Le Père Gitton à la Sorbonne

 

 

 

 

 

 

Comme chaque année depuis 15 ans, la revue Résurrection invite ses amis à une soirée de réflexion autour d’un sujet théologique. A l’occasion de l’année Saint Paul, un détour par les œuvres du Cardinal de Lubac nous est proposé autour du thème :

 

« Du scandale de la Croix au scandale de l’Église »

par

Vincent Carraud, Professeur de Philosophie à l’Université de Caen.

 

 

 

 

Entrée libre. ANNÉE SAINT PAUL

Pour le bimillénaire (approximatif) de la naissance du grand Apôtre, qui a diffusé largement la foi chrétienne à travers tout le bassin méditerranéen, diverses manifestations sont prévues à Rome et dans le monde entier depuis le 28 juin 2008 jusqu’au 29 juin 2009. ● Occasion de mesurer l’impact d’une pensée fulgurante, née de la rencontre de son expérience personnelle du Christ avec sa formation de pharisien observant et sa culture immergée dans le monde gréco-romain. ● Occasion de mieux mesurer le retournement qui a fait d’une « secte juive rejetée » une religion universelle, tout en réévaluant la dette de Paul à l’égard de l’Église primitive et des premières traditions apostoliques. ● Occasion surtout de retrouver le secret d’un dynamisme évangélisateur fondé sur l’urgence du Salut.

HENRI DE LUBAC

Le R.P. Henri de Lubac (1896-1991), entré en 1913 dans la Compagnie de Jésus, est surtout connu comme théologien, auteur d’une œuvre prestigieuse qui a préparé et accompagné l’élaboration des textes du Concile Vatican II. On lui doit la formule souvent citée : « l’Église fait l’eucharistie, l’eucharistie fait l’Église » et de larges intuitions sur la Tradition de l’Église, sur les rapports entre la Nature et la Grâce, etc.. On fête cette année le soixante-dixième anniversaire de son premier livre intitulé Catholicisme, sous-titré Les Aspects sociaux du dogme (1938). Henri de Lubac a été pendant cinquante ans un observateur perspicace de la vie de l’Église. Participant au renouveau apostolique des années 30, il a alors perçu les limites d’une formation doctrinale insuffisamment nourrie de l’Écriture et des Pères de l’Église. Il s’est très tôt alarmé des dangers de la collaboration avec l’Allemagne hitlérienne dans laquelle trop de catholiques risquaient de perdre leur âme, il a œuvré avec résolution et réalisme à l’aggiornamento théologique voulu par le Bienheureux Jean XXIII, refusant de se laisser entraîner dans les dérives de l’après Concile et soulignant les exigences d’une vraie fidélité à l’Église. Le Pape Jean-Paul II, qui l’admirait, en a fait un cardinal en 1983. Benoît XVI a rappelé plusieurs fois la dette qu’il avait à son égard.

 

LE THÈME : « Du scandale de la Croix au scandale de l’Église », une méditation paulinienne du cardinal de Lubac.

Le P. de Lubac écrivait en 1938 : Mystère de l’Église, plus profond encore s’il est possible, plus « difficile à croire » que le Mystère du Christ, comme celui-ci déjà était plus difficile à croire que le Mystère de Dieu. L’Église signe ou obstacle sur notre chemin vers Dieu ? Notre ami Vincent Carraud, bon connaisseur des œuvres du futur Cardinal, se propose de nous introduire dans la profondeur d’une pensée déconcertante et en même temps profondément traditionnelle. Définir l’Église comme mystère plus difficile à croire que le mystère du Christ et celui de Dieu, c’est prendre acte de l’éloignement que tant de nos contemporains connaissent vis-à-vis de l’Église, où ils perçoivent une institution multiséculaire qui les sépare, plus qu’elle ne les rapproche, de Jésus de Nazareth. La réponse du P. de Lubac mérite d’être méditée, on verra qu’elle s’inspire plus qu’il n’y parait du paradoxe de la Croix mis en valeur par saint Paul : ce qui est folie dans le monde, Dieu l’a choisi pour confondre les sages ; ce qui est faible dans le monde, Dieu l’a choisi pour confondre ce qui est fort ; ce qui dans le monde est vil et méprisé, ce qui n’est pas, Dieu l’a choisi pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune créature ne puisse s’enorgueillir devant Dieu.(1 Corinthiens 1,27-29)

 

 

VINCENT CARRAUD

Vincent Carraud est né en 1957, marié, cinq enfants. Il est ancien élève de l’École Normale Supérieure. Actuellement il enseigne la philosophie à l’Université de Caen et il dirige l’équipe de recherche Identité et subjectivité. Il a présidé le jury d’agrégation de philosophie et a publié, outre une centaine d’articles d’histoire de la philosophie et de théologie, Pascal et la philosophie (PUF, 2e éd. 2007) ; Causa sive ratio. La raison de la cause, de Suarez à Leibniz (PUF, 2002) et Pascal : des connaissances naturelles à l’étude de l’homme (Vrin, 2007). Il a également été pendant plusieurs années rédacteur en chef de la revue Communio et occupera en 2008 la chaire Etienne Gilson à l’Institut catholique de Paris.

revue Résurrection

La revue Résurrection dont on fêtait les cinquante ans en 2006 est à l’origine de nombreuses initiatives, dont les équipes d’apostolat Résurrection (présentes à Paris et en banlieue), la Communauté Aïn Karem, la Communauté de l’Arche de Noé pour les défavorisés, ainsi que de très nombreux pèlerinages à l’étranger auxquels plusieurs milliers de jeunes ont participé au fil des années.

Nous serions heureux de vous réunir avec tous les amis de Résurrection pour ce grand moment de réflexion et d’échange.

Inscrivez-vous dès maintenant de préférence par voie électronique auprès de [e-mail] sinon par voie postale à l’adresse : 25, rue Vieille Notre Dame, 77160 Provins

Si vous pensez que certaines personnes de votre entourage (famille, amis, relations estudiantines ou professionnelles) peuvent être intéressées par cette soirée, faites-leur part de cette invitation et transmettez nous leurs coordonnées, comme indiqué sur le bulletin d’inscription ci-joint.

Père Michel GITTON

 

 

 

Source

 

France Catholique