001. Les pays catholiques étaient en moyenne plus touchés que les autres en 1991, et le sont moins en 2001. Catholiques ou pas, les pays d'Afrique touchés par cette immense tragédie méritent que cesse l'instrumentalisation qui est faite de leur souffrance par des groupes subversifs.
| Voici donc en 2 colonnes ces quelques données édifiantes sur le SIDA en Afrique Sub-saharienne et les religions. | ||||||
| En 1991, le virus ne s'est pas développé dans une zone religieuse particulière. Les catholiques ont même été au centre du foyer de l'épidémie : le Congo, le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda occupent les dernières places | ||||||
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| En 2001, après 10 ans de prévention dans ces pays (et la fameuse "irresponsabilité" de l'Eglise catholique), le classement n'est plus le même et se passe de commentaire...
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| PAYS RELIGION PRINCIPALE % infection | ||||||
en 1991 | en 2001 |
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Guinée Equatoriale Catholique 0,34 |
| Guinée Equatoriale Catholique 3,4 |
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Lesotho Protestant 0,35 |
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| Gabon Catholique 3,63 |
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Afrique du Sud Protestant 0,81 |
| R.D.Congo Catholique 4,9 |
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Mozambique Animiste 1 |
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| Ouganda Catholique 5 |
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Angola Catholique 1,1 |
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| Angola Catholique 5,5 |
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Cameroun Animiste 1,34 |
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| Congo Catholique 7,2 |
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Namibie Protestant 1,62 |
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| Tanzanie Catholique 7,8 |
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Gabon Catholique 1,86 |
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| Burundi Catholique 8,3 |
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Swaziland Animiste 2,13 |
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| Rwanda Catholique 8,9 |
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Tanzanie Catholique 4,16 |
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| Cameroun Animiste 11,8 |
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Kenya Protestant 4,49 |
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| Centrafrique Animiste 12,9 |
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R.D.Congo Catholique 4,57 |
| Mozambique Animiste 13 |
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Botswana Animiste 5,13 |
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| Kenya Protestant 15 |
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Centrafrique Animiste 6,18 |
| Malawi Protestant 15 |
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Congo Catholique 6,39 |
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| Afrique du Sud Protestant 20,1 |
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Rwanda Catholique 7,36 |
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| Zambie Musulman 21,5 |
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Malawi Protestant 7,74 |
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| Namibie Protestant 22,5 |
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Burundi Catholique 9,86 |
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| Lesotho Protestant 31 |
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Ouganda Catholique 12,87 |
| Swaziland Animiste 33,4 |
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Zimbabwe Animiste 13,25 |
| Zimbabwe Animiste 33,7 |
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Zambie Musulman 13,47 |
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| Botswana Animiste 38,8 |
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Benoît XVI et le Sida
Le site Evangile Vitae a répertorié toutes les déclarations du Pape sur ce fléau depuis le début de son pontificat
"10 juin 2005 - A des Evêques d'Afrique en Visite Ad Limina
Chers frères Evêques, je partage votre profonde préoccupation pour les ravages causés par le virus du SIDA et par les maladies qui y sont liées. Je prie en particulier pour les veuves, pour les orphelins, pour les jeunes mères et pour les personnes dont la vie a été détruite par cette cruelle épidémie. Je vous exhorte à poursuivre vos efforts pour combattre ce virus qui non seulement est meurtrier, mais menace sérieusement la stabilité économique et sociale du continent. L'Eglise catholique a toujours été en première ligne dans la prévention et dans le soin de cette maladie. L'enseignement traditionnel de l'Eglise a démontré être la seule façon intrinsèquement sûre pour prévenir la diffusion du SIDA.
C'est pourquoi "l'affection, la joie, le bonheur et la paix apportés par le mariage chrétien et la fidélité, ainsi que la sécurité que donne la chasteté, doivent être continuellement présentés aux fidèles, spécialement aux jeunes" (Ecclesia in Africa, n. 116).
29 septembre 2006 - Aux Evêques du Malawi en Visite Ad Limina
La diffusion du SIDA augmente en raison de l'incapacité à rester fidèles à un unique partenaire dans le mariage ou à pratiquer l'abstinence; ... Ne cessez jamais de proclamer la vérité, et insistez sur celle-ci "à temps et à contretemps" (2 Tm 4, 2) car "la vérité vous libérera" (Jn 8, 32). [...]. 14 décembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur du Lésotho
La plaie du SIDA, qui frappe plusieurs millions de personnes ... a apporté d'indicibles souffrances .... Soyez assuré de la profonde préoccupation de l'Eglise catholique en vue de faire tout son possible pour soulager toutes les personnes frappées par cette cruelle maladie, ainsi que leurs familles. Dans les visages des personnes malades et mourantes, les chrétiens reconnaissent le visage du Christ, et c'est lui que nous servons lorsque nous apportons notre aide et notre réconfort aux personnes qui souffrent (cf. Mt 25, 31-40). Dans le même temps, il est d'une importance vitale de transmettre le message selon lequel la fidélité au sein du mariage et l'abstinence en dehors du mariage sont les meilleurs moyens d'éviter l'infection et de mettre un terme à la diffusion du virus. En effet, les valeurs qui découlent d'une compréhension authentique du mariage et de la vie de famille constituent la seule base sûre pour une société stable.
14 décembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur d'Ouganda
La collaboration entre l'Eglise et la société civile a produit de nombreux fruits bénis en Ouganda, en particulier ... dans la lutte contre le HIV/SIDA, où les statistiques confirment la valeur concrète d'une politique de prévention fondée sur l'abstinence et la promotion de la fidélité au sein du mariage. Je souhaite sincèrement que le peuple d'Ouganda continue à recevoir des bénéfices croissants de ce soutien. 14 décembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur du Mozambique
> > Parmi les différentes œuvres de charité dans lesquelles l'Eglise est engagée, figurent l'assistance aux orphelins, dont le nombre augmente en raison de la tragédie du SIDA.
7 septembre 2007 - Rencontre avec les Diplomates, à Vienne, en Autriche
[...] L'Union européenne devrait par conséquent jouer un rôle de meneur dans la lutte contre la pauvreté dans le monde, et dans l'engagement en faveur de la paix. Nous pouvons constater avec gratitude que les pays européens et l'Union européenne sont parmi ceux qui contribuent le plus au développement international, mais ils devraient aussi faire valoir leur importance politique face, par exemple, aux très urgents défis portés par l'Afrique, aux horribles tragédies de ce continent telles que le fléau du SIDA."
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" Nous n'avons trouvé aucun lien entre l'utilisation de préservatifs et la réduction du taux de contamination, ce qui, pourtant, devrait se voir après 25 ans de pandémie, si cela fonctionnait. " (*)
Encore un catholique d'extrême-droite ? Vous n'y êtes pas. C'est Edward C. Green, directeur du Projet de recherche de prévention contre le Sida à l' Harvard Center for Population and Development Studies, qui parle.
" Le pape a raison, ou, dit autrement, les preuves scientifiques vont dans le sens des commentaires du pape." " Les préservatifs n'ont pas prouvé leur efficacité au niveau d'une population entière. " (**)
" Il y a, ajoute Green, une corrélation montrée par nos meilleures études, y compris l' étude de santé démographique financée par les Etats-Unis, entre la facilité de se procurer et d'utiliser un préservatif, et une augmentation des taux d'infection au HIV. Cela pourrait être du en partie à un phénomène de "compensation du risque", ce qui veut dire que lorsqu'on dispose d'une technologie de réduction du risque comme le préservatif, on en réduit le bénéfice par compensation, avec des comportements que l'on n'aurait pas sans cette technologie de réduction du risque" (***)
Autrement dit un vagabondage sexuel accru, plus de partenaires et de comportements à risque, parce que l'on se repose uniquement sur son morceau de plastique qui donne une sensation de fausse sécurité.
Et Green d'ajouter : " J'ai aussi remarqué que le pape a prôné la monogamie comme la meilleure réponse au problème du Sida africain, plutôt que l'abstinence. Les meilleures données empiriques dont nous disposons montrent que la réduction de l'activité sexuelle multi-partenaire est le changement de comportement le plus efficace en terme de réduction du taux d'infection au VIH. (l'autre comportement le plus efficace étant la circoncision masculine). " (****)
Donc, les opposants du pape qui se prétendent "éclairés" mélangent en réalité la rationalité froide qu'exige la lutte contre le développement d'une maladie, et un dogme qu'ils refusent à tout prix d'abandonner, cette idée que "le préservatif baise le sida". Une idée fausse qui s'apparente à une croyance. Face à eux, le pape ne s'appuie même sur des textes religieux, son discours n'est qu'un discours de bon sens fondé sur l'observation de la nature humaine. C'est le comportement et le discours du pape qui est le plus proche de la méthode scientifique, alors que ses opposants, adorateurs d'un morceau de plastique, sont dans une croyance quasi-religieuse. Qui donc est dans l'arriération rétrograde ?
source National Review
(*) " We have found no consistent associations between condom use and lower HIV-infection rates, which, 25 years into the pandemic, we should be seeing if this intervention was working. "
(**) " The pope is correct," Green told National Review Online Wednesday, " or put it a better way, the best evidence we have supports the pope’s comments. He stresses that “condoms have been proven to not be effective at the ‘level of population. "
(**) “There is,” Green adds, “a consistent association shown by our best studies, including the U.S.-funded ‘Demographic Health Surveys,’ between greater availability and use of condoms and higher (not lower) HIV-infection rates. This may be due in part to a phenomenon known as risk compensation, meaning that when one uses a risk-reduction ‘technology’ such as condoms, one often loses the benefit (reduction in risk) by ‘compensating’ or taking greater chances than one would take without the risk-reduction technology.”
(***) Green added: “I also noticed that the pope said ‘monogamy’ was the best single answer to African AIDS, rather than ‘abstinence.’ The best and latest empirical evidence indeed shows that reduction in multiple and concurrent sexual partners is the most important single behavior change associated with reduction in HIV-infection rates (the other major factor is male circumcision).”
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Entretien avec Dominique Morin
Dominique Morin expérimente à l’adolescence la drogue, le vagabondage sexuel et la violence anarchiste. Au bout de quatre années de dérives, il revient à l’ordre naturel, puis à la foi catholique. Treize ans plus tard, il apprend qu’il a contracté le sida durant ces années difficiles. Loin de se laisser abattre, il va dès lors témoigner de son expérience de la culture de mort et de sa foi. Par des milliers de rencontres et d’échanges, Dominique va transmettre à d’autres ce qu’il a appris car il refuse la fatalité. Il ne croit qu’à la liberté des enfants de Dieu, guidée par la vérité et nourrie par la charité.
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jeudi, 12 mars 2009
La lettre de Benoît XVI aux évêques de l'Eglise Catholique
Chers Confrères dans le ministère épiscopal !
La levée de l’excommunication des quatre Évêques, consacrés en 1988 par Mgr Lefebvre sans mandat du Saint-Siège, a suscité, pour de multiples raisons, au sein et en dehors de l’Église catholique une discussion d’une véhémence telle qu’on n’en avait plus connue depuis très longtemps. Cet événement, survenu à l’improviste et difficile à situer positivement dans les questions et dans les tâches de l’Église d’aujourd’hui, a laissé perplexes de nombreux Évêques. Même si beaucoup d’Évêques et de fidèles étaient disposés, à priori, à considérer positivement la disposition du Pape à la réconciliation, néanmoins la question de l’opportunité d’un tel geste face aux vraies urgences d’une vie de foi à notre époque s’y opposait. Inversement, certains groupes accusaient ouvertement le Pape de vouloir revenir en arrière, au temps d’avant le Concile : d’où le déchaînement d’un flot de protestations, dont l’amertume révélait des blessures remontant au-delà de l’instant présent. C’est pourquoi je suis amené, chers Confrères, à vous fournir quelques éclaircissements, qui doivent aider à comprendre les intentions qui m’ont guidé moi-même ainsi que les organes compétents du Saint-Siège à faire ce pas. J’espère contribuer ainsi à la paix dans l’Église.
Le fait que le cas Williamson se soit superposé à la levée de l’excommunication a été pour moi un incident fâcheux imprévisible. Le geste discret de miséricorde envers quatre Évêques, ordonnés validement mais non légitimement, est apparu tout à coup comme totalement différent : comme le démenti de la réconciliation entre chrétiens et juifs, et donc comme la révocation de ce que le Concile avait clarifié en cette matière pour le cheminement de l’Église. Une invitation à la réconciliation avec un groupe ecclésial impliqué dans un processus de séparation se transforma ainsi en son contraire : un apparent retour en arrière par rapport à tous les pas de réconciliation entre chrétiens et juifs faits à partir du Concile – pas dont le partage et la promotion avaient été dès le début un objectif de mon travail théologique personnel. Que cette superposition de deux processus opposés soit advenue et qu’elle ait troublé un moment la paix entre chrétiens et juifs ainsi que la paix à l’intérieur de l’Église, est une chose que je ne peux que déplorer profondément. Il m’a été dit que suivre avec attention les informations auxquelles on peut accéder par internet aurait permis ’avoir rapidement connaissance du problème. J’en tire la leçon qu’à l’avenir au Saint-Siège nous devrons prêter davantage attention à cette source d’informations. J’ai été peiné du fait que même des catholiques, qui au fond auraient pu mieux savoir ce qu’il en était, aient pensé devoir m’offenser avec une hostilité prête à se manifester. C’est justement pour cela que je remercie d’autant plus les amis juifs qui ont aidé à dissiper rapidement le malentendu et à rétablir l’atmosphère d’amitié et de confiance, qui – comme du temps du Pape Jean-Paul II – comme aussi durant toute la période de mon pontificat a existé et, grâce à Dieu, continue à exister.
Une autre erreur, qui m’attriste sincèrement, réside dans le fait que la portée et les limites de la mesure du 21 janvier 2009 n’ont pas été commentées de façon suffisamment claire au moment de sa publication. L’excommunication touche des personnes, non des institutions. Une ordination épiscopale sans le mandat pontifical signifie le danger d’un schisme, parce qu’elle remet en question l’unité du collège épiscopal avec le Pape. C’est pourquoi l’Église doit réagir par la punition la plus dure, l’excommunication, dans le but d’appeler les personnes punies de cette façon au repentir et au retour à l’unité. Vingt ans après les ordinations, cet objectif n’a malheureusement pas encore été atteint. La levée de l’excommunication vise le même but auquel sert la punition : inviter encore une fois les quatre Évêques au retour. Ce geste était possible une fois que les intéressés avaient exprimé leur reconnaissance de principe du Pape et de son autorité de Pasteur, bien qu’avec des réserves en matière d’obéissance à son autorité doctrinale et à celle du Concile. Je reviens par là à la distinction entre personne et institution. La levée de l’excommunication était une mesure dans le domaine de la discipline ecclésiastique : les personnes étaient libérées du poids de conscience que constitue la punition ecclésiastique la plus grave. Il faut distinguer ce niveau disciplinaire du domaine doctrinal. Le fait que la Fraternité Saint-Pie X n’ait pas de position canonique dans l’Église, ne se base pas en fin de comptes sur des raisons disciplinaires mais doctrinales. Tant que la Fraternité n’a pas une position canonique dans l’Église, ses ministres non plus n’exercent pas de ministères légitimes dans l’Église. Il faut ensuite distinguer entre le niveau disciplinaire, qui concerne les personnes en tant que telles, et le niveau doctrinal où sont en question le ministère et l’institution. Pour le préciser encore une fois : tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a aucun statut canonique dans l’Église, et ses ministres – même s’ils ont été libérés de la punition ecclésiastique – n’exercent de façon légitime aucun ministère dans l’Église.
À la lumière de cette situation, j’ai l’intention de rattacher à l’avenir la Commission pontificale “ Ecclesia Dei ” – institution compétente, depuis 1988, pour les communautés et les personnes qui, provenant de la Fraternité Saint-Pie X ou de regroupements semblables, veulent revenir à la pleine communion avec le Pape – à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes. Les organismes collégiaux avec lesquels la Congrégation étudie les questions qui se présentent (spécialement la réunion habituelle des Cardinaux le mercredi et l’Assemblée plénière annuelle ou biennale) garantissent l’engagement des Préfets des diverses Congrégations romaines et des représentants de l’Épiscopat mondial dans les décisions à prendre. On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 – ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit.
J’espère, chers Confrères, qu’ainsi a été éclaircie la signification positive ainsi que les limites de la mesure du 21 janvier 2009. Cependant demeure à présent la question : cette mesure était-elle nécessaire ? Constituait-elle vraiment une priorité ? N’y a-t-il pas des choses beaucoup plus importantes ? Il y a certainement des choses plus importantes et plus urgentes. Je pense avoir souligné les priorités de mon Pontificat dans les discours que j’ai prononcés à son début. Ce que j’ai dit alors demeure de façon inaltérée ma ligne directive. La première priorité pour le Successeur de Pierre a été fixée sans équivoque par le Seigneur au Cénacle : « Toi… affermis tes frères » (Lc 22, 32). Pierre lui-même a formulé de façon nouvelle cette priorité dans sa première Lettre : « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous » (I P 3, 15). À notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter, la priorité qui prédomine est de rendre Dieu présent dans ce monde et d’ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. Non pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï ; à ce Dieu dont nous reconnaissons le visage dans l’amour poussé jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1) – en Jésus Christ crucifié et ressuscité. En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein.
Conduire les hommes vers Dieu, vers le Dieu qui parle dans la Bible : c’est la priorité suprême et fondamentale de l’Église et du Successeur de Pierre aujourd’hui. D’où découle, comme conséquence logique, que nous devons avoir à cœur l’unité des croyants. En effet, leur discorde, leur opposition interne met en doute la crédibilité de ce qu’ils disent de Dieu. C’est pourquoi l’effort en vue du témoignage commun de foi des chrétiens – par l’œcuménisme – est inclus dans la priorité suprême. À cela s’ajoute la nécessité que tous ceux qui croient en Dieu recherchent ensemble la paix, tentent de se rapprocher les uns des autres, pour aller ensemble, même si leurs images de Dieu sont diverses, vers la source de la Lumière – c’est là le dialogue interreligieux. Qui annonce Dieu comme Amour “jusqu’au bout” doit donner le témoignage de l’amour : se consacrer avec amour à ceux qui souffrent, repousser la haine et l’inimitié – c’est la dimension sociale de la foi chrétienne, dont j’ai parlé dans l’encyclique Deus caritas est.
Si donc l’engagement ardu pour la foi, pour l’espérance et pour l’amour dans le monde constitue en ce moment (et, dans des formes diverses, toujours) la vraie priorité pour l’Église, alors les réconciliations petites et grandes en font aussi partie. Que l’humble geste d’une main tendue soit à l’origine d’un grand tapage, devenant ainsi le contraire d’une réconciliation, est un fait dont nous devons prendre acte. Mais maintenant je demande : Était-il et est-il vraiment erroné d’aller dans ce cas aussi à la rencontre du frère qui “a quelque chose contre toi” (cf. Mt 5, 23 s.) et de chercher la réconciliation ? La société civile aussi ne doit-elle pas tenter de prévenir les radicalisations et de réintégrer – autant que possible – leurs éventuels adhérents dans les grandes forces qui façonnent la vie sociale, pour en éviter la ségrégation avec toutes ses conséquences ? Le fait de s’engager à réduire les durcissements et les rétrécissements, pour donner ainsi une place à ce qu’il y a de positif et de récupérable pour l’ensemble, peut-il être totalement erroné ? Moi-même j’ai vu, dans les années qui ont suivi 1988, que, grâce au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur climat interne a changé ; que le retour dans la grande et vaste Église commune a fait dépasser des positions unilatérales et a atténué des durcissements de sorte qu’ensuite en ont émergé des forces positives pour l’ensemble. Une communauté dans laquelle se trouvent 491 prêtres, 215 séminaristes, 6 séminaires, 88 écoles, 2 instituts universitaires, 117 frères, 164 sœurs et des milliers de fidèles peut-elle nous laisser totalement indifférents ? Devons-nous impassiblement les laisser aller à la dérive loin de l’Église ? Je pense par exemple aux 491 prêtres. Nous ne pouvons pas connaître l’enchevêtrement de leurs motivations. Je pense toutefois qu’ils ne se seraient pas décidés pour le sacerdoce si, à côté de différents éléments déformés et malades, il n’y avait pas eu l’amour pour le Christ et la volonté de L’annoncer et avec lui le Dieu vivant. Pouvons-nous simplement les exclure, comme représentants d’un groupe marginal radical, de la recherche de la réconciliation et de l’unité ? Qu’en sera-t-il ensuite ?
Certainement, depuis longtemps, et puis à nouveau en cette occasion concrète, nous avons entendu de la part de représentants de cette communauté beaucoup de choses discordantes – suffisance et présomption, fixation sur des unilatéralismes etc. Par amour de la vérité je dois ajouter que j’ai reçu aussi une série de témoignages émouvants de gratitude, dans lesquels était perceptible une ouverture des cœurs. Mais la grande Église ne devrait-elle pas se permettre d’être aussi généreuse, consciente de la grande envergure qu’elle possède ; consciente de la promesse qui lui a été faite ? Ne devrions nous pas, comme de bons éducateurs, être aussi capables de ne pas prêter attention à différentes choses qui ne sont pas bonnes et nous préoccuper de sortir des étroitesses ? Et ne devrions-nous pas admettre que dans le milieu ecclésial aussi sont ressorties quelques discordances ? Parfois on a l’impression que notre société a besoin d’un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance ; contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine. Et si quelqu’un ose s’en rapprocher – dans le cas présent le Pape – il perd lui aussi le droit à la tolérance et peut lui aussi être traité avec haine sans crainte ni réserve.
Chers Confrères, durant les jours où il m’est venu à l’esprit d’écrire cette lettre, par hasard, au Séminaire romain, j’ai dû interpréter et commenter le passage de Ga 5, 13-15. J’ai noté avec surprise la rapidité avec laquelle ces phrases nous parlent du moment présent : “Que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme ; au contraire mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres !” J’ai toujours été porté à considérer cette phrase comme une des exagérations rhétoriques qui parfois se trouvent chez saint Paul. Sous certains aspects, il peut en être ainsi. Mais malheureusement ce “mordre et dévorer” existe aussi aujourd’hui dans l’Église comme expression d’une liberté mal interprétée. Est-ce une surprise que nous aussi nous ne soyons pas meilleurs que les Galates ? Que tout au moins nous soyons menacés par les mêmes tentations ? Que nous devions toujours apprendre de nouveau le juste usage de la liberté ? Et que toujours de nouveau nous devions apprendre la priorité suprême : l’amour ? Le jour où j’en ai parlé au grand Séminaire, à Rome, on célébrait la fête de la Vierge de la Confiance. De fait : Marie nous enseigne la confiance. Elle nous conduit à son Fils, auquel nous pouvons tous nous fier. Il nous guidera – même en des temps agités. Je voudrais ainsi remercier de tout cœur tous ces nombreux Évêques, qui en cette période m’ont donné des signes émouvants de confiance et d’affection et surtout m’ont assuré de leur prière. Ce remerciement vaut aussi pour tous les fidèles qui ces jours-ci m’ont donné un témoignage de leur fidélité immuable envers le Successeur de saint Pierre. Que le Seigneur nous protège tous et nous conduise sur le chemin de la paix ! C’est un souhait qui jaillit spontanément du cœur en ce début du Carême, qui est un temps liturgique particulièrement favorable à la purification intérieure et qui nous invite tous à regarder avec une espérance renouvelée vers l’objectif lumineux de Pâques.
Avec une particulière Bénédiction Apostolique, je me redis Vôtre dans le Seigneur
[Benedictus PP. XVI]
Du Vatican, le 10 mars 2009.
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lundi, 09 mars 2009
Dans la prochaine encyclique, la réponse de Benoît XVI à la crise
Dans sa prochaine encyclique, Benoît XVI proposera une réponse aux questions posées par la crise financière qui a engendré l’actuelle crise économique, a affirmé le vice-directeur de « L’Osservatore Romano » dans son éditorial du 5 mars.
« La crise internationale qui tenaille de plus en plus les hommes, les femmes et les familles des pays riches et pauvres et sème le désarroi, demandant à chacun une nouvelle lecture de l’histoire, est la preuve par neuf pour mesurer l’épaisseur du magistère de Benoît XVI », estime Carlo Di Cicco.
« Les lumières crépusculaires qui s’amoncellent sur l’Occident sont un contexte qui favorise une lecture sereine, libre de préjugés idéologiques, de l’action du pontife qui se déploie toujours mieux en faisant apparaître les lectures schématiques, hâtives, voire même futiles », écrit-il.
S’adressant aux prêtres de Rome, le 26 février, le pape avait déclaré : « Comme vous le savez, depuis longtemps nous préparons une Encyclique sur ces thèmes. Dans ce long chemin, je m’aperçois à quel point il est difficile de parler avec compétence d’une certaine réalité économique, parce que si on ne l’affronte pas avec compétence, on ne peut pas être crédible ».
« Et, d’autre part, cela nécessite aussi une grande conscience éthique, disons créée et réveillée par une conscience formée par l’Evangile », avait-il ajouté.
« L’Eglise a donc le devoir de dénoncer ces erreurs fondamentales, que révèle aujourd’hui l’effondrement des grandes banques américaines, des erreurs de fond : en fin de compte, l’avarice de l’homme comme péché ou, comme le dit l’Epître aux Colossiens, l’avarice comme idolâtrie. Nous devons dénoncer cette idolâtrie, qui va contre le vrai Dieu, et constitue une contrefaçon de l’image de Dieu à travers un autre dieu, Mammon », avait-il expliqué.
« Nous devons le faire avec courage, avait souligné Benoît XVI, mais aussi concrètement. Parce que les grandes idées morales sont inutiles si elles ne s’appuient pas sur la connaissance de la réalité, qui aide aussi à comprendre ce que l’on peut faire concrètement pour changer petit à petit la situation ».
Pour le vice-directeur du quotidien du Saint-Siège, « le pape a une idée pour sortir de la crise ». « Il faudrait retrouver des raisons de vivre ». « La dépression économique se dépasse si on gagne sur la dépression idéale et le flétrissement de l’espérance », a-t-il ajouté.
« On ne sort pas de cette crise sans une espérance qui soit plus crédible que celle qui ne vient que des marchés et des théories économiques », a-t-il poursuivi.
Evoquant l’esprit du Message de Benoît XVI pour la prochaine Journée mondiale de la jeunesse, sur le thème de l’espérance, Carlo Di Cicco a estimé qu’il « pourrait animer » la prochaine encyclique sociale du pape.
Le pape « demande de prendre l’Evangile au sérieux », a-t-il ajouté. « Il revitalise par cette source le sens d’appartenance à l’Eglise qu’il définit comme ‘la grande famille des chrétiens’ ». « Les chrétiens authentiques ne sont jamais tristes malgré les difficultés et les épreuves, parce qu’ils savent que le Christ est vivant », a poursuivi le vice-directeur de L’Osservatore Romano.
« Benoît XVI est le pape qu’il faut en temps de crise parce qu’il sait réconforter et indique un parcours raisonnable pour en sortir ensemble plutôt que chacun pour soi », a encore souligné Carlo Di Cicco. « Avant même que les désastres bancaires, qui ont ouvert un gouffre économique périlleux pour tout le monde, ne soient apparus, le pape a posé deux grandes questions : celle de l’amour et juste après celle de l’espérance ».
Source
Liens sur la crise
Global Europe Anticipation Bulletin
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dimanche, 08 mars 2009
Journée de la femme
MARIE EST LA SEULE FEMME LIBÉRÉE,
CAR ELLE EST LIBÉRÉE DU FARDEAU OPRRESSANT DU PÉCHÉ
Journée de la femme : l'exemple de Mère Teresa
En cette journée de la femme, Benoît XVI a déclaré :
"Aujourd'hui - 8 Mars - nous invite à réfléchir sur la condition de la femme et à renouveler notre engagement, pour que toujours et partout chaque femme puisse vivre et manifester en plénitude ses capacités en obtenant le plein respect pour sa dignité. En ce sens s'est exprimé le Concile Vatican II et le Magistère pontifical, en particulier la Lettre apostolique Mulieris Dignitatem du serviteur de Dieu Jean-Paul II. En plus de ces documents, cependant, les témoignages des Saints ont de la valeur; et notre époque a eu celui de Mère Teresa de Calcutta : humble fille d'Albanie, devenue, par la grâce de Dieu, un exemple à tout le monde dans l'exercice de la charité et dans le service à la promotion humaine. Combien d'autres femmes travaillent chaque jour, dans l'obscurité, pour le bien de l'humanité et pour le Royaume de Dieu ! J'assure aujourd'hui ma prière à toutes les femmes, pour qu'elles soient toujours plus respectées dans leur dignité et valorisées dans leurs potentialités positives."
On se souvient que Mère Teresa avait déclaré lors de la réception de son prix Nobel, à Oslo, le 10 décembre 1979 :
"Le plus grand destructeur de la paix aujourd'hui est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entre-tuer les uns les autres ?"
Source
12:08 Publié dans Fête | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journée de la femme, société, actualité, femme, blabla de filles | | Imprimer | | del.icio.us | Digg | Facebook | | |